[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

Qu'est ce que t'as rejeté autant dans le film ?

Tu fais ton difficile là quand même ^^

[Moviewar]

Ba j'ai pas eu ce capital sympathie pour ma part. Les premières 30 minutes c'est une grosse blague j'ai trouvé, puis après c'est tellement léger ... Le coup de la voiture, de l'évasion de la maison de retraite, de la nana dans le capot, c'est ennuyant .. Ils auraient pu se prendre une balle dans la tête que j'aurais rien ressenti Puis à la fin, y'a mon chat qui est arrivé donc je me suis réveillé ! (et cette fin .. )

[osorojo]

RUSHMORE

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Wes Anderson (1998) | 9/10
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Comme toujours avec Wes Anderson, Rushmore fait l'effet d'une bouffée d'air frais : un plaisir constant d'un peu plus de 90 minutes, fait de poésie, de dialogues savoureux et d'acteurs merveilleusement dirigés. Entre le génialissime Bill Muray et le très communicatif Jason Schwartzman, navigue une palette de personnages esquissée avec beaucoup de finesse pour donner vie à ce monde si particulier qui est typique du cinéma d'Anderson. Espace visuel sans cesse envahi par la couleur, des idées en pagaille qui n'ont d'autre but que de nous faire sourire, des caractéristiques bien singulières qui construisent chaque personnage aux situations improbables qu'ils jouent à l'écran, chaque seconde d'image est imprégnée de l'inspiration sans borne d'un auteur qui prend plaisir à tourner.

Le plaisir est plus que partagé, et en bon fan boy, je n'ai pu me séparer du premier rictus qui a transformé mon visage en début de film. Schwartzman y est pour beaucoup, d'un naturel à toute épreuve, et pourtant si décalé, il pourrait faire n'importe quoi, le rire serait toujours présent. Et même si Anderson délivre finalement un message assez subtile et pas aussi drôle qu'il n'en a l'air, jamais il ne dramatise ce dernier. Préférant laisser ses personnages parler pour lui, il ne s'égare pas dans des situations qui pourraient être moralisatrices. Et c'est ce que j'aime chez ce réalisateur, cette liberté de ton qui est omniprésente dans son oeuvre sans jamais pour autant se vouloir revendicatrice de quoique ce soit. Chacun y voit en effet ce qu'il veut y voir, et pour peu qu'on soit réceptif à l'univers particulier auquel on a accès, chaque séance prendra l'apparence d'une récréation rafraîchissante mixant intelligence et créativité.

Rushmore n'est que le second film de Wes Anderson, co-écrit avec Owen Wilson, et déjà il préfigurait toutes les oeuvres à venir des deux hommes. Une réussite totale, aussi attachante qu’impressionnante de maîtrise, qui consolide sans forcer mon statut d"Anderson Biatch.

[Dunandan]

Ah, ça donne envie (moi aussi c'est prévu de faire une petite rétro du bonhomme dont j'aime tellement l'univers que je me suis fait offrir deux bouquins en anglais ^^)

[Dunandan]

BULLET BALLET

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Shinya Tsukamoto (2000) | 7/10
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Rencontre enthousiasmante mais pas totalement convaincante avec un réalisateur atypique, dont le boulot fascine autant qu’il achève toute once de bonne humeur chez son spectateur. Bullet Ballet est ce genre d'oeuvre qui peut aussi bien vous transporter totalement que vous faire passer un moment peu agréable. Après cette première vision, je me fais une place parmi ceux qui ne sont pas totalement convaincus, même si je reste pourtant admiratif de cette illustration, violemment poignante, du deuil et de l'envie de le surmonter.

Le ballet sensoriel de Tsukamoto a pour lui de belles qualités, dans son montage frénétique d’abord, et dans son ambiance sonore ensuite, terriblement soignée. Mais le martèlement qu’y fait l’auteur de ses thématiques est bien trop constant sur le long terme. Le pessimisme ambiant qui habite toute la première moitié de son film est terriblement éprouvant, un peu trop à mon gout. Quant à cette symbolique exacerbée qu'évoque l’arme à feu tant désirée, élément central de Bullet Ballet, elle paraît un peu trop appuyée et aurait mérité de se faire moins présente. Finalement, bien qu’on puisse comprendre, en partie vu la densité et le rythme de Bullet Ballet, les intentions de Tsukamoto de cette recherche de vie dans laquelle se lance le personnage central du film, son désespoir constant, sa vive essence se font l’écho d’une exagération de la douleur qui parait un brin forcée.

Reste toutefois la belle énergie qui habite chaque séquence. Entre montage énergique en diable et prises de vue vaporeuses au noir et blanc très frontal, on se sent très respectueux du savoir faire en présence. Dommage que cette vitalité formelle serve un propos si dépressif, si définitif. Malgré tout, si le voyage est douloureux, son terminus est très beau et plein d'espoir, mais il faut quand même subir 90 minutes, dont certaines sont un peu longues, d'appel au suicide pour y arriver. Une belle découverte donc, mais en demie teinte.

[Mark Chopper]

Bon ça devrait mieux passer avec A Snake of June et Tokyo Fist.

En tout cas, y a intérêt

[angel.heart]

Ouaip...

[osorojo]

M'en doutais que vous alliez pas être contents, surtout qu'au départ j'allais mettre moins

[Mark Chopper]

Faut pas croire, on reste tolérant. Mais sur A Snake of June, je risque de lâcher Angel sur toi et c'est un vrai pitbull.

[Creeps]

Sur Bullet Ballet c'est compréhensible, mais normalement tu devrais prendre un uppercut sur Tokyo Fist
A Snake of June c'est cette édition qu'il faut prendre ?

[Mark Chopper]

Faute de mieux, oui.

[Alegas]

MAGIC MIKE

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Steven Soderbergh (2012) | 6/10
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Sympathique portrait d'un monde de la nuit peuplé par des mâles alpha carrossés comme des statues grecques. Soderbergh la joue bien grossier et force le trait avec un stabilo très épais mais on ne s'ennuie pas et sa réalisation est plutôt soignée. On pourra regretter l'accentuation un peu crasseuse des couleurs, mais on ne pourra cracher complètement sur la photo du film qui est maîtrisée et donne lieu à de belles compositions. Pour le reste, c'est du calibré puissance mille, de la stoyline archi prévisible aux différents clichés qui font le film. On retiendra les performances over the top de tous les acteurs en présence, à coup de cabotinage et de ridicule, qui ont le mérite de faire sourire. Les bougres donnent tous de leur personne (et de leurs biceps affûtés xD) mais ça ne suffit pas. On reste dans un entre deux jamais véritablement assumé entre la satire et le portrait social. Ce qui se ressent très fortement dans l'écriture des différents personnages, esquissés plus que vraiment pensés, mais également dans la tournure maladroite que prend le film dans son dernier acte. On finit le tout assez passivement, sans avoir jamais été emporté par le drama inutile qui s'est joué à l'écran. Magik mike divertit, joue de la chorégraphie sympathique et du talent de quelques doublures aux corps explosifs, mais c'est à peu près tout.

[osorojo]

KICK ASS 2

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Jeff Wadlow (2013) | 6/10
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Jeff Wadlow n'est pas Matthew Vaughn et ça se ressent beaucoup à l'écran. Des scènes d'action qui se veulent être dans la lignée du premier opus qui tombent un peu à plat, à l'ambiance générale du film qui vire davantage à la recherche de la touche comic book qu'au véritable hommage, Kick Ass II semble chercher son chemin sans jamais le trouver. Il reste bien les acteurs du premier opus qui se démènent pour retrouver ce mojo si particulier qui habitait le premier film, mais ils semblent se débattre assez vainement. Jamais la sauce ne prend et ce n'est pas l'inventivité très relative du script qui pourrait les aider. Entre cette idée saugrenue d'affadir totalement le personnage phare de la saga, et cette autre qui met Jim Carrey au centre d'un groupe de super zéros du dimanche, le temps se fait parfois un peu long, mais surtout le film vire au ridicule. Quid du chien masqué, ou de cette arme magnétique qui file la chiasse, on a l'impression que la phase d'écriture a été bien pénible, comme si tout avait été dit dans Kickass premier du nom et que cette suite ne pouvait rivaliser d'intelligence avec ce dernier, se réfugiant dans des farces potaches grossières bien premier degré. Au final, on passe un moment pas forcément désagréable, mais on est bien trop souvent gêné par ce qui se joue dans la cadre, et triste de voir tous nos espoirs de retrouver l'essence du film de Vaughn dans cette suite qui s'avère être aussi moyenne qu'on pouvait le craindre.

[Jimmy Two Times]

J'ai tout de même passé un moment sympa mais je te rejoins complètement. Outre les tares techniques et le manque de personnalité de Wadlow, je suis resté perplexe devant la régression dont fait l'objet le personnage principal. T'as l'impression qu'il ne s'est rien passé dans le 1 et qu'il repart de zéro.

[zack_]

Je pense le revoir à la baisse, j'attends le bluray du club. Après le premier est tellement bon que le capital sympathie aide bien celui-ci. Mais que ce soit en terme d'histoire ou de réal on est loin du Vaughn.