[Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Modérateur: Dunandan

[Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Olrik » Dim 08 Jan 2017, 13:47

Mes pelloches distinguées en 2017
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Arrière-train sifflera trois fois (L') - 7/10

Messagepar Olrik » Dim 08 Jan 2017, 13:48

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L’Arrière-train sifflera 3 fois ! (aka Lucky Lucky et les Daltines)

(Jean-Marie Pallardy – 1975)


John Keykett, honorable tenancier d’un bord… saloon dans un coin paumé du farwest est inquiet. Le cul joufflu de son unique prostipute, Lulu, ne suffit pas à étancher la soif de stupre des dignes cowboys du coin. Pire ! son arrière-train en arrive à être purement et simplement tout pété, la condamnant à prendre un repos forcé, le temps que son cul se repose et se remette à siffler trois fois, signe qu’il sera de nouveau d’attaque.

Face à cette avarie, Keykett va devoir partir en (qué)quête de remplaçante s’il ne veut pas mettre rapidement la clé sous la porte. Il pense d’abord à embringuer la belle mais dangereuse institutrice s’occupant de leur marmaille consanguine, à savoir la plantureuse Lucky Lucky. Plus bombée qu’une bonne bouteille d’Old Saint Andrew, sa merveilleuse poitrine promet en effet de rendre encore plus ivres les gentlemen biturés du coin. Mais voilà, Lucky n’a pas forcément le cul qui siffle et refuse tout net la proposition de Keykett qui débande sec. Reste heureusement pour lui une solution : aller chercher les filles de Joe Dalton, les redoutables sœurs Daltines !


"Viens, je te prends en croupe !"

Ça commence par un magnifique hommage à Il était une fois dans l’ouest :
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… ça se poursuit avec un clin d’œil à l’univers de Morris :
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… mais dès qu’arrive John Keykett sur son canasson, le film donne une idée encore plus précise de sa potentialité nanardesque. De loin, Pallardy jouant Keykett évoque vaguement Kris Kristofferson dans Pat Garret et Billy the Kid. De près, c’est une autre paire de couilles, surtout monté sur un cheval gris tout moisi donnant l’impression d’avoir été sauvé de justesse de équarrissage pour les besoins du film. Là, on se dit, quand même un peu branlant le film. Mais comme il s’agit d’une histoire dans laquelle il s’agit de trouver des mains expertes pour branler du cow-boy, on se dit après tout que c’est logique. En tout cas, on ne tarde pas à apprécier le grand talent comique de Pallardy qui enfile les gags (légers, les gags) comme des perles…

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et à tomber d’admiration devant le cul siffleur de Lulu :
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Rassurez-vous, ses fameux sifflements n’ont rien à voir avec de quelconques flatulences.


Il faut aussi saluer un gros effort concernant la composition et le cadrage, toujours très précis, qu’ils soient lors de scènes à l’extérieur :

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ou à l’intérieur :
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Une, deux boules, une demi-molle, le compte est bon.


Vous aimez les punch lines ? Banco, chez Pallardy, y’a tout ce qu’il faut :

« On n’a qu’à aller chercher des chèvres.
– Bah non, elles vont bouffer toute l’herbe de nos vaches ! »


Concernant les costumes, on sent le gros travail documentaire en amont, notamment en ce qui concerne les indiens, ébouriffant de réalisme :

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Des indiens attendant leur tour en file indienne (forcément).


Et concernant l’érotisme, ma foi, on a une honnête fréquence, à savoir une scène toutes les dix minutes, le tout servi par de jolies gourgandines avec un taux de rembourrage dans certaines parties de leur anatomie tout à fait satisfaisant. Juste un petit regret : que Lucky Lucky, interprétée par l’accorte actrice hollandaise Willeke van Ammelrooy n’ait pas eu un quota supérieur de scènes dénudées. Mais comme elle va devenir l’égérie de Pallardy pour plusieurs films à venir, cela appelle à une passionnante exploration du reste de la filmo de ce Stanley Kubrick français du nanar paillard.

L'Arrière-train qui sifflera trois fois est un grand film situé à la conjonction de l’esthétique de cinq maîtres : John Ford, Sergio Leone, Sam Peckinpah, Morris et Max Pécas. Une aventure humaine comme le septième art ne nous en a que trop rarement proposé. A se mater pas forcément avec le cul qui siffle mais en se sifflant plusieurs verres de vitriol, effets garantis !



7/10
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Mark Chopper » Dim 08 Jan 2017, 14:08

cela appelle à une passionnante exploration du reste de la filmo


Tente White Fire un jour, un nanar premium comme on en fait plus.
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Jed_Trigado » Dim 08 Jan 2017, 14:30

Ou Le Ricain. :mrgreen:
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Olrik » Dim 08 Jan 2017, 14:43

Je prends note de toutes ces alléchantes références, merci. Mais comme j'ai un goût particulier pour la nature et les espaces sauvages, je pense que ce sera mon prochain :
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Mark Chopper » Dim 08 Jan 2017, 14:59

Spoiler alert : quelqu'un va glisser une bûche dans une cheminée.
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Olrik » Dim 08 Jan 2017, 15:17

Mark Chopper a écrit:Spoiler alert : quelqu'un va glisser une bûche dans une cheminée.

Depuis les Monty Python, j'ai toujours su que bûcheron était un métier plein d'intérêt.
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Journal érotique d'un bûcheron - 8/10

Messagepar Olrik » Dim 15 Jan 2017, 14:27

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Journal érotique d’un bûcheron (aka la Forêt aux mille désirs aka le Bûcheron loupe la branche (version hard))
(Jean-Marie Pallardy – 1974)


Stupeur dans le monde de la science ! Alors qu’il vient de recevoir le prix Nobel de physique, le professeur Muller est introuvable. Son fils Jean-Marc mène néanmoins l’enquête et ne tarde pas à trouver la raison de cette disparition : lassé de la vie chaotique du monde moderne, le bon scientifique a décidé de larguer les amarres pour aller vivre dans une joyeuse communauté de bûcherons paillards. Jean-Marc décide de l’y rejoindre pour le convaincre de revenir afin de répondre à ses obligations scientifiques, mais après avoir rencontré la belle Isabelle, c’est peut-être lui qui va jouer d’une certaine cognée pour fendre quelques culs…


(voix enjôleuse) « Nous serions plus à l’aise là-bas, Monsieur le Ministre.
– J’ai toujours rêvé d’être bûcheron.»


Je me souviens que lorsque j’étais petit j’ai toujours ressenti une vive admiration pour cet homme :
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Les lecteurs de BKR ? hmpf ! Ça écrit des critiques et ça ne sait même pas débiter des buches avec une hache de cinq kilos ! Lavettes, va !


Le grand air, la communion avec la nature, une vie saine auprès d’une femme aimante, de gentilles filles avec des tresses et surtout l’exercice quotidien de saines activités agraires oui, tout cela était pour mes jeunes mirettes le summum d’une vie pleine et réussie. Bien des années plus tard, c’est donc non sans émotion que je tombe sur ce film de Pallardy qui, tout en me comblant de plaisir, me confirme dans l’idée que ma vie n’a pas été celle qu’elle aurait dû être. Un peu comme Jeremiah Johnson ou le chien Buck, il y a toujours eu en moi un appel de la forêt, une attirance instinctive pour ce type de terre où la vie semble grouiller à chaque pas et où on espère rencontrer à chaque instant une manifestation merveilleuse de ce lieu magique, comme le surgissement, derrière un fourré, d’un Totoro ou encore d’une nymphe à gros seins... mais je m’égare, revenons plutôt à ce film, cela m’évitera d’attiser mes regrets.

Pour faire simple, nous sommes ici face à une sorte d’ode à la nature mallickienne avant la lettre. Evidemment, les commentaires du prof Muller sont un peu éloignés de ceux en voix off des personnages de la Ligne rouge ; Si l’on était un peu taquin, on dirait même qu’ils sentent un peu le jaja et le mauvais cigarillo mais qu’importe, on y sent aussi la sincérité d’une réelle communion avec la nature. L’histoire a été filmée dans un magnifique domaine, et on est très vite abasourdi par la multitude de plans nous montrant les trésors arboricoles de dame Nature. Oubliez les décors de Jeremiah Johnson, ce n’est rien face à la profusion végétale de la Forêt aux mille désirs. Moi-même botaniste amateur depuis la lecture des Rêveries du Promeneur solitaire, j’ai trouvé mon petit plaisir en dénombrant les différentes variétés d’arbres que Pallardy, sans doute en bon amateur distingué lui aussi, n’a de cesse d’inclure dans ses plans. Jugez plutôt, ici, un podocarpus :

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Là, un chêne tauzin :
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Admirez au loin le splendide specimen d’albizia du Japon :
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Ici, je pencherais pour un charme-houblon (je ne suis pas totalement sûr) :
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Là, en revanche aucun doute possible, il s’agit d’un thuya de Malaisie et ce que tient la jeune femme est vraisemblablement un Vosne Romanée 1968 (cru spécial villageoise) :

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Voir le Journal érotique d’un bûcheron, c’est un peu se promener dans le jardin d’Eden. La nature y est luxuriante, accueillante et variée. On y trouve certes parfois de bien curieux champignons :
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... mais pas d'inquiétude ! à voir le plaisir avec lequel les promeneuses les mangent goûlument, ils ont l’air tout ce qu’il y a de plus comestibles. Non, nous sommes, exactement comme dans Mon Voisin Totoro, dans une forêt très pacifique, sans danger, à mille lieues de la détestable forêt amazonienne de Cannibal Holocaust. J’ai évoqué les Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau, il me faudrait aussi citer sa théorie du bon sauvage, l’autochtone ici n’ayant pas le sens de la propriété, partageant aussi bien son meilleur vin que ses compagnes. Au premier abord, l’homme a certes l’air un peu frustre mais il convient de ne pas se laisser tromper par cette apparence. L’homme est véritablement bon, et quand en plus il peut prendre l’apparence d’un Frank Zappa, impossible de ne pas l’aimer :

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Du reste, ces hommes ont forcément des qualités surnaturelles puisque leurs compagnes sont toutes des femmes qui relégueraient Aphrodite au rang de bonniche portugaise malpropre. Solidement installées sur leurs chevaux, elles ont l’allure de fières amazones, et l’amateur de certaines pellicules pornographiques de l’époque reconnaîtront certains minois comme celui de Claudine Beccarie ou de Frédérique Barral. Quant à Willeke van Ammelrooy dans le rôle d’Isabelle, on comprend bien pourquoi la dame fut la muse de Pallardy. Les scènes durant lesquelles on voit le couple folâtrer dans la forêt sous une musique 70’s très liquoreuse donnent une image oubliable de ce qu’est la vrai bonheur d’un couple :

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♫ Chabadabada, chabadabada ♫


Passons sur les dialogues, assez minimalistes et parfois un brin incongrus :

« Mens sana et corpore sano ! Parfaitement ! Une âme sainte (sic) dans un corps sain ! »


Cette relative pauvreté n’entache en rien le talent des acteurs qui, quoique amateurs, ont su se sublimer, se pousser dans leurs derniers retranchement afin de se livrer totalement :

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Et Ô combien !

Bref, pour terminer, si comme moi vous avez été marque par une certaine scène dans le Délivrance de Boorman, le Journal érotique est l’antidote absolu. En ces heures sombres où notre pauvre planète est bien malmenée, il a tout du brûlot écologiste apte à faire bouger les consciences. Un film maîtrisé de bout en bout. Et nécessaire.

8/10
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar osorojo » Dim 15 Jan 2017, 15:30

Énorme :eheh: :eheh:

Je salue l'effort et surtout la persévérance. Réussir à terminer ce genre de bobine, et écrire dessus de surcroît, c'est beau :super:
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Olrik » Dim 15 Jan 2017, 15:37

Je précise tout de même qu'après j'ai ressenti le besoin de me remater le Parrain en blu-ray, histoire de me laver les yeux.
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar Mr Jack » Dim 15 Jan 2017, 23:22

:eheh: :eheh:
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You have to believe.
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A Bloody Aria - 7/10

Messagepar Olrik » Mar 17 Jan 2017, 16:09

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A Bloody Aria
(Won Shin-yeon – 2006)


On ne mesure jamais assez quelles peuvent être les conséquences d’un feu rouge grillé. Car si Park Young-su, professeur de musique réputé, marié, et accompagné à bord de sa luxueuse Mercedes d’une jolie étudiante, si Park Young-su donc n’avait pas brûlé un feu, il n’aurait pas eu une contravention par un motard, il n’aurait pas brûlé un deuxième feu quelques kilomètres plus loin pour le simple plaisir de provoquer ce même motard, il n’aurait pas fui et pris un chemin tortueux le menant sur une aire jouxtant une rivière, et il n’aurait pas fait la rencontre d’un quatuor d’autochtones… particuliers.


Je revois avec plaisir ce Bloody Aria, sorte de version coréenne de Délivrance. « Sorte de » car la portée écologique n’est pas vraiment présente dans ce film. Mais on retrouve des personnages dans un coin peu fréquenté près d’une rivière et des déchets humains qui seraient l’équivalent coréens des white trash dégénérés du film de Boorman. Point de banjo non plus mais des airs d’opéra bramés par le prof en pleine nature. Dans le film de Boorman, le banjo permettait cette fameuse scène dans laquelle l’homme de la campagne fusionnait avec son homologue de la ville. Ironiquement, la rencontre par l’esprit sera tout autre dans A Bloody Aria. Le professeur sera bêtement reconnu par l’un des ploucs car ce dernier l’a vu chanter l’hymne coréen à la TV. Une sorte d’admiration perce alors dans les paroles du chasseur pour qui passer à la TV donne forcément de l’importance. Ce sera le seul moment calme pour le prof : voir l’estime d’un redneck à l’état sauvage et dont le passe-temps est de chasser des oiseaux et de leur donner le coup de grâce à coups de batte de baseball.

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Et puis arrive le chef (ah ! précisons que le professeur et son élève ne peuvent partir à cause de la voiture qui s’est enlisée) qui va rapidement faire du lieu le théâtre d’humiliations qui vont aller crescendo. Rien d’insoutenable non plus, mais assurément de quoi susciter l’inquiétude et donner envie de rester jusqu’au bout pour voir comment le couple va s’en sortir parmi ces êtres qui semblent avoir une prédilection pour les brimades. Ainsi ce jeune lycéen que le quatuor infernal détient prisonnier et qu’il persécute physiquement et psychologiquement.


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Le spectateur va donc se trouver face à un curieux exemple de huis clos à ciel ouvert, d’autant plus rageant pour les victimes qu’il n’est pas non plus totalement isolé, le pont juste à côté montrant de temps en temps un train de voyageurs passer. Et le prof et son élève ne peuvent imaginer de s’enfuir en courant car les rednecks ont des motos. Bref, ils vont devoir subir, se montrer patient en veillant à ne pas froisser le chef dont on comprend vite qu’il peut exploser à tout moment.


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A noter aussi un rapprochement évident avec Massacre à la tronçonneuse, quand on apprend que le chasseur d’oiseaux s’occupe chez lui d’abattre les porcs de l’élevage familial mais surtout lorsque la jeune étudiante, alors qu’elle s’est enfuie dans le premier tiers du film pour échapper à une tentative de viol de son professeur, tombe sur un homme affable en scooter, homme qui va s’avérer être le chef de la bande, et qui va évidemment la ramener sur le lieu qu’elle cherchait à fuir.


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Une scène de baiser un brin écœurante.


La tentative de viol par le professeur marié et respecté est d’ailleurs l’acte violent inaugural auquel vont succéder d’autres actes et des révélations témoignant d’une société gangrenée par les brimades et ce jusque dans ses institutions. Ainsi le prof qui semble être tout surpris que la jeunette n’ait pas mouillé sa culotte (qu’elle perd au cours de l’histoire) en s’installant à ses côtés dans sa grosse Mercedes toute neuve. Mais aussi le chasseur d’oiseaux dont on apprend que la caboche un peu déglinguée est le fruit de mauvais traitements qu’il a subis à l’armée. Le chef (surnommé – dans son dos – « tête de gland ») a lui aussi subi autrefois de violentes brimades au lycée de la part d’un camarade surnommé « le Barbare », brimades qui tout naturellement l’amènent à rendre la pareille au pauvre lycéen qui les accompagne. Ultime manifestation de cette violence généralisée : les vingt dernières minutes qui monteront d’un cran dans l’horreur avec une jolie révélation.

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Qu’est-ce qu’on se poile les amis !


Au final, seule l’étudiante échappe à la noirceur du tableau. Petit oiseau que l’autre malade n’aura au moins pas castagné avec sa batte et qui sortira relativement indemne de l’histoire. Point de Lethearface la coursant dans les ultimes plans mais sûrement une idée qui n’a pas fini de la tarauder : un homme, c’est quand même sacrément con.

7/10
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Mort de Louis XIV (La) - 7/10

Messagepar Olrik » Dim 03 Déc 2017, 13:32

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La Mort de Louis XIV
(Albert Serra - 2016)



Film vu à domicile, du coup il a été tentant de faire quelque chose qu'habituellement je répugne à faire : jouer de la télécommande pour faire de temps en temps des bonds de trente secondes voire d'une minute. C'est qu'il y a beaucoup de souffrance dans La Mort de Louis XIV, et pas que pour Sa Majesté. Le spectateur aussi en a pour son comptant de douleur tant la représentation d'un malade en décomposition, le tout sur près de deux heures, n'a rien de facile. On voit ce qui a pu tenter Serra, on imagine que la lecture de la fin de règne de Louis XIV à travers Saint-Simon a pu lui donner l'idée de ce projet esthétique basé uniquement sur le basculement saisissant entre une gloire (déjà bien cabossée au début du film) à un néant putride. Bloqué dans une salle obscure, j'imagine qu'on doit bien ressentir cette ambiance feutrée, crépusculaire et étouffante, confinée dans cette chambre de mourant parfumée par la jambe gangrenée du roi et remplie des commentaires de médecins rappelant les comédies de Molière (à ce titre l'ultime réplique du film peut se voir comme un savoureux clin d’œil au dramaturge).

En soi une expérience originale, visuellement assez belle, mais forcément exigeante de par ce qu'elle montre et des moyens utilisant un étirement du temps à l'extrême. Comme on dit, c'est du sans concession et en cela le travail de Serra est estimable. Reste que l'on sort du film avec une furieuse envie de sortir pour prendre l'air (et en remerciant la télécommande d'avoir écourté le confinement).

La performance de Léaud ? J'avoue que je ne sais pas trop quoi en dire. Faut-il être un grand acteur pour jouer allongé, le regard fixe, le tout en yoyotant et en bavant, c'est toute la question.
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar lvri » Dim 03 Déc 2017, 22:20

Je l'ai sur mon disque depuis quelques temps... J'avais peur de subir un film lent et visiblement, c'est le cas.... Je crois qu'il va attendre encore un peu :mrgreen:
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Re: [Olrik] Mes pelloches distinguées en 2017

Messagepar osorojo » Dim 03 Déc 2017, 23:09

T'aurais mieux fait de continuer la filmo de Jean-Marie Pallardy :mrgreen:
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