[Lordpolo] Mes critiques en 2010

[Heatmann]

ah jje mettrai pas si peu pour outlander, mais je te rejoint sur l'avis , j'ai pas trop aimer et ete pluto genereux avec , vraiment faible, surtout tres moche estetiquement comme tu le releve tres judicieusement , cheap et tres oubliable pour moi

[zirko]

valhalla rising est largement mieux !

Ca va te changer !

[Dunandan]

LE GUERRIER SILENCIEUX (VALHALLA RISING) de Nicolas winding Refn

On tient l'ovni de l'année qui risque d'en dérouter plus d'un ! Rarement ressenti une ambiance de malade pareil. Durant le visionnage nous étions tous hypnotisés ( je l'ai regardé avec 2 potes ), on a même eu du mal à s'exprimer sur le film après le générique. Pas pris de drogue pourtant enfin si on a regardé valahalla

Je vais tenter d'être objectif même si j'ai l'impression que mon esprit a été possédé ou corrompu durant le visionnage.

On sait tous que le réalisateur n'a pas que des adeptes et ce n'est surement pas avec ce « Guerrier silencieux » que sa réconciliation avec le grand public va avoir lieu ! Bancal, cérébral et surtout totalement inclassable, l'œuvre est pourtant très loin d'être sans intérêt, en tout cas d'un point de vue purement formel. Il est quand même TRÈS RARE de voir des œuvres contenant un tel pouvoir de fascination, que ce soit par ces incroyables couleurs, par sa violence fulgurante, par ses silences pesants, par sa bande originale expérimentale, discrète ou percutante, par des acteurS véritablement possédés. Un moment unique dans une vie de cinéphile. Le film est ainsi du début à la fin : brillant visuellement et formellement, mais, car il y a un mais....

Le film ne raconte rien ou pas chose, on a l'impression que le réalisateur s'est lancé sans scénario. Lassant quelque peu à force de ne rien raconter (c'est au spectateur lui-même de deviner ou de faire son interprétation de ce qui se passe ) cette lacune ne permet pas d'attribuer au film un statut auquel il aurait pu prétendre, celui d'œuvre culte. Quel dommage.............énorme frustration. On tenait presque un putain de chef d'oeuvre en puissance. A vrai dire je suis dégouté et je hais ce réalisateur.
Il a un talent indéniable mais il a déconné !

Bref, soit on adore soit on déteste (ou comme moi on est partagé entre deux sentiments bien contraires), mais impossible de rester indifférent devant cette oeuvre puissante, fascinante et captivante qui n'a pas finis de faire parler d'elle. Un second visionnage s'impose, la note d'un tel film ne pouvant que rester provisoire.

7,5/10

[Dunandan]

ALEXANDRE revisited d'Oliver Stone

Mais pourquoi ce film s'est il fait descendre à sa sortie ? Quelle injustice !

La grande folie d'Oliver Stone. Toute la fièvre et la passion du réalisateur se retrouvent dans ce film d'une générosité inouïe, spectacle visuel fastueux dont l'ambition n'est jamais parasitée par les compromis commerciaux. Le plus grand morceau de bravoure du film n'est pas la reconstitution de deux grandes batailles homériques, mais dans l'aplomb avec lequel Stone dépeint SON Alexandre, à la croisée du demi-dieu et de l'homme fragile et torturé. Ne cachant rien de ses travers, il parvient à en faire un personnage réellement fascinant, conquérant aveuglé par la gloire promise, humaniste visionnaire, rongé par la folie.

Contrairement à tous ce que j'ai pu lire, Colin Farell est absolument magnifique dans le rôle de cet homme partagé entre grandeur, orgueil, mégalomanie, fureur, et une douceur, un raffinement, un humanisme sous-jacent, deux traits de caractères dont l'antagonisme constituent le ciment de sa personnalité. Vraiment Farell vaut à lui seul le détour, tellement son interprétation de ce personnage déchiré est bluffante...Tout simplement sa meilleure interprétation !

Il y a aussi des scènes d'anthologie dans ce film (vue d'aigle de la bataille contre Darius par exemple) d'une grande beauté et d'un puissant lyrisme (l'affrontement contre les hindous avec son cheval Bucéphale, la mort d'Alexandre) mais aussi des moments intimes d'une intensité dramatique et psychologique incroyables !

Le meilleur du drame Shakespearien exalté, du récit de légende et du péplum épique en Scope. Un chef-d'oeuvre, tout simplement ! Il aurait mérité son 10/10 s'il n'y avait pas eu quelques petites longueurs pas bien méchantes sur 3h30 !

Une injustice que je me dois de réparer, au moins sur BOM

9/10

[lordpolo]

Merci pour celui qui a ajouté les images à mes critiques...

[Rotwang]

J'ai découvert la version revisited en blu-ray cet été et je rejoins ta critique. Un grand film, d'un grand réalisateur avec un grand Colin Farell.
Vu le puritanisme ambiant et même si c'est édulcoré dans la version courte, je pense que son côté Brokeback mountain lui a causé beaucoup de tort, bien qu'historiquement confirmé et a empêché le film de cartonner comme il aurait dû. Cela peut-être causé également par une sortie à contre-temps, au moment où les spectateurs recherchaient autre chose que du film historique.
Si je me rappelle bien, Kingdom of heaven est sorti à la même période et n'a pas non plus fait un carton.

[Heatmann]

et oui , j'approuve totalement , alexender revisited , le final cut en blu ray , c'est presque ultime , un film phenomenal

[Kakemono]

Je l'ai jamais vu celui ci, trop de mauvaises critiques a sa sortie. Mais j'entends beaucoup plus de bien de la version "Revisited", je me la prendrais en Blu.

[Scalp]

J'ai vraiment du mal avec le coté Brokeback mountain c'est trop appuyé, ça prend trop d'importance dans le récit.

[lordpolo]

Pour ma part je trouve ca trop anecdotique, manque une grosse scène bien violente ....

[Niko06]

Oh quelqu'un qui défend Alexandre!!! Dans mes bras!!!

[Milkshake]

Totalement d'accord avec cette critique un grand film cet Alexandre dans sa version Revisited perso je lui mettrais un 9.5 voir 10 : The Peplum.

Dès que j'ai le temps je ferais une critique digne de ce nom.

Et puis je vois qu'on est d'accord sur Thirst et les trois meilleurs réalisateur coréen

[jean-michel]

bien ces deux dernières critiques, Alexandre je vais le revoir, j'avais un avis partagé, certains moments cultes et d'autres passages ou je m'étais ennuyé.

[lordpolo]

"Le ruban blanc" de Michael Haneke

Il est indéniable qu'avec Le ruban blanc son auteur vient de signer son œuvre la plus accomplie et la plus abouti, la plus chargée en violence, aussi, alors que, paradoxalement, son goût de la provocation frontale qui le faisait rejeter par bon nombre de spectateurs, n'est pas présent dans ce dernier opus. Ici, il est plus question de violence psychologique, verbale ou sociale. La violence physique est juste suggérée, souvent en hors champs. Haneke essaie une nouvelle fois de comprendre les mécanismes du mal et plus précisément ici la naissance du mal dans un microcosme campagnard nourri au sein du protestantisme, de rigorisme, de système de classes, d'inceste, de maltraitance et de phallocratie. D'aucuns noteront la réticence du cinéaste à parler d'origine exogène à la violence des enfants qui préfigure celle de la célébration du nazisme.

Si on aime les références, le noir et blanc, sublime, du Ruban blanc, et sa description minutieuse d'évènements se déroulant dans un petit village, juste avant 14, peuvent faire penser, l'espace d'un instant, à deux autres chefs d'oeuvre du 7ème art : Le corbeau de Clouzot et Les désarrois de l'élève Toerless de Schlöndorff. Le choix du noir et blanc accentue la noirceur et la froideur de l'histoire, Cela pour le symbolique, d'un point de vue esthétique, le noir et blanc sublime chaque plan et en fait un plaisir des yeux, un plan = une magnifique photo d'époque. Quant aux acteurs, ils sont d'une rare justesse, des aguerris aux enfants de tous âges. Dur et oppressant, Le Ruban blanc est aussi d'une formidable maîtrise et fait appel à toute l'attention du spectateur. Certains trouveront sûrement le film trop exigeant et élitiste, il est avant tout un grand moment de cinéma

La mise en scène, elle, est digne d'un Dreyer ou d'un Bergman. Mais laissons là les grands anciens, Le ruban blanc est un film unique et extraordinaire, de par ses qualités esthétiques et narratives. La tension ne fait que monter pendant 2 heures et 25 minutes, Haneke donnant à son film une densité, une intensité, bref une épaisseur à son récit qui est très rare au cinéma. Son histoire et la mise en scène qui la sert, est affûtée comme une lame, glace les sangs et est de celles qui marquent la mémoire des cinéphiles.

Une palme d'or méritée pour une œuvre majeure.

9,5/10

[lordpolo]

Un blu ray sublime en plus