[Alegas] Mes Critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar maltese » Mar 26 Avr 2016, 10:19

Alegas a écrit:Bah c'est clairement voulu, c'est pas le personnage qui regarde au loin, c'est Glass qui regarde le spectateur, donc celui qui l'a accompagné pendant la totalité de son périple, avec le regard de détresse absolu, plein de larmes, car le mec a plus aucune raison de vivre alors que pendant des semaines il a galéré pour survivre.
Quand je parle d'une mise en scène immersive où le spectateur ressent ce que Glass vit, c'est exactement ça. Ce regard, c'est une demande de jugement divin de la part du spectateur, pour lui demander si oui ou non il a encore une raison de respirer (d'où les bruits de respiration qui accompagnent le début de générique de fin). En ce sens, le sentiment de malaise est totalement voulu.


Je me suis mal exprimé, oui je comprends que ce soit voulu, mais encore une fois, dans le cadre d’un récit « réaliste », je ne vois pas d’intérêt à ce que le personnage s’adresse si directement au spectateur en fin de film. Si on a le même dernier plan avec un regard désabusé de DiCaprio qui regarde ailleurs que vers le spectateur, le constat reste le même pour moi, mais sans qu’on sorte du contexte du film.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 26 Avr 2016, 10:23

Rien n'empêche un récit réaliste d'utiliser le regard caméra, et c'est très loin d'être le premier film à le faire.
On serait devant un film à la mise en scène quelconque, qui crée une distance entre le personnage et le spectateur soit, mais là ça marche totalement vu que c'est limite si le spectateur est pas à la place de DiCaprio dans chaque situation. Briser le 4ème mur n'est pas un défaut à partir du moment où ça fait sens avec ce qui précède.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar lvri » Mar 26 Avr 2016, 10:29

Kevin Costner fait également un regard caméra dans le film JFK. Et ça passe parfaitement car ça a du sens à ce moment précis du film. Et c'est la même chose pour The Revenant (bon, dans un contexte complètement différent).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 26 Avr 2016, 10:32

Yep, bel exemple. Le regard caméra de Costner fait clairement sortir du film, dans un contexte réaliste pourtant, mais c'est totalement en accord avec le propos de Stone.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Mar 26 Avr 2016, 10:34

Tom Hanks ne fait pas la même chose à la fin de Seul au monde ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar lvri » Mar 26 Avr 2016, 10:50

De mémoire oui.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 26 Avr 2016, 10:51

J'ai eu un doute, mais après vérification oui. Et c'est un peu le même cas que The Revenant : le perso a passé le film entier a survivre qu'il se tourne vers le spectateur comme pour demander "et maintenant ?".
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Hardcore Henry - 2/10

Messagepar Alegas » Mar 26 Avr 2016, 10:54

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Hardcore Henry de Ilya Naishuller
(2016)


Sans surprise, c'est tel que je l'avais imaginé : du pur film-concept qui se casse la gueule à vouloir passer du format court au long. Mais c'est déjà moins surprenant de voir un tel truc débarquer sous la tutelle de Timur Bekmanbetov, bonhomme qui cumule les projets à la con et dont les concepts pourraient servir à autre chose qu'à des séries B moisies d'avance. Alors ici, on a donc un film entièrement tourné en POV par GoPro, et autant les vidéos d'origine du réalisateur sur le net avaient de la gueule, car elles s'inscrivaient dans un contexte amateur et surtout sans réelle intérêt scénaristique, ici on cherche à justifier l'existence du métrage via un script con comme la lune où il n'y a en tout et pour tout qu'une seule bonne idée (à savoir le mystère autour du personnage de Copley). Le pire, c'est que même formellement le film n'est pas si incroyable que ça, c'est extrêmement répétitif et ça accumule les séquences déjà vu en mieux ailleurs (le climax final qui copie Matrix Reloaded n'importe comment), tout en piochant à droite à gauche dans les influences vidéoludiques.

Je veux bien que le jeu vidéo soit ouvertement cité dans le film, mais à partir du moment où le récit entier fait comme si c'en était un, ça pose vraiment un problème de suivre un récit dont on se fout totalement s'il n'y a pas d'autre implication qu'un point de vue visuel. Du coup, c'est un script prétexte, pour justifier un film qui aurait mieux fait de rester sur le net, car là même d'un point du vue technique ce n'est jamais étonnant, à l'exception d'une seule séquence où il y a un vrai concept dans l'utilisation du POV. Pour le reste, c'est un film vulgaire, con comme pas permis (ça a néanmoins le mérite d'aller très loin dans le nawak, comme le coup du crachat dans un boîtier électrique pour provoquer une surtension, la séquence comédie musicale qui sort de nulle part ou encore la façon dont on se débarrasse d'un bad-guy) et souvent pénible à suivre. Autant mater les courts sur internet.


2/10
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Truands - 1/10

Messagepar Alegas » Mar 26 Avr 2016, 17:45

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Truands de Frédéric Schoendoerffer
(2007)


Truands serait-il la meilleure comédie française depuis longtemps ? C'est fort possible. Déjà parce que le niveau de la comédie en France est au ras des pâquerettes, mais aussi et surtout parce que Truands, derrière ses air de film sérieux, est bien plus fun à prendre comme un gros nanar et devient ainsi un bon gros moment de rigolade. Car clairement, si l'on prend le film tel qu'il a été conçu et voulu, il y a fort à parier que n'importe qui aura envie d'arrêter avant la fin. Entre le script inexistant (et je n'exagère pas, le film au final ne raconte strictement rien qui ne pourrait pas être raconté en 15 minutes), la mise en scène m'as-tu-vu et cheap (les ralentis sur Magimel qui font Michael Mann du pauvre :eheh: ) et surtout la vulgarité constante du bouzin, impossible de prendre du plaisir devant ce pseudo polar qui veut jouer la carte du réalisme à fond les ballons en faisant croire au public que les gangsters d'aujourd'hui sortent leur flingue en boîte de nuit et font des échanges de drogue sur le parking d'un Carrefour en pleine journée :eheh: .

En revanche, si l'on prend Truands au second degré, le film se transforme subitement en nanar involontaire poilant qui enchaîne les séquences mémorables. Un enchaînement qui doit beaucoup au montage totalement nawak du film, où le réal passe sans cesse du coq à l'âne sans justification aucune. D'une séquence de torture totalement gratuite, on passe à Magimel qui regarde un film de Schoendoerffer-père, ou de Magimel qui regarde ses poissons on passe à Caubère qui mange et se muscle en prison :mrgreen: . Sur ce coup là, Truands est un festival de grand n'importe quoi assez jouissif qui doit beaucoup à ses détails (le vigile de boîte de nuit qui ouvre la porte et qui ne voit pas passer devant lui un gangster bourré avec un fusil à pompe, un sniper en couverture visible à des kilomètres depuis la fenêtre d'un hôtel Formule 1 :eheh: ) mais aussi et surtout à son fabuleux casting (jusqu'aux seconds rôles qui meurent de façon outrancière), Caubère en tête qui incarne la définition même du surjeu total (la séquence où il sort son flingue vaut son pesant de cacahuètes). Un ratage total qui, néanmoins, peut s'avérer être une super tranche de rigolade (merci encore à l'ami Jed pour la découverte).


1/10
(mais un bon 7/10 en mode nanar)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Mar 26 Avr 2016, 18:32

Caubère rulez !!!!! :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Mer 27 Avr 2016, 08:19

La critique de Bik :mrgreen:

Finalement, "Truands" fait partie des bons polars français qui n'ont pas peur de montrer ce qu'il advient véritablement dans la réalité du grand banditisme français.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mer 27 Avr 2016, 08:29

:eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Mer 27 Avr 2016, 08:31

Je l'avais lue, faudrait la placarder dans le hall of shame du forum. Même moi a sa sortie, j'étais lucide et disais que c’était un gros nanar. :eheh:

Parler de réalisme alors qu'il y a la séquence du parking WTF, quand même faut le vouloir quoi. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar osorojo » Mer 27 Avr 2016, 09:05

Tout ça parce que vous n'êtes que des agneaux qui n'y connaissez rien au grand banditisme français.
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Rashômon - 5/10

Messagepar Alegas » Mer 27 Avr 2016, 17:08

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Rashômon de Akira Kurosawa
(1950)


Seconde vision et je reste toujours campé sur ma position vis à vis de ce classique de Kurosawa, à savoir que c'est un film à l'ingéniosité indéniable mais qui me paraît bien loin du chef-d’œuvre vendu partout. Pour commencer par les bons points, parlons déjà du script, de loin le point fort de ce métrage qui fut le premier (ou en tout cas, le premier populaire) récit de cinéma à raconter la même histoire plusieurs fois selon des points de vue différents, tout en incorporant la notion de subjectivité, mais aussi du mensonge pour pimenter une histoire à la base très simple sur laquelle le spectateur devra départager le vrai du faux. Nombreux sont les films qui ont depuis repris cette structure (avec plus ou moins d'efficacité), mais Rashômon s'impose toujours de ce côté là comme une référence en la matière, puisque son propos entier se repose sur cet artifice de narration. De cela en découle ce qui est à mes yeux les meilleures séquences du film, à savoir celles où trois hommes qui ne se connaissent pas vont disserter sur ces fameuses versions de l'histoire, et en tireront un propos amère sur ce qui caractérise l'être humain (notamment comme quoi le mensonge est quelque chose de naturel chez l'homme), le tout pour aboutir sur une conclusion vraiment jolie.

Malheureusement, Kurosawa répète inlassablement son style qui m'insupporte par moment, et malgré une durée très courte pour le réalisateur, le film n'évite pas les scènes étirées pour rien. Entre un homme qui marche pendant plus d'une minute dans une forêt (avec des plans qui n'essayent même pas d'apporter un minimum de contemplation) ou une séquence où une femme crie la même chose pendant deux minutes entières alors que le spectateur a très bien compris les événements en quelques secondes, Kurosawa donne encore l'impression d'étirer son film inutilement, ruinant au passage l'efficacité globale du métrage. Un film intéressant qui, à mes yeux, souffre clairement du style de son réalisateur.


5/10
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