[Alegas] Mes Critiques en 2020

[Scalp]

Ouais ça mérite la moyenne, guère plus.

[lvri]

Rien que pour Oldman, ce film mérite d'être défendu.

Est-ce qu'on peut utiliser cette "excuse" pour le 5e Élément ? (Film que je n'ai jamais osé revoir depuis sa sortie au ciné... Je garde surtout le souvenir de Chris Tucker qui m'avait fait marrer en fait...

[Mark Chopper]

Est-ce qu'on peut utiliser cette "excuse" pour le 5e Élément ?

Non

Dans Léon, il est sur le fil, à l'extrême limite du cabotinage.



Dans Moebius revu par un attardé, il est au-delà de la limite.

[Alegas]

Ouais pour le coup c'est un des aspects qui m'a gavé dans Le Cinquième élément en le revoyant : le cabotinage constant de chacun des acteurs.
C'est rigolo quand tu regardes ça ado, mais ça ne vieillit pas très bien.

[Mark Chopper]

Comme Nicholson dans Batman.

[Scalp]

C'était déjà pourri en 89 le Batman

[Val]

Est-ce qu'on peut utiliser cette "excuse" pour le 5e Élément ?

Dans Moebius revu par un attardé, il est au-delà de la limite.

Et pire coupe de cheveux de tous les temps.

[lvri]

Dans Moebius revu par un attardé, il est au-delà de la limite.

C'est rigolo quand tu regardes ça ado, mais ça ne vieillit pas très bien

Ouais, c'est bien ce qu'il me semblait... Décidément, hormis Léon, je suis pas prêt de revoir un Besson à la hausse... Sachant que c'était déjà pas génial...

Comme Nicholson dans Batman.

J'adore Nicholson dans Batman

[Mark Chopper]

Son surjeu rend le film insupportable.

[Alegas]

The Loveless de Kathryn Bigelow & Monty Montgomery
(1981)

Premier film de Kathryn Bigelow et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est un métrage assez surprenant de sa part quand on est habitué à ses films plus récents. Ici, on est dans une plongée dans l'Amérique profonde à travers les yeux d'un groupe de jeunes bikers qui va s'arrêter le temps d'une journée dans une petite bourgade prévue, au grand dam de ses habitants qui voient d'un mauvais œil cette compagnie qu'ils jugent peu recommandables. Pour le coup, plus que du Bigelow, on dirait plus un dérivé d'un certain aspect du cinéma de David Lynch, et ça doit sûrement beaucoup au fait que l'un de ses collaborateurs (producteur de Sailor et Lula et Twin Peaks plus exactement) co-réalise le film avec Bigelow. Mais du coup, pour quelqu'un qui souhaite découvrir le premier essai cinématographique de la réalisatrice, ça apporte un côté inattendu bienvenue, et ce même si le métrage possède tout de même ses quelques errances.

Comme parfois avec les premiers films, on ressent ici le syndrome de l'idée sympathique étirée beaucoup trop longtemps pour en faire un long-métrage. Le film a beau ne pas être long, on ressent quand même des longueurs qui affaiblissent le rythme et le récit, à l'image de ces divagations entre les bikers qui n'amènent sur pas grand chose. Heureusement, le film est tout de suite plus intéressant quand on suit le personnage de Willem Dafoe (excellent dans son premier véritable rôle), le seul qui possède un réel arc narratif, ainsi qu'une certaine réflexion sur les chemins qui se croisent par hasard dans la vie. Formellement, faut avouer que c'est pas spécialement transcendant, mais ça a le mérite de s'effacer derrière son récit et de contribuer grandement à l'ambiance particulière de cette Amérique à mi-chemin entre la communauté conservatrice et la bourgade redneck. A voir pour la curiosité, mais ça vaut clairement pas les films à venir de dame Bigelow.

5,5/10

[Mark Chopper]

D'après ce que tu en dis, ça ressemble plus à L’Équipée sauvage qu'à du Lynch.

[Alegas]

Pas vu L'équipée sauvage, mais le décor, la façon de dépeindre les habitants du diner ou des environs, et accessoirement le rythme lent du film, ça m'a fait penser à du Lynch quand il pose sa caméra dans des petites bourgades au milieu de nulle part.

[Alegas]

Subway de Luc Besson
(1985)

Un second film avec une ambition pareille sur le papier, ça ne se voit que rarement en France. Un film entièrement tourné dans le métro parisien, avec un casting comprenant autant de jeunes têtes que d'acteurs confirmés, le tout sur un script qui fait la part belle à des personnages originaux. Mais encore une fois avec Besson, les bonnes intentions ne font pas tout, et là ça se ressent cruellement du point de vue du script. Bon déjà sur son premier long c'était pas son point fort, mais au moins il y avait le côté minimaliste/petit budget qui permettait d'accepter ça. Alors que là, sortir autant de moyens pour un script aussi vain, j'avoue que ça me dépasse un peu. Même après avoir digéré le métrage quelques jours plus tard, je ne vois toujours pas l'intérêt de ce que souhaite raconter le réalisateur, surtout qu'on sent qu'il veut apporter une petite touche d'absurde à la Blier mais sauf que là c'est tellement pas assumé que du coup ça donne l'impression que Besson multiplie les pistes et personnages par improvisation, sans savoir où ça va mener. L'histoire d'amour, on y croit pas des masses, et puis côté humour c'est souvent trop poussif pour fonctionner (à l'exception de la scène du dîner avec Adjani et son mari, qui pour le coup m'a vraiment bien fait marrer ).

Heureusement, ça se rattrape en terme d'ambiance. Déjà parce que les coulisses du métro parisien, malgré sa laideur, est clairement un super décor de cinéma (ça me dépasse qu'on le montre pas plus souvent d'ailleurs), mais aussi parce que le film a des personnages qui, à défaut d'être consistants, ont le mérite d'avoir cette petite touche d'originalité qui les rend attachants. D'ailleurs sur ce point le film m'a souvent fait penser à du Jeunet avant l'heure, avec une galerie de personnages où chacun a sa petite particularité (que ce soit un talent ou un look) qui va le distinguer clairement des autres. Côté casting, j'étais surpris de constater que malgré quelques têtes avec qui j'ai habituellement du mal, ça passe plutôt bien. Le gros soucis du film à mon sens côté distribution, c'est que c'est finalement pas Lambert et Adjani qui sont les plus marquants, loin de là. D'ailleurs le film est nettement plus sympathique à suivre quand on a les storylines des flics (le perso de Bacri ) ou des habitants du métro. Enfin, côté mise en scène, même si je dois concéder à Besson un certain talent pour filmer le métro, faut avouer que le reste n'est pas terrible : c'est soit juste fonctionnel, soit complètement loupé (la course-poursuite du début où Besson tente très maladroitement de faire du Friedkin ). Un Besson qui ne manque pas de charme, mais malheureusement plombé par son histoire qui ne raconte quasiment rien.

5/10

[Alegas]

Nikita de Luc Besson
(1990)

J'avais souvent lu que c'était le film de Besson qui se rapproche le plus de Léon, et ça se confirme clairement, Nikita étant à bien des égards son brouillon (on a même Jean Reno qui y joue un personnage semblable). Bon par contre je trouve sa réputation un poil abusée : ça a beau être un des films les plus potables du gros Luc, on reste quand même devant quelque chose de hyper perfectible. Alors pour une fois je vais pas trop cracher sur le script, car même si il y a des choses un peu abusées (les flics du début avec la vision nocturne), faut avouer que l'histoire se tient plutôt bien, autant au niveau du contexte que de la relation entre les personnages (j'aime beaucoup la relation avec Karyo notamment, à mi-chemin entre la relation espion/officier et la love story). Et puis bon, un film aussi ancré dans un trip espionnage en France, ça fait tout de même plaisir à voir, c'est évident. Il y a bien le dernier acte que je trouve moins convaincant, mais la jolie conclusion vient rattraper le truc.

Par contre, le gros point faible du film à mon sens concerne toute la mise en scène de Besson. Dès la séquence d'introduction avec le gunfight dans la pharmacie, on sent qu'il galère complètement à rendre lisible et intéressant sa scène, et c'est un aspect qui ne va pas s'arranger au fur et à mesure. Toute la partie training manque vraiment de punch, et une fois que Nikita est lâchée la nature les scènes intimistes se révèlent bien meilleures que celles censées être des morceaux de tension (toute la partie à l'ambassade, c'est vraiment pas la joie ). Il y a bien quelques idées de mise en scène par ci par là, à l'image de ce plan subjectif d'une balle durant un gunfight, mais ça reste assez maigre pour un film aussi ambitieux. Côté casting, j'ai pas grand chose à redire, Karyo est charismatique et j'ai même bien aimé Anglade, c'est dire. Par contre Anne Parillaud j'ai déjà beaucoup plus de réserves : autant ça s'améliore en cours de film, autant toutes les scènes où elle est censée avoir la vingtaine c'est ridicule et hystérique dans le mauvais sens du terme. Enfin, Eric Serra est fidèle à lui-même : c'est toujours une horreur à écouter . La bonne nouvelle maintenant, c'est que j'ai désormais vu la totalité des Besson qui m'intéressait, et hors de question que je me fasse les Minimoys.

6/10

[Mark Chopper]

hors de question que je me fasse les Minimoys

Et si on te demandait de bosser sur la suite ?