[puta madre] Mes Critiques en 2014

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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar zack_ » Dim 01 Juin 2014, 11:12

Bien envie de les revoir ces momies

puta madre a écrit:
zack_ a écrit:Afin de nuancer les avis, perso le coté banlieue a réduit totalement mon plaisir --- tout comme leurs exterminations.

Qu'est-ce qui te dérange dans le côté banlieue? Après tout, c'est le concept-même du film: lascars vs aliens...


Certes c'est au moins original et ça change du côté famille mais c'est tout ce qui va avec la banlieue qui ne colle pas avec ce côté SF sans parler de l'épée :lol: enfin après ce n'est que mon ressenti - j'en garde pas un grand souvenir si ce n'est les monstres aux sourires tonygencives
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Dim 01 Juin 2014, 12:19

Bah justement, c'est ce mélange de deux univers qui n'ont a priori rien à voir qui est fun. Le passage où Moses sort son sabre en pleine rue, ça participe pour beaucoup à l'iconisation du personnage.
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Raccrochez, c'est une erreur - 6/10

Messagepar puta madre » Jeu 05 Juin 2014, 21:58

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Raccrochez, c'est une erreur
Sorry, Wrong Number — Anatole Litvak — 1948

Raccrochez, c'est une erreur a pour lui un pitch en or massif: une handicapée, restée seule chez elle pour la soirée, intercepte une conversation téléphonique entre deux malfrats qui projettent d'assassiner quelqu'un... Or, si l'introduction nous indique que les lignes téléphoniques de la ville de San Francisco mettent en relation des millions d'individus, les scénaristes vont choisir de restreindre leur intrigue au cercle familial de l'héroïne, limitant ainsi les possibilités de l'enquête à quelque chose d'archi-conventionnel. Le film va donc retracer la recherche de son mari disparu par l'héroïne, entrecoupant le tout avec moults flashbacks sur leur passé commun. Le résultat, pas désagréable à suivre, s'avère très en-deçà du potentiel du sujet.
Anatole Litvak livre une mise en scène élégante, faisant usage d'un très beau noir et blanc (j'aime de plus en plus les films en noir et blanc), où se démarquent une scène à l'ambiance onirique et quelques beaux mouvements de caméra dans la maison désertée. Barbara Stanwyck n'hésite pas à rendre méprisable son personnage, qui souffre de son handicap autant qu'elle l'exploite. Le métrage bénéficie également de la présence du toujours impeccable Burt Lancaster en mari à la personnalité ambiguë, aucun des personnages n'étant moralement irréprochable. Le final surprend par sa noirceur et distille une tension malheureusement absente du reste du film.

6/10
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La Piel Que Habito - 6/10

Messagepar puta madre » Ven 06 Juin 2014, 11:09

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La piel que habito
Pedro Almodovar — 2011

Le roman Mygale de Thierry Jonquet tire sa grande force de sa structure: commençant par deux intrigues parallèles a priori déconnectées, celles-ci vont finir par se rejoindre à la faveur d'un twist absolument imprévisible pour n'en former plus qu'une et nous conduire jusqu'à un dénouement implacable. En adaptant ce roman à l'écran, Pedro Almodovar abandonne la structure adoptée par Jonquet pour quelque chose de plus classique, le scénario débutant de manière linéaire pour inclure un long flashback à la moitié du métrage. Un choix compréhensible (difficile de transposer le roman tel quel sans trahir à l'image l'identité de Mygale), mais qui tue l'attente créée par Jonquet dans la première partie de son livre (où l'on se demande constamment quel peut être le lien entre les deux histoires) ainsi que la lente évolution des rapports entre Mygale et sa victime. Le film d'Almodovar s'avère également moins sombre que le roman, où le personnage principal prostituait sa femme, et prolonge l'intrigue jusqu'à un simili happy end.

Malgré tout, le film préserve l'essentiel, c'est-à-dire la description des rapports troubles entre les deux protagonistes. Almodovar est bien aidé pour cela par ses deux acteurs, Antonio Banderas et une Elena Anaya qui parvient à retranscrire les tourments qui s'agitent derrière la (superbe) façade. Le passage avec le Tigre (du Almodovar pur jus) aurait pu paraître incongru, mais s'insère finalement bien dans cet univers et amène un peu de vie dans un ensemble plutôt glacé. La suite retrouve le même un rythme assez lent et sans véritable coup d'éclat: on peut regretter qu'Almodovar ait également choisi d'abandonner le final du roman, plus orienté polar. Esthétiquement, l'ensemble est plaisant pour l'oeil, comme tous les Almodovar depuis une bonne quinzaine d'années, avec une photo soignée de José Luis Alcaine.

Bon voilà, difficile d'être objectif: j'étais impatient de découvrir l'adaptation d'un livre que j'ai découvert seulement l'année dernière et si l'ensemble n'est pas dénué de qualités, je ne lui ai pas trouvé la force de l'oeuvre d'origine.

6/10
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Kakemono » Ven 06 Juin 2014, 22:55

J'ignorais que c'était adapté d'un roman. J'avais été assez bluffé par la manière dont ce grand flash back vient se greffer à ce que l'on voit au début. Ce twist imperceptible avant m'avait réellement surpris. Je serais curieux de lire le roman du coup si la narration est différente.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Sam 07 Juin 2014, 10:59

Et moi j'ignorais que le livre avait été adapté par Almodovar lorsque je l'ai lu! :D
J'ai trouvé que le twist fonctionnait mieux dans le livre parce que je m''attendais à une révélation (alors que rien ne prépare à un twist dans le film), et quand elle arrive, j'ai été vraiment soufflé parce que je m'attendais vraiment pas à ça.
Bon, après, c'est le genre de récit qui fonctionne beaucoup sur l'effet de surprise et peut-être que j'aurais plus apprécié le film si je n'en avais pas connu les aboutissants à l'avance (ça m'avait fait la même chose lorsque j'avais découvert le Shutter Island de Scorsese après avoir lu le roman).
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Amants du Cercle Polaire (Les) - 8/10

Messagepar puta madre » Dim 08 Juin 2014, 18:59

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Les Amants du Cercle Polaire
Los Amantes del Circulo Polar — Julio Medem — 1998

Les Amants du cercle polaire confirme, après les excellents L'Ecureuil rouge et Tierra, tout le bien que je pense du cinéma de Julio Medem. Stylistiquement, on retrouve l'utilisation d'une caméra "expressionniste" qui vient souligner de manière ostensible les réactions des personnages ou l'étrangeté de certaines situations, ainsi qu'une place importante accordée à la partition d'Alberto Iglesias. Les Amants... renforce l'aspect mélodramatique déjà présent dans ses deux précédents essais, le métrage pouvant être considéré comme une relecture distancée de certains Douglas Sirk. En faisant la part belle à des voix-off qui insistent sur la place laissée au destin et au hasard, le résultat aurait pu vite devenir pompeux et lourd. Au contraire, en alternant les points de vue de ses deux protagonistes sur les coïncidences qui ont émaillé leur vie depuis leur enfance, ainsi que celle de leurs aïeux, le cinéaste crée une ambiance particulièrement envoûtante, par moments aux lisières du fantastique (une autre constante de son oeuvre). Le réalisateur signe quelques très jolis plans, comme celui qui vient conclure le film d'une manière bien cruelle où le visage d'un des deux amants se reflète dans les yeux de l'autre, ou bien celui à la symbolique évidente qui voit l'héroïne filmée en contre-plongée se baignant dans un lac, alors que le reflet d'un avion piloté par son bien-aimé se dirige vers son entre-jambes. Formellement, c'est son film le plus léché jusqu'alors, avec une prédominance de teintes bleutées. On pourra déplorer un petit ventre mou au début de la deuxième heure, lorsque la narration devient plus linéaire, ainsi qu'un final qui aurait pu laisser davantage place à l'émotion. Des défauts pas rédhibitoires vu la réussite du reste du métrage.

8/10
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Vendredi 13 (2009) - 7/10

Messagepar puta madre » Jeu 12 Juin 2014, 22:16

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Vendredi 13
Friday the 13th — Marcus Nispel — 2009

Déjà vu une première fois au cinéma et j'avais moyennement apprécié, l'ambiance hilare dans la salle pendant la seconde partie y étant probablement pour quelque chose. Ce nouveau visionnage m'a permis de le revoir largement à la hausse.

Ce reboot des Vendredi 13 fonctionne un peu comme un digest de l'ensemble de la saga, en reprenant les moments-clés et les dégraissant des longueurs qui plombaient les films originaux. On retrouve donc la mort de maman Voorhees du premier, le sac à patates du 2 beaucoup plus classe ici, la découverte du masque de hockey du 3, le frère à la recherche de (l'assassin de) sa soeur du 4, le camping car renversé du 6, une victime enfermée dans un sac de couchage comme dans le 7, le final dans une grange des 3 et 5, Jason qui prend une des victimes pour sa mère comme dans le 2, la fin-surprise (qui n'en est pas vraiment une, de surprise) de...quasiment tous les épisodes, etc.

Le tout est joliment filmé par Marcus Nispel, bien aidé par Daniel Pearl à la photo. C'est de loin le Vendredi 13 le plus léché visuellement, le budget plus important aidant bien. Le réalisateur fait preuve d'une bonne utilisation de la caméra subjective et signe quelques passages bien tendus lors des séquences à suspense, ce qui manquait également à la série originale. Les mises à mort sont bien fun et dans l'ensemble assez sanglantes (du coup, ça me donne envie de découvrir le Killer's cut réputé plus généreux en gore), celles de la bimbo dans le lac et du black avec lancer de hache par l'ami Jason figurant parmi mes préférées. Pour ne rien gâcher, l'ensemble est assez généreux en boobs.

Bonne idée que d'avoir scindé le film en deux parties bien distinctes avec deux groupes de teenagers, ce qui permet d'augmenter le bodycount sans étirer le tout inutilement: le film est bien rythmé à l'exception de la fin qui tire un peu en longueur. Les personnages sont un peu moins fades qu'à l'accoutumée. Faut pas s'attendre à des personnages fouillés, la plupart étant des stéréotypes sur pattes, mais ils fonctionnent à l'écran. On a ici un des Jason les plus impressionnants, véritable machine à tuer auquel personne n'échappe (à part les deux survivants habituels! :mrgreen: ) Niveau regrets, pour un film se déroulant à Crystal Lake, c'est dommage que les abords du lac ne soient pas davantage exploités. Le générique de début est trop chaotique et on ne comprend pas grand-chose à ce qui s'y passe.

Des menus défauts qui n'empêchent pas ce reboot de se classer sans difficultés dans les meilleurs films de la saga (pas vraiment un exploit non plus :mrgreen: ).

7/10
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar padri18 » Ven 13 Juin 2014, 07:46

Bien d'accord avec ta prose. Sans avoir vu la saga originale (à part un ou deux volets donc bon), j'ai bien aimé ce volet. J'ai juste des réserves sur le fait que Jason va très très vite entre sa planque et là où sont les jeunes, mais à part ça c'est bien bonnard :super:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Ven 13 Juin 2014, 11:34

Ça m'a pas déragngé outre mesure: c'est le genre de convention propre au film d'horreur sur laquelle il ne faut pas trop s'attarder si l'on veut apprécier ce genre de pelloche ;)
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Sam 14 Juin 2014, 19:10

Bien ta critique de Vendredi 13. :super:

puta madre a écrit:Les mises à mort sont bien fun et dans l'ensemble assez sanglantes (du coup, ça me donne envie de découvrir le Killer's cut réputé plus généreux en gore)


Perso je n'ai même pas remarqué de différences entre le montage ciné et le Killer's cut.
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Malédiction de Chucky (La) - 6,5/10

Messagepar puta madre » Sam 21 Juin 2014, 13:18

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La Malédiction de Chucky
Curse of Chucky — Don Mancini — 2013

Très agréablement surpris par cette sixième aventure de la poupée Brave Gars (faut dire que j'en attendais absolument rien). Fini le ton décalé des épisodes 4 et 5 (en même temps, c'était difficile d'aller plus loin dans ce sens sans tomber dans la parodie pure et simple), La Malédiction de Chucky adoptant un traitement beaucoup plus sérieux qui le rapproche du premier volet, tout en gardant une identité propre. L'influence avouée de Mancini, ce sont les vieux films d'horreur gothiques comme Le Chat et le canari, où un assassin mystérieux s'en prend aux membres d'une famille dans une vieille maison, bien souvent pour mettre la main sur un héritage familial. L'hommage s'avère particulièrement réussi: le réalisateur parvient à instaurer une réelle ambiance tout au long du métrage, en plongeant son décor dans une obscurité quasi-totale avec de jolis jeux d'ombre (la photo est très belle et jamais le film ne trahit son statut de DTV), en nous faisant entendre la pluie qui tombe à l'extérieur ou en baignant son film avec une musique quasi-permanente et très réussie de Joseph LoDuca (Un des morceaux ressemble à un thème de la BO de The Thing par Morricone - ça m'a un peu sorti du film car à ce moment-là, je n'arrêtais pas de me demander où j'avais bien pu entendre un morceau similaire). Le cinéaste gère bien son unité de temps et de lieu, la majeure partie du film se déroulant dans une grande maison pendant une seule nuit, et l'ensemble s'avère bien rythmé. Par contre, l'intrigue qui justifie le retour de la poupée sanglante est très légère et sert uniquement de prétexte à aligner les meurtres. Le film n'ajoute rien à la mythologie de Chucky et, en cela, aurait très bien pu ne jamais voir le jour sans que ça fasse une quelconque différence.

La réalisation est le gros point fort du film. Dans une interview de Mad Movies pour Seed of Chucky, Mancini avouait son admiration pour le cinéma de Brian De Palma et qu'il y avait incorporé un plan-séquence en hommage au réalisateur. L'influence du cinéaste italo-américain est encore plus flagrante ici, Mancini multipliant les effets de style propres à De Palma: double focale, plan séquence, plan en plongée sur un escalier...ne manquait plus qu'un split screen et l'illusion aurait été totale. Mancini livre quelques jolis plans comme celui où l'on voit le visage d'une future victime se refléter sur le couteau qui va servir à la tuer. Lors de la séquence dans laquelle Chucky a versé de la mort aux rats dans un plat, la caméra va graduellement zoomer sur le plat en question, et on ressent l'héritage Hitchcocko-De Palmien que Mancini a voulu infuser dans son film. La scène qui suit, où l'on va observer tour à tour les différents personnages attablés en essayant de deviner lequel va manger le plat empoisonné, c'est un morceau de suspense interactif bien emballé. Il y a une autre scène sympa où un des personnages regarde les images filmées par une caméra incorporée dans Chucky pour surveiller la baby sitter, et va s'apercevoir en visualisant les images filmées en temps réel que Chucky se trouve derrière lui (une idée déjà utilisée dans un autre film - j'ai oublié lequel - qui fonctionne très bien).

Le relooking de Chucky ne m'a pas particulièrement convaincu, surtout qu'il y a une différence entre son aspect marionnette et les moments où il prend vie, mais fort heureusement il finit par retrouver son aspect "suturé" en cours de métrage, qui lui donne un look encore plus mauvais. Les meurtres sans être transcendants sont plutôt fun et graphiques: décapitation lors d'un accident de voiture, électrocution, énucléation (avec un plan savoureux de Chucky écrasant avec son pied l'oeil de la victime)... Chucky n'entre en action qu'à la moitié du métrage et si ça manque de suspense, la première scène où il s'anime, sous les couvertures avec la petite fille, est saisissante. Fiona Dourif (la fille de) campe un personnage principal attachant, son handicap la rendant plus vulnérable aux assauts de Chucky. L'ensemble du cast s'en sort bien, même si leurs personnages sont majoritairement réduits au statut de chair à pâté pour Chucky.
La fin qui essaie de raccrocher cet épisode aux précédents tire en longueur, même si ça fait plaisir des personnages connus (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). La séquence post-générique vient contredire la conclusion (ou alors j'ai pas tout compris :mrgreen: ), La Malédiction de Chucky accusant un manque de cohérence dans sa dernière ligne droite. Dommage.

6.5/10
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Mémoire dans la peau (La) - 6,5/10

Messagepar puta madre » Dim 13 Juil 2014, 10:29

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La Mémoire dans la peau
The Bourne Identity — Doug Liman — 2002

Bien que la saga Jason Bourne n'ait réellement pris son envol qu'avec l'arrivée de Paul Greengrass derrière la (shaky) caméra, Doug Liman établissait avec La Mémoire dans la peau le cahier des charges des films à venir: action se déroulant dans la grisaille de capitales européennes, course-poursuite en voitures dans une zone urbaine à la circulation dense, combats à main nues, sentiment d'urgence poussé, tendance au réalisme dans la description du monde de l'espionnage, recours minimal aux CGI, photographie d'Oliver Wood, musique tantôt anxiogène tantôt dynamique de John Powell, générique de fin sur fond de l'Extreme Ways de Moby...

Pour sa première incursion dans le domaine du blockbuster, Doug Liman livrait un divertissement solide en alternant la description des troubles de son personnage principal en proie aux doutes suite à sa perte de mémoire, et d'excellentes scènes d'action (la scène de l'ambassade et la poursuite en mini dynamisée par la musique d'Oakenfold). Néanmoins, le film pâtit d'une seconde heure au rythme en dents de scie, ne proposant rien de bien intéressant à l'exception de l'affrontement avec le professeur incarné par Clive Owen, et aboutit sur un final étriqué lors de la confrontation contre Conklin.

Un des aspects les plus réussis du film, c'est l'aspect stratégique et tactique du caractère de Bourne, par exemple lors de la scène de l'ambassade où il s'en sort grâce à son calme, son sens de l'orientation, ou bien lors de la séquence de la ferme où il arrive à déjouer le professeur bien que ce dernier ait l'avantage avec son fusil à lunettes. Matt Damon campe un héros crédible: le fait qu'il ignore comme le spectateur qui il est permet de s'identifier facilement à lui et les passages où il retrouve ses instincts de tueur sont globalement fascinants. L'histoire d'amour avec Franka Potente ne vient pas parasiter l'intrigue et le suspense, et l'attachement progressif de Marie envers Bourne est bien amené.

Le film n'échappe pas à 2-3 passages lolesques, comme le moment où l'assassin se jette de la fenêtre de l'appartement où il vient de se fighter avec Bourne, ou cet autre passage où Bourne se sert d'un ennemi pour amortir sa chute de plusieurs étages tout dégommant un autre adversaire pendant la chute.

L'ensemble est suffisamment prenant malgré ses longueurs, même s'il est aujourd'hui éclipsé par ses deux suites. Le seul gros défaut que je reprocherais au film, c'est d'avoir simplifié à l'extrême le roman de Robert Ludlum dont il est tiré, que ce soit en termes d'enjeux, de fausses pistes ou des troubles identitaires de son héros (qui y est soupçonné d'être un terroriste et pas un simple assassin d'état).

6.5/10
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Don Angelo est mort - 7/10

Messagepar puta madre » Dim 13 Juil 2014, 10:58

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Don Angelo est mort
The Don is dead — Richard Fleischer — 1973

Au cours de sa longue carrière, Richard Fleischer aura abordé avec réussite un grand nombre de genres: polar, science-fiction, aventures, serial-killer, péplum, guerre, film criminel... Tous ces films ayant pour point commun une forme particulièrement soignée, Fleischer possédant une maîtrise visuelle peu commune et faisant bien souvent une utilisation exemplaire du format scope. C'est d'ailleurs regrettable que ce grand réalisateur ait terminé sa carrière sous l'égide du producteur Dino de Laurentiis avec des Amityville, Conan le destructeur et Kalidor de sinistre mémoire.

Avec Don Angelo est mort, le réalisateur s'attaquait au film policier à tendance mafieuse, le film surfant clairement sur le succès du Parrain sorti un an plus tôt. Le métrage décrit la guerre entre deux familles mafieuses suite à la mort du chef d'un des deux clans. Une guerre alimentée par une troisième famille et dont le point de départ n'est pas dû à des ambitions de pouvoir comme on aurait pu le croire, mais à une rivalité amoureuse. Chaque action d'une des familles va appeler à une réaction de plus en plus violente de l'autre.

Don Angelo est typique du style déployé par Fleischer dans ses films de la fin 60's-début 70's, réaliste, quasi-documentaire dans la description des faits et avec une photographie qui ne cherche jamais à embellir l'action. Formellement, c'est moins abouti que certains autres films du cinéaste: sa maîtrise du scope est peut-être moins évidente qu'à l'accoutumée, et à l'exception d'un zoom du plus bel effet qui vient dévoiler le cadavre de la femme du traître, aucun plan mémorable à signaler. Le réalisateur fournit néanmoins un résultat efficace, le rythme s'accélérant au fur et à mesure que les règlements de compte vont s'enchaîner, alternant fusillades, égorgements, attaques à la bombe... Le film s'achève sur une fin désenchantée, le retour à la normale se faisant au prix de nombreuses pertes humaines.
Niveau interprétation, c'est du solide, Anthony Quinn possédant le charisme, la force et la gravité pour incarner ce chef mafieux. Quant à Al Lettier et Frederic Forrest, ils ne sont pas en reste dans leurs rôles de jeunes loups pleins de ressources.

Un bon polar soutenu par une musique lourde et ronflante de Jerry Goldsmith.

7/10
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Traquenard - 7/10

Messagepar puta madre » Lun 14 Juil 2014, 09:46

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Traquenard
Party Girl — Nicholas Ray — 1958

Pour sa dernière réalisation au sein du système hollywoodien, Nicholas Ray signait avec Traquenard un sympathique film noir qui, s'il ne possède pas la sécheresse et la rigueur des sommets du genre, n'en demeure pas moins un spectacle divertissant. Traquenard repose pour beaucoup sur la complicité entre Robert Taylor, excellent en avocat cynique, et la séduisante Cyd Charisse. Une relation d'abord conflictuelle qui va s'orienter vers des rapports amoureux au fil du récit. Pour le reste, l'histoire d'un avocat qui a frayé avec la mafia jusqu'à s'en brûler les ailes est largement rebattue et ne propose rien de jamais vu ailleurs. Mais le soin apporté à la réalisation (on sent le budget confortable ) et sa courte durée (seulement 1h30) permettent de passer un bon moment. La mise en scène est largement dictée par le jeu des acteurs, constituée de plans larges les laissant évoluer dans le plan et mettant bien en valeur leur gestuelle. A cet égard, le plaidoyer de Taylor où celui-ci exploite son handicap pour apitoyer les jurés fait partie des scènes les plus réussies du film. Les scènes de danse tout droit sorties d'un musical paraissent incongrues au sein d'une intrigue sérieuse, comme insérées au chausse-pied pour mettre en valeur les talents de danseuse (et la plastique!) de Cyd Charisse. Lee J. Cobb et John Ireland sont tous les deux parfaits en méchants de service. La scène où Cobb passe à tabac un de ses lieutenants après avoir prononcé un long discours sur la loyauté préfigure une scène similaire des Incorruptibles de De Palma presque 30 ans plus tard. Pas le grand film noir vanté par Patrick Brion dans son livre sur le genre, mais un policier tout à fait honnête.

7/10
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