[Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Neon Demon (The) - 2/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 05 Sep 2016, 11:37

The Neon Demon - Nicolas Winding Refn (2016)


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Refn est un grand réalisateur sans l'ombre d'un doute, peut-être l'un de ceux qui m'a fait le plus vibrer ces dernières années, je n'oublierais jamais les claques successives que furent la découverte de la trilogie Pusher et Bronson, d'authentiques moments de cinoche barré a la frontière des genres, mais ce fut surtout la découverte du docu Gambler qui me rendit définitivement sympathique le personnage : ayant découvert le succès rapidement puis ses tracas, suite a l'échec financier de Fear X qui laissa sur le réal en pleine période de dépression, Refn s'y montre d'une combattivité rare a la fois a concilier ses envies artistiques et surtout a sauver sa famille des problèmes d'argent. Une expérience tellement forte qu'elle le marquera a tout jamais dans sa façon d'aborder ses films, en acceptant de se "vendre" pour mieux torpiller de ses obsessions intimes les projets qu'on lui soumet (l'exception étant Valhalla Rising). Si je parle de ça, c'est que The Neon Demon répéte le même schéma que celui de Fear X, sauf qu'entre temps la donne a changé pour Refn, il est désormais adoubé et surtout protégé par des producteurs bien trop malins pour laisser filer l'auteur de Drive entre leurs pattes, ce qu'il fait qu'il n'est plus du tout habité par cette angoisse viscérale qu'il l'animait (on peut faire le même parallèle avec Gambler et My Life directed by Nicolas Winding Refn, où on voit que le succès a pas mal changé le bonhomme et pas forcément en bien), le trop-plein de confiance serait-il donc la pire chose qu'il pouvait lui arriver ? La réponse est malheureusement oui.

Car The Neon Demon est une œuvre profondément creuse, qui enfonce des portes ouvertes (cette vision vue et revue du showbiz californien...), donnant ainsi raison a ses détracteurs, la forme ayant désormais pris le pas sur les obsessions et considérations Refniennes en enquillant régulièrement des passages a la symbolique foireuse quand elle n'est pas juste non-sensique (les délires cannibales et nécrophiles m'ont outré), même la forme en soi est une évidence en reprenant les codes esthétiques des pubs pour parfum Paco Rabanne, on aura vu plus subtil d'autant que chaque effet de style est surappuyé au possible. Le seul point sur lequel le film m'a plus ou moins convaincu, c'est le duo Jena Malone/Elle Fanning qui sont moins utilisées pour leur physique que pour leur acting, surtout la petite Fanning qui sait autant faire la beauté froide que la jeune fille naïve.

L'avenir nous dira si Refn arrivera a se remettre en question, je le souhaite de tout cœur, mais j'en doute que tant qu'il sera "starifié" a ce point.

2/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Val » Lun 05 Sep 2016, 19:50

Je comprends en partie les arguments que tu avances et pourtant, je me range du côté de ceux qui ont été convaincu par le film.
D'accord, l'ensemble est assez vain, mais bon sang que ça fait du bien de voir un film aussi léché et avec un tel mauvais esprit par les temps qui cours. Alors d'accord, le film bénéficie du niveau très bas de la production annuelle mais je le trouve attachant malgré tout.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Lun 05 Sep 2016, 19:53

Ou alors tu aimes la nécrophilie.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Val » Lun 05 Sep 2016, 19:56

:x ^^

Par contre, j'aime les cinéastes qui savent mettre les femmes en valeur et là, alors que je n'avais jamais compris le délire autour de Elle Fanning, elle dégage un truc incroyable.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Velvet » Lun 05 Sep 2016, 23:17

Qu'on adhere pas au film, je comprends aisément. Mais de la dire à dire que c'est non sensique, je ne pense pas. Chaque plan a quelque chose à dire. Que cela soit peu subtil ou nombriliste, c'est bizarre de s'en offusquer quand on connaît le personnage Refn. Les scenes nécrophiles sont au contraire très symboliques avec des themes qui èrent durant tout le film.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Lun 05 Sep 2016, 23:44

Ouais sauf qu'a partir de là, on est obligé de partir dans la surinterprétation parce qu'au final le propos avancé par Refn s'avère pauvre au possible.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Velvet » Mar 06 Sep 2016, 00:19

Bof, pas besoin de surinterprétation: il utilise l'image pour lier ses obsessions comme dans OGF ou la plupart de sa filmo: là il lie la mort et la beauté de ce monde de podium. Pas subtil mais fascinant parce qu'il s'y tient du début à la fin. Dès la première scène et dès la première rencontre entre Ruby et Jessy. Après, ce que raconte le film ne révolutionne pas le cinoche mais c'est la façon dont il le met en image qui fait la richesse du truc.
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Call of Heroes - 7,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Mer 28 Sep 2016, 10:32

Call of Heroes - Benny Chan (2016)


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Après une incartade pas terrible dans l'heroic bloodshed, Benny Chan revient au WXP friqué qui lui avait bien réussi dans Shaolin et le bougre ne déçoit pas !

Reprenant une partie du casting de ses deux précédents films, on pourrait s'attendre a une resucée et effectivement, il est interessant de voir que leurs qualités respectives se télescopent, on reste dans une volonté affichée de rendre hommage a un pan de cinéma révolu, sauf que là Chan assume complètement sa schizophrénie qui se symbolise par l'opposition de ses deux acteurs principaux Lau Ching Wan d'une force tranquille rare évoquant les grands héros nobles du cinéma, tandis que Louis Koo que j'ai jamais vu aussi cabotin est la caricature même du méchant du cinéma HK tel qu'on pouvait le voir dans les années 70/90, qui n'a aucune forme du nuance de traitement (c'est simple, on dirait un Lucifer sous esctasy qui n'a peur de tuer ni femme, ni enfant). Si la BA vendait un film très riche en action, Call of Heroes choisit de prendre son temps avant de placer ses enjeux, il faut vraiment une bonne demi-heure se mette en place grâce a un long passage assez surprenant et intense avant de virer en un film de siège a la Rio Bravo qui va se baser une seule chose (faut-il accepter la libération du perso de Louis Koo ?) entre deux combats. Mais bon, n'oublions pas que c'est Benny Chan qui réalise, le Michael Bay de Hong Kong, donc il faut bien qu'a un moment il fasse exploser des décors et il se lâche comme jamais dans un climax bien défoulant avec un max de figurants, offrant au passage un combat bien sympa sur un tas de jarres entre Wu Jing et un acteur inconnu qui est le troisième protagoniste important de l'histoire (un perso de vagabond bien cool d'ailleurs).

Au final, j'ai beaucoup apprécié ce film car il a la force de s'assumer pleinement et de livrer un authentique divertissement 1er degré a fond les ballons, peut-être ce que Chan aura fait de mieux pour le moment avec Shaolin et surtout Invisible Target !

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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Mer 28 Sep 2016, 10:36

Louis Koo que j'ai jamais vu aussi cabotin


J'avais repéré ça dans les bandes-annonces et c'est justement ça qui me freine.

Mais bon, je le materai :super:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Mer 28 Sep 2016, 16:00

Y'a que lui pour proposer vraiment ce genre de films. J'en serai! :D
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Allez, Mark, c'est Sophie qui te demande de revenir!
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques en 2016

Messagepar Dunandan » Mer 28 Sep 2016, 17:15

Ça donne envie, à dans 3 ans pour une sortie vidéo :mrgreen:
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Jerry Maguire - 6/10

Messagepar Jed_Trigado » Sam 01 Oct 2016, 19:20

Jerry Maguire - Cameron Crowe (1996)


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Revision de ce qui fut pour moi un souvenir agréable de film d'après-midi pendant les fêtes de fin d'année a la télévision au début des années 2000, notamment grâce au duo Cruise/Gooding Jr qui fonctionnait bien. Alors est-ce que ça fonctionne encore aujourd'hui ? Oui mais j'avais complètement occulté le fait qu'il s'agissait aussi et surtout d'une comédie romantique. :chut:

Le pire c'est que tout commence bien avec la déchéance de Cruise dans l'univers des agents sportifs, qui essaye de se la jouer beau gosse philanthrope et qui va se prendre une pelletée de râteaux au final, mais comme on est dans un bon drama ricain, forcément il va se relever et c'est là que les choses se corsent. Car le monde du sport, ben on s'en tamponne carrément par la suite (excepté lors du final plus deus ex machina tu meurs) pour se concentrer sur la relation lourdingue Cruise/Zellwegger. Alors Cruise en seducteur, c'est l'évidence mais prendre Renee Zellwegger en assistante amoureuse transie dès la première scène (dont les yeux disent étrangement "braguette" chaque fois que Tom la regarde), on y croit plus une seconde, sans parler de son gamin têtes a claques qui fait tomber l'ensemble dans un résultat convenu et ennuyeux au possible, du coup, on se délecte des (trop rares) moments où Cuba Gooding Jr débarque, il bouffe tout le monde en se tapant les meilleures scènes du film. Bref si la balance auvait penché davantage en faveur du sport, j'y aurais davantage trouvé mon compte, malgré sa durée excessive, le film conserve de chouettes qualités (sa première heure surtout) et se laisse regarder, ce qui n'est pas un luxe venant de Cameron Crowe dont le travail ne m'attire guère.

6/10
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Gunmen - 7/10

Messagepar Jed_Trigado » Sam 08 Oct 2016, 21:55

Gunmen - Kirk Wong (1988)


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Galvanisée par le succès monstre du Syndicat du Crime en 1986, la Film Workshop de Tsui Hark entame son ascension commerciale et concrétise son idée de faire la nique aux autres compagnies du ciné HK en donnant sa chance a de jeunes talents sur des projets différents de l'offre locale, Gunmen c'est un peu la réponse asiat' aux Incorruptibles de De Palma mis en scène par l'un des réal les plus anarchistes qui soit, Kirk Wong, tout y était sur le papier pour faire une rencontre de choc. Ce sera effectivement le cas mais pas dans le sens où on l'imagine, mettez deux forts égos au sein d'un même projet et c'est le bordel, Tsui Hark par son caractère impulsif va un peu trop dicter sa loi sur le plateau et pire, ayant eu les yeux plus gros que le ventre avant le tournage, voilà que le film se retrouve amputé au tiers afin de tenir le budget, obligeant a un recours quasi-systématique de la longue focale lors des scènes d’extérieur pour masquer le fait qu'ils tournent dans des ruelles délabrées de la périphérie de HK. Bref, ça la fout un peu mal pour ce qui se voulait être un film a grand spectacle avec costumes et tutti quanti.

Du coup, est-ce que ça en fait un mauvais film ? Personnellement, je le vois pour la seconde fois, si j'avais été un peu conditionné a la découverte par le caractère mutilé du film, je suis moins convaincu a long terme sur le fait que le film aurait été meilleur si l'on avait laissé les coudées franches a Wong, un peu comme le Syndicat du Crime 2 où Woo s'était bien fait casser les burnes par Tsui pour au final proposer une séquelle bien plus folle et jouissive que son ainé, le mot d'ordre ici c'est efficacité, le montage ne laisse place a aucune aspérité, on se tape des ellipses de dingue, les persos sont traités au strict minimum et surtout le côté "roots" de la reconstitution du Shanghai des années 20 est complètement en phase avec le style visuel de Wong. Ben ouais, c'est un peu pour ça que j'aime tant le cinéma de Hong-Kong, on fait dans pas le chichi mais dans la sensation pure avec parfois des séquences très inspirées sur le plan formel comme le gunfight du ponton ou des personnages qui sortent des rails (outre la bande a Tony Leung, c'est le perso d'Adam Cheng qui a un traitement interessant pour le coup). Alors au final, on est très loin du niveau des meilleurs prods Tsui Hark ou de ce que proposera Kirk Wong par la suite, mais l'ensemble tient toujours autant la route et se laisse voir pour peu qu'on peu qu'on soit prêt a en accepter ses défauts.

7/10
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Vous aimez Hitchcock ? - 4/10

Messagepar Jed_Trigado » Dim 09 Oct 2016, 12:31

Vous Aimez Hitchcock ? - Dario Argento (2005)


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La figure d'Alfred Hitchcock a toujours obsédé Argento, tous ses films sont plus ou moins des variations autour de ses thèmes, une série de dialogues passionnants où l’élève a brillamment démontré que l'on pouvait dépasser le maitre. Alors vu la taille de sa filmo, on se demande bien où est la pertinence a se lancer dans la réalisation d'un téléfilm où Hitchcock serait explicitement cité, vu que le gaillard avait a peu près tout dit sur le sujet. Ben voilà, on est dans une période controversée du Maestro car celle-ci va pousser dans ses derniers retranchements le principe d'auto-citation (remember Le Sang des Innocents) au détriment de l’expérimentation formelle, si le film contient son lot d'idées intéressantes, il demeure un peu facile et donne l'image d'un Argento en terrain conquis, qui ne se donne même pas la peine de surprendre son auditoire en enquillant mollement les références au gros Alfred (presque tout passe par les dialogues, sacrilège !). La première heure fonctionne pas trop mal en termes d’intérêt, d'autant que Dario réveille l'érotomane qui sommeille en lui, puisqu'il dépoile la quasi-intégralité de son cast féminin (et pas des moches d'ailleurs) mais le jeu d'équilibriste entre le sublime et le ridicule qui caractérise son œuvre penche surtout vers le ridicule dans un dernier acte complètement foiré et limite nanardesque (la séquence de poursuite en scooter sous la pluie, le facepalm ultime), comme s'il ne savait plus comment finir son film.

Je ne serais pas plus cassant que ça, car je m'attendais a bien pire vu sa nature télévisuelle mais c'est clairement pas l'Argento que j'aime.

4/10
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Nailed - 1/10

Messagepar Jed_Trigado » Lun 10 Oct 2016, 10:59

Nailed - Joel Silverman (2001)


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Bon là ça va être une critique en mode racontage de vie, mais là je suis obligé. :mrgreen:

J'achète beaucoup de films, vraiment beaucoup, du grand classique a la zèderie improbable mais surtout des titres de bac a soldes, que j'achète plus souvent sur la foi d'un acteur ou d'un pitch correct. Voilà que je tombe sur Nailed, avec sa jaquette pas trop dégueu et surtout le trop rare Harvey Keitel, je me dis que j'aurais le droit a un petit thriller sympa (en tout cas, le dvd nous le vend comme ça). Monumentale erreur..... :mrgreen:

Bon déjà, le début pue un peu la chaussette avec son montage chelou avec musique d'ambiance et voix-off bien relou illustrant les pensées du personnage principal qui a pour habitude de niquer tout ce qui bouge, avant de recontrer la femme de sa vie (leur scène de rencontre est collector, on dirait un film écrit par une gamine qui a lu trop de contes de fées). Bim, on partage un peu le quotidien du gars, pendant 20 minutes il se passe pas grand chose et vlà le gros rebondissement de ce film palpitant, le héros va faire l'erreur de sa vie : baiser sans capote. Bien entendu la nana tombe enceinte et l'enjeu sera de savoir s'il faut garder le gosse ou pas. Et là, le film devient le plus gros tract anti-avortement que j'ai vu de ma vie où le film fait tout, mais VRAIMENT tout pour décrédibiliser la cause pro-IVG quoi. Keitel va donc devenir le vilain patriarche pour qui être grand-père va poser des problèmes dans la vie professionnelle de son fiston et le sermonner constamment (mais comment un acteur de sa trempe ait pu accepter un tel rôle ?), pourtant sa présence c'est la lumière au fond du tunnel de la médiocrité, il bouffe absolument tout le monde en termes d'intensité et de charisme que malgré le propos puant, la technique inexistante, les acteurs visiblement recrutés a l'Armée du Salut locale et sa fin bien faux-cul, je ne mettrais pas zéro a ce truc.

Bref une séance hallucinante de connerie, une perle cachée dans un tas de fumier, pas loin du nanar façon Tommy Wiseau du genre a prendre la pose d'un petit film indé qui se la raconte.

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