L'écriture et vous

Arts, Sciences, Philosophie, Psychologie...

Modérateurs: Dunandan, Eikichi Onizuka

Re: L'écriture et vous

Messagepar Alegas » Dim 04 Aoû 2013, 23:17

Jack Spret a écrit:Niveau scénarios, vu qu'un jour je compte me mettre sérieusement au court métrage, j'ai pas mal de pistes mais rien de définitif à part un qui me tient vraiment à cœur et qui serait un clin d’œil à De Palma pour la réalisation et aux frères Coen pour l'intrigue. Faut juste que je trouve le temps et des gens motivés pour m'y atteler.


Ah bah ça m'intrigue pour le coup. Je sais pas si tu as ça sous fichier mais si jamais ça te tente d'avoir un avis je serais curieux de lire ça. :wink:

Pour ma part, j'écrivais beaucoup étant gamin, que ce soit de la BD ou du roman, mais c'était pour moi plus des travaux d'écriture qu'autre chose. La seule chose que ça a donné de concret, c'est une grosse saga de space-opera en 5 épisodes que j'améliore depuis plus de 10 ans. Un truc qui se nourrit totalement de toutes mes influences artistiques (donc pas que ciné) au point que dès que je trouve un truc intéressant dans un film/JV/livre j'essaye de voir si ça peut pas fonctionner dans l'univers/histoire que j'ai créé. Ce truc, je sais pas du tout si j'arriverais un jour à le mettre au point (j'ai essayé de l'écrire, pas réussi, j'avais espoir d'en faire un film mais faudrait des moyens hollywoodien du coup avec ma réorientation je me dis que peut-être le jeu vidéo ou alors un film en synthèse serait le bon moyen pour faire ça) mais c'est clairement un truc que j'abandonnerais jamais vu l'importance que ça a pour moi.

Après pour le reste, c'est du scénario. J'avais un projet de moyen-métrage il y a quelques années avec un script Hard Eight meet Crossing Guard meet Collateral mais niveau acting c'est trop ambitieux il me faudrait des acteurs bétons pour pouvoir le faire un jour. Mais au niveau de l'écriture ça fonctionnait bien je pense sur la structure globale, ça avait juste besoin de quelques réécritures pour être nickel.

Et sinon, j'ai déjà commencé il y a longtemps des scripts d'adaptation de romans (très bon exercice d'ailleurs, je conseille). J'avais notamment commencé Misery de Stephen King, La Nuit des Temps de Barjavel et Cul de Sac de Douglas Kennedy. C'est pas des trucs que j'ai réussi à finir bien entendu mais là encore il suffit que je relise les romans pour avoir de nouveau toute la structure en tête.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 49217
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: L'écriture et vous

Messagepar Logan » Lun 05 Aoû 2013, 08:35

Moi je me lancerais bien dans la BD/Comics mine de rien pour ce que j'ai écris sous le format série télé ça s'adapterait bien au support aussi je pense.

(Personne sais dessiner ici? :eheh: )
Logan
 

Re: L'écriture et vous

Messagepar Jack Spret » Lun 05 Aoû 2013, 11:27

Cul-de-sac en film, ça enverrait du bois ! :love:

Alegas a écrit:
Jack Spret a écrit:Niveau scénarios, vu qu'un jour je compte me mettre sérieusement au court métrage, j'ai pas mal de pistes mais rien de définitif à part un qui me tient vraiment à cœur et qui serait un clin d’œil à De Palma pour la réalisation et aux frères Coen pour l'intrigue. Faut juste que je trouve le temps et des gens motivés pour m'y atteler.


Ah bah ça m'intrigue pour le coup. Je sais pas si tu as ça sous fichier mais si jamais ça te tente d'avoir un avis je serais curieux de lire ça.


Je l'ai pas vraiment développé sur papier mais j'ai des multitudes de plans en tête, comme si j'avais déjà mon storyboard qui traîne dans mon crâne.
Je peux toujours t'envoyer le pitch par MP si tu veux :super:

Alegas a écrit:Pour ma part, j'écrivais beaucoup étant gamin, que ce soit de la BD ou du roman, mais c'était pour moi plus des travaux d'écriture qu'autre chose. La seule chose que ça a donné de concret, c'est une grosse saga de space-opera en 5 épisodes que j'améliore depuis plus de 10 ans. Un truc qui se nourrit totalement de toutes mes influences artistiques (donc pas que ciné) au point que dès que je trouve un truc intéressant dans un film/JV/livre j'essaye de voir si ça peut pas fonctionner dans l'univers/histoire que j'ai créé. Ce truc, je sais pas du tout si j'arriverais un jour à le mettre au point (j'ai essayé de l'écrire, pas réussi, j'avais espoir d'en faire un film mais faudrait des moyens hollywoodien du coup avec ma réorientation je me dis que peut-être le jeu vidéo ou alors un film en synthèse serait le bon moyen pour faire ça) mais c'est clairement un truc que j'abandonnerais jamais vu l'importance que ça a pour moi.


J'étais persuadé que tu avais un truc de cet acabit qui traînait dans tes tiroirs :mrgreen:
Perso, je m'inspire beaucoup du ciné, de mes ressentis face à telle ou telle scène au point de faire une sorte de melting pot des thèmes principaux de mes cinéastes préférés et d'essayer de les réintroduire dans l'intrigue de ce que j'écris.
C'est pour ça qu'il y a très peu de descriptions, je plante juste le décor et j'écris de manière un peu cinématographique pour les scènes d'actions.

Mon roman, par exemple, il va chercher du côté des frères Coen pour certains traits du personnage principal (une sorte de Dude qui sera mixé à Bukowski), au niveau des répliques et des personnages secondaires, j'ai été énormément influencé par Elmore Leonard et les films de Thompson..
Le problème de mon intringue, c'est que comme j'ai privilégié la vie privée du détective, elle met du temps à décoller mais ceux qui l'ont lu m'ont dit que c'était pas si génant que ça car c'est pallié avec l'humour de la première partie (développement du perso, situations, galerie de personnages).
Mon gros problème, c'est que j'adore écrire les répliques et que plus il y a de persos, plus il y a de dialogues alors j'ai toujours tendance à faire fleurir des troisièmes rôles qui seront juste là le temps d'une scène tout en essayant de leur fournir une vraie personnalité grâce à leur dialogues.

D'ailleurs, si il y en a certains qui sont en mal de dialogues pour leur travail d'écriture, je suis prêt à aider :super:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Avatar de l’utilisateur
Jack Spret
Robocop
Robocop
 
Messages: 8046
Inscription: Mar 25 Déc 2012, 10:57

Re: L'écriture et vous

Messagepar Alegas » Lun 05 Aoû 2013, 12:12

Ah bah ouais le pitch par MP ça m'intéresse. :super:

Et sinon ouais j'ai bien noté que tu es à l'aise avec les dialogues. Moi pas du tout, quand j'écris un script j'arrive toujours à être au top pour la structure, les péripéties, la façon dont ça va être mis en scène et pourquoi ça doit l'être de cette façon, mais je suis une véritable quiche quand il s'agit de faire parler mes persos. J'arrive jamais à trouver le ton juste, soit je fais dans le familier limite vulgaire, soit je fais trop dans le soutenu.
Donc ouais, le jour où j'ai besoin d'un dialoguiste j'ai sais à qui m'adresser. :D :wink:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 49217
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: L'écriture et vous

Messagepar Tyseah » Lun 05 Aoû 2013, 21:52

Je faisais partie d'un atelier d'écriture au lycée, j'aimais bien.
Là j'ai commencé le développement d'un projet avec un petit groupe de potes qui me permet de réaliser ce que j'ai en tête depuis maintenant plus de cinq ans. En plus, de travailler avec d'autres personnes me permet de voir si telle ou telle idée est loufoque ou non.

Le scénario implique un travail plus ou moins grand d'écriture (vu l'ambition), mais il faut avouer que je suis parti d'un concept.

Ça fait quelques mois que j'ai dans l'idée de commencer l'écriture de petites nouvelles, j'ai pas mal de trucs qui flottent dans mon esprit. Je suis assez motivé par ce site. Même si j'y suis pas (encore) inscrit, je trouve le concept excellent.

Ça pourrait peut-être vous motiver?

En plus j'ai pas lu depuis un moment, et je trouve qu'écrire me redonne l'envie de lire. Win-win situation donc.
Tyseah
 

Re: L'écriture et vous

Messagepar Waylander » Sam 17 Aoû 2013, 18:03

Surtout, n'hésitez pas à faire lire vos créations les mecs.
Milk m'avait fais lire un scénario en grande partie version anglaise j'ai abandonné, je suis pas traducteur ni expert dans cette langue, dommage ce que j'ai compris des premières pages était bien sympa.

C'est toujours difficile de rendre public ou de faire lire à des "inconnus" , on a peur du jugement mais c'est aussi comme ça qu'on apprend je pense.
Waylander
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 26991
Inscription: Lun 03 Aoû 2009, 09:22

Re: L'écriture et vous

Messagepar Milkshake » Sam 17 Aoû 2013, 19:12

Oulà, ça a changé depuis mais j'y ai plus touché depuis plus d'un an.

J'ai plusieurs projets en cours qui sont plus viable économiquement au concept plus contemporain, bien moins ambitieux.

Mais le plus dur c'est de trouver du temps, la plupart du temps c'est durant les trajets de transport. Du coup ça avance jamais aussi vite qu'on le voudrait.

A chaque script, on apprend, ça aide vraiment beaucoup de lire les scénario des films :

- Après leur sortie pour voir les changements par rapport au film : Wolverine, Elysium, Oblivion, Only God Forgives, Django ....
- qui vont sortir dans un an ou plus : Rodham, Transcendence, All you need is kill, The imitation Game ...
- des projets fou qui n'ont jamais vu le jour : Napoleon de Kubrick, Megalopolis de Coppola ...

Tout ceux qui sont listé dans la Blacklist chaque année dont la plupart sont acheté par les studio et une bonne partie deviennent des films, pour en citer quelques-uns : Stoker, Argo, Prisoners, Margin Call ...
Avatar de l’utilisateur
Milkshake
Robocop
Robocop
 
Messages: 8665
Inscription: Dim 13 Sep 2009, 16:55

Re: L'écriture et vous

Messagepar Alegas » Sam 17 Aoû 2013, 22:11

Sérieux ça existe le script du Napoleon de Kubrick ? :shock:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


Image
Avatar de l’utilisateur
Alegas
Modo Gestapo
Modo Gestapo
 
Messages: 49217
Inscription: Mar 11 Mai 2010, 14:05
Localisation: In the Matrix

Re: L'écriture et vous

Messagepar Waylander » Sam 17 Aoû 2013, 22:18

Il me semble que oui dans le fameux gros bouquin sur le film.

Image

Le cahier consacré aux textes se compose du premier traitement in extenso, d études replaçant le scénario dans un contexte historique et esthétique, d un article de Jean Tulard sur Napoléon au cinéma, et d une retranscription des entretiens entre Kubrick et l historien Felix Markham. Grâce à ce volume unique, aboutissement d années de recherches et de préparation, le lecteur devient témoin de la démarche créatrice d un des plus grands talents du cinéma et plonge dans la personnalité fascinante et énigmatique de Napoléon Bonaparte.
Waylander
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 26991
Inscription: Lun 03 Aoû 2009, 09:22

Re: L'écriture et vous

Messagepar Jack Spret » Dim 18 Aoû 2013, 18:51

Alegas a écrit:Sérieux ça existe le script du Napoleon de Kubrick ? :shock:


Je l'avais telecharge un jour, je crois que je peux encore le retrouver sur mon pc :wink:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Avatar de l’utilisateur
Jack Spret
Robocop
Robocop
 
Messages: 8046
Inscription: Mar 25 Déc 2012, 10:57

Re: L'écriture et vous

Messagepar Logan » Dim 01 Sep 2013, 23:03

Je suis content je me suis remis à l'écriture mais cette fois ci sur un vrai bouquin, j'avais fais un peu le tour du format "scénario" et la j'adapte en bouquin la série que j'avais écris en huit épisodes mais de façon littéraire. Bon du coup je dois tout reprendre de zéro vu que j'ai juste les dialogues (et encore la je change la plupart d'entre eux, ne gardant que le contexte) mais comme j'ai toute la base, que je sais ou je vais, que j'ai déjà mes personnages, je peux me concentrer sur le style sans trop me soucier de la cohérence et ça fais plutôt plaisir.
Je m'étais jamais essayé au roman et au final j'y arrive plutôt bien, j'ai déjà écris 5 pages aujourd'hui et j'ambitionne d'en faire entre 300 et 400 au final. Bon le seul truc qui me fais peur c'est la conjugaison (la ça va être un bordel sans nom tellement je fais n'importe quoi, je reste au passé tout le temps mais j'ai l'impression de ne pas mal dériver sur d'autre sorte de passé) et bien sur l’orthographe, je fais attention au maximum mais la relecture ne sera pas de trop je pense.
Pour le style c'est du néo noir/Polar Hard boiled sans vraiment de personnage principale, j'ai une vingtaine de personnes qui se croisent sur une même intrigue (dealer, flic, citoyen, tueur) c'est assez ambitieux mais je suis assez content de moi car c'est réaliste (mais pas chiant) et cohérent, je suis assez critique sur mon travail, je dis pas ça pour m'auto-congratuler, j'ai écris pas mal de merde dans ma vie.
Rendez vous dans 4/5 mois quand j'aurais fini.
Logan
 

Re: L'écriture et vous

Messagepar Scalp » Lun 02 Sep 2013, 06:41

A défaut de choper t'écris ... c'était le post inutile du matin.
Avatar de l’utilisateur
Scalp
BkRscar
BkRscar
 
Messages: 60274
Inscription: Ven 04 Jan 2008, 13:17

Re: L'écriture et vous

Messagepar Jack Spret » Lun 02 Sep 2013, 09:15

C'est plus de l'ambition là si tu comptes avoir terminer en 4 ou 5 mois.
Après c'est vrai que si t'as déjà tout le terreau, ça va plus vite à écrire.
En tout cas, bonne chance à toi !
Et si jamais tu peux nous balancer un p'tit chapitre, ça ferait plaisir.

J'vais faire le premier pas pour montrer l'exemple :wink:
Mon roman s'appelle "Les cafards ne dorment pas sur le dos" et voici le premier chapitre.
N'hésitez pas à balancer critiques, remarques, encouragments ou tout ce qui pourrait me faire avancer, prendre le taureau par les cornes et tenter l'expérience de l'édition de mon petit bébé.

Bonne lecture !

-----------------------------------

La vérité telle que je la côtoie est une vraie pute. Elle peut être moche, bandante, bien fournie, maquillée. Certaines sont bisexuelles. Elles ont beau être à la fois hétéro et homo, y’en a toujours une qui prime sur l’autre niveau crédibilité. Les tapineuses maquillées avec des kilos en trop sont celles que je préfère. J’adore raconter des bons gros bobards à qui veut bien les entendre. Surtout aux filles que j’essaye de mettre dans mon lit. Beaucoup d’entre elles jouent les prudes ou font leurs précieuses, mais faut pas s’y fier: les gonzesses adorent les anecdotes racontées de la manière la plus crue possible. La vérité nue en quelque sorte. Mais ma conception de la vérité, lorsqu’on la met à nue, elle foutrait la nausée à un pilier de bar. Vous imaginez un peu une grosse pute, modèle Bibendum Michelin à l’échelle humaine, fardée comme une voiture volée, à poil devant vous ?
C’est sur cette pensée paralysant mon entre-jambe à un stade déjà bien avancé que le téléphone a choisi de retentir. Affalé sur mon canapé, j’ai laissé le soin au répondeur de prendre le message. Après tout, ils sont faits pour ça.
Une voix nasillarde a émergé du haut-parleur, crachant son texte incertain d’un ton monocorde.
- Vous êtes bien chez Jack Spret, détective privé. J’suis surement parti siffler mes honoraires au bistro du coin alors rappelez-moi dans 5 minutes. Si c’est pas votre premier appel, vous savez ce qu’il vous reste à faire : rejoignez-moi au bistro.
Le bip a craché son venin à mon oreille, comme si j’étais responsable de son utilité exacerbée. C’est pas un vulgaire gadget électronique qui va faire la loi dans ma turne, non mais.
Une autre voix, tout aussi criarde que celle d’un castrat, a vociféré à l’autre bout du fil.
- Qu’est-ce que c’est que cette agence de merde ? On m’avait dit du bien de vous mais vous n’êtes qu’un connard impoli, trop lâche pour répondre au téléphone. Vous n’êtes qu’un looser sur la pente descendante, mon pauvre vieux. Espèce d’empaffé de première catégorie ! Smicard de mes deux ! C’est pas en traitant ses clients comme de la merde que vous allez redorer votre blason, c’est moi qui vous l’dis. J’suis sûr que t’es là en train d’écouter mon baratin, espèce d’enfoiré...
J’ai décroché avant qu’il ne décide de mettre fin à son monologue.
- Ta gueule.
J’ai raccroché aussi vite que j’avais décroché. J’ai rembobiné la cassette du répondeur et l’indicateur digital a indiqué zéro. Comme moi.
C’est pas facile de se tailler une réputation dans le milieu. Ça l’est encore moins de la tenir. Ma promotion auprès des potentiels futurs clients a toujours été assurée par mon comptable sous forme de prospectus et de cartes de visite placés habilement sur le bord de son bureau. Le bouche-à-oreille a fait le reste. Henry, mon comptable, me sert également d’avocat, pour les litiges avec les clients, et d’ami le reste du temps. Comme nos journées sont souvent occupées par nos boulots respectifs, on peut considérer que je n’ai aucuns amis.
Oh, si, je l’oubliais. Un autre Jack m’accompagne. On fait dans l’originalité, je vous l’accorde. Pour éviter de nous confondre, je l’appellerai par son patronyme complet: Jack Daniel’s, le Channel N°7 du pauvre. Enfin, du pauvre, façon de parler. Mes seuls plaisirs dans la vie, je ne pourrais pas me les offrir sans mes clients. Mon agence, c’est ce que j’ai fait de plus intelligent dans ma vie. Des gens me payent pour que je puisse m’offrir ce dont j’ai toujours rêvé, ce qui se résume à pas grand-chose à dire vrai: un bon whisky, un abonnement à Playboy et Sciences & Vie, un pétard aussi gros que celui d’Harry Callahan, de l’herbe de qualité supérieure, des lasagnes au saumon, du PQ doux comme les fesses d’un nouveau-né et une garce vaccinée tous les mois.
En contrepartie de leurs dons, ces mêmes clients me demandent d’accomplir pour eux des sortes d’exploits, de la recherche d’infos, des prises de photos et j’en passe et des meilleures. J’ai toujours comparé cet aspect négatif de mon boulot aux travaux d’Hercule. On se sent fort en faisant glisser les chèques entre ses doigts mais il faut mouiller la chemise pour profiter pleinement de cette activité lucrative. Au début, je passais deux ou trois coups de téléphone à des mercenaires de la photo pas trop excessifs en termes de salaire et ils faisaient le sale boulot à ma place. Les clients étaient stupéfaits de me voir le cul vissé sur une chaise toute la sainte journée et de pouvoir apprécier le résultat final dans les délais. Mais depuis que je suis obligé de flouer à droite et à gauche pour rembourser mes dettes, je peux plus me permettre le luxe d’engager des types qui bossent pour ma pomme. C’est comme ça que je me suis retrouvé à mon bureau, à prendre les appels à la manière d’une secrétaire. Le gars que je venais d’envoyer se faire foutre, c’était une exception. Avec ma renommée, je peux me permettre de sélectionner les gens pour qui j’ai envie de transpirer.
Un homme est entré sans frapper. Petit, basané, le visage criblé d’acné, la cravate bien mise et la chemise repassée par maman. Le type avait l’allure du mec prêt à tout pour réussir sa carrière. Le genre à lécher les chaussures de son chef, nouer les lacets de ses collègues entre eux et pomper le nœud du directeur. Il tortilla ses doigts comme un gosse qui aurait oublié la moitié de sa récitation.
- Vous êtes…
- Oh, euh, excusez-moi. Christian Broyon.
Il m’a tendu une main minuscule que je me suis mise à serrer jusqu’à la rendre invisible dans la mienne. J’ai regretté ce geste lorsque j’ai ressenti la moiteur de sa peau. Dégoûté, j’ai retiré ma main lentement de la sienne et je l’ai fixée comme si j’avais soudainement été touché par La Lèpre. J’ai attrapé une boîte de lingettes et je me suis essuyé les mains plutôt deux fois qu’une tandis que Broyon s’installa dans un siège de fortune, face à mon bureau.
- Mais je vous en prie, asseyez-vous.
- Merci.
- Qu’est-ce-qui vous amène chez Jack & Jack Associés ?
- Vous êtes plusieurs ? On m’avait parlé d’un seul Jack Spret.
- Oh, mais je suis le seul et unique Jack Spret.
J’ai jeté la lingette, sorti ma bouteille de la corbeille à papiers et l’ai secouée devant ses yeux.
- Lui et moi, on fait un sacré travail d’équipe.
- Ah…euh…je vous crois.
- Rien qu’à le voir se déhancher comme ça, ça me donne envie de siffler un verre. Qu’est-ce que vous en dites ?
- Vous êtes chez vous.
- Ca, je sais mais vous en voulez un ?
- Non, merci. Je ne suis pas très porté sur l’alcool ?
- C’est quoi votre truc ?
J’ai débouché la bouteille et fais couler le précieux nectar dans mon gosier à même le goulot.
- Je n’ai pas vraiment de péchés mignons, voyez-vous. Je mène une vie assez sobre.
- Pas d’excès, hein ? Vous êtes quoi ? Végétarien ?
- Non.
- Vous bouffez macrobiotique ?
- Non, je…
- Vous buvez votre pisse ?
- Je vous demande pardon ?
- On dit que l’urine possède des vertus médicinales. Surtout celle du matin. Vous avez bu votre urine ce matin ?
- Comment ?
- Non ? Parce que sinon j’ai des WC tout ce qu’il y a de propre, par là…
- Je ne bois pas mon urine !
- Celle des autres ?
- Mais…non !
- Ok ! J’veux dire, y’a pas de mal à boire son urine, hein ! Si jamais un jour on manque d’eau ou de whisky, on sera bien content d’avoir notre pipi pour se rincer les amygdales, vous croyez pas ?
- Et bien…
- Par contre, je suis pas très porté sur la chose mais à mon avis, il faut mettre ça dans un verre ou une tasse, je sais pas, et la boire plus tard parce que l’urine, c’est vachement chaud quand ça sort de là. Ou alors, avec de la glace et là, ça ressemblerait vraiment à du whisky et ça serait le pied…
- STOP !
J’ai sursauté et me suis enfoncé dans mon fauteuil. Broyon fulminait et il était sur le point d’exploser. Je me suis levé et j’ai abaissé le thermostat de peur que sa cervelle ne se répande sur les murs fraîchement repeints.
- J’essayais juste de détendre l’atmosphère. Vous m’avez l’air tendu comme un string.
- Vous parlez toujours comme ça ?
- Vous voulez dire : en faisant bouger ma bouche ?
- Vous m’avez très bien compris. Je parle de votre langage ordurier.
- C’est comme ça qu’on m’a appris, ouais.
- Et ça marche les affaires ?
- Qu’est-ce que vous sous-entendez par-là ?
- Rien du tout.
- Parce que j’ai une façon de parler qui ne vous plaît pas, vous en concluez que j’fais mal mon boulot, c’est ça ?
- Ca et la bouteille qui trône fièrement sur votre bureau.
- Ecoutez, répondis-je en tendant un doigt aussi dur que la gaule de ce matin vers la porte, vous m’excuserez de ne pas vous raccompagner mais je me bouge le cul uniquement pour les gens qui en valent la peine.
L’homme au look de trader et au visage de pré pubère s’est levé et s’est dirigé vers la sortie. J’ai asséné un violent coup de pied dans la table pour attirer son attention. Ca a fonctionné.
- Revenez-ici et asseyez-vous ! Vous ne croyez tout de même pas que je vais vous laissez partir comme ça ? hurlais-je en me levant et en faisant le tour de la table.
Il a obéi et avait repris sa place, bien calé dans le fond du fauteuil. J’ai sorti une cigarette de mon étui, lui ai tendu mais il refusa. Je l’ai porté à ma bouche et l’ai allumée. J’ai soufflé un épais rond de fumée sur Broyon. Un pied calé sur l’accoudoir de son fauteuil, je l’ai regardé les yeux grands ouverts, injectés de sang et rétrécis par le manque de sommeil. Lui se contentait de retenir sa respiration avec une grimace de dégoût.
- Vous êtes venu jusqu’ici juste pour m’insulter ou vous avez un problème à régler ?
- Ca peut attendre.
- Les problèmes, ça n’attend personne. La merde, ça arrive sur le coin de la gueule et on peut plus s’en défaire.
- C’est justement pour ça que je suis là. Pour que vous me laviez de tout ça.
- De tout quoi ?
- Tous mes soucis.
J’ai ri aux éclats.
- Fallait vous adresser à l’église du coin, mon vieux. Y’a que Dieu qui soit accrédité à réaliser des miracles.
- Je ne vous ai pas encore exposé ce que j’attends de vous…
- J’suis peut être con mais j’suis loin d’être sourd. Vous voulez que j’vous aide à présent ?
- C’est vrai, j’ai peut-être été un peu dur avec vous, tout à l’heure.
Il avait pris un air innocent mais j’étais loin d’en avoir fini avec lui. La victime ici, c’était MOI.
- Ca, on peut l’dire, ouais.
Broyon s’est tortillé sur place, comme si son cul était attaqué par une colonie de vers enragés.
- C’est juste que je n’aie pas l’habitude d’entreprendre ce genre de démarches.
- Vous n’avez pas à vous faire de mourrons. Je suis un professionnel.
En souriant, Broyon découvrit une rangée de dents impeccables mais d’où émanait l’haleine d’un mort. Je ne sais pas à quoi ressemblent les exhalaisons d’un cadavre mais ça doit s’en rapprocher fortement. Sans doute un problème de foie. Ma foi, j’avais le même problème que lui. Certes, à un degré supérieur (40 pour être exact) mais mon hygiène buccale a le mérite d’être irréprochable.
- C’est ce qu’on m’a dit.
- Et on ne vous a pas menti sur la marchandise. Je suis le meilleur, niveau rendement.
Pas de quoi s’en réjouir. Si j’étais effectivement le meilleur, c’est parce que j’avais la chance de m’occuper d’un seul client à la fois. Les affaires quand ça veut pas, ça veut pas. Je me suis redirigé vers mon siège.
- Il faut savoir que même si vous êtes clean une fois que je me serai occupé de votre cas, l’odeur de la merde restera sur vous quoi que je fasse. C’est à vous de vous en débarrasser en évitant de fouiller le fumier tête la première, la bouche ouverte.
Il a froncé les sourcils.
- N’y voyez là aucune atteinte d’aucune sorte.
- Je pense que j’ai compris où vous voulez en venir, a répondu Broyon.
- J’espère bien. Y’aura pas de seconde chance. OK, je vous aide, mais c’est la seule et unique fois. Ça sera pas la peine de revenir me voir en pleurs, en vous jetant à mes pieds pour me demander de redonner un petit coup de baguette magique sur votre vie. Mes tours de passe-passe, je les fais qu’une seule fois. Si je refais le même, vous comprendrez que tout le monde se rendra compte d’où le vent souffle. Et qu’est-ce que c’est un magicien dont l’un de ses tours est découvert ?
- Je ne sais pas…
- Un raté ! Et c’est la dernière chose pour laquelle j’ai envie de passer.
- C’est tout à votre honneur.
Je me suis replongé dans mon siège comme dans un souvenir agréable. La fainéantise est une autre de mes vertus.
- La majorité de mes clients sont garants de mon efficacité. Les autres, qu’ils aillent se faire foutre.
Broyon a esquissé un rictus qui n’allait pas avec son visage en forme de poire.
- Je ne doute pas de vos compétences…
- C’est ce que j’ai remarqué aussi. Quand vous m’avez traité de minable.
- Je n’ai jamais dit que vous étiez un minable, monsieur Spret.
Il venait de me donner du Monsieur. Je sentais que le bout du tunnel était proche et que j’allais revoir la lumière d’ici peu grâce à ce client. Du genre projecteur qui éblouit le visage jusqu’à montrer les imperfections de la peau et moi, devant, qui piétine un immense tapis rouge jusqu’à la gloire. Je ne demande pas la reconnaissance éternelle. La gloire me suffira amplement. La roue de la fortune s’était remise à tourner.
- Passons cet épisode fâcheux et mettons à plat mes problèmes.
- Ce que vous allez d’abord mettre à plat sur mon bureau, c’est l’oseille, mon gars, clamai-je d’une voix d’un timbre puissant et sûre d’elle, preuve que du changement s’accomplissait déjà en moi.
- Déjà ?
- Mon temps est précieux et je déteste le gaspiller en bavardages inutiles. Par exemple, les toubibs, est-ce qu’ils ne vous prennent pas votre fric juste pour vous avoir raconté ce que vous saviez déjà ?
- Je…
- C’est pas vrai ?
- Si, mais…
- Alors, considérez moi comme un médecin spécialisé dans les petits tracas du quotidien et ne discutez plus ma façon de travailler.
- Mais vous ne faisiez rien avant que j’entre.
- Vous voyez à travers les portes ?
- Non, mais…
- Vous voulez vraiment ressortir à coups de pieds au cul ?
- Bien, je…vous acceptez les chèques ?
- Le liquide, c’est tout ce que j’aime, répondis-je en plaisantant.
J’ai jeté un coup d’œil furtif vers ma bouteille laissée seule sur le coin du bureau.
- Quels sont vos tarifs ?
J’ai plissé les paupières et j’ai réfléchi à ce que j’allais bien pouvoir dîner une fois le portefeuille bien rempli.
- Vous n’avez qu’à laisser le champ libre, je remplirai plus tard.
J’ai tendu mon bras en tirant sur ma cigarette. Broyon m’a jeté un regard sans équivoque. Deux ou trois bouffées plus tard, j’ai décidé d’arrêter la plaisanterie.
- Vous pensiez que j’étais sérieux ?
- Je ne le pense pas, j’en suis sûr.
- Allez, une petite blague de temps en temps, ça fait de mal à personne.
- Je ne suis pas du genre à rire.
- Vous n’avez aucune personnalité en fin de compte, fis-je en ricanant tout en libérant des minuscules ronds de fumée vers mes chaussures, talons appuyés sur mon bureau.
- Ca n’est certainement pas à vous d’en juger.
J’ai tapé sur la table du plat de la main et me suis surpris de la force qui avait accompagné mon geste. Mon corps tout entier renaissait de toutes ces cendres de joints et de cigarettes que j’avais brûlées.
- Enfin un soupçon de rébellion !
- Vous êtes complètement dingue.
- Ca n’est certainement pas à vous d’en juger.
- C’est de bonne guerre.
- Racontez-moi donc ce qui vous amène.
- Vous ne voulez plus de mon argent ? questionna Broyon, secouant son chèque encore vierge devant moi.
- Si, si. J’ai un tarif horaire alors vous n’avez qu’à compter une heure. Ça fera dix euros.
- Vous ne pouvez pas me faire une petite remise ? Quelque chose comme ça ? a demandé Broyon en remplissant son chèque.
- Vous vous croyez sorti de la cuisse de Jupiter ou quoi ? Il faut bien que je mange, que je nourrisse ma famille.
- Quelque chose me dit que vous n’avez aucun port d’attache.
- A qui le dites-vous ? Je verse déjà une pension à ma deuxième femme, c’est pas pour qu’une autre me pique mon blé pendant que j’ai le dos tourné.
Il m’a tendu le chèque. Je l’ai saisi entre le pouce et l’index et l’ai ramené vers moi mais Broyon ne lâchait pas prise. J’ai tiré mais en vain.
- Vous ne seriez pas en train d’essayer de me rouler, monsieur Spret ?
- Ecoutez, je vais pas y aller par quatre chemins. Soit vous me payez le coût d’une heure de mon temps, soit vous déguerpissez avant que j’arrose les murs du pus qui couvre votre putain de visage.
Ma main est revenue vers moi comme un ressort.
- Je vous croyais plus professionnel que ça.
- La rébellion dure pas longtemps avec vous.
- Je ne suis pas quelqu’un de particulièrement rancunier.
- On va bien finir par en faire le tour. Dîtes moi ce que vous êtes qu’on en parle plus.
- Je suis quelqu’un de désespéré.
Pauvre de moi. Il s’est mis à pleurer comme une madeleine. Mais un type qui suinte par tous les pores de la peau, y compris les yeux, c’est pas le genre de personnes que j’irai prendre dans mes bras pour le réconforter. C’est déjà assez dur de voir une femme pleurer et de trouver une solution pour la calmer. Mais je n’avais encore jamais vu d’homme le faire, mis à part dans les films. Un jour à marquer d’une pierre blanche dans la vie de Jack Spret. J’ai attrapé un verre dans mon tiroir et l’ai rempli de whisky à moitié.
- Tenez, prenez-ça, ça va vous requinquer, dis-je en lui tendant le verre.
- Je ne sais pas si c’est raisonnable…
- Il faut savoir prendre le taureau par les cornes de temps en temps. Allez-y, ça ne peut pas vous faire de mal.
Il a pris le verre et tout le liquide a disparu d’une seule traite. Un fabuleux cul sec pour un amateur.
- Vous m’avez menti tout à l’heure.
- Comment ?
- Quand vous m’aviez dit que vous ne buviez pas d’alcool. Vous m’avez menti.
- Non, c’est la stricte vérité.
Encore cette grosse pute qui venait fourrer son nez dans mes affaires, à défaut d’être fourrée.
- Vous avez sifflé mon Jack plus vite que j’en serai capable. Mais passons, vous avez fini de chialer, je vais pouvoir connaître le fin mot de l’histoire.
Broyon a reniflé bruyamment, sorti un mouchoir de la poche de sa veste - un de ces morceaux de rideaux à carreaux – et a vidé ses narines de tout ce qui pouvait l’empêcher de respirer.
- C’est votre femme, je parie, affirmai-je.
- Comment vous le savez ? s’étonna Broyon.
- C’est mon boulot de tout savoir. Quand un homme vient me voir et qu’il est désespéré comme vous, c’est de la faute de sa femme. A fortiori, quand une nana vient me voir, c’est également de la faute d’une femme avec laquelle son mari la trompe. Voyez, m’occupez des femmes, c’est la majeure partie de mon job. Les coups bas dans un couple, c’est un peu mon fonds de commerce
- Vous devez donc être calé sur le sujet ?
- Si c’est de l’infidélité, j’ai des méthodes bien à moi pour faire éclater la vérité au grand jour.
J’étais enfin libéré de cette vision d’horreur qui me taraudait l’esprit depuis l’entrée de Broyon. Mais elle venait d’être remplacée par une autre vision d’horreur. Une prostituée gonflée comme un ballon de baudruche qui éclata dans la pièce, éparpillant sang, intestins et un paquet de litres d’engrais masculins. Pourquoi avoir dit « vérité » et « éclater » dans la même phrase ? J’ai bu une nouvelle gorgée de whisky pour oublier tout ça. J’ai reposé la bouteille et j’ai sorti mon calepin de la poche de ma veste accrochée à la patère de l’entrée avant de revenir m’asseoir.
- Dites-moi tout. Depuis combien de temps êtes-vous marié ?
Posant la mine d’un crayon sur le papier, j’attendais, langue sortie, visage collé au bureau et yeux rivés sur mon client, qu’il se mette à table.
- Ca va bientôt faire 3 ans.
- Qui c’est qui en a eu l’idée ?
- C’est ma femme. Elle venait de quitter son premier mari et je l’ai rencontré, alors qu’elle était en train d’écluser un bar.
Ma langue a rencontré mes lèvres. J’étais en train de m’imaginer une blonde pulpeuse, mais sans visage, assise sur mes genoux, vidant une bouteille de tequila. La boisson coulait plus que de raison et s’infiltrait dans son décolleté. Bouche grande ouverte et menton collé sous sa poitrine, je récupérais ce si subtil liquide couleur or qui s’était mélangé à la sueur salée de cette bombe sexuelle dont le teint hâlé faisait ressortir toute la beauté ambrée de l’alcool.
D’une main, je me suis tripoté l’entrejambe tandis que de l’autre, ma main avait écrit des phrases sans vraiment adopter une forme rectiligne sur le papier. Tout serait certainement à réécrire mais je m’en foutais.
- Vous avez rencontré sa famille ? Des frères ou des sœurs qui auraient déjà fait parler d’eux dans leur entourage question libertinage ?
- Et bien, maintenant que vous le dites, il y a bien cette cousine qu’elle voit souvent…
Depuis qu’il s’était mouché, on pouvait entendre un léger sifflement quand il respirait par le nez. J’ai lâché le fil de l’histoire et n’écoutais plus que ce petit bruit quasi imperceptible dans la discussion. Mais comme je me déconcentre facilement, ce simple bruit m’a empêché de suivre ce que racontait mon client et je n’ai entendu que la fin de la réponse de Broyon. Mais mon petit doigt me signala qu’il n’avait rien dit d’intéressant.
- Vous avez des soupçons sur un homme en particulier ?
- Mais...qu’est-ce que je dois faire ?
- Tout me raconter. Même ce qui vous semble insignifiant.
- Je vous ai posé une question ?
- Et je viens de vous répondre.
- Il n’y a même pas une minute, je vous ai demandé si je devais quitter mon travail pour quelques temps au cas où vous auriez besoin de moi dans votre enquête…
- Vous avez dû rêver.
- A ce moment-là, c’est vous qui m’apparaissiez en train de rêver.
Je me suis levé brusquement en poussant mon bureau des deux mains. La colère avait déformée mon visage et la pensée de la blonde avait déformée encore plus mon pantalon.
- C’est…c’est quoi ce délire ?! bégaya Broyon, ses yeux voyageant de haut en bas.
- Tu vas y avoir droit ! hurlai-je.
Broyon, qui s’était tassé dans son fauteuil, l’a fait pivoté et a détalé vers la sortie. Je suis resté là, une protubérance douteuse entre les jambes, faisant tournoyer ma batte de base-ball en aluminium dédicacée Joe DiMaggio entre mes doigts. J’ai fixé la porte ouverte, donnant sur le concierge aspirant la moquette du couloir, tout en me disant que l’homme est un étrange animal et que toute cette putain de ville est une véritable ménagerie.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Avatar de l’utilisateur
Jack Spret
Robocop
Robocop
 
Messages: 8046
Inscription: Mar 25 Déc 2012, 10:57

Re: L'écriture et vous

Messagepar Logan » Lun 02 Sep 2013, 09:26

Perso contrairement à toi j'ai choisi d'écrire d'un point de vue extérieur et pas de ceux des personnages, je sais pas si c'est plus casse gueule à suivre du coup. Au niveau des chapitrages je la fais un peu à la Bret Easton Ellis des débuts, c'est à dire pas plus de 2/3 pages qui correspondent à une situation en soi, du coup je vais me retrouver entre 75 et 100 chapitres mais bon :eheh: (à moins que je numérote même pas).

J'essayerais de poster un ou deux chapitres ce soir pour montrer.
Logan
 

Re: L'écriture et vous

Messagepar Logan » Lun 02 Sep 2013, 18:36

Les cinq premiers chapitres de ce que j'ai commencé pour ceux qui veulent donner un avis ou qui sont curieux (faites pas attention à la conjugaison je vais retravailler tout ça une fois le premier jet finis)

1.

C’’étais un matin comme tous les autres pour Jean-Bernard Forestier, un matin ou son réveil devais sonner à 7h49 précise, un matin ou sa femme devait lui presser son jus d’orange maison car Jean Bernard Forestier ne buvais rien d’industriel, un matin comme tous les autres ou il écouterait RTL en se lavant avant d’enfiler son costume trois pièces, prendre sa mallette et embrasser sa femme pour partir à son travail auquel Jean-Bernard Forestier se donnait pleinement.
Jean-Bernard Forestier avait rendez vous à 8h37 avec son RER, un RER qui devait le déposer à la station la défense en exactement 17 minutes, enfin Jean-Bernard Forestier passerait les dix prochaines heures de sa vie dans des tableaux Excel sans aucune utilité pour l’être humain moyen.
Jean-Bernard Forestier était ce qu’on pouvait appeler une prostitué moderne, il était payé 4000 euros par mois pour faire ce qu’on attendais de lui. Jean-Bernard Forestier n’étais personne et n’avais aucune vocation à le devenir, il devait finir les 15 années qui le séparait de sa retraite au même poste avec une hausse salariale de 2,5% annuel qu’il avait lui même négocié lors de son contrat. Jean-Bernard Forestier devait mourir dans l’indifférence la plus totale avec comme seul témoin des enfants pleinement satisfait de pouvoir enfin revendre la maison familiale et d’empocher au passage quelques dizaines de milliers d’euros car oui les enfants de Jean-Bernard Forestier n’aimaient pas Jean-Bernard Forestier. Jean-Bernard Forestier était en effet le prototype moyen du père sans affection, simple porte monnaie qui devait financer l’éducation de ses enfants et content de voir son devoir accompli à la vision de ces derniers dans le monde du travail.
Mais Jean-Bernard Forestier devait aujourd’hui louper son rendez-vous hebdomadaire avec son RER de 8h37, Jean-Bernard Forestier allait enfin avoir un peu d’importance dans ce monde qui n’en demandait pas tant.

Jean-Bernard Forestier ne devais pas remarquer tout de suite la voiture qui passa devant lui à une vitesse relativement anormale pour une conduite urbaine, pourquoi l’aurait il remarqué ? C’était une Audi A4, Jean-Bernard Forestier achetait Français. Mais Jean-Bernard Forestier ne manqua en aucun cas cette dernière quand elle s’écrasa contre un poteau publicitaire pour une marque de céréale à quelques mètres de lui.
Jean-Bernard Forestier ne savait pas quoi faire, Jean-Bernard Forestier savait qu’il ne pouvait pas résoudre ce problème à l’aide d’une formule de calcul Excel ou d’un tableau croisé dynamique, Jean-Bernard Forestier était perdu.
Il s’arrêta pendant quelques secondes visiblement fasciner par la scène puis se mit à marcher d’un pas vif jusqu’à la voiture, Jean-Bernard Forestier ne courait jamais, il trouvais ca trop vulgaire et populaire, Jean-Bernard Forestier détestait cordialement les personnes qui s’adonnait à ce qu’on appelait communément le jogging.
Jean-Bernard Forestier fut dans un premier temps choqué par la présence de ce qui semblait être un homme mort assis sur le siège passager, l’homme avait la tête écrasée contre le tableau de bord laissant apparaître un bout de cervelle. Jean-Bernard Forestier n’avait jamais vu de mort, on ne mourait pas dans la banlieue pavillonnaire de Jean-Bernard Forestier, on avait le bon gout de vous amener ailleurs pour ca.

La femme assise à la place conductrice visiblement vivante se mit à éternuer du sang avant d’essayer de décrocher ca ceinture. Jean-Bernard Forestier ne savait pas quoi dire, Jean-Bernard Forestier ne savais même pas parler à la femme moyenne, Jean-Bernard Forestier avais mis des années pour trouver des sujets de conversation avec sa femme, qu’aurait il pu bien dire à dire à une accidentée de la route. La femme arriva enfin à décrocher sa ceinture puis à ouvrir la porte afin de faire quelques mètres avec difficulté avant de s’asseoir.
Jean-Bernard Forestier la suivit puis s’essayât à ses côtés, mais pas trop prés afin de ne pas tacher son costume Armani, Jean-Bernard Forestier ne voulais pas faire mauvaise impression à sa réunion de 15h00.
Jean-Bernard Forestier hésita à dire quelques mots quand la femme lui fit face visiblement déboussolée.
- Que s’est il passé ?
- Je crois que vous avez eu un accident, ils ont appelés des secours.

Jean Bernard Forestier se demanda pendant quelques instants si il était déraisonnable de sortir son téléphone afin de prévenir de son retard puis se ravisa à la vision d’un second corps dans le coffre de la voiture. Jean-Bernard Forestier se leva puis alla jusqu’à ce dernier qui avait visiblement été tué par balle.
Jean-Bernard Forestier regardait souvent les séries américaines sur TF1 le soir, il aimait le fait que chaque épisode durait précisément 42 minutes, Jean-Bernard Forestier savait donc après la vision de plus de 300 épisodes des experts à quoi ressemblait un corps tué par balle.
Jean-Bernard Forestier entendit la sirène des secours arrivé au loin, il en vient à la conclusion tragique qu’il n’allait pas pouvoir assister à sa réunion de 15h00. C’était la première fois en 17 ans que Jean-Bernard Forestier allait louper une journée de travail. Jean-Bernard Forestier allait enfin avoir une histoire à raconter pendant ses pauses café, quelque chose qui allait le rendre exceptionnel aux yeux de ses enfants et de son épouse, quelque chose qui allait enfin différencier Jean-Bernard Forestier de l’être humain moyen. Jean-Bernard Forestier sourit à cette pensée.

2.

Duquette faisais son travail d’inspecteur de police depuis maintenant plus de dix ans, il connaissait très bien Cyril, il l’avais vu pour ainsi dire grandir et devenir le dealer qu’il était destiné à être, pas que Duquette soit spécialement étonné du nouveau travail de ce dernier, non, dans les « cités Est » tout le monde finissait au choix consommateur ou vendeur, ce n’étais pas vraiment le problème, Duquette était juste déçu.
- Tu peux me dire ce que tu faisais en bas des tours Est ?
- Je baisais ta sœur.
Le vocabulaire de Cyril tournait souvent autour de la famille de son interlocuteur et de relations sexuelles entre membre de la même famille, Cyril n’avais guère d’imagination à ce niveau et ne s’en cachait pas.
- A chaque fois que vous voyez un négre en bas des tours faut que vous l’embarquiez ca me rend ouf.
- C’est quoi le rapport, tu pourrais être jaune, rouge ou blanc que j’en aurais rien à branler, joue pas au plus con avec moi Cyril.
- Va niquer ta mère toi, c’est qui que tu traites de con.
Duquette soupira, il savait qu’il n’avais rien contre Cyril, il pouvait le charger pour outrage mais à quoi bon, beaucoup de paperasse pour un bien maigre résultat.
- T’as rien contre moi mec.
- On a trouvé cinquante grammes de coke planqué dans l’herbe à quelque mètres de toi mais tu vas me dire que t’as rien à voir la dedans ?
- Y a plein de merdes qui trainent à l’est, vous croyez que j’ai à voir avec tout ce qui se passe ou quoi ?

Duquette aimait bien Cyril dans le fond, il savait à quoi s’en tenir avec lui et il était certain que le jour ou il allais tomber, il ne tomberais pas seul, Cyril n’étais pas le genre à accepter la prison, Cyril était une balance en devenir.
- C’est bon on a fini ?
- Pour aujourd’hui.
Cyril se leva de sa chaise puis ouvris la porte.
- Mes amitiés à votre femme.
Cyril ferma la porte sur ses paroles. Duquette resta seul dans la pièce quelques minutes en observant le plafond, il n’était même pas 11h00, ca allait être une longue journée pour l’inspecteur Duquette.

3.

Tom a vingt ans et est communément ce qu’on peut appeler un fils de bobo, il vit dans l’opulence la plus totale et ne se souciait guère des lendemains. Tom ne portait peu d’attention a ses études ou de ce qu’il pouvait faire plus tard, non Tom a des problèmes beaucoup plus terre à terre, comme se procurer le dernier Jean Diessel ou la paire de Converse Collector disponible uniquement en Amérique.
Tom n’était pas un mauvais bougre pour autant, il était juste le résultat de notre époque.
Tom ouvrit la porte de sa chambre et tomba nez à nez avec Marion une autre fille de son âge qui se changeait, Tom resta quelques instants sans bouger à moitié gêné et fasciné par le spectacle que lui offrait cette femme nue. Marion avait beau être la copine de Remy, elle n’en restait pas moins désirable. Marion couvrit sa poitrine visiblement embarrassée quand elle s’aperçut de la présence de ce dernier.
- Je suis désolé, Rémy voulait savoir ou t’en étais…
- Ferme la porte !
Tom s’exécuta puis retourna dans le salon ou Rémy fumait un joint tout en jouant à la Playstation. A première vue Rémy pouvait passer pour la mauvaise fréquentation que Tom s’offrait pour sortir de sa sphère privilégiée mais Rémy était exactement le même prototype à une différence prés, une interprétation complétement erroné de Scarface.
En effet, Rémy comme bon nombre de jeunes de son âge ayant vu le film de Brian De Palma voyait à tort en ce film l’apologie du trafic de drogue et Al Pacino comme une sorte de modèle à suivre, ce qu’il fit sans mal dés l’âge du lycée.
Rémy n’avait pourtant aucunement besoin d’argent, non, Rémy avait un père directeur financier d’une grande entreprise qui devait céder à tous ses caprices, Rémy faisait tout ca simplement pour le plaisir, une sorte de GTA grandeur nature en somme.

- Alors qu’est ce qu’elle fout ?
- Elle se prépare, elle devrait bientôt arriver.
Rémi tend son joint à Tom qui le refuse d’un signe de tête.
- J’aimerais avoir les idées claires ce soir.
- Joue pas ta tête de con je te préviens ces mecs rigolent pas.
- Je viens juste à la soirée pas à l’after.
- Tu te fous de ma gueule ou quoi, tu sais que j’ai besoin de toi.
- Ouais c’est sur qu’ils vont être super impressionné en me voyant.
- C’est une histoire de fric tu veux ta part ?
- Tu sais bien que c’est pas ca.
Rémy visiblement distrait pas la conversation posa énervé sa manette à l’appariation d’un Game over sur l’écran, Rémy n’aimait par perdre, on ne perdait jamais chez les Franjois, à tel point que ca en était presque devenu une devise familiale.
- Et puis merde fais comme tu veux, bon elle fout quoi bordel !
Au même moment Marion apparu visiblement agacé par la dernière phrase de Remy.
- Tu sais bien que j’aime pas attendre ma puce !
Rémy se lève puis alla jusqu’à Marion qui arborait une robe moulante qui dévoilait son magnifique corps bronzée. Rémy embrassa Marion qui resta inactif devant les yeux gênés de Tom qui se remémorait la scène passée.
- On bouge ?
Sur ces dernières paroles Tom sortit de la pièce en se disant qu’il devrait lui aussi trouver quelqu’un, une norvégienne de préférence, Tom avais toujours eu une fascination pour ce pays qui ne présentait aucune pauvreté, une immigration très faible et dont la population féminine avais de forte prédisposition à la blondeur, un idéal de vie en sorte pour Tom, une sorte de troisième Reich revisité.

4.

Truman la cinquantaine était assis à son bureau tout en lisant un dossier sur l’incident de la route qui était survenu plus tôt, Truman était directeur de sa division depuis maintenant cinq ans, il aimait ce poste qui affichait une réussite sociale égale avec sa femme, Sinclair, une procureur de la république qu’il avais rencontré lors d’une affaire de drogue il y a maintenant plus de dix ans. Au même moment Williams un inspecteur frappa à la porte.
- Entrez !
Williams s’exécuta, Williams était un brave type qui se consacrait entièrement à son job, tout le monde aimait Williams et Williams aimait tout le monde, un rare survivant du genre humain qui avait choisi son boulot pour les bonnes raisons.
Williams avait connu sa femme au lycée et ne l’avais jamais trompé, ce n’était pas les occasions qui avaient pourtant manqué mais ce dernier croyait fermement en l’institution du mariage. Williams avait également une fille, Virginia, en hommage à l’écrivain car oui en plus d’être le gendre idéal, Williams était un homme de lettre. Avant de rentrer dans la police il s’était prédestiné à une carrière d’écrivain qu’il abandonna très vite à la naissance de sa fille.
- Asseyez vous Williams.

Williams s’exécuta en souriant. Truman ferma le dossier qu’il lisait puis le jeta jusqu’à ce dernier qui l’ouvris à son tour.
- On a reçu ca ce matin, un accident de la route, un homme tué par balle dans le coffre plus un autre qui s’est retrouvé la tête la première dans le tableau de bord.
- Je lis qu’y a une survivante.
- Je vous veux avec Duquette et Ford la dessus, tout est dans le dossier.
- Bien, ce sera tout ?
- Comment va Ford ?
- Pour être franc je n’en ai aucune idée il est hors circuit depuis un bail d’après ce que je sais.
- Faites avec, et puis Duquette est un bon élément, vous avez déjà travaillé avec lui non ?
- Il y a quelques mois sur un double meurtre.
- Qu’est ce qui s’était passé ?
- Un homme avait enlevé un pauvre type dans la rue pour lui piquer son cœur, sa femme avait un problème cardiaque, bien sur il a fini par tuer les deux en essayant de jouer à docteur maboul, c’était comment dire…charmant.
- Bien, tenez moi au courant, surtout sur Ford, je sais que c’est encore sensible.
- Bien monsieur.
Sur ces paroles Williams se leva et quitta la pièce laissant Truman seul à ses pensées.

5.

Max la trentaine était assis à la table d’un café de quartier qui était presque à vide à l’exception d’une serveuse d’une trentaine d’années et de deux habitués qui parlaient dans leur coin tout en jouant au tiercé.
Max avait tout du camé qui ne laissait rien transparaitre, il était accro à sa chère poudre depuis l’âge de dix sept ans mais gardait une hygiène de vie qui arrivait à faire illusion aux yeux du citoyen lambda qui ne connaissait rien en la matière.
Il payait sa propre consommation en traficotant de son côté, pourtant Max n’aimait pas les accros, ils les renvoyaient à sa propre dépendance et il détestait ca. Il aimait à penser qu’il pouvait arrêter quand il le souhaitait, que la drogue était pour lui un mode de vie qu’il avait choisie mais en aucun cas une addiction qu’il ne pouvait pas contrôler. Mais pourtant il était la et il pensa pendant un bref instant à la raclée que lui foutrait Jenny si elle le surprenait assis à cette table.

La serveuse voyant l’addition payée retourna à la table de ce dernier et s’arrêta net à la vision d’un billet de cinq cents euros.
- Je crois qu’il y a une erreur monsieur.
- Vous m’avez pourtant été vivement conseillé par un ami.
La serveuse resta planté la quelques secondes sans rien dire quand Max poussa le billet avec son doigt en direction de cette dernière.
- Vous avez une gueule de flic.
- Et vous de serveuse.
- Est ce que vous allez me créer des problèmes ?
- Ca dépends si vous les cherchez, je suis juste la pour acheter.
- Qui vous a parlé de moi.
- Léo, apparemment votre poudre est de première qualité et Léo étant plutôt critique en la matière je prendrais ca comme un compliment si j’étais vous.
- J’ai pris ma retraite.
- Je savais pas que les dealers pouvaient prendre leur retraite.
- Je l’ai fais.
Max repris son billet qu’il rangea dans sa poche visiblement déçu.
- Essayez les tours Est
- C’est pour éviter les tours Est que je suis venu ici en premier lieux.
Max se leva et enfila son blouson s’apprêtant à partir quand la serveuse l’interpella.
- Vous me devez toujours un café !
Max s’arrêta en souriant, sorti un euro qu’il posa sur le comptoir puis sorti en direction des tours Est, il se demanda si Cyril y dealait encore, il ne l’avais pas revu depuis six mois maintenant, Max n’allait aux Tours Est qu’en cas de dernière nécessité, les tours Est étaient remplis d’accros, Max n’aimait pas les accros.
Logan
 

PrécédenteSuivante

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités



Founded by Zack_
Powered by phpBB © phpBB Group.
Designed by CoSa NoStrA DeSiGn and edited by osorojo and Tyseah
Traduction par phpBB-fr.com
phpBB SEO