[Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mer 05 Déc 2012, 11:39

Très sympa toutes tes critiques de ces vieux films de monstre :!:

J'en ai vus aucun, j'ai toujours été un peu rebuté par l'âge de ces films pour lesquels les effets spéciaux et les ambiances visuelles me semble plus importants que pour des films moins fantastique. C'est certainement une mauvaise idée reçue, ton petit cycle me donne envie de m'y pencher en tout cas pour voir si ce genre de cinéma passe bien le cap du temps ^^
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Mer 05 Déc 2012, 14:24

Il faut évidemment être capable de replacer les films dans leur contexte pour les apprécier pleinement : on parle de films qui étaient à l'origine considérés comme des films d'horreur, ce qui n'est évidemment plus le cas aujourd'hui. A part L'Homme Invisible, ces films utilisent peu d'effets spéciaux (enfin, sauf si on considère le maquillage comme tel), du coup sur ce point on ne sent pas trop le poids des ans ; quant aux ambiances visuelles il y a largement de quoi trouver son compte car c'est un aspect particulièrement soigné dans ces films (je parlais de l'influence de l'expressionnisme allemand, très présente).
Pour peu qu'on passe outre certains aspects un peu datés (le jeu théâtral des personnages par exemple), ces films possèdent toujours énormément de charme. :super:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mer 05 Déc 2012, 14:39

Je n'en doute pas. Je pense que j'en tenterai un à l'occasion. Merci pour les précisions :super:
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Wolfman (1941) (The) - 7,5/10

Messagepar Count Dooku » Dim 09 Déc 2012, 15:06

Le Loup-garou (The Wolf Man), George Waggner, 1941


Image


Après le comte Dracula et le monstre de Frankenstein, Universal s'attaque à une autre créature mythique du bestiaire fantastique : le loup-garou! Et c'est Lon Chaney Jr., fils de la star du muet Lon Chaney (alias L'homme aux mille visages), qui marche sur les traces de son illustre père en se dissimulant derrière un maquillage de monstre, en l’occurrence le lycanthrope. A la différence de films de loups-garous plus récents (Le Loup-garou de Londres, Hurlements) où les monstres présentaient une apparence complètement bestiale, c'est davantage à un homme avec quelques traits de loup -contraintes de l'époque obligent- auquel nous avons affaire ici, mais qu'importe : le maquillage est de qualité, Chaney incarne la bête de façon crédible, et au final ça ne fait aucunement cheap. D'autant que l'ambiance et les décors sont particulièrement soignés, le film se déroule très souvent dans des décors nocturnes et brumeux, où les silhouettes noires et tordues des arbres se découpent dans la brume, conférant une imagerie gothique qui assurément n'a pas manqué d'inspirer de nombreux cinéastes par la suite (Tim Burton en premier).

Côté scénario, il est assez classique mais rudement efficace, exploitant à merveille le mythe de la lycanthropie et ses influences ésotériques et païennes (par le biais des gitans du film). On pourra regretter que la très courte durée du métrage (1h09) empêche véritablement de creuser en profondeur et cela se fait au détriment du temps de présence à l'écran du loup-garou, qui apparait tardivement dans le film. Lon Chaney Jr. incarne du personnage tragique, monstre malgré lui, suscitant de fait la sympathie. Face à lui, Claude Rains incarne un père cartésien et autoritaire, mais ce rôle sera considérablement étoffé dans le remake de Joe Johnston. Enfin, on retrouve Bela Lugosi dans un rôle secondaire, témoignage du déclin d'un acteur qui dix ans plus tôt tenait la tête d'affiche (dix ans après, il en sera réduit à tourner avec Ed Wood...).
Un Universal Monsters parmi les plus réussis à mes yeux!

7.5/10
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Invraisemblable vérité (L') - 8/10

Messagepar Count Dooku » Dim 09 Déc 2012, 15:56

L'Invraisemblable Vérité (Beyond a Reasonable Doubt), Fritz Lang, 1956


Image


Ça faisait un moment que je voulais découvrir ce film de Lang (faut dire qu'il s'est fait attendre ce coffret Wild Side!), et je dois dire que je ne suis pas déçu, tant L'Invraisemblable Vérité m'est apparu comme un film brillant d'ingéniosité, une démonstration diabolique de la part du cinéaste.
Partant d'un synopsis original, le film se présente tout d'abord comme un réquisitoire contre la peine de mort. Ce thème obsédait visiblement Lang, puisqu'on le retrouve déjà dans M le Maudit, puis dans Furie et J'ai le droit de vivre. Ici, le cinéaste décide de tourner en ridicule le système en prouvant que celui-ci est capable de condamner un innocent, et pour cela le film nous déroule méthodiquement le stratagème mis au point par les deux protagonistes, en s'attachant à démontrer que rien n'est laissé au hasard. Cf les photos, le lait de corps sur les sièges, la séduction de la danseuse... il y a presque un côté documentaire dans cette volonté de présenter la mise en place de ce plan de la façon la plus crédible possible. Sauf que, bien évidemment, il fallait qu'un grain de sable vienne enrayer cette machine trop bien rodée, et c'est là que le film bascule dans le film noir dans ce qu'il a de plus pur, c'est à dire quand il nous présente un individu normal qui se retrouve piégé dans un engrenage fatal auquel il ne peut résister. On pourra reprocher à l'évènement qui provoque ce basculement d'être trop attendu, trop évident (faut dire que cette faille du plan est tellement visible qu'on se demande comment Andrews n'y a pas pensé lui-même), mais c'est absolument nécessaire pour plonger le "héros" dans cette spirale mortelle. Alors qu'il voulait dénoncer le système, il se retrouve piégé par celui-ci et n'a plus aucun moyen de faire éclater la vérité, en dépit des efforts de sa compagne.

Tout semble alors nous acheminer vers une issue fatale qui nous renverrait à l'excellente séquence d'ouverture et porterait la touche finale au pamphlet anti-peine de mort de Lang, quand subitement le film semble nous diriger vers un dénouement heureux. Sur le coup j'ai tiqué (l'happy-end forcé était déjà un des rares défauts que je trouvais à La Femme au portrait, par exemple), mais c'est alors que le film nous prends de cours en nous assenant un ultime rebondissement qui renverse complètement notre point de vue. Sur le moment j'avoue avoir été sceptique, puis en y repensant ça se tient complètement et c'est même carrément brillant. Lang nous manipule complètement, brouillant nos repères, et ce n'est donc plus de la question de la peine de mort qu'il s'agit au final, mais bien de la différence ténue entre un coupable et un innocent, et plus particulièrement tout ce qui conditionne le point de vue que l'on se fait d'un individu (à ce titre, le personnage de Joan Fontaine incarne le point de vue du spectateur, qui partage donc sa stupeur). C'est également là qu'on réalise à quel point le choix de Dana Andrews pour ce rôle est bien vu, puisque son physique de monsieur tout le monde sert à merveille le personnage dans toutes les situations auxquelles il est confronté et contribue grandement à brouiller les pistes.
Je regrette tout de même que le film n'ait pas eu le courage d'aller au bout de sa démonstration implacable et se finisse tout de même sur un happy-end
pour moi il fallait que Joan Fontaine n'ait pas le cran de dénoncer Dana Andrews et que celui-ci s'en sorte, le final n'en aurait été que plus fort et aurait achevé de consacrer le stratagème diabolique élaboré par Fritz Lang avec ce film.
Un mot pour finir sur l'aspect formel : moins marqué par l'esthétique film noir et l'expressionnisme allemand propre à Lang (il faut dire que nous sommes en 1956, c'est assez tardif et les canons esthétiques du film noir ont évolué depuis Le Faucon Maltais), il n'en demeure pas moins soigné, davantage axé vers un réalisme qui sert remarquablement le propos du film et son côté documentaire que je mentionnais plus haut. Pour résumer, on se situe davantage dans l'esthétique des polars des années '60 que des films noirs des années '40, mais ce n'est pas un défaut, loin de là.

Bref, ce film est un bijou, une réussite de plus à mettre à l'actif d'un réalisateur qui fut assurément l'un des plus grands de l'histoire du cinéma. Hâte de découvrir le deuxième film du coffret maintenant. :love:

8/10
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Fantôme de l'Opéra (1943) (Le) - 6,5/10

Messagepar Count Dooku » Ven 21 Déc 2012, 15:07

Le Fantôme de l'Opéra (Phantom of the Opera), Arthur Lubin, 1943


Image


Avant-dernier film chronologiquement du coffret Universal Monsters, Le Fantôme de l'Opéra version 1943 diffère à plus d'un titre des autres œuvres qui l'accompagnent. Déjà parce que c'est le seul film en couleur du coffret, ce qui visuellement le distingue d'emblée du reste. Ensuite et surtout parce qu'il s'éloigne assez nettement du film d'épouvante pour embrasser d'autres genres, tels que le mélodrame et la comédie musicale. En effet, le film nous gratifie de plusieurs numéros musicaux où les personnages chantent sur scène (en français qui plus est, n'oublions pas que l'action est sensée se dérouler à l'opéra Garnier), ce qui témoigne d'une volonté de proposer autre chose qu'un "simple" film de monstre. C'est dans cette logique également que le film s'attarde régulièrement sur des scènes plus légères mettant en scène un triangle amoureux, malheureusement ces scènes sont parmi les moins réussies du film tant elles tranchent trop avec le reste de par leur naïveté et l'humour un peu lourdaud qu'elles nous infligent.

Les moments les plus intéressants du film sont de loin ceux mettant en scène le fantôme, que ce soit avant ou après sa transformation. Claude Rains est clairement plusieurs crans au-dessus du reste du casting, ce qui contribue grandement à attirer l'attention sur son personnage, qui n'est pas vraiment un "monstre" mais un homme brisé, physiquement et mentalement, et qui ne vit plus désormais que pour une chose : assurer le succès de la femme qu'il aime (mais qui ignore tout de ses sentiments), peu importe les moyens à mettre en œuvre. C'est donc un personnage tragique, qui suscite davantage la compassion que la crainte, d'autant que son apparence n'a rien de comparable avec le faciès hideux de Lon Chaney dans la version de 1925, qui dans son traitement de l'histoire et du personnage se rattachait nettement plus au film de monstre. Du reste la version avec Chaney ne comporte pas la première partie (avant que le fantôme ne soit défiguré), dès le début on est dans le film d'horreur pur, avec le fantôme qui "hante" l'opéra et accumule les victimes. Cet aspect ne réapparait que ponctuellement dans le film de 1943, certains décors (la chambre du héros, les ruelles de Paris, les souterrains sous l'opéra) présentent une esthétique expressionniste qui renvoie à la tradition du film d'horreur, mais une bonne partie du film se déroule dans des environnements où le Technicolor brille de mille feux, ce qui fatalement atténue la noirceur de l'ensemble, et contribue à faire du Fantôme de l'Opéra version 1943, un film hybride, mais loin d'être dénué d'intérêt.

6.5/10
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 21 Déc 2012, 15:12

Je te trouve plus que généreux avec le Lang.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Ven 21 Déc 2012, 17:36

Bah non, j'ai adoré ce film que j'ai trouvé d'une intelligence remarquable, et je n'y vois pas de défauts majeurs. Pour moi il a pas volé son 8.
Du reste on parle quand même d'un film qui est généralement reconnu comme l'un des meilleurs de la période US de Lang, c'est plutôt Logan et toi qui êtes à contre-courant sur ce coup-là. :wink:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 21 Déc 2012, 17:51

Bein le script laisse quand même à désirer ( franchement les rebondissements sont trop prévisible ) et puis Dana Andrews pénalise vraiment le film, on ne s'intéresse pas à ce qui lui arrive, pour moi on est a des années lumières des réussite comme la Femme au portrait, la Rue Rouge et bien entendu Big Heat, en plus sur la forme c'est vraiment tout pépère.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Ven 21 Déc 2012, 18:21

Le rebondissement qui fait foirer le plan est effectivement ultra-prévisible (mais faut remettre dans le contexte : on a vu ça plein de fois par la suite, mais à l'époque?), par contre je n'avais pas du tout vu venir la révélation finale (je précise que j'ai pas vu le remake de Hyams et que j'ignorais tout du scénario). Pour le choix de Dana Andrews, je le trouve parfait, comme je l'explique dans ma critique.
Au final, par rapport aux autres Lang US, je place certes The Big Heat au-dessus qui est pour moi LE chef d’œuvre de sa période US, mais je ne le trouve pas inférieur au diptyque Bennett/Robinson, et je préfère nettement L'Invraisemblable Vérité à des films comme Le Secret derrière la porte, House by the River et Désirs Humains. Et formellement comme je l'ai dit on n'est plus vraiment dans la mouvance du film noir classique, c'est plus du thriller de bureau dans une ambiance feutrée, où les dialogues importent plus que l'image.
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Pantalon (Le) - 8/10

Messagepar Count Dooku » Ven 21 Déc 2012, 18:26

Le Pantalon, Yves Boisset, 1997


Image


Voici un téléfilm qui vaut bien de nombreux films de cinéma! Réalisé par Yves Boisset, qui adapte ici un livre de son ami Alain Scoff (qui lui-même se base sur un fait réel), Le Pantalon est un film fort et révoltant, qui à l'instar des Sentiers de la Gloire de Kubrick dresse un portrait peu flatteur de l’État Major français pendant la Première Guerre Mondiale. Ici aussi, il est question d'une injustice profonde, où le militarisme primaire se conjugue à manque total d'humanité, les soldats n'étant que des pions à sacrifier pour atteindre des objectifs dérisoires, comme en atteste le passage en début de film, où les officiers s'acharnent à faire charger plusieurs fois les troupes pour reprendre une bête colline, entraînant un massacre inutile... Le comble étant que, de leur tour d'Ivoire, ces messieurs se permettent encore de remettre en question la motivation et les compétences des soldats, avec des répliques tout simplement écœurantes qui montrent à quel point ces gens étaient complètement déconnectés de la réalité. Le film est assez virulent à l'égard de cet État Major présenté comme rétrograde, déshumanisé, carriériste, davantage soucieux de leur prestige personnel que de la vie des soldats du front. Et c'est naturellement le colonel campé par Bernard-Pierre Donnadieu qui concentre toutes les charges à l'encontre de cette élite foncièrement pourrie et décadente. L'acteur incarne à merveille ce personnage détestable, un militaire borné qui n'a absolument aucune considération pour la vie humaine et qui fait preuve d'une conception pour le moins particulière de la justice (jusqu'à violer la loi en présidant lui-même le conseil de guerre, ce qui le rend à la fois juge et partie). Alors on pourra peut-être reprocher à Boisset de forcer un peu le trait, mais je ne crois pas que la réalité historique était bien différente...



Outre cette charge virulente à l'encontre de l’État-major français, le film de Boisset se révèle également très intéressant dans sa reconstitution des premières heures de la Grande Guerre, quand les soldats français se trimballaient encore dans des uniformes bleus et rouges bien voyants, avec une casquette en lieu et place d'un casque. On assiste à quelques scènes de bataille, et malgré le budget restreint (téléfilm oblige) celles-ci ne font heureusement pas cheap grâce à la mise en scène de Boisset qui use au mieux de ses modestes moyens pour rendre quelque chose de crédible à l'écran. Le réalisateur prend le temps de présenter ses personnages puisque l'histoire du pantalon n'arrive que vers le milieu du film. Le "procès" en lui-même est assez vite expédié puisque ce qui intéresse Boisset, c'est surtout de montrer que le sort du soldat Bersot est scellé à l'avance, et ce via les vaines tentatives d'intercéder en faveur du malheureux, qui se soldent toutes par le refus du colonel. A travers ce tragique évènement, c'est l'absurdité de la guerre et de la doctrine militaire que dénonce le réalisateur puisque c'est juste pour une histoire de pantalon qu'il avait refuser de porter que le soldat Bersot sera fusillé, ce qui a évidemment une dimension pathétique et accentue encore le caractère révoltant de ce fait de guerre. Boisset traite cela très subtilement, évitant tout pathos (on montre juste de temps en temps la femme et la fille de Bersot) et insufflant suffisamment d'émotion pour se distancier de la froide reconstitution documentaire et impliquer réellement le spectateur quant au sort de Bersot (jusqu'à instaurer un petit suspens sur la fin, avec le lieutenant qui tente d'obtenir un recours en grâce avant l'exécution). Le final, évidemment attendu (même si on aimerait qu'il en fusse autrement), est particulièrement fort et reste à l'image du film : sobre mais virulent dans son réquisitoire.



Un bien beau film, qui gagne à être découvert et qui ne doit surtout pas être snobé sous prétexte qu'il s'agit d'un téléfilm.

8/10
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 21 Déc 2012, 18:27

Le twist pour moi c'est LE truc qui sauve le film, sans lui je mettais même pas la moyenne et niveau dialogue je l'ai trouvé nettement inférieur à la 5ème Victime.
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Revenge - 7/10

Messagepar Count Dooku » Jeu 27 Déc 2012, 14:50

Revenge, Tony Scott, 1990


Image


Un film sympa, dont le titre est un peu trompeur puisqu'on s'attend à un gros revenge-movie alors que cet aspect est somme toute bien léger.
Le début fait un peu peur, avec ses relents de Top Gun et le discours d'adieu bien niais de Costner devant ses équipiers, mais heureusement ça ne dure que quelques minutes et sitôt arrivé au Mexique, avec l'entrée en scène du grand Anthony Quinn, ça devient tout de suite plus intéressant. Certes rien de bien original là-dedans : une banale histoire d'adultère dont on sait d'avance qu'elle va mal tourner vu que le héros a eu le malheur (ou la bêtise, c'est selon) de se taper la femme d'un puissant mafieux mexicain, le genre de truc à pas faire quand on a un gramme de cervelle (d'autant que le dit mafieux est son ami... ça aussi ça se fait pas). Bref une histoire classique d'amants maudits, et le film insiste assez sur cet aspect puisque ça prend plus de la moitié du métrage. On a droit aux différentes phases de séduction, une scène de sexe (Madeleine Stowe n'est pas la plus moche, ce qui ne gâche rien), bref une jolie histoire d'amour... mais c'est un peu long quand même. Je pense que le film aurait gagné à moins s'étaler sur cette partie, pour se concentrer davantage sur la partie vengeance en tant que telle qui est, il faut le dire, assez vite expédiée (je m'attendais à ce que Costner traque un par un les hommes de Quinn et les élimine sadiquement, alors qu'en fait il en bute juste un par hasard et en torture un autre pour soutirer des infos).

Le scénario n'est clairement pas le point fort du film (comme dans tous les films de Tony Scott, à l'exception de True Romance, merci Quentin!), c'est ultra-prévisible, la partie vengeance est quand même trop soft et les personnages secondaires sont assez mal écrits. C'est flagrant dans la deuxième partie, les gars que Costner croise sur sa route (le péon qui le sauve, le Texan tuberculeux, la vieille pute et John Leguizamo) sont complètement transparents, on n'en a rien à foutre d'eux. Même Tomas Milian est complètement sous-exploité en homme de main de Quinn. Heureusement qu'il y a Quinn justement qui hisse le casting par le haut, à 75 ans il conserve encore tout son charisme et sa présence, sans lui je mettais clairement pas 7. Heureusement la mise en scène a de la gueule, on sait depuis Les Prédateurs que Tony Scott était un habile faiseur d'images, soignant l'aspect visuel de ses films (même si je suis pas fan de son style post-2000), et Revenge ne fait pas exception, avec une réalisation stylée nous gratifiant de quelques magnifiques plans et d'une belle utilisation du format scope, sans tous les délires clipesques qui alourdiront ses films par la suite.

Un divertissement agréable qui se regarde avec plaisir, en dépit d'un scénario bateau et d'une première partie un peu longuette.

7/10
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Jack Spret » Jeu 27 Déc 2012, 15:38

Il pensait peut être que parce que c'était son pote, il serait plus tolérant.
Le partage, l'amitié, tout ça quoi.

Quoi qu'il en soit, j'ai adoré ce film, le couple Stowe/Costner est terriblement glamour et il est rare de voir une romance traité d'aussi belle manière.
C'est vrai que c'est un peu long à certains moments mais ça reste le haut du panier chez feu Scott !


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 27 Déc 2012, 15:43

Tu as vu quelle version ? Ciné ou director's cut ?
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