[Mark Chopper] Mes critiques en 2014

[osorojo]

Le Cousin je l'ai vu, mais ça doit remonter au siècle dernier. Pas un souvenir désagréable... Bullhead, je crains le film chiant et autiste

Je vais vite revenir à du Gabin et du Ventura.

Bullhead, c'est ni chiant, ni autiste.

Mais bon, comme t'aimes être à contre courant, tu vas pas aimer

[Hannibal]

Y'a pas plus mainstream que Mark

[Mark Chopper]

Bullhead, c'est ni chiant, ni autiste.

Mais bon, comme t'aimes être à contre courant, tu vas pas aimer

Si je le mate et que je m'emmerde, tu es bon pour un challenge critiques Tarkovski.

[osorojo]

Mempapeur.

[Mark Chopper]

Si tu avais vu Stalker, tuferaisdanstaculotte.

[Heatmann]

pour bullhead je vais confiance a l'avis de scalp , je sais que j'aurais le meme regard et ressentie sur le bouzin . pis bon , prisoners .......... hum hum

[Alegas]

C'est quoi le rapport ?

[Mark Chopper]

Le Pacha, de Georges Lautner (1968)

L'histoire : Un inspecteur de police est chargé de convoyer une importante collection de bijoux. Le fourgon blindé est attaqué et les malfrats s'emparent du butin...

L'histoire paraît classique, mais pas son traitement qui mixe ancienne et nouvelle école du polar. D'un côté, Gabin dans le rôle d'un inspecteur bourru qui délivre des dialogues aux petits oignons signés Audiard. De l'autre, la bande à Lautner qui laisse tomber le ton comique des Tontons flingueurs pour prendre son sujet au sérieux... Très au sérieux même, à tel point que Le Pacha annonce la tonalité à venir pour le genre : plus sombre, avec des flics en proie à la lassitude qui s'affranchissent des règles, s'improvisent juge, juré et bourreau, et des gangsters aux noms mythiques qui ont oublié tout code d'honneur. Et si seul le fond devait être salué... Mais non, la forme suit. Certaines scènes, comme l'attaque du fourgon blindé, ont quelque chose de melvillien, et d'autres, notamment celles situées en intérieur, rappellent l'esthétique pop des polars de Seijun Suzuki. On navigue donc entre réalisme et vision fantasmée, bien loin de l'esthétique téléfilmesque de la plupart des polars qu'on nous inflige comme des réussites depuis quelques décennies. Petit bémol, histoire de ne pas adoucir ma réputation d'aigri : l'utilisation du Requiem pour un con de Gainsbourg en gimmick musical, c'est sympa une fois, deux fois... Mais trente fois, c'est trop et parfois à côté de la plaque. Mais bon, inutile de bouder son plaisir : voici un film qui mérite son statut de classique.

Note : 8/10

[angel.heart]

Mon Lautner préféré.

L'ambiance proche du polizio n'y est certainement pas pour rien.

[jean-michel]

Très bonne critique pour un classique du cinéma Français!

[Mark Chopper]

Why Don't You Play in Hell ?, de Sion Sono (2013)

L'histoire : Muto et Ikegami, deux chefs de clans yakuzas, se font la guerre depuis plusieurs années. L'un tente de réaliser le rêve de son épouse en imposant leur fille sur le tournage d'un film, tandis que l’autre est amoureux de cette dernière...

Longtemps ignoré, Sion Sono a fini par se faire remarquer avec Love Exposure, Cold Fish et Guilty of Romance. Son œuvre, jusqu'ici confidentielle, a alors été davantage diffusée en salles et en DTV, notamment en Europe... Problème : cette même œuvre a commencé à tourner en rond, avec Himizu, film qui voyait le cinéaste prisonnier de certains gimmicks, au point de tourner à l'auto-parodie agaçante et épuisante (des personnages hystériques qui ne cessent de hurler et de gesticuler pendant deux heures, de la musique classique tartinée en dépit du bon sens sur les images pour véhiculer des émotions). Et ce n'est pas The Land of Hope, drame post-Fukushima soporifique qui ressemblait moins à du Yasujirô Ozu (auquel il a été parfois comparé) qu'à une tentative maladroite et opportuniste de draguer davantage de reconnaissance, qui allait rassurer.

Why Don't You Play in Hell ? marque son retour à un cinéma de fou furieux, avec ses personnages en quête d'identité et d'amour : des yakuzas qui s’entre-tuent, des cinéastes soucieux de réaliser leur premier film et une jeune femme irrésistible, objet de toutes les convoitises... On peut considérer ce film comme une déclaration d'amour au cinéma, une évocation des sacrifices que l'art exige dès lors que l'on souhaite lui consacrer sa vie. Mais au-delà du fun, tout ceci reste superficiel à l'écran et la note d'intention jamais dépassée... Le cinéaste fait dire et répéter à l'un de ses personnages qu'il souhaite réaliser un chef-d'œuvre, mais ne transforme pas l'essai : le traitement des post-adolescents n'atteint jamais ici l'intensité de celui de Love Exposure et les yakuzas caricaturaux, qui semblent échappés d'un film de Ryûhei Kitamura, deviennent vite fatigants.

Ce film divertit, mais il martèle son thème (l'amour) par le biais d'une métafiction hystérique plutôt que de jouer la carte d'un premier degré qui se serait révélé plus efficace (comme dans la trilogie de la haine). En résumé : du Sion Sono en mode sale gosse narcissique qui cherche à tout prix le culte.

Note : 5/10

[angel.heart]

Ça a l'air bof. Encore un réal qui a le meilleur de sa carrière derrière lui...

[Dunandan]

Chouette ton retour sur le S. Sion

J'ai un peu honte, j'ai encore sa trilogie de la haine sous le coude depuis presque un an (c'est vraiment un manque de temps, car bon 4h00 il faut pouvoir les placer ...). Dommage par contre que ce réal' semble être en baisse de régime (grillé par Angel).

[Mark Chopper]

Ça a l'air bof. Encore un réal qui a le meileur de sa carrière derrière lui...

A trop se reposer sur ses lauriers...

J'ai vu que tu avais tenu 10 mn devant Tetsuo 3

Bon, il faut être honnête : ce Sion Sono permet de passer le temps, de voir un peu de sang (numérique) mais toute cette hystérie m'épuise.

[angel.heart]

Non, il me semble que j'ai tenu 15 min devant Tetsuo 3.

Ça restera la belle grosse merde de sa filmo. C'est atroce!