
◈ BOJACK HORSEMAN (2014)
Une série animée crée par Raphael Bob-Waksberg avec les voix de Will Arnett, Amy Sedaris, Alison Brie, Paul F. Tompkins, Aaron Paul.
Genre: comédie satirique. 2 saisons (en cours).
Diffusée aux USA sur Netflix depuis 2014. Renouvelée pour une troisième saison qui sera diffusée à l'été 2016.
Histoire: Vingt ans après avoir crevé le petit écran dans la sitcom culte Horsin’ Around, l’étalon le plus célèbre des années 1990 a perdu de sa superbe. Alcoolique et déprimé, BoJack vit dans une garçonnière à Hollywood et traîne son amertume dans des pulls bigarrés. Heureusement (ou malheureusement ?), le bourrin peut compter sur des amis parfois un brin encombrants : Diane NGuyen, nègre littéraire chargé d’écrire son autobiographie, Princess Carolyn, tour à tour ex-petite amie et agent attitrée, Todd Chavez, colocataire autoproclamé et même le cabotin Mr. Peanutbutter, rival et héros toujours populaire d’une sitcom analogue. À Los Angeles où humains et animaux de tout poil cohabitent, BoJack essaie tant bien que mal de raviver sa gloire passée.
Trailer:
Générique:
Ça commence pas très bien. Pendant plusieurs épisodes on sourit plus qu'on ne rit. Ça veut un peu trop parler de la société américaine, hollywoodienne et faire un portrait satirique de tous ces parasites qui tournent autour d'un noyau vide qu'est Los Angeles. Ça vise bien mais frappe mou. Sauf qu'en seconde moitié de saison, après un très bon épisode où le cheval has-been comprend qu'il aime quelqu'un d'autre que lui-même, la série décide de plus se focaliser sur le personnage, sorte de représentation hippique et animée de Bob Saget, star d'une sitcom familiale débilos des 90's qui se croit toujours important alors qu'il est en réalité seul, triste, en somme le clone parfait des autres âmes californiennes auxquelles il se croyait supérieur. En dernier tiers et à la suite d'un épisode trippesque assez dément, la série arrive même, à ma plus grande surprise, à dépasser le cadre formaté de série-animée-sarcastique-et-foncedée-à-la-Family-Guy et atteint même une sorte de profondeur en abordant dignement le sujet de la dépression. Très encourageant pour la suite, donc.
7/10
Vraiment surpris par cette série. Le potentiel de la deuxième partie de saison 1 se voit confirmé dans cette saison 2 qui jouit des mêmes qualités et qui gagne en drôlerie et en profondeur. Il y a vraiment une volonté de construire quelque chose d'atypique autour de ce personnage nuancé et attachant. Et je dirais même plus d'aller plus loin que ce que propose la série animée basique. La plupart des épisodes restent dans les mémoires et pas uniquement pour leurs délires comiques (celui avec Becca la poule de chez "KFC" qui s'enfuit avec Todd) mais aussi pour ce qu'ils apportent à la psychologie de BoJack et à son histoire en développement continuel. Il continue à se chercher. A se perdre, le plus souvent, mais on arrive à trouver une empathie et c'est ce qui le rend, lui et ses amis, touchants. Une très bonne saison, donc, qui demande non plus confirmation mais de la continuité à ce niveau pour pouvoir affirmer que le show est ce qu'il semble être : de très bonne facture.
8/10