[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Dim 08 Juil 2012, 12:07

Non mais l'ennui au icnéma c'est comme la peur au cinéma : c'est essentiellement subjectif.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar angel.heart » Dim 08 Juil 2012, 12:11

Bah comme toute autres émotions en fait...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Dim 08 Juil 2012, 12:20

Waylander a écrit:Non mais l'ennui au icnéma c'est comme la peur au cinéma : c'est essentiellement subjectif.

Ouais mais depuis avant, est-ce que j'ai dis une seule fois que je m'etais fait chier ? Non.

J'ai donné des arguments tangibles et pas juste du simple ressenti, arrêtons de faire des raccourcis bêtes et méchants pour se donner raison.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 08 Juil 2012, 22:01

Jed Trigado a écrit:
je trouve que c'est le film de Kurosawa le plus maîtrisé

Ah c'est sur, il filme deux-trois clampins dans une pièce ou dans la nature en large plan fixe pendant des plombes et emballé c'est pesé, difficile de faire plus maitrisé. J'ai trouvé que c’était la caricature du cinéma d'auteur japonais dans toute sa splendeur, un peu comme le montre si bien le sketch des Inconnus à ce sujet. :eheh:

Et puis en dehors des scènes de batailles qui sont vraiment puissantes pour le coup mais qui ne durent pas plus de dix minutes sur tout le film, je me demande vraiment ce que Kuro a fait du gigantesque budget qu'on lui a confié ? Il y a des chambara faits avec cent fois moins de thunes et qui étaient pas du tout cheap dans les décors, là, en dehors des scènes avec les figurants, ça se voit pas que c’était le film plus cher tourné au Japon à cette époque.


Quand je te parle de forme, c'est dans la manière dont il a conçu ce film comme une série d'estampilles japonaises, un peu comme Barry Lyndon avec d'autres modèles picturaux. Mais sinon je me répète, je préfère d'autres films du même genre du réalisateur (comme Le château de l'araignée, que je trouve supérieur malgré des moyens inférieurs), car je trouvais que ça manquait d'âme à l'époque où je l'ai vu (5 ans ça date, mais j'ai prévu de le revoir cet été). Même pas dans mon TOP 15 quoi :mrgreen:

Sinon Les inconnus sont responsables de mes a priori sur le ciné japonais anciens, salauds :eheh:

Edit : j'ai fait une petite MAJ de Quand la ville dort. ça concerne plus l'organisation de mes paragraphes que le fond. Un vrai maniaque quoi :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Dim 08 Juil 2012, 22:21

Pour la défense de Barry Lyndon, au moins il y avait un minimum d'implication chez les acteurs (c'est à se demander si Nakadai n'a pas été empaillé avant le tournage), les cadres étaient plus vivants et puis l'histoire est interessante (même si déjà vue 50 fois ailleurs). :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 08 Juil 2012, 22:32

Ah c'est sûr que ce n'est pas comparable (je sais pas combien tu mets à Barry Lyndon ...), pour moi le Kubrick c'est du 10, et le Kurosawa du 7 ...

Sinon pas faux pour Nakadaï, fausse bonne idée ce masque de cire. Super pour n'avoir qu'une expression sur le visage ... Ils sont pourtant forts pour ça, ils n'ont pas besoin d'un masque, enfin bref je m'égare ...

Pour ma défense je découvrais à peine le ciné japonais, et je trouvais ça beau ces longs plans contemplatifs qui durent trois plombes.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Kakemono » Dim 08 Juil 2012, 22:35

dunandan a écrit:
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Temps modernes (Les) - 10/10

Messagepar Dunandan » Mar 10 Juil 2012, 08:17

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Les temps modernes, Charlie Chaplin (1936)

Les temps modernes est un film absolument culte et indémodable. Ancré dans son temps en nous proposant un panorama réaliste du monde ouvrier des années 30 en pleine crise du travail, le tout doublé d'un point de vue pénétrant du caractère aliénant et inhumain apporté par les nouvelles techniques, il demeure encore aujourd'hui terriblement actuel. Mais ce qui fait avant tout sa réussite selon moi, c'est cet humour dévastateur qui rythme toute l'histoire. Ce qui hôte tout misérabilisme dans le propos tout en nous redonnant le sourire, en nous offrant en même temps une satyre du mode de vie moderne : ses excès, sa répartition inégale des richesses, et un bonheur qui n'est que poudre aux yeux et superficialité (l'american way of life). Une leçon que retiendra bien des contemporains (je pense notamment à Benigni dans La vie est belle, un descendant réussi bien qu'un cran en-dessous de son modèle). Sans oublier que ce film regorge de scènes emblématiques, préparées au millimètre près alors qu'elles semblent toutes déborder de spontanéité (les patins, la chanson, ...), qui traduisent un véritable sens de l'espace de la part de son auteur.

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L'histoire est d'une incroyable limpidité. Un sommet du cinéma muet qui parvient à transmettre toutes les émotions et thèmes par l'image et la bande-son, au point qu'elle pourrait presque se passer des textes qui l'accompagnent. Chaque scène mériterait en effet son petit commentaire à part, et je me contenterais donc de dire quelques mots sur la première scène qui contient selon moi tout le film en germe, avec cette usine à laquelle Chaplin travaille qui symbolise la division de la société moderne : en haut, le chef tout puissant avec ses écrans partout même dans les toilettes, oisif, et donnant ses ordres aux gens d'en bas qui s'activent comme de simples boulons d'une machine géante vissant d'autres boulons dans une chaîne interminable. Une activité abêtissante et de rendement, dont le caractère absurde éclatera avec la venue de la fameuse machine à faire manger, pour rendre les ouvriers les plus efficients possibles en épuisant toute leur force de travail (visiblement Charlie a lu Marx).

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Et puis bien sûr, il ne faudrait pas oublier le personnage de Charlie Chaplin au sommet de son art, occupant tout l'espace par sa présence. Il incarne une candeur et une maladresse telles qu'elles semblent complètement décalées par rapport à ce monde gouverné par l'efficacité et le rendement. Son humanité est ce qui fait de lui quelqu'un d'essentiel, inaliénable, en dépit des épreuves qu'il traverse.

Or, son personnage est plus complexe qu'il en a l'air, et c'est ce qui en fait son sel. D'abord Charlie ne semble pas être complètement maître de ses faits et gestes, tant par sa maladresse que par sa volonté. Il travaille pour gagner sa croûte, mais il n'est finalement qu'un mouton comme tous les autres lorsqu'il va au travail à la chaîne. Il n'est une exception à la règle que parce qu'il sera le seul à recracher physiquement ce mode de vie comme dysfonctionnel. Plus tard, il guidera même une grève à son insu, alors que pour lui c'est une perte de temps et d'argent pour sa quête d'un bonheur doré. Pour échapper à ce monde de misère et de fureur, il trouvera même son bonheur dans une prison : il a son repas, un toit, et même des amis à la fin, tout ce dont il a besoin. Le sommet de l'inaction et du laisser-aller, mais qui pointe de façon aiguë la difficulté de construire une vie heureuse par ses propres moyens.

Ses errances ne reprennent qu'à la naissance d'une idylle, une petite merveille de naïveté que j'ai rarement retrouvé au cinéma. Naît ainsi le désir de trouver un toit comme tout le monde. Arrivent des moments magnifiques où ils se rêvent à être dans une maison bourgeoise avec tout à portée de main (littéralement), puis passant à une maison virtuellement à eux qui va leur attirer des ennuis (le supermarché), et enfin une pauvre bicoque toute branlante qui est toute à eux. Mais finalement, ils apprendront que plus qu'un mode de vie, ce qui importe le plus dans le monde, c'est le bonheur d'être ensemble, puis le courage et l'espoir de trouver sa propre route. Un dénouement qui pourrait être d'une mièvrerie absolue, mais qui se révèle tout au contraire terriblement touchante et vibrante d'émotion.

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Enfin, en plus d'être un film à la fois moderne et ancré dans son temps, doté d'une poésie, d'une candeur, et d'un humour indémodables, il s'agit aussi d'un film qui a une place particulière pour Chaplin, ce qu'on peut ressentir avec cette fameuse chanson - déjà spéciale en soi pour lui, star du muet -, dotée de paroles absolument incompréhensibles et décalées par rapport aux mimes. En effet, c'est là son dernier film muet, et aussi la dernière fois qu'il campe son personnage qui est en effet totalement rattaché à cet univers cinématographique finissant. On sent ainsi à travers cette scène d'anthologie à quel point il craint ce passage à la parole (tout comme le personnage central de The artist qui s'en est très certainement inspiré). Donc une séquence culte de plus, qui montre bien à quel point ce film regorge de sous-textes bien intégrés à un divertissement grand public capable de parler à toutes les générations.

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Une oeuvre immense du patrimoine cinématographique qui n'a pas vieilli d'un poil, et l'un de mes films de chevet. Un idéal de cinéma où divertissement et militantisme (à savoir redonner un sourire aux tranches défavorisées de la société tout en alarmant le monde des dérives du modernisme) ne se gênent pas l'un l'autre.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 10 Juil 2012, 08:19

Toi tu es un homme bien.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mar 10 Juil 2012, 08:36

Merci :super: Je devrais faire d'autres Chaplin. Kid, dictateur, peut-être la ruée vers l'or si je le trouve ici, puis j'aimerais aussi découvrir ses films parlants (Verdoux, Les feux de la rampe, ...).

Kakemono a écrit:
dunandan a écrit:
Les 3 royaumes

Réalisé par John Woo

Avec Tony Leung Chiu Wai, Takeshi Kaneshiro, Zhang Fengyi, Chang Chen, Zhao Wei, Hu Jun

Action/histoire, Chine, 4h30 - 2009

9.5/10


Amen. :love:

Belle critique comme toujours! :super:


Merci. Des films comme ça, c'est inspirant, et encore je me suis retenu. L'un de mes gros kiff de l'année.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 10 Juil 2012, 09:00

Merci :super: Je devrais faire d'autres Chaplin. Kid, dictateur, peut-être la ruée vers l'or si je le trouve ici, puis j'aimerais aussi découvrir ses films parlants (Verdoux, Les feux de la rampe, ...).


Que du bon! (+ les lumières de la ville et le cirque)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mar 10 Juil 2012, 09:17

Oui j'ai déjà vu Le cirque : mineur mais très bon selon moi :wink:
Edit : il y a tout ça sauf Verdoux & les feux de la rampe, mais bon tant pis, ce sera pour Montréal, ils ont 3X plus de ressources que là où je suis ...)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 10 Juil 2012, 09:41

Ouais c'est assez mineur Le Cirque. Et dans ses parlants le seul qui vaut vraiment le coup d’œil c'est Verdoux, le reste c'est un peu trop inégal.
Sinon je te conseille son méconnu Opinion Publique. :wink:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 10 Juil 2012, 09:45

Et les feux de la rampe aussi,, c'est un peu sa vie aussi
Et puis le duo Chaplin et le légendaire Buster Keaton ca vaut son pesant d'or

Opinion Publique.

Perso j'ai pas adhéré

Tiens d'ailleurs hier soir j'ai vu wolfman avec sa fille.
zack_
 

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mar 10 Juil 2012, 09:48

Les Feux de la Rampe ça part d'une excellente idée de départ mais paye ton rythme léthargique sur plus de deux heures, Chaplin en fait beaucoup trop sur certaines séquences humoristiques alors qu'on voit bien que le film est pas du tout fait pour ça.
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