[Waylander] Mes critiques en 2009

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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Dim 13 Sep 2009, 20:09

Tu les as vu en avant premiere ?
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Dim 13 Sep 2009, 20:37

Oui au festival de l'étrange à Paris. J'étais même avec HDS (Milkshake sur ce forum).
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Nuit nous appartient (La) - 10/10

Messagepar Waylander » Lun 14 Sep 2009, 12:53

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LA NUIT NOUS APPARTIENT

D'entrée de jeu c'est puissant et on devine aisément que l'on va avoir à faire avec une putain de tragédie/polar noir:

Images d'archives de la police de New-York en noir et blanc donc. On voit beaucoup de perquisitions, de junkies, de seringues...On est dedans. Le combat entre la Police et la drogue. Boum stoppe et enchainement sur Phoenix le regard bourré de désir sur fond de Blondie ( Heart of Glass). Que regarde t-il? Une sublime Portoricaine allongée sur un canapé très classe, en petite tenue, le tout sous une photographie bien chaude et sombre que l'on retrouvera sur pas mal de scènes avec Mendes dont ce court passage où elle marche dans un couloir étroit (d'ailleurs je reviendrais aux couloirs) d'une rare élégance :


[youtube]<object width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/wpiuzX487R4&hl=fr&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/wpiuzX487R4&hl=fr&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object>[/youtube]

Image

Puis l'histoire commence : Phoenix "Bobby" le gérant d'une grande boîte de nuit à l'ancienne (fin des années 80) gigantesque. Jeune, Libre, très demandé, épanoui, amoureux, ambitieux, possédant beaucoup de relations.

Le spectateur sait dès le départ qu'il se passe quelque chose avec ce lieu : le petit "salut" de la main à un personnage physiquement encré dans le style "mafieux", inquiétant ou encore le "vieux" qui considère Bobby comme un fils et qui se révèle être le patron, celui qui possède la boîte. Parlons affaire et bla bla et Bobby ne voit rien, ne sait rien, et malgré sa liberté, son ambition et ses relations, il n'aura finalement été qu'un pion, un type aveuglé par ce qu'on lui tendait et ce qu'il avait déjà. Un type qui, tout jeune déjà (comme le révélera plus tard le perso de Wahlberg) il était libre, il faisait ce qu'il voulait contrairement à son frère qui faisait ce que le père dictait. Le Bobby lui, s'émancipait. S'éloignait de la carrière familiale à laquelle le père dirigeait ses gosses. Ses deux fils. Tout ça joue sur son aveuglement de départ. Tel qu'il prend de la drogue mais ne réfléchit pas à la source même.


Bobby est en fait l'adulte qui n'a pas grandit et ne se rend pas compte des difficultés du métier de son père et frère.

ON le voit d'ailleurs bien quand il amène Mendes les rencontrer : Ils s'en vont elle et lui et pendant que son père et frère prononcent un discours sur leur carrière et leurs collègues tués sur le terrain, Phoenix embrasse goulument sa nana dans le couloir... Ou son comportement puéril lors de la soirée dont je parle plus haut : on est face à des mecs drogués, faisant les cons dans un appartement pendant que les flics taffent de nuit, prennent des balles, pendant que les mafieux montent leurs coups etc....

Bref, pour en revenir aux couloirs, très souvent, concernant Bobby (à part dans la boîte de nuit) il se trouve dans des lieux très étroits, comme des couloirs spartiates, la cellule de garde à vue, l'appartement de départ qui parait pas bien grand, la photographie toujours assez sombre (même très) etc...je trouve que ça renforce que dit un moment Mendes "...l'impression d'être dans un étau". Les personnages de Mendes et Bobby sont enfermés, sous pression, sous la peur. Ils n'échapperont pas au milieu qu'ils fréquentent ni à leur destinée.

Tandis que la Police est toujours (quasiment) montrée comme une grande famille et/ou dans des lieux spacieux :

Le père, important policier, déçu du fils qui choisit de s'en aller, retourner à ses affaires dans un milieu louche au lieu d'ouvrir les yeux, de renoncer à sa liberté pour accomplir son devoir (familial,civil,moral). La connotation religieuse ici est assez subtil (d'ailleurs je vois bien une autre connotation théologique tiens ..yen a peut-être plusieurs en fait je sais pas trop mais je pense que ya un truc à tirer)mais le message passe mal pour moi.




Image
J'ai pas pris énormément de captures mais yen a un paquet à prendre pourtant. ON peut aussi voir que plus le film avance plus les lieux où BObby se trouve s'élargissent (je me fais peut-être des illusions mais je l'ai perçu comme tel à l'oeil mais ça concerne pas TOUT le métrage juste des moments où je l'ai pris comme ça).

A noter d'urgence deux séquences qui resteront dans les annales des meilleurs performances d'ambiance à TOUS les niveaux :


La première :

La séquence où Bobby va voir et "tester" la marchandise de Vadim et là ça donne une photographie inquiétante, des petits couloirs étroits au fond noir d'où sortent ou entrent des démons :mrgreen:, une ambiance musicale angoissante sur une note (le compo inconnu pour moi : Wojciech Kilar qui signe d'ailleurs ici un des plus beaux score que j'ai entendu : intense, court, puissant, SOLENNEL pas de meilleur mot), la peur de Bobby, la tension qui grimpe à mort...Du génie.




Puis la poursuite en voiture, qui est très courte et c'est dommage parce que, visuellement, c'est d'un réalisme bluffant, sans trop en faire, avec une ambiance funèbre totalement prenante et hypnotisante à partir du moment où le père meurt (le compositeur n'y est pas pour rien) et une caméra à l'épaule toujours aussi bandante dans ce genre de séquence :



Puis ne pas oublier les relations familiales bien au centre du film :

la paternité, la fraternité, le sens du devoir et tout ça au prix de nombreuses pertes : l'amour pour Bobby. La vie pour le père. Pour Walhberg : la confiance en lui.



Dernier plan du film. "Je t'aime" "Moi aussi'. Mais j'ai un souci d'interprétation parce que la déclaration de Wahlberg est sincère dans le ton mais pas trop celle venant de Phoenix qui d'ailleurs 20 sec avant croit voir Mendes dans le public face à eux et se rend compte qu'il a confondu avec une fille lui ressemblant.

Bref, un chef d'oeuvre du polar noir, tragique et solennel. Je ne lui vois aucun défaut. Le scénariste a du mérite. EDIT (James Gray himself + réalisateur le même doué quoi).

BOn après ce qui sort du film c'est quoi?
L'apologie de la police? De la carrière familiale? Du travail? De la maturité qui induit une prise de conscience donc des responsabilités et un sens du devoir? J'accroche pas trop à ça mais je suis encore dedans pour le moment. Je laisse murir mes idées on verra dans un an, au revisionnage numéro 3.

10/10.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Heatmann » Lun 14 Sep 2009, 14:41

bravo Waylander pour une superbe critique d'un film tout autant sublime , un bon pti 9/10 pour moi aussi ....

d'ailleur j l'ai pas en bluray celui-la ...
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Hannibal » Lun 14 Sep 2009, 16:40

un chef d'oeuvre, critique impeccable, merci :super:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Lun 14 Sep 2009, 23:27

Ma critique va pas aussi haut que vous pour ce film, d'ailleurs j'en ai oublié quelques ficelles...
Merci pour cette analyse complète du film :super: 8)

Pour revenir à District 9, Niko reserve ta soirée Mercredi pour qu'on aille le voir 8)
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Narc - 8,5/10

Messagepar Waylander » Mer 16 Sep 2009, 17:19

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NARC

Bon bah toute la première partie du film c'est franchement EXCELLENT : Un montage vif, percutant, avec une ambiance musicale atypique pour ce genre (Cliff Martinez normal) qui donne au film quelque chose de pesant dans le bon sens du terme (à la manière d'ailleurs de la BO de We own the night dans un autre registre toutefois).

Ici c'est brute, violent (la scène d'intro à la steadycam c'est du super lourd avec ce Jason Patric haletant, visant un dealer en courant et tirant plusieurs balles alors que le type tenait en joue une gamine avec une seringue...résultat une balle perdue pour une mère portant un enfant. Enfant meurt. D'entrée de jeu c'est hard, c'est doué d'une ambiance/mise en scène personnel même si on sent l'influence Friedkin). Le film continue sur le perso de Jason Patric face à des suéprieurs qui lui remémorent cette erreur, lui s'emporte et ils lui proposent de reprendre une enquête : un meurtre de flic. Mystérieux. Il refuse au départ. Boum le titre arrive après 9 min de métrage. J'étais à fond là.


Après, dès que le perso de Liotta entre en scène j'avais grillé une partie du twist. On y reviendra.

Les persos sont EXCELLENTS, très bien joués, (Liotta direct en flic violent, désabusé, touchant quand il parle de sa femme dans la voiture et de la petite fille dans le placard) , Jason Patric en ex-junkie flic lui aussi bien désillusionné, bien atteint par son passé, ses erreurs qui ont faillit tuer son couple. Une fois remit dans le bain, il ne peut plus s'arrêter et ce qu'il tentait de préserver il le perdre finalement et même plus à la fin qui laisse bien dans le doute et ça tue à mort : Liotta vient de se faire tirer dessus par Patric qui pense que c'est lui le meurtrier du flic(dont il était pourtant l'ami) et c'est vrai que tout porte à croire que c'est bien Ray Liotta. Sur son lit de mort, il lui arrache la vérité qui est tout autre. Les renforts arrivent. Commencent à entrer dans l'usine désaffectée servant de cachette à deux suspects de l'enquête et là, Patric contemple Liotta mourir après la révélation il tourne son regard et voit le dictaphone qui enregistrait. Il le regarde intensément et là fin. Ca claque. Que fera t-il? S'il est intègre il assume son erreur et s'il veut sauvegarder ce qu'il lui reste il cache la cassette ou la détruit. Vu la vie psychologiquement perturbé du perso c'est ce qu'il aurait de mieux à faire mais prit au dépourvu sur la fin par ses émotions et les affirmations des deux suspects sur Liotta forcément les doutes arrivent en force et détruisent toute logique, tout calme.(genre comme la fin de French Connection qui arrachait bien le slip)

Le problème c'est que j'ai trouvé que la seconde partie était un peu trop porté sur l'enquête même oubliant ainsi l'ambiance de départ avec un peu de lenteur, musiques de Martinez comme d'habitude lente, ou rythmée ne sourdine ou encore assez oniriques dans le genre.

Le twist finalement je le trouve pas trop mal même si sur le coup j'ai trouvé que ça signifiait pas grand chose dans le fond.

Enfin Scalp avait raison : un des meilleurs polars des 00'S.

Montage avec quelques images semi-subliminales à la Requiem for a dream, visions de surmenage de Jason Patric, solitude professionnelle, caméra à l'épaule on pense à The shield sur certaines situations, enfin bref, un très très bon film.


8.5/10.
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Incorruptibles (Les) - 7/10

Messagepar Waylander » Mer 16 Sep 2009, 17:20

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LES INCORRUPTIBLES

Élégant.

Assez déçu par le côté gentillet du film. Je ne sais pas si l'histoire est totalement vraie par contre.

Bon ya quand même une petite fille qui se fait exploser dans un attentat dans la seconde scène du film, ya deux héros qui se font buter (Sean Connery et l'autre comptable devenu super héros: scène mythique du shotgun sur plusieurs mecs lors de l'attaque sur le pont façon western dans des paysages somptueux), ya la scène de la fusillade dans la gare qu iest d'une maitrise technique époustouflante (ce ralentit...cette chorégraphie et le montage :love: ) , ya Capone qui en impose, on le voit rarement d'ailleurs et c'est tant mieux parce que ça nous met dans la même situation que les personnages mais le reste : c'est gentillet malgré les thèmes soulevés ( l'intégrité par exemple ou les limites à se fixer pour arriver à ses fins dans le métier, contourner les lois pour arrêter un malfrat etc... tout en ne sombrant pas et en ne se faisant pas corrompre par ce pouvoir ou celui d'en face). Bon Connery a eu un Oscar pour son rôle...mouais. Connery quoi j'ai rien vu de transcendant dans le rôle à part que c'est un peu le guide de ces jeunes flics prêt à tout pour réussir leur enquête.

Les plongées contre plongées sont fabuleuses dans ce film tant elles servent l'histoire et certains plans-raccords sont excellents bien que désormais "grillés" mais dans Reservoir dogs et Million dollar baby yen a deux bien grillés aussi. A noter la scène vue subjective du type qui entre chez Malone pour le buter. Ca le fait grave et j'ai pensé à Psycho. OU aux films d'émouvantes du genre avec le slasher hors champs en vue 1ère personne et on retrouve ça une autre fois dans le film quand Costner a buté le tueur à gages de Capone et qu'il revient vers la salle d'audience et se fait accoster par Garcia. Parallèle évident du flic qui a passé une limite que seul ceux qu'ils poursuit se permettent de franchir.

La fin le gros happy end et tout ça l'a gavé mais on peut dire que De Palma n'a pas ici fait quelque chose de noir, sombre,dépressif comme pour l'Impasse (que j'ai pas aimé d'ailleurs) :mrgreen: ).

Au final j'ai bien aimé sans plus surement pour des parties pas assez développées à mon goût et une ambiance qui ne me fait pas entrer dedans plus que ça.

7/10.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Mer 16 Sep 2009, 17:25

Difficile de faire autre qu'un Happy end quand même, on allait pas buter la famille de Ness pour faire plus sombre.
Sinon faut savoir que c'est un film de studio et donc De Palma il a juste réalisé en y apportant son talent de réalisateur mais il a zappé ces penchant habituelle.
Et en l'état je trouve que c'est un tres grand film ( le meilleur sur cette période de la prohibition ), avec des scenes touché par la grace et un Billy Drago dans un role de bad guy génial.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Riton » Mer 16 Sep 2009, 17:28

+1

Puis rien que la scène de la gare, puis
Celle de l'ascenseur et celle ou Connery se fait buter
c'est juste la très grande classe.
Mes DVD a vendre à partir de 0.70€ 8)
helldude™ a écrit:bik et moi vivions déjà le grand amour avant l'épisode de l'éjaculation faciale

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Bons baiser de Bruges - 8/10

Messagepar Waylander » Jeu 17 Sep 2009, 15:17

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BONS BAISERS DE BRUGES


Humour noir calme et posé; une ville de Bruges joliment filmée tel les cartes postales pittoresques des sites touristiques à l'Histoire riche : un duo vraiment drôle et totalement attachant (Farell et sa fragilité constante tout en étant le jeune type intéressé par les pubs et les nanas : il se plaint tut le temps de Bruges, il fait froid et le montre très bien avec son allure de type mécontent, gêné par l'ambiance Belge et les visites culturelles de Gleeson, les épaules rentrées sus son manteau vraiment excellent personnage : avec le poids de l'erreur commise par le passé : il a tué un môme involontairement, ça renforce cette faiblesse, ce vulnérabilité qui le rend attachant. Brendan Gleeson vraiment le mec qui a vécut, blasé du boulot, qui visite la ville de Bruges tel un fin amateur d'architecture gothique, de paysages urbains à l'ancienne, de calme, un intellectuel endurcit) puisque ils se complètent finalement malgré l'opposition de départ et c'est ce qui rend l'ambiance assez fun. Ces Irlandais au fort caractère (Farell qui insulte une famille d'obèses; qui frappe un type et sa femme dans un restaurant et le summum c'est quand même la scène de la manchette au nain :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: (rien que ça Bounz kifferais) ou sa drague assez foireuse mais bien rattrapée). Des protagonistes tueur à gages loin de tout cliché (ils ont leurs faiblesses, ils vivent finalement comme tout le monde, aiment les mêmes choses, ils ont des peurs, Farell suicidaire, etc....). On sent vraiment tout ça rien que dans le jeu des acteurs.

Fiennes un peu trop absent du film pour ma part. Son perso est lui aussi poilant mais peu présent.
La fin est une petite surprise pour un film de ce genre (tout le monde meurt enfin le trio de tueurs à gages et celle de Farell avec la voix-off qui dit "j'aurais aimé vivre" puis vue subjective du perso sur son brancard ça vacille. Fin).


Un petit film sympathique, pas prétentieux, l'humour n'est pas forcé, ça vient naturellement, c'est frais, ya du personnage, de beaux travellings sur Bruges, Farell est très bon. Voilà. Je le conseilles vraiment.

8/10. Dommage que la forme soit peu "riche".
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Mémoires d'une Geisha - 6/10

Messagepar Waylander » Jeu 17 Sep 2009, 15:18

Image

MEMOIRES D'UNE GEISHA

Outre l'esthétique du film (décors, costumes) j'ai trouvé que ce n'était pas si mal même si franchement c'est formaté Oscar surtout sur le fond : Forcément un film avec 90% de femmes et une actrice principale sublime tout en réserve, en mélancolie, précieuse en Geisha, subtile, belle tout bonnement. Sa vie, son parcours, son amour désespéré pour un homme mûr (c'est d'ailleurs ce seul acteur qui la fera avancé et croire en elle) (Watanabe devient franchement un des acteurs que j'aime le plus physiquement mais il joue toujours un peu le même rôle). Une femme qui va vouloir s'émanciper, aimer, s'épanouir malgré son métier qui interdit tout cela. Des barrières, une rivale, un homme qui lui échappe à chaque rencontre, bref, le truc qui a été vu/lu mille fois. Le vrai truc du film c'est finalement de faire passer le message sur les Geishas : non ce n'était pas des putes. On te le répète 20 fois dans le film genre le spectateur est con on va appuyé le discours pour que vraiment il oublie pas.

Bon au delà de ça visuellement ça le fait, c'est somptueux, ça se prête de toute façon merveilleusement bien au Japon, aux cerisiers etc...mais je trouve que le film manque d'effets de styles genre ralentis, plans-séquences etc..pas assez riche cinématographiquement parlant (niveau caméra et montage). C'est vraiment banal au final et la happy-end sincèrement je l'ai pas vu venir.
Je pensais vraiment qu'à la fin voilà le film se terminerait sur la grosse erreur de Sayuri( avoir fait confiance à une ancienne apprentie Geisha qui l'a trahit pour qu'elle se retrouve face à Watanabe dans une posture...de pute en fait en gros) et que ça induirait un final triste, révélateur de toute l'ambiguïté du métier de Geisha, des rumeur autour de ce métier, cet "Art" presque.


Non, elle désespère,accepte son destin de Geisha, de se lier à un homme défiguré qu'elle n'aime pas et là BOUM Watanabe arrive lui fait sa déclaration, ils s'embrassent et c'est fini.
Le film pur gonzesse quoi mais aussi sur la fin d'une époque (le Japon d'avant guerre et la fin d'un métier hautement respecté mais ambigüe.

Encore un score de John Williams excellent :

[youtube]<object width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/R7Jvl1eNjkQ&hl=fr&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/R7Jvl1eNjkQ&hl=fr&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object>[/youtube]


6/10.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Jeu 17 Sep 2009, 15:35

tu mets pas ta critique de Old Boy :twisted:
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Old Boy - 8/10

Messagepar Waylander » Jeu 17 Sep 2009, 15:40



SPOILERS





Hardcore jusqu’à la moelle, Old Boy est un uppercut cinématographique auquel on adhère ou pas. Entre ruptures de tons efficaces et décalées toujours cohérentes avec le sujet lui-même tiré par les cheveux et le personnage principal "anesthésié" de ses sentiments, le film de Park Chan-wook révèle un sens de la mise en scène indéniable en parallèle de la quelle le cinéaste raconte une histoire centré sur la vengeance et la frustration haletante bien que grossièrement dépeinte dans ses 20-30 premières minutes où tout s'enchaine peut-être un peu trop vite : en effet, la partie huit-clos ne dure que très peu de temps ce qui n'aide pas le personnage à gagner du relief sur son background (l'ouverture du film suffit néanmoins à nous montrer un père irresponsable qui doit fêter l'anniversaire de sa fille alors qu'il est bourré dans un commissariat...).


Sans Choi Min-sik dans le rôle principal dans lequel il excelle (à la fois drôle, dépressif, pitoyable, moche , charismatique, invincible), le film perdrait énormément d'intérêt sans lui : certaines scènes sont vraiment poignantes comme lorsque marchant dans la rue devant sa fille il se retourne à son appelle et pleure puis peu à peu se force à sourire à la vie alors que celle-ci lui a été royalement gâchée pendant plus d'une décennie. même si son antagoniste en impose clairmeent lui aussi ( Yoo Ji-tae ). La photographie colle parfaitement au sujet qui se veut tout de même très cru, glauque et extrême, qu'il s'agisse de la violence presque barbare et sadique qui jonche ou le sexe abordé de manière assez frustre. La nuit parfois granuleuse, le teint délavé des couleurs , les intérieurs sombres et souvent marrons, verdâtre, sordide...

La caméra épouse souvent de larges cadres et quelques plans-séquences nourrissent le film et donnent un impact formel primordial pour son statut. Le combat en travelling latéral du couloir c'est tout simplement magistral et typé manga : mettre en scène une telle chorégraphie en un seul plan tout en laissant le champ libre et une certaine improvisation aux acteurs c'était risqué mais ça passe comme une lettre à la poste. Malgré l'entrainement et la rage du personnage, le combat est rude, on voit des coups dans le vent, on le voit chuter, il n'esquive pas tout, c'est brutal et réaliste, c'est Old Boy, , du combat de rue de vieil homme reclus 15 ans de sa vie pour des raisons inconnues dont la sortie n’engendre qu'un regard de chien battu qui erre, triste et seul. On est loin des clichés stéréotypes des asiatiques kung-fu style et ça donne un putain de cachet très puissant et universel au film.

A défaut d'une première partie vite expédiée et donc peu attachante, Old Boy parvient à relever le niveau par la suite en équilibrant l'intrigue par la rencontre entre la jeune fille et le vieil homme. Ce sera l'occasion de voir une des scènes les plus inutiles et gratuits mais "choc" du film : le poulpe dévoré tout cru. Plutôt que la scène ne elle-même, c'est sa crédibilité qui a fait parlé d'elle à l'époque de la sortie du film. Le ton souvent presque poétique de cette seconde partie contraste clairement avec le coup monté qui se profile peu à peu sous nos yeux. Enragé et victime d'une erreur de jeunesse involontaire, " Old boy" en paye le prix de la manière la plus perverse et cérébrale qui soit qui, malheureusement, se perd en explications finales totalement foireuses et motivations amenées sans pincettes, doublée d'une confrontation finale verbalement et théâtralement grand-guignolesque où le jeune frère incestueux qui pouffe de rire face au chien-chien qu'il a devant les pieds.... :roll:

Sans concessions et pas complexe dans son intrigue (avec ce style de films ça ombre souvent presque dans la fausse complexité) , le film mérite vraiment une palme à la fois pour sa narration fluide, son écriture limpide et dense (la voix-off est vraiment un personnage à part entière qui rythme presque le film à elle seule) . Ça se suit agréablement et le talent énorme derrière impose le respect malgré l'aspect bancal et inégal du concept qui ne prend à la fois pas assez son temps et tombe trop dans un espèce d'excentrisme explicatifs (les flashbacks et quelques mots à droite à gauche auraient suffit à nous faire comprendre plutôt que le mec qui balance son plan de A à Z super bien conçu sur des années et cie :roll: ). Le ton tragi-comique peut déranger à la première vision mais en réalité ça colle tout à fait au parti pris du cinéaste de ne pas mettre en scène une tragédie pathos : quelques effets sont hélas un peu gratuit (la fourmi géante du métro) mais quelques gimmicks sont sympas comme celui-ci :


Toutefois, le film est ambigu : la vengeance est un plat qui se mange froid mais à aucun moment après les flashback on peut considérer que Dae-tsu mérite ce qui lui arrive. En fait, il subit une punition terrible et injuste mais on peut aussi s'attacher à Lee Woo-jin dont les plans finaux sont excellents (après le rire qui parait forcé on le sent terriblement seul et souffrant d'avoir commis pareil vengeance et d'avoir survécut autant d'années grâce à son désir de vengeance qui tient ne haline (c’est comme un jeu pour lui au départ). La fin n'est pas si tendancieuse : Dae-Tsu n'a pas d'autre choix que de se refaire hypnotiser pour oublier qu'il a couché avec sa fille, la pire inceste possible, et du même coup, s'approprie un bonheur qu'il ne peut de toute façon pas renier : s'il se suicide il renie la vie, s'il avoue à sa fille elle risque de se suicider et il la perdra à jamais, lui qui vient juste de la retrouver et s'il n'oublie pas tout ça il l'aura sur la conscience et ce sera invivable. En conclusion, c'est un putain de film , pas facile d'accès et un peu too much par moment. HS: il y a un clin d’œil à King Kong et ce n'est pas anodin :mrgreen:

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Auteur: Niko06
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Waylander
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Jeu 17 Sep 2009, 15:42

Bon bein pas la peine de continuer le cinéma coréen :evil:
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