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Color Out of SpaceFilm de Richard Stanley, 2019 - 1 h 51 min - 5/10
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Damn, je suis embêté avec ce Color out of space.
Je ne peux que soutenir l'envie profonde de Richard Stanley de proposer un film singulier, marqué par une recherche visuelle de chaque instant et une insouciance assez folle qui lui permet de flirter avec le ridicule sans y penser à deux fois. Souvent, la sauce prend, cette petite bestiole par exemple qui sort de son cocon pour virevolter hors du puits, ça rend pas mal, mais à d'autres moments, c'est plus compliqué...
M'enfin, vu le boulot réalisé par l'équipe sur tout le film pour rendre consistante la couleur promise dans le titre, on passe sans problème les quelques errances en matières d'effet visuel, l'ensemble se tient et de belle manière.
En revanche, niveau script et direction d'acteurs, c'est beaucoup, beaucoup plus compliqué. Réglons le cas Nick Cage tout de suite, le bonhomme est là pour ses mimiques signatures, on a le droit à une belle représentation de sa part, tantôt un peu maladroite en amateur franchouillard du pinard et du cassoulet, tantôt carrément exubérante quand il est l'heure pour son personnage de se faire sucer le cerveau par une longueur d'onde violette. Disons qu'il livre la came, on est venu pour le voir faire le show, et il est présent... clairement pas son meilleur rôle mais on ne peut pas vraiment lui en vouloir vu que son perso, et tous les autres, sont écrits avec les pieds.
Apparemment, la nouvelle, que je n'ai pas lue, se déroule dans une chronologie beaucoup plus étendue, cela permet sans doute à cette mutation de la nature et ses codes d'être plus crédible. Là franchement, faut s'accrocher, c'est un peu la foire à la saucisse. Et puis surtout, c'est balancé à un rythme de grand père, au bout d'une heure et quart, je n'en pouvais plus, je voulais que ça se termine, ce qui est un peu gênant.
La dernière heure m'a clairement saoulé, le retour express de l'hydrologue, la gamine qui se la joue apprentie d'Eastwick, son frangin qui fait du rappel dans le puits, c'est bon, n'en jetez plus et balancez-moi le générique de fin
TLDR . Color out of Space, c'est une belle proposition visuelle, du taff niveau plastique pour proposer un film qui a de la gueule et à ce niveau, à quelques loupés près, c'est réussi. Mais autour de ça, c'est sacrément chiant sur la distance, la faute à un concept intéressant exploité avec les pieds, une écriture aux fraises et des acteurs qui forcément ne savent pas sur quel pied danser. Mi figue, mi raison donc.