[Scalp] Mes critiques en 2010

[Waylander]

C'est pourtant pas si "mâle" que ça.
Super les dialogues dis-moi.

[Heatmann]

oh yeah comment ca donne envie de se le refaire un film legendaire .

[Waylander]

Ta signature me vise on dirait J'aime pas Conan ni Carlito's way(lander)

[Heatmann]

no pas specialement , j trouvais ca fun et pis dans l'esprit du forum j'aime bien certaine quote comme ca de scalp , bon le conan c'est pasrcque c'est recent , mais celle sur Carlito ca me plait

[Alegas]

8.5/10

The Hurt Locker de Kathryn Bigelow - 2009

"War is a drug"

Précédé d'une hype qui aurait du me faire détester le film, non seulement j'ai adoré mais c'est vraiment un film que je prends plaisir à revoir et qui ne perd pas de sa force au fil des visions.
Un film débarqué clairement de nul part, à l'époque Bigelow était un peu dans le creux de la vague et on pensait que sa carrière était vraiment derrière elle et bien terrible erreur et elle prouve qu''avec un mini budget ( 11 millions pour une film de guerre à l'échelle Hollywoood c'est vraiment rien) on peut faire des putains de film spectaculaire (quand on voit certaines merdes à 200 millions qui ressemblent à rien).
La construction en scénettes m'a pas du tout gêné car il y a tout de même un fil conducteur et j'ai été captivé du début à la fin et le film se permet quelques surprises Pearce qui crève d'entrée ça fait toujours son petit effet, Fiennes qui dure pas bien plus longtemps (en fait Bigelow bute les plus gros noms du cast), le film laisse peu de place aux temps mort, les moments de répit sont rares.
Bigelow contourne facilement le piège du film manichéen en concentrant son film sur un personnage, sans conviction, là pour faire son job qu'il aime et dont il a besoin pour se sentir vivant, un accro à l'adrénaline, à savoir le thème récurent de la filmo de Bigelow. Y bien un ennemi mais il est souvent invisible et jamais diabolisé (on a pas de torture à la perceuse pour légitimer quelque chose) et puis on nous prend pas par la main en expliquant tout, par exemple Fiennes avec son jeu de carte, c'est un truc qui passera au dessus de plein de monde.
Jeremy Renner confirmait avec ce film que c'est un putain d'acteur, potentiel qu'on avait déjà deviné dans le pas terrible Swat et bien entendu dans 28 weeks later dommage qu'il soi aller se perdre chez Marvell. Ici il est donc génial en soldat accro à l'adrénaline du combat ( un vrai junkie d'ailleurs comme tout junkie il ressent le sentiment de manque ), un kamikaze qui prend la bonne décision au bon moment dans 99% des situations "it's a wild man" mais il se révèle être un chef charismatique si il le fait, limite c'est un super héros, borderline, mais super héros quand même. J'aime bien le parallèle final quand il achète ses céréales, même si c'est vrai que ça surligne un peu trop là. Son personnage est immédiatement attachant et c'est pour ça que le film se suit aussi facilement, ses 2 potes sont eux aussi très bons et Mckie était alors une vraie révélation (il a confirmé depuis), il joue un bon soldat aux drôles de pensées (et si on butait le sergent ...).

Bon par contre j'ai un petit soucis avec la scène de snipe, alors oui niveau mise en scène elle tue ( ce premier plan sur Fiennes) !! le soleil couchant, la chaleur, le sable qui se soulève, la durée de la séquence, le fait qu'on change complétement de lieu on sort du milieu urbain pour se retrouver au milieu de nulle part et y a même une tite zic western mais y a un truc que je capte pas une fois que Fiennes se fasse buter, assez facilement d'ailleurs, le black reprend le fusil à la même place et reste à découvert un bon moment avant que qu'il ne puisse tirer et pendant ce laps temps de façon inexplicable personne lui tire dessus, bon ça c'est parce que j'aime bien enculer les mouches mais le mec en face c'est clairement un bon snipeur et jamais il a l'idée de retirer WTF.

La caméra à l'épaule a rarement été aussi bien exploitée dans un film d'action, on ressent bien le danger à chaque instant, la menace est permanente tout le monde est suspect, chaque civil peut cacher une arme, la vue subjective est toujours utilisée à bon escient, la caméra colle au plus près des soldats, sur les toits tout le monde est suspect et Bigelow joue beaucoup avec ça et surtout c'est toujours lisible, elle multiplie les points de vue de façon intelligente, ça bouge pas dans tous les sens histoire de croire qui se passe plein de truc ( on est pas chez les tacherons qui utilise ce procédé pour cacher la misère de leur mise en scène ), on appelle ça de la maestria technique, des séquences entières du film c'est des trucs à analyser pour comprendre comment on met en scène de l'action de façon efficace. L'absence de scope se justifie ici par le coté caché de la menace, en optant pour un format plus petit elle enferme son personnage dans le cadre avec une menace invisible là où un scope aurait montré trop de chose à l'écran.
Bigelow nous livre des scènes tout simplement magistrales le premier déminage avec le premier ralenti c'est juste la classe le plan sur les cailloux qui se soulèvent au ralenti ça tue, à chaque scène de déminage Bigelow réussit à nous coller aux sièges, par contre dommage que les scènes les plus intenses soient en début de métrage et le plan ou Renner sort les 4 bombes du sol est génial.
Mais bon les autres déminages sont quand même excellents ( et très puissant comme la scène du gosse ) et ça pourrait constituer des climax de pas mal de film, et c'est bien un film de déminage où on évite le cliché du fil rouge ou bleu à coupé non ici y a qu'un fil a coupé mais encore faut il le trouver, j'aime bien le plan dans la flaque d'eau ou on voit le reflet du soldat qui avance lentement, chaque scène a un réalisme saisissant et totalement immersif. Le corps piégé c'est une sacré séquence. Et terminer son film sur un sauvetage qui foire ça reste couillu.
Le fait d'avoir tourné au Moyen Orient donne un vrai cachet au film, quand le soleil tape lors de la scène de snipe on sent bien que c'est pas du chiqué.
Y a pas à dire Bigelow nous avait manqué et elle livre ici le meilleur film de guerre des 00's ( un peu un anti Jarhead ).
La musique minimaliste est parfaite, un autre choix aurait été plombant.
Comme tout les réalisateurs majeur, Bigelow a donc désormais son film de guerre, bon c'est pas son meilleur film qui reste Strange Days mais y vient se placer juste derrière, Kathryn Bigelow est sans aucun doute possible la meilleure réalisatrice de son époque.
Et ça fait plaisir de voir un film de guerre qui évite de délivrer un message ou de prendre parti ( et c'est pas manichéen, voir notamment les perso de Morse ou Fiennes ).

[nicofromtheblock]

Kathryn Bigelow est sans aucun doute possible la meilleure réalisatrice de son époque ( pas dur vu la concurrence : Soffia Coppolla quoi )

Moi, j'aurais bien du mal à dire laquelle des 2 je préfère ...
Elles sont toutes les 2 très douées dans des registres différents.

[Heatmann]

jamais vue strange days moi . Mai putain que j ai me ce hurt locker

[Scalp]

T'as jamais vu Strange Days putain faut rattraper ça !! c'est un putain de film !!!

[Heatmann]

non , j sais meme pas de quoi ca parle je note je note ..

[Scalp]

Tu ne peux que aimer ce film.

[Rotwang]

Et il me semble que Jane Campion n'est pas non plus la première connasse venue...
Sinon tout à fait d'accord avec la critique de l'excellent Démineurs que je préfère à Strange days, dont je trouve la fin bancale. Quand au scénario, je le trouve exceptionnel justement parce qu'il casse la narration classique et qu'il déborde d'audaces quitte à déstabiliser. Démineurs n'est pas un film de guerre, c'est un film qui aborde le sujet fétiche de Bigelow depuis ses débuts, les accros à l'adrénaline.

[Scalp]

Oh bein pour le coup si Campion c'est la première conasse venu

[Rotwang]

[Scalp]

7/10

Shinjuku Incident de Derek Yee - 2009

SPOILER

Ancien acteur de la Shaw Brothers (et demi frère de David Chiang), Derek Yee s'est brillamment reconverti en réalisateur et avec Protégé ou One Nite in Mongkok on tient 2 polars très sympa, pour Shinjuku tout n'est pas parfait mais dans l'ensemble ça reste réussit. Dommage que le cinéma HK soit devenu si moribond car depuis Yee est bel et bien rentré dans le rang et ne fait plus rien d'intéressant.
Quand on voit Chan dans ce film on se demande pourquoi il ne continu pas a faire ce genre de film car entre ça et Little Big Soldier il rappelle qu'il peut faire des bons films mais bon il préfère se ridiculiser chez les ricains ( surtout que niveau finance y doit pas en avoir besoin ), alors évidemment que ses qualités d'acteurs sont limitées pour le registre dramatique ( c'est assez flagrant dans ce film, il tire la même tronche tout au long du film ) mais il s'en sort honorablement ( et on évite le surjeu de New Police Story ), c'est pas pour autant son meilleur rôle mais c'est différent de ce qu'il a fait jusqu'à maintenant et ça restera clairement un film à part dans sa filmo.

Le film a le mérite a s'attaquer à un sujet rarement ( jamais ? ) traité dans un polar HK : les immigrés chinois aux Japon, vraiment considérés comme des chiens. L'histoire se laisse suivre, on s'emmerde pas mais y a tout de même des trucs un peu foireux, ainsi alors que pendant 1 heure le film prend son temps avec Jackie et ses potes qui essayent simplement de vivre en se cachant de la police et en accumulant les petits boulot, d'un seul coup un événement déclencheur, tout ça s'accélère et ainsi l'ascension puis la chute du gang chinois est traité trop rapidement ( encore l'ascension ça va on passe des petites magouilles au tabassage de gang rivaux de façon crédible mais alors tout ce qui suit ça va vraiment trop vite, y a une ellipse monstrueuse dans le temps ) et y a des revirements de personnage un peu bizarre bon que Daniel Wu pète un câble ok, ça reste plausible mais alors que Chin Ka-Lok pète un câble et bute froidement Lam Suet c'est incompréhensible. Les personnages féminin ne servent pas à grand chose ( pas encore compris l'utilité de Fan Bing Bing si ce n'est promener son jolie minois, faut voir comment elle est zappée en 2 seconde à la fin, bon enfin faut dire que Fan Bing Bing petite amie de Jackie dans le film ça le fait moyen il a l'âge d'être son père ) et l'ex joué par Xu Jinglei ( Seigneur de guerre ) est pas mieux lotie ainsi on se saura pas pourquoi elle s'est mariée avec le yakusa et pourquoi elle a laissé tomber Jackie ( qui lui essayera même pas de la récupérer, bon ça encore pourquoi pas ), d'ailleurs Yee en a un peu rien à foutre de son perso voir la fin qui lui donne, en gros on devine qu'elle va mourir mais Yee s'en fout il zappe la scène en 10 secondes, au niveau des personnage secondaire c'est pas mieux ainsi ils sont quasiment tous sous traitée, c'est dommage 30 minutes de plus aurait donné un peu plus de consistance à cette fresque sociale et criminelle et c'est rare que je dise ça d'un film, je les trouve toujours trop long mais là c'est le genre de film qui aurait mérité plus de développement sur certains aspects. Mise à part ça c'est vraiment sympa à suivre, ce mélange de film HK et de pur yakuza movie donne un truc plutôt original.

Jackie Chan délaisse ici toute ses aptitudes martiales ( et c'est ptet bien la première fois où il ne fait pas étalage un seul instant de ses capacités, quand il se bat ici c'est brouillon c'est pas du kung fu) et pour la première fois il baise dans un film ( une pute en plus ) on est vraiment dans un rôle pour casser son image, et doncquand ça se tape c'est du combat de rue bourrin au couteau où ça saigne et ça tranche des membres ( de sympathique petit passage gore ), par contre il est loin de jouer un perso ambigu ou un bad guy, alors oui il abat froidement 2 personnes mais bon ça reste des yakuza et ensuite il veut se ranger et il ne peut s'empêcher de faire la morale à la fin, enfin Chan dans un Cat 3 c'est un beau coup marketing, mais soyons réaliste c'est pas une performance de fou c'est juste un acteur qui joue un truc au total opposé des ses trucs habituels.
Coté acteur c'est du haut de gamme en plus de Jackie on retrouve donc l'excellent Jack Kao, Lam Suet, la très belle Fan Bing Bing et Takenaka Naoto ( second rôle efficace du ciné japonais notamment chez Gosha, Tsukamoto, Ishii, bon CV le mec) en flic sympathique, Chin Kar Lok en plus de son rôle s'est occupé des chorégraphies, par contre Daniel Wu on l'a connu meilleur ( dans Protégé justement ), au début ça va ( d'ailleurs j'aime bien son perso éloigné des stéréotypes de la génération mèche de HK ) ) mais alors quand son perso pète un cable on y croit pas du tout, il est en surjeu total.
La réalisation de Yee est comme toujours réussit et très classe ( il film merveilleusement bien la nuit et le scope est classieux) et il livre un climax final croisement entre Assaut et School on Fire bien violent et le final est vraiment sombre, a petite famille y passe quoi et Jackie meurt comme un chien dans les égouts.
Un polar efficace, et quand je vois la date de sortie je me dis que c'est ptet bien le dernier bon polar en provenance de HK.

[Eikichi Onizuka]

ah ça m'a l'air pas mal !
j'ai cherché sur amazon je trouve pas le dvd c'est un nouveau film ?