[Scalp] Mes critiques en 2009

[Eikichi Onizuka]

bon ça va être la loose mais j'ai vu Old Boy que j'ai bien aimé mais sans plus (7/10) et The Chaser que j'ai adoré (9/10 mais j'aurais pu mettre 10/10 tellement je suis entré dedans)

[Scalp]

Oue, donc t'es pas trop familier du truc, parce que les polars coréen c'est quand même vachement spécial ( à part The Chaser qui est dans le top 4 des films de serial killer avec Seven, Zodiac, Memories of Murder ), commence plutot par Mémories of Murder.

[Eikichi Onizuka]

ok !
et a bittersweet life est bon aussi ?

[Scalp]

Oue A Bittersweet aussi mais c'est pas le même genre, celui là c'est plus un hommage à Melville ( donc c'est indispensable ).

[Eikichi Onizuka]

ok !
ben c'est décidé, dès la rentré je me met aux films coréens et Hong Kongais (me faut tous les Jackie Chan sauf les plus pourris)

[Niko06]

T'as fais gaffe scalp que ton plan que t'adores y'a exactement le même dans the Blade?



Sinon j'avais adoré ce John Woo là aussi... bon dieu qu'il est fort ce réal!!

[Scalp]

Je cherchais justement ou je l'avais deja vu.

[Alegas]

Slumdog Millionaire Danny Boyle - 2008



Bon je reviendrais pas sur les oscars un peu abusé pour ce film, ça fait plaisir de voir un gars comme Danny Boyle gagné un oscar c'est dommage qu'il le gagne pour un film qui est loin d'etre son meilleur.
J'ai lu dans beaucoup d'avis que c'etait un Feel Good Movie, perso j'ai pas trouvé du tout, bien entendu y a un happy end bien niais et plein de guimauve ( mais bon on l'accepte facilement ce happy end ) mais dans la description de l'univers de ces gamins on est plus pres d'un Totsi ou d'un Cité de Dieux que d'un jolie comte pour enfant ( filiation logique avec une construction à la Dickens, enfin dans le genre comte je préfère largement la peur au ventre ) avec une évolution général assez prévisible ( notamment le traitement du frere du heros qui est tres vite montrer comme négatif et ça va empirer jusqu'au point de non retour, et bien entendu le coup des 3 mousquetaires ), c'est drole, émouvant sans sombrer dans le pathos ( bein oue quand on a une mere qui brule, des gamins qui se font bruler les yeux, une jeune héroine qui se fait violer, la misere ambiante, ça peut vite tomber dans le nawak, et là Boyle s'en sort a merveille ).
Le début est vraiment excellent, les gamins étant vraiment tres tres bon, et le concept questions et réponses qui se trouvent dans le passé du héros est plutot bon au début ( mais faut avouer que certaines réponses sont vraiment tiré par les cheveux, alors y connait l'inventeur du colt parce son frere il avait un flingue ) devient vite un peu tiré par les cheveux plus le film avance.
La construction en flashback fonctionne ici à merveille et on veut savoir comment il a pu se retrouver dans le jeu et bien entendu si il retrouvera sa bien aimée.
C'est vraiment rythmé, on se perd pas en digression inutile, le film va à l'essentiel dans son histoire, mais j'ai un peu décroché sur la partie adulte que je trouvais moins prenante que le début, Boyle a grillé tout ces atouts des le début en fait, du coup pour la vie adulte y lui reste rien de bien marquant en comparé des souffrances de son enfance.
Le casting est plutot bon dans l'ensemble, enfin surtout les gosses, Dev Patel est plutot convaincant, par contre Freida Pinto ( Latika ) n'a pas grand chose a proposer a part son jolie minois.
La réalisation de Boyle est comme d'hab bien sympa avec pas mal de plan de traviole ( il aime bien ) caméra à l'épaule, des mouvements de caméras classe, ralenti flouté, y a presque une idée par plan, il film vraiment bien le bidonville de Mumbai ( y a même un ptit coté Time and Tide, voir la caméra posé sur le plateau du serveur ) et le contraste est saisissant avec ce plan du palais royal qui rend cette Inde magnifique, fascinante et terrifiante, par contre on sent clairement que Boyle préfère largement filmé les bidonvilles que le coté urbain/mégalopole de Bombay.
La photo est juste sublime.
Hommage à Bollywood oblige le film se termine avec une danse ( pas génial par contre ).
Bon ce n'est pas un chef d'oeuvre (ni le meilleur Boyle, loin de là ), mais c'est un bon film et qui est plutot original ( c'est si rare en ce moment ).


Meilleure scene du film

6.25/10

[Jeff Buckley]

Je cherchais justement ou je l'avais deja vu.

Suffisait de demander

[Scalp]

Pour la Peau d'un Flic Alain Delon - 1981

Que retenir du film ? bein y a Anne Parillaud nue, sinon bein c'est vraiment très très moyen, en fait on peut même dire que c'est de la merde.
Scénarisé, réalisé et interprété par Delon ( et oue rien que ça ), les années 80 c'est la fin pour Delon il va enchainer les merdes avec une régularité exemplaire.
Ici il nous livre un polar pas génial ou il se prend pour Belmondo ( y a même une petit pique a son attention, y aussi un clin d'oeil à Mireille Darc ) en balançant des bons mots tout en tuant des méchants, ça lui va pas du tout, je préfère largement quand y ferme sa gueule et qu'il est froid, parce que là le ton autoparodique passe vraiment pas, c'est jamais drôle.
Le scénario faussement alambiqué et pas des plus passionnant, on s'emmerder pas mais c'est jamais captivant.
Le casting ne brille pas particulièrement non plus, Parillaud est mignonne mais pfff qu'es ce qu'elle joue mal, elle est catastrophique ici, a noté un caméo de Brigitte Lahaie en infirmière ( malheureusement habillé ).
La mise en scene est assez anodine, j'aime bien quand la première scène qui fait nanard premium avec Delon qui dégaine avec un maxi ralenti, manque juste la musique de l'homme qui valait 3 milliard.
Y a quand même une bonne course poursuite sur le périph, avec la team Julienne au manette, avec une bonne impression de vitesse malheureusement c'est désamorcé par les dialogues pas drôle de Delon ( les dialogues du film étant particulièrement mauvais ).
A signaler une chanson ultra connu ( le flemme de chercher le titre ) qui revient toute le temps mais qui colle jamais à l'image.
A voir si on veut voir les nibard de Parillaud mais bon on peut les voir dans toutes ces films pratiquement.
En tout cas l'affiche du film ne ment pas sur la marchandise, on a bien Parillaud nue et Delon qui flingue dans le film.
Parait que c'est pas le plus pourri des Delon, j'ai du mal a imaginer les autres.

3/10

[Scalp]

Gonin Takashi Ishii - 1995

Ishii est un réal à la filmo assez inégal pour un Black Angel alléchant mais bien pété on a un super Gonin (sur ce que j'ai vu c'est de loin son meilleur film). Ici c'est vraiment un excellent polar, au vu de sa répute et que j'en savais je m'attendais à ce que ce soit plus orienté action ( et même plus violent vu ce que j'en avais entendu ), et bien non c'est un excellent polar qui prend son temps superbement bien filmé à la beauté graphique évidente et au script plutôt sympathique (linéaire mais rudement efficace, avec des enjeux simples mais plus captivant que je suis la reine des abeilles).
Littéralement Gonin signifie « Cinq hommes », les cinq hommes (marginaux aussi) que Takeshi Ishii, avec un plaisir presque sadique, va entrainer dans un cercle vicieux et sans espoir possible.
C'est le meilleur polar japonais moderne ( hors Kitano ), bon vu la concurrence c'est pas l'exploit du siècle mais fallait le souligner. Un polar sacrément glauque et nihiliste, dont personne ne sort indemne ( voir le sort réservé au pauvre petite famille innocente ). Un vrai film noir à l'ambiance étouffante et glauque (paye ton tabassage dans un parking)
Toyko de nuit est aussi bien filmé que LA chez Mann ( sorti la même année que Heat au passage ) et dans cette façon de filmer la violence qui arrive chez un quidam qui a presque rien demander ça se rapproche des films de Ringo Lam.

La trame est donc ultra classique, pendant 30 minutes on voit des losers se faire marcher dessus et ils vont décider de s'unir pour braquer le yakusa du coin, pas de chance pour eux Beat Kitano (ici en mode terminator) sera chargé de les éliminer : sa première scène d'ailleurs est juste génial, elle arrive après 1h de film (alors que le dvd français est vendu sur son unique nom), on voit 2 gangster assis sur un canapé de dos et dans la pénombre mais on reconnait tout de suite la silhouette de Kitano, ça parle entre yakusa quand un gars fait éruption pour se fighter a mains nue et là toujours dans la pénombre y a les 2 gangster qui ouvre le feu, le gars tombe, la caméra revient sur les Kitano qui apparait enfin sous la lumière, debout, gun en main, la classe à l'état pure, des cette première scène on sait que les 5 braqueurs ont aucune chance de s'en sortir et que Ishii va se faire un plaisir d'iconiser son personnage.
D'ailleurs le film regorge vraiment de scènes esthétiquement parfaite, notamment ce passage a tabac dans un parking souterrain filmé en plan large avec un caméra qui fait un lent travelling latéral pour dévoiler une seconde action dans le cadre ( Ishii aime bien quand on a plusieurs actions dans le même plan, voir la scène ou les yakusa arrive dans la boite de nuit avec ce plan des escaliers ça c'est du plan séquence imaginatif, c'est pas Gravity quoi), les différents plans large du film avec l'action qui se passe assez loin sont vraiment soignés et très beaux.
Les gunfights sont théâtrale et foutrement beaux ( utilisation judicieuse du ralenti ), le dernier sous la pluie pfff comment y tue, et chaque mort est vraiment réussi, voir la scène vraiment surprenante entre Bandai et Mitsuya, on s'en doutait un peu mais leur dernière scène est vraiment belle et pis quelle fin : Mitsuya seul dans le bus, on se dit que finalement y va s'en sortir et non le nemesis réapparait comme dans un cauchemar, ça se tire dessus, Kitano est touché, Mitsuya meurt à sa place, Kitano sort "je suis fatigué", il s'assoit et meurt lui aussi, les passagers remonte dans le bus, personne ne s'aperçoit de rien et le bus repart avec les 2 cadavres on appel ça le talent, certains en 50 ans de carrière n'ont jamais réussit à faire une telle scène.
Et on a quelques "Mexicans Stand Off" digne des plus grands et les mexican stand off c'est le bien.

Tout les acteurs sont vraiment bon dans leurs rôles : TAKENAKA Naoto interprète un salary man au chômage qui ment à sa famille et la scène de découverte de la mort de sa famille fait froid dans le dos, on se dit tient Kitano est déjà passé par là et d'un seul coup la révélation apparait c'est le mari qui a buté toute sa famille. Le reste du cast à part Kitano ( parfait comme d'hab ) je connais pas spécialement mais ils sont tous bon. Chaque personnage est suffisamment développé pour qu'on s'attache à lui, chacun a ses parts d'ombres et Ishii nous surprend en butant le perso principal finalement assez rapidement.
Un film complétement désespéré où la mort est la seule issue possible, malheureusement la suite de carrière de Ishii c'est complétement différent, non parce que ces trucs sado maso sur la condition de la femme voilà quoi, à part Mark je vois pas qui peut kiffer.

8.5/10

[Niko06]

A peu près comme tous les films dans lesquels a joué Kitano, il est dans ma wishlist depuis longtemps
Et ouais il a l'air de démonter!

[zirko]

Quand je vois certaines critiques de films asiatiques je me dis que j'ai de sérieuses lacunes dans ce domaine !

[Scalp]

7.5/10

Total Western de Eric Rochant - 2000

Toujours un plaisir de revoir ce film qui a malheureusement coûté la carrière ciné de Rochant, à l'époque il avait fait les Patriotes et était clairement un des réalisateurs français à suivre mais l'échec de ce film le fera rentrer dans le rang, bon il a bien rebondi heureusement avec le Bureau des Légende (meilleur série FR all time).
Un film qui passe vraiment l'épreuve du temps et qui reste un monument du divertissement à la française (coup sur coup on avait quand même eu ça, Nid de Guèpes et le Pacte des Loups et depuis plus grand chose, on en vient à crier au grand film pour un film de sous marin avec Omar Sy, c'est dire si le ciné de genre est dans la merde). Ici c'est le ciné de papa à la Gabin/Ventura made in Verneuil/Boisset qui rencontre la banlieue, alors vouloir mettre des jeunes de cités dans ce genre de film a toujours été casse gueule et le résultat a souvent été ridicule mais ici tout fonctionne. Le coté wesh wesh marche, c'est jamais chiant et même drôle, genre plus drôle que Michelle Yeoh qui se fight contre un mec à poil quoi.
Le script est épuré et va à l'essentiel (Le Bihan se cache dans un centre de jeunes et il est retrouvé après 40 minutes et après c'est fire in the hole avec grenades et armes de guerre), et le comique de situation fonctionne à merveille ("Bédétarace !" ça m'a bien fait rire, plus que tellement de truc soit disant super drôle, genre Yeoh... bon faut que j'arrête avec ce film de merde ).
Bon par contre j'aurais aimé un peu plus de bad guy à dessouder ( sont que 5, heureusement qu'il y a la team de painball pour faire monter le bodycount ).
Rochant découpe très bien les scènes d'actions, la première est un modèle d'efficacité et le long climax final envoie du bois. Le tout étant bien mis en valeur par le seul format ciné digne de ce nom : le Fucking Scope.
Et l'influence du western saute à la gueule avec des plans sortis tout droit de chez Leone ( bon j'exagère un peu, mais Rochant reconnaît clairement que Leone c'est son influence majeur et bon vaut mieux ça comme influence que Christopher Nolan ).

Le Bihan trouve ici son meilleur rôle ( ouais pas dur ) en plus d'être crédible en action man il joue bien et dégage même du charisme (on peut pas vraiment dire ça souvent quand on voit le reste de sa filmo), le reste du cast réserve des bonnes trognes qui vont bien : Kalfon est en en roue livre totale et balance de la réplique qui tue.

"- toi la turc, va nous faire du café !
- Je suis pas turc
- Excuse moi c'est parce que pour mon ami là tous les musulmans sont des turques, je rectifie, toi la grosse pute turc fait nous du café avant que je te rentre ça dans le cul !"

"-Elle a des couilles la crouille, on va lui rappeler son sexe""

"-Ca va sentir la fondue savoyarde !"

"-c'est autre chose que de cramer des bagnoles"

Jo Priesta ( encore une fois en pointeur mais pour une fois pas dans une merde de Gaspard Noé) et Marco Prince ( FFF!!! ) en homme de main ça le fait bien et pis tout le cast des jeunes lascars est vraiment sympa ( on a même de l'empathie pour eux, on est content quand il savate l'albanais à coup de savon ), Stevenin est un mec qu'on est toujours content de voir.

Les bande son très western est vraiment excellente et c'est Marco Prince qui s'y colle (on reconnaît bien son style sur le premier thème qui ouvre le film.

De la bonne serie B francaise qui prend pas le spectateur pour un triso, à cette époque le ciné de genre français été parasité par Europa qui a quand même fait beaucoup de mal au ciné français..
A noter que la sortie du film avait été honteusement sabordé par la production, choqué par le produit fini, il s'attendait a une taxi 12.

Laurent Chalumeau, scénariste du film :
"A ma connaissance, les gens de la distribution avaient honte du film. Mais alors très vivement. Ils se sont même demandés s’ils allaient le sortir, tout court ! Ils étaient gênés par l’hémoglobine, le scabreux de certaines situations. Pour le coup, je trouve ça un peu puritain. Si on piochait dans la filmographie des mêmes distributeurs, je pense qu’on trouverait des produits culturels bien plus vénéneux idéologiquement que ce brave Total Western qu’est jamais qu’un western. "

[nicofromtheblock]

Je ne l'ai pas revu depuis le ciné mais je me souviens que je n'avais pas du tout aimé
Je vais peut-être lui laisser une deuxième chance ...