[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Jeu 07 Avr 2011, 12:15

Dans le passionnant documentaire du 7ème DVD du coffret Baby Cart, il est fait mention que les giclées de sang sont un hommage aux films de la Shaw qui usent beaucoup de cet artifice à la fin des années 60 et au début des 70. Un artifice, que ces films avaient eux mêmes empruntés autrefois à certains chambara.

Mais bon, j'ai enlevé, la référence "emprunté aux films de la Shaw", si ça te chagrine. :wink:

Sur un plan personnel, j'avais vu de nombreux films de Chang Cheh avant de découvrir Baby Cart, c'est donc tout naturellement à ce réalisateur que je pense quand je vois des fontaines de sang jaillir, car c'est vraiment une de ses marques de fabrique.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar pabelbaba » Jeu 07 Avr 2011, 12:57

Pas obligé d'enlever, hein... :oops: Mais je trouve que la chronologie des œuvres ne permet pas cette réflexion.

Malheureusement pour les bonus, j'ai les éditions HK video.
Image
Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Tarzan l'homme singe - 5/10

Messagepar alinoe » Mar 12 Avr 2011, 14:08

Tarzan
l'homme singe

Réalisé par W.S. Van Dyke

Avec Johnny Weissmuller, Maureen O'Sullivan, Neil Hamilton, C. Aubrey Smith

Aventure, USA, 1h40 - 1932

5/10



Certains classiques résistent assez mal au temps qui passe, et Tarzan, l’homme singe en fait indéniablement parti. Quand j’étais enfant, lorsqu’un film de la série Tarzan avec Johnny Weissmuller passait à la TV, il était hors de question que je manque la diffusion. J’adorais littéralement cette série, c’était ma définition de l’aventure et de l’exotisme. La connotation profondément colonialiste, inhérente à l’époque où le film fut tournée, m’échappais alors complètement. Impossible aujourd’hui, de faire abstraction de cette idéologie impérialiste qui véhicule nombre de clichés sur l’Afrique et gâche en partie le visionnage du film.
S’ajoutent des effets désuets devenus bien trop visibles à l’œil nu, tels ces trapèzes et ces échelles de cordes qui jalonnent la jungle, ou bien encore ces incrustations de documentaires sur les peuples africains devant lesquels les acteurs jouent et dont on remarque immédiatement les raccords hasardeux.

Que reste-t-il donc de ce Tarzan aujourd’hui ?
    -De bien belles images sur la faune et la flore issues des archives de la MGM et du tournage dans le Jardin d’essai d’El-Hamma qui donne au film un aspect réaliste (pour les scènes d’animaux sauvages et de forêt tropicale) et une légère perspective de documentaire animalier.

    - Le plaisir de retrouver ce couple mythique à l’écran Maureen O’Sullivan/Johnny Weissmuller dans la meilleure incarnation cinématographique de Jane et Tarzan (mais très éloignée du Tarzan des romans). Dans l’imaginaire populaire, Johnny Weissmuller, l’acteur, s’est complètement fondu dans le personnage de Tarzan. Il est devenu l’incarnation de référence avec sa plastique athlétique, son cri légendaire, son côté à la fois enfantin, naïf mais aussi bestial, lorsqu’il tue des lions et des crocodiles à mains nues. Le cinéma et Johnny Weissmuller, ont fait entrer le personnage créé par Edgar Rice Burroughs dans la légende. On notera que Tarzan, l’homme singe est assurément un film pré-code Hays, tant la nudité ou la suggestion de la nudité sont présentes à l’écran. Un film incontestablement naturaliste.

    - Reste enfin, le charme de l’imagerie d’Epinal : le majestueux cimetière des éléphants, ou l’inénarrable et facétieuse Cheeta ou encore la grâce candide d’une réplique : «Moi, Jane… ».

Beaucoup moins bon que dans mes souvenirs d’enfance ! Il n’est pas toujours simple de mettre de côté un contexte ou une idéologie d’un autre temps, notamment pendant toute la première partie du film. Une fois parvenue dans la Jungle, l’histoire se centre sur la découverte du monde de Tarzan et devient vraiment palpitante.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar jean-michel » Mer 13 Avr 2011, 07:36

superbe critique!!! :love: moi j'ai acheté le coffret en fer par nostalgie de l'enfance, je savais que mon regard d'adulte serait plus critique , comme toi! :super: :super:
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Morning Glory - 5,5/10

Messagepar alinoe » Jeu 14 Avr 2011, 14:15

Morning Glory (2010)

Réalisé par Roger Michell
Avec Rachel McAdams, Harrison Ford, Diane Keaton, Jeff Goldblum, Patrick Wilson


Résumé : Becky Fuller, jeune femme dynamique et ambitieuse est en pleine traversée du désert professionnelle et sentimentale. Lorsqu'on lui propose de reprendre "Daybreak", la matinale la moins regardée, elle accepte le défi sans hésiter. Pour booster l’audience, elle décide d’engager Mike Pomeroy, un journaliste de légende qui est sous contrat avec la chaîne...

Morning Glory, c’est un petit coup de griffe porté, à l’univers dysfonctionnel de la télévision, et notamment de ses matinées fourre-tout destinées à la mythique et énigmatique « ménagère de moins de 50 ans » grande prêtresse de l’audimat. On ajoute un zest de romance avec une jeune femme survoltée entièrement dévouée à son travail et quelque peu empotée de la drague et on obtient, un film rythmé par des joutent verbales parfois ironiques et percutantes, qui confèrent à cette comédie une vague parentée avec les Screwball Comedies d’autrefois.

Derrière la comédie, perce la constatation amère des concessions qu’il faut faire pour assurer de l’audience : toujours plus de télé-réalité et d’émissions trash, pour assouvir le public. Hormis ces quelques observations bien trop superficiellement abordées, Morning Glory ne révolutionne pas le genre de la comédie sentimentale, enchaîne les stéréotypes et s’achève sur une fin qui se laisse deviner dès le début. En somme, une incursion bien trop superficielle et caricaturale dans les coulisses d’une chaîne de télévision, à laquelle, il manque une touche d’humour acide, pour être véritablement intéressante. Tout est trop politiquement correct pour ressembler véritablement au monde de la lucarne magique. D’ailleurs le seul présentateur complètement abject, bourré de vices et de perversités est très rapidement évincé de l’histoire. Par ailleurs, la romance entre Rachel McAdams et Patrick Wilson manque de conviction et on ne ressent aucune alchimie entre les deux personnages.

A voir essentiellement pour une Rachel McAdams pétillante d’énergie, une Diane Keaton en mode autodérision et surtout pour un Harrison Ford, dans le rôle d’un ancien présentateur star de l’info aigri, pétri de mauvaise foi, bougon et cinglant.

Une comédie divertissante mais bien trop banale pour rester dans les annales du genre.


5,5/10
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Chat à 9 Queues (Le) - 6,5/10

Messagepar alinoe » Jeu 14 Avr 2011, 22:07

Le Chat à 9 queues

Réalisé par Dario Argento

Avec Karl Malden, James Franciscus, Catherine Spaak

Giallo, Italie, 1h47 - 1971

6,5/10


Résumé : Le reporter Carlo Giordanni et Franco Arno, un ancien journaliste devenu aveugle, enquêtent sur le meurtre d'un membre de l'Institut Terzi, spécialisé dans la recherche génétique...

Ma deuxième incursion dans le cinéma de Dario Argento, après Suspiria et de nouveau une certaine déception.
Le Chat à 9 queues est un « giallo » peu orienté sur la violence et quasiment sans scènes sanglantes ce qui n’empêche en rien, les meurtres par strangulation d’être suffisamment évocateurs et éprouvants. A l’exception du premier meurtre dont la réalisation est involontairement comique et peu propice à provoquer l’effroi, tant le trucage du mannequin est visible, la mise en scène des autres meurtres est soignée et souvent inventive. Dario Argento positionne régulièrement le spectateur dans la peau du tueur en utilisant des plans en caméra subjective et marque la présence du tueur par un gros plan très rapide sur son regard. Par ailleurs, il joue sur les tonalités pour amplifier l’impact des meurtres et donner un certain expressionnisme à ses différentes scènes. Des jeux et des variations de couleurs encore discrets qui préfigurent assurément Suspiria. Il dévoile déjà une certaine maestria dans la gestion des espaces, ainsi cette scène dans un couloir capitonné où il joue avec la matière et la caméra pour susciter l’étouffement. On notera aussi, quelques très beaux plans (escalier, cage d’ascenseur, chambre noire, scènes des packs de lait…) , ainsi que de belles ambiances nocturnes, telle cette scène dans un caveau (d’ailleurs plus comique que stressante), ou cette poursuite sur les toits de l’Institut Terzi, où Dario Argento jouent de la perpendicularité et de l’ oblique des lieux pour accentuer le suspens et l’imminence du danger.
Le film souffre malheureusement d’un problème de rythme. L’intrigue s’essouffle au gré d’une enquête menée « piano piano » qui se perd dans les méandres de trop nombreuses pistes pas réellement exploitées et que viennent pimenter des meurtres presque prévisibles, même s’il est vrai qu’à aucun moment, on ne devine l’identité du meurtrier avant la poursuite finale sur les toits. Enfin, la tension devient palpable, à partir de la scène du cimetière, mais le métrage touche presque à sa fin.
Sur le plan du scénario, la confusion règne et c’est franchement brouillon. Certes, le but est de perdre le spectateur pour maintenir le suspens jusqu’au final, mais on sent bien qu’il y avait une idée de départ assez novatrice : le gène de la violence et la prédisposition au meurtre et puis que réalisateurs et scénaristes se sont contenter de greffer une série de meurtres sans approfondir les conséquences et les implications d’une telle découverte scientifique. Un peu comme si le réalisateur avait simplement survolé son sujet et que seule comptait la mise en scène. C’est bien dommage, car les neuf suspects aux comportements troubles entre jeu de pouvoir, de passion, chantage, secret inavouable et jalousie, auraient gagné à plus de développement et de profondeur. De tout juste crédible, ils seraient devenus passionnants à suivre dans ce jeu de piste mortel.
En revanche, son duo d’enquêteur est une franche réussite. Une complicité palpable à l’écran, s’établit entre l’aveugle, Franco Arno, interprété par Karl Malden (la tête, le cerveau) et le journaliste Carlo Giordanni, interprété par James Franciscus (les jambes). C’est d’ailleurs, un trio d’acteurs, plutôt qu’un duo. Un aveugle curieux et doué pour résoudre les énigmes accompagné de sa nièce d’une dizaine d’année débrouillarde. Un duo atypique et très attachant, auquel se lie d’amitié un journaliste d’investigation pas toujours téméraire. S’ajoute, Catherine Spaak simplement là, pour pimenter légèrement l’énigme, car sa relation avec Giordanni tombe un peu comme un cheveu sur la soupe au milieu de l’intrigue.
La musique d’Ennio Morricone est souvent trop discrète, alors qu’elle se veut un moteur essentiel du suspens. Elle ne prend vraiment de l’ampleur que dans le générique de fin et c’est bien dommage.
Un film qui se regarde sans déplaisir, mais dont les images ne parviennent pas à transcender un scénario bancal. C’est finalement le duo d’acteurs qui emporte l’adhésion et contribue grandement au capital sympathie d’un film indéniablement trop « plan plan ».
A priori, il existe une version longue qui n’est pas sur l’édition Wild Side, car sur la jaquette, on remarque des images qui ne se retrouvent nulles part dans le film.
Prochaine tentative et plongée dans l’univers d’Argento : Inferno.
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Messagepar Scalp » Ven 15 Avr 2011, 06:54

Un des seuls Argento avec truc machin mouche que j'ai pas vu.
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Messagepar angel.heart » Ven 15 Avr 2011, 11:13

C'est selon moi le moins bons argento de la grande époque, dans le genre ténèbres est carrément mieux.
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Messagepar Scalp » Ven 15 Avr 2011, 11:16

Normal Ténèbre c'est son meilleur film :mrgreen:
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Messagepar angel.heart » Ven 15 Avr 2011, 11:21

Je sais pas. Profondo Rosso ça pousse quand-même le truc à fond et ça gagne beaucoup à la seconde vision.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Ven 15 Avr 2011, 11:24

Profondo en fait comme pour Ténèbres je trouve l'intrigue un peu prétexte et vu que dans Ténèbres y a du cul et des séquences de meurtres encore plus virtuose ma préférence va à ce dernier.
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Messagepar angel.heart » Ven 15 Avr 2011, 11:27

C'est sûr que vu comme ça...
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Ven 15 Avr 2011, 11:42

Le Chat a 9 Queues et L'Oiseau au Plumage de Cristal sont les deux Argento que j'apprécie le moins, j'arrive pas a rentrer dans ces films. A revoir quand même, je dis ca au souvenir.
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar angel.heart » Ven 15 Avr 2011, 11:50

Que t'apprécie le moins... sur toute sa carrière?!!! Nan parce-que si c'est ça t'as sûrement pas vue le fantôme de l'opéra!
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Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Ven 15 Avr 2011, 11:52

Ou Card Player :eheh:
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