[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

[osorojo]

Faites le en silence au lieu de faire repartir la roue de la provoc. Après tu vas pleurer parce que toutlemonde ilépagentil avec toi

[Scalp]

C'est noel, y a pas beaucoup de monde de présent, Logan en profite

[Jimmy Two Times]

Ouais, au moindre dérapage, on vous colle au cul la brigade des moeurs de Maiwenn!

[Jimmy Two Times]

Il est terrible le commentaire audio de Carpenter et Russel sur jack Burton!

[Killbush]

Et je pense que quand tu chopes une Killbushie, t'es dans la merde, c'est incurable comme maladie

J'espère que je vais quand même un peu guérir pour 2013 qui s'annonce une bonne année

[Scalp]

Tu sens quoi dans ta main ? ça te démange ou ça te gratte ?

[Killbush]

Vu la taille du poil, va falloir amputer là

[Jimmy Two Times]

Burn After Reading - Joel & Ethan Coen - 2008

La douche froide. J'avais un souvenir plutôt enjoué de cette comédie des frères Coen, me rappelant avoir beaucoup ri, en fait il n'y a vraiment pas de quoi. Pourtant, les personnages débiles et l'absurde, c'est plutôt ma came mais Burn After Reading souffre de défauts énormes malgré quelques moments sympathiques. Déjà, l'exposition de l'histoire est si laborieuse qu'on se demande même si on va pas avoir droit à un film d'espionnage pur jus. Faut vraiment pas être difficile pour trouver son compte en matière d'humour dans la première demie heure. Les choses s'améliorent enfin quand le duo Brad Pitt/Frances McDormand met la main sur le CD contenant les mémoires de l'analyste de la CIA interprété par John Malkovich.

Ce qui chagrine un peu lorsqu'on a la filmographie des frangins bien en mémoire, c'est qu'ils recyclent de manière un peu trop fréquente le thème du chantage. Dans leurs divers hommages aux films noirs, ça passe à merveille ( et puis c'est un peu indissociable du genre) mais dans leurs comédies un peu moins. Je ne m'étais pas aperçu jusque là à quel point ce thème était récurrent chez eux (Arizona Junior, Intolérable Cruauté et même Big Lebowski sauf que là le film déchire et ça n'est qu'un détail de l'histoire). Au vu de la stupidité caractéristique des personnages ici présents, on a donc le droit à une énième affaire de quiproquos quelque part entre destins croisés et jeu de dominos.

Au moins, il y en a tout de même un qui s'amuse...

Sur le papier, le casting est impeccable. Dans les faits, les prestations ne sont pas franchement convaincantes, surtout du côté des habitués de la maison Coen. Clooney n'a finalement le droit qu'à une variation de son personnage d'Intolérable Cruauté, lui même déjà inspiré par le rôle en or du génial O'Brother. Toujours aussi parano et maniéré, mais très caricatural... McDormand est à mille lieu de sa perf' dans Fargo. Jenkins ne fait que passer. Malkovich, marrant cinq minutes. Tilda Swinton, inutile. Seul Brad Pitt, en prof de gym complètement décérébré tire son épingle du jeu (je ne me souvenais plus de la scène du placard, j'ai ri comme un goret mais ça flingue la fin du film tant son personnage manque...). Dommage que J.K Simmons n'ait pas plus de scènes également. Il est beaucoup plus à l'aise ici en grand ponte de la CIA que dans le rôle indigne de son talent qu'il avait eu dans Ladykillers.

Les deux frangins ont beau traiter en filigrane certains maux de l'Amérique comme la propension de ses citoyens à psychoter sur tout et n'importe quoi, le résultat est décevant. Pas forcément honteux au regard de la moyenne du genre, il y a tout de même quelques scènes à sauver (à l'ambassade russe, l'épilogue, les apparitions de Pitt) mais définitivement mineur dans leur filmographie.Une énième incursion dans un univers peuplé de cons mais cette fois la mayonnaise ne prend pas... C'est le problème lorsqu'on habitue les foules à l'excellence, aucun faux pas n'est permis.

5/10

[elpingos]

Bon ben zut...
Jolie critique ceci dit et parler d'excellence coutumière chez les Coens est tout à fait juste.

[Jimmy Two Times]

Pourtant, j'avais beaucoup aimé la première fois. J'avais du le voir entre deux grosses bouses, ça m avait rendu indulgent. Même visuellement, il n y a rien à retenir... Deakins n'est pas là, pourtant remplacé par le directeur photo de Malick et des Fils de l'Homme, ça ne change rien... Ils ont sûrement besoin de ce genre de films pour décompresser entre deux gros morceaux ou financer des projets plus personnels comme A Serious Man, le prochain sur ma liste d'ailleurs (faut que je finisse ma rétro avant la fin de l'année).

[osorojo]

J'ai bien envie de me faire une petite retro Co' bro aussi moi tiens ! Ce sera l'occase d'enfin poser une critique pour le dude et de revoir ce burn after reading que j'avais également bien aimé au cinoche !

[maltese]

Pourtant, j'avais beaucoup aimé la première fois. J'avais du le voir entre deux grosses bouses, ça m avait rendu indulgent. Même visuellement, il n y a rien à retenir... Deakins n'est pas là, pourtant remplacé par le directeur photo de Malick et des Fils de l'Homme, ça ne change rien... Ils ont sûrement besoin de ce genre de films pour décompresser entre deux gros morceaux ou financer des projets plus personnels comme A Serious Man, le prochain sur ma liste d'ailleurs (faut que je finisse ma rétro avant la fin de l'année).

Ca, c'est peut-être ce qui m'a le plus marqué la dernière fois que je l'ai vu. L'absence de Deakins se fait plus que ressentir, la tonalité générale est beaucoup plus "froide" que d'habitude chez les Coen, et ça bouleverse en grande partie l'aspect visuel "traditionnel". Au niveau de la photo, des cadrages, etc., j'avais vraiment l'impression parfois de ne pas être devant un film des Coen (un peu comme si Spielberg était tout à coup privé de John Williams). Je crains d'ailleurs un peu leur prochain film, vu que Lubezki signera à nouveau la photographie...

[Alegas]

Fantastic Mr. Fox - Wes Anderson - 2009

Le style Wes Anderson ne plaît pas forcément à tout le monde. Certains sont touchés par la poésie qui se dégage de son œuvre, d’autres par son humour décalé voire absurde. Ses détracteurs lui reprochent quant à eux un ton sirupeux aux portes de la niaiserie. Ô surprise, tout ce qui caractérise son cinéma, les bons comme les mauvais côtés, sied à merveille à cette incursion du réalisateur dans le genre de l'animation. Le conte de Roald Dahl s’immisce le plus naturellement du monde dans l'univers d'Anderson pour un résultat magnifique, drôle et émouvant. C'est peut être même bien le meilleur film d'animation occidental de ce début de décennie, loin des carcans Pixar/Dreamworks.

Tout comme dans le livre, petit bijou de littérature pour enfants, le message de tolérance et d'acceptation de l'autre malgré les différences est traité intelligemment. L'adaptation est peut être un peu moins accessible au jeune public tant les dialogues fusent par moment. Les acteurs se font plaisir avec en tête d'affiche un George Clooney idéalement casté avec son timbre de voix de crooner qui colle parfaitement à ce personnage de Mr Fox emprunt d'assurance et d’ingéniosité. Le choix formel du stop motion avec des marionnettes permet au film de sortir du lot et d'éviter la comparaison avec les maîtres étalons de l'animation. Pourtant, il n'a pas à rougir de le concurrence.

"Mr. Fox...What else?"

Il y a comme une musicalité dans les dialogues qui participent grandement au rythme du film. Passée l'introduction peut être un peu trop bavarde et la présentation de tous les personnages, l'aventure est trépidante, régulièrement drôle et touchante. Quelques standards de la pop ou du rock, des Beach Boys aux Rolling Stones, soutiennent agréablement le récit et achèvent d'emporter le spectateur dans cet univers chatoyant, aux couleurs délicieusement automnales. Les personnages sont tous réussis et la métaphore entre les animaux et les hommes est toujours juste, prônant l'importance d'entretenir les liens de la cellule familiale, il n'y a que ça de vrai après tout. Les cadrages et travellings d'Anderson, identifiables entre mille dans ses films live (avec un peu de redondance), trouvent un nouvel écho ici. De toute façon, comment filmer autrement les multiples tunnels et terriers creusés par les personnages? Fantastic Mr Fox, ou quand l'animation réjouit autant les sens que l'esprit tant dans son discours que dans ses trouvailles visuelles. Un film rusé comme un renard, qu'il n'est pas interdit de considérer comme le meilleur de son auteur.

8.5/10

[elpingos]

Bien belle critique pour un gros feel-good movie (pour moi son meilleur en effet)

[Dunandan]

A Serious Man - Joel & Ethan Coen - 2009

Après trois comédies plus que poussives, heureusement entrecoupées par leur masterpiece ultime (No Country for Old Men, il est toujours bon de le rappeler), les frères Coen reviennent avec leur film le plus personnel, itinéraire d'un prof d'université juif qui va voir son monde s'écrouler. Sa femme veut divorcer, son fils est un branleur de première qui fume des joints entre deux sessions de lecture de la Torah, sa fille passe ses journées à se laver les cheveux avant de sortir et pour couronner le tout, son frère squatte son canapé 24h/24h sauf quand il doit se lever pour aller drainer son kyste. Une belle vie de merde...

Je gardais un souvenir mitigé de ma première vision du film, malencontreusement interrompue par Morphée, mais à la revoyure, A serious Man est drôle et finalement très accessible même pour les goys. Difficile en effet de ne pas éprouver d'empathie pour ce brave gars, foncièrement gentil et droit, mais qui a la fâcheuse tendance à s'écraser devant l'adversité. Trop bon, trop con... Persuadé que le sort ne peut pas s'acharner éternellement sur lui, Larry consulte à la chaîne rabbins, avocats, médecins sans s'imaginer une seule seconde qu'il détient déjà la clé pour résoudre tous ses problèmes. Il lui suffit juste de retirer le balai qu'il a dans le cul et de vivre...enfin!

Sur le papier, le film n'est pas très bandant et pourtant, avec des acteurs presque tous inconnus (mais tous impeccables) dont l'excellent Michael Stuhlbarg dans le rôle titre, les frangins réussissent à séduire par la force des choses. On a envie de mettre une bonne claque dans le dos de ce pauvre Larry et l'aider à se sortir de cette mauvaise passe. Faute de pouvoir agir, on finit par se vautrer inéluctablement dans l'ironie des situations, bercé que nous sommes par les doux accords de Carter Burwell et la musique planante de Jefferson Airplane. D'apparence simpliste, la réalisation jouit d'une très belle reconstitution des années 60 (gros boulot sur le quartier résidentiel), très carrée (très mathématique) à l'image de son personnage principal. Le prologue métaphorique et surtout l'épilogue métaphysique, achèvent d'élever la portée de cette histoire bien plus riche qu'elle n'y paraît. Pas un grand film mais une bonne comédie existentielle troussée avec soin qui mérite mieux que sa fausse réputation d'autobiographie élitiste et prétentieuse.

7/10