[Alegas] Mes Critiques en 2017

Modérateur: Dunandan

Batman - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 09 Oct 2017, 15:54

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Batman de Tim Burton
(1989)


Si j'avais eu la chance de découvrir le héros Batman à travers la série d'animation du début des années 90, c'est, comme beaucoup, avec ce film que j'ai pu le voir pour la première fois dans un long-métrage, du coup je garde toujours une certaine tendresse pour ce métrage qui, avouons-le, n'a pas toujours bien supporté le passage des années. Découvrir ce film étant jeune était un plus, et le fait que j'ai pu depuis découvrir d'autre facettes de Batman n'aide pas la revision, mais je reste quand même surpris par le fait que le film fonctionne encore plutôt bien. Forcément, il faut remettre le film dans son contexte : à l'époque les films de super-héros étaient perçus comme une grosse blague, au mieux des séries B qui pouvaient rapporter un peu d'argent tout en s'appropriant une petite base de spectateurs, et du coup le film de Burton a totalement explosé cela pour initier une popularisation du genre qui trouvera son apogée deux décennies plus tard. Burton, contrairement à beaucoup de réalisateurs de l'époque, prend son héros très au sérieux et en livre quelque chose d'assez fidèle, tout en restant dans un esprit comic-book appuyé, et surtout en laissant sa patte qui fait du film un titre indissociable de la filmographie burtonienne.

A l'heure où les films de super-héros se ressemblent quasiment tous, et où le style d'un réalisateur est sacrifié au profit de l'homogénéité d'un cinematic universe, il est bon de voir quelque chose d'aussi singulier, surtout quand on voit le soin apporté à la direction artistique, avec notamment ce Gotham qui reste à mes yeux le plus réussi sur grand écran, à mi-chemin entre l'expressionnisme allemand (Murneau n'est pas loin) et Metropolis. 80's oblige, on fait face aussi à quelques fautes de goût qui ont un peu plus de mal à passer aujourd'hui, que ce soit la bande-originale de Prince (qui pue le placement commercial à plein nez tellement ça n'a rien à faire là) mais aussi, et là je risque de faire grincer quelques dents, la prestation de Nicholson en Joker plus bouffon qu'autre chose. Il y a bien de bonnes idées dans cette interprétation du personnage, mais le surjeu constant de Nicholson fait que le personnage devient rapidement lassant à vouloir voler la vedette à Batman, et il ne reste finalement que ses premières apparitions pour véritablement marquer (la séquence du miroir, maintes fois reprise et parodiée depuis).

Car bon au final on sent bien que ce qui intéresse Burton, c'est bien Batman, et déjà le choix de Keaton dans le rôle est carrément couillu (mais payant) mais en plus on sent une certaine tendresse dans le traitement, comme si Burton se retrouvait un peu dans ce personnage perdu obligé de se cacher derrière un masque. De ce côté là, pas de doute, Batman est bien l'oeuvre d'un auteur, et c'est clairement ce qui fait sa force encore aujourd'hui. Pour le reste, côté mise en scène c'est pas trop la joie. Burton a toujours été plus quelqu'un avec une vision artistique qu'un véritable réalisateur, et ça se ressent de nouveau ici avec une mise en scène passe-partout, voire carrément aux fraises dès qu'il s'agit de filmer l'action (Batman donne toujours l'impression d'avoir un balai dans le cul dans ces scènes). Heureusement que le thème de Elfman (meilleur thème de Batman ever :love: ) soit là pour donner un minimum de sentiment épique au film. Du coup, je serais curieux de revoir la suite, que je n'avais pas trop apprécié à sa découverte, histoire de trancher quel est le meilleur film des deux.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Lun 09 Oct 2017, 16:18

et là je risque de faire grincer quelques dents, la prestation de Nicholson en Joker plus bouffon qu'autre chose.


Je trouve que ça passe quand on est gosse... Mais à la revoyure, une fois adulte, il est insupportable.

De toute façon, je trouve que Ledger s'est approprié le personnage de telle façon (en s'inspirant de la vision d'Alan Moore je crois) que toute autre interprétation me paraît à côté de la plaque.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar logan » Lun 09 Oct 2017, 16:29

+1 il fait pitié Nicholson dans ce film. Autant De Vito apporte de l'humanité dans le 2 avec le même genre de perso autant la tu vois Nicholson qui fait le con non stop et pas un perso.
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40 ans, toujours puceau - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 11 Oct 2017, 15:51

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The 40 year-old virgin (40 ans, toujours puceau) de Judd Apatow
(2005)


Chez moi, en général, les comédies à la revision, ça passe ou ça casse. Car autant c'est assez facile pour un film de provoquer le rire chez le spectateur, autant il faut vraiment qu'il y ait un travail de gag, et une réflexion intéressante, pour qu'une comédie fonctionne une seconde fois. J'avais donc un peu peur avec celui-là, et finalement ça passe plutôt bien. Je ne suis pourtant pas un aficionado du style Apatow, mais là en l'occurence c'est à mon sens, avec Superbad, le meilleur film de cette mouvance, et ça doit beaucoup au fait que derrière une histoire clichée qui peut paraître prétexte, il y a une véritable volonté de traiter de certains sujets bien plus sérieusement. Dans le cas de ce métrage, à première vue, on se retrouve devant une comédie bas du front, portée sous la ceinture, et qui va multiplier les blagues crades pour satisfaire son public. S'il y a effectivement de ça, il y a surtout derrière une jolie réflexion sur la place du sexe dans notre vie de tous les jours, à l'heure où internet et la télévision nous l'apporte sans même qu'on lui demande.

Sur ce sujet, le film s'avère étonnant de justesse, ne tombant ni dans la critique facile, ni dans le déviant, ni même dans le puritanisme (et ça aurait pu pourtant vu la fin), et autant l'écriture est à louer de ce côté là, autant il y a aussi un gros travail d'interprétation derrière, avec un Steve Carell qui trouve là peut-être bien son meilleur rôle comique. A côté de ça, le film est vraiment généreux en gag, le must étant la séquence de l'épilation :eheh: , dont je me souvenais encore plutôt bien mais qui a réussi à me faire rire de bon cœur à nouveau. Et puis côté casting on a un joli lot de seconds rôles : Seth Rogen, Paul Rudd, Elizabeth Banks et même Jonah Hill dans un petit rôle. Et puis il y a Catherine Keener, dont je suis pas super fan à la base, mais qui est ici particulièrement mignonne. Finalement le seul gros défaut du film c'est son épilogue en mode comédie musicale : c'est complètement décalé mais ça n'a rien à faire là, et ça donne l'impression que Apatow ne savait pas comment finir son film alors il a improvisé après avoir pris une dose de LSD. Une chouette comédie, efficace et attachante.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mr Jack » Mer 11 Oct 2017, 22:49

Qu'est-ce que je l'ai trouvé con celui-là :shock: Et puis cette fin facepalmesque !
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You have to believe.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mer 11 Oct 2017, 22:53

Dans la galaxie Apatow, je n'aime que Supergrave (McLovin !!!) et la première heure de Funny People.

Le reste, ce n'est pas drôle et bien trop long.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar pabelbaba » Jeu 12 Oct 2017, 07:06

Et pourtant Supergrave c'est un brin relou avec un happy end bien abusé.
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Allez, Mark, c'est Sophie qui te demande de revenir!
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Tigre et la neige (Le) - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 12 Oct 2017, 17:48

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La Tigre e la neve (Le Tigre et la neige) de Roberto Benigni
(2005)


Découvert il y a une dizaine d'années par hasard lors d'une diffusion télé, à l'époque j'avais vraiment beaucoup aimé vu que c'est beaucoup dans le mouvance du film le plus célèbre de Benigni, La vie est belle, mais bon à la revision je crois que je l'avais un peu trop surévalué à l'époque. Finalement, ce que je trouvais très bien dans ce film à l'époque est ce qui m'exaspère le plus aujourd'hui : après l'échec de son adaptation de Pinocchio, tout laisse à croire que Benigni a cherché à renouer avec le succès en copiant de façon fainéante son métrage le plus populaire aux yeux du public. Résultat : on a souvent l'impression de regarder La vie est belle, transposé dans un conflit plus récent (ici dont, la guerre en Irak de 2003), à tel point que ça en devient gênant par moment. Personnage principal joué par Benigni et ayant les mêmes traits de caractères (à savoir ceux de Benigni lui-même), script en forme de fable pour alterner entre le sérieux de la situation et quelque chose de plus comique, la femme de Benigni au casting, volonté de transformer un acte humaniste en jeu pour le spectateur, etc... En l'état, pourquoi pas, ça fonctionne, mais pour quiconque ayant vu La vie est belle, le film paraît être une transposition purement opportuniste et sans l'âme qui accompagnait le métrage cité.

Il y a donc un côté un peu vain dans l'entreprise, et ce malgré la volonté de Benigni de faire des choses plutôt surprenantes (dénoncer l'entrée en guerre de son pays, faire mourir un personnage important de façon très brusque, etc...), mais ça ne suffit pas hélas à rendre réellement captivant ce film posé sur des rails dont on connaît déjà la destination. Surtout qu'à côté de ça, autant j'aime beaucoup Benigni dans La vie est belle, autant là il en fait beaucoup trop, et ça devient vraiment agaçant de l'entendre crier et faire le clown dans toutes les scènes où il apparaît. Même formellement, La vie est belle était plus inspirée, et là à part le dernier plan sur Jean Reno (qui est vraiment joli pour le coup) il n'y a rien de vraiment mémorable et ça manque d'un directeur photo qui embellirait le cadre. Un déception qui me conforte dans l'idée que Benigni restera l'homme d'un seul film (mais quel film).


5/10
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Locataires - 5,5/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Oct 2017, 18:10

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Bin-jip (Locataires) de Kim Ki-duk
(2004)


Si mon entrée dans le cinéma de Kim Ki-duk a été un sacré choc, avec la découverte de Printemps, été, automne, hiver et printemps, ce que j'ai pu voir depuis n'a été que déception. Du coup, avec ce film qui fait parti de ses plus réputés, j'entretenais l'espoir de retrouver le talent et la grâce de son chef-d'oeuvre, et autant je suis loin d'être convaincu, autant l'objectif est en partie réussi. La première chose qui choque avec ce Locataires, c'est évidemment sa narration : en choisissant de concentrer son récit sur deux héros mutique à l'écran sur 95% du métrage, Kim Ki-duk fait le choix d'un récit tout ce qu'il y a de plus épuré. Dialogues qui se limitent au strict minimum, situations qui se répètent pour mieux faire passer un certain état d'esprit, on est clairement face à un film exigeant, qui va demander une concentration de la part du spectateur pour ne pas lâcher prise. Le parti-pris est audacieux, et a le mérite d'exister, mais de mon côté il a eu un véritable désintérêt pour ce qui se passait à l'écran un peu avant la fin de la première heure de film.

Car si Kim Ki-duk réussit à faire passer des idées via ses cadres et son montage, ce n'est pas forcément le cas des acteurs, et du coup suivre deux héros mutiques pendant 1H30 alors qu'il n'y a aucune alchimie qui se dégagent d'eux, c'est un peu compliqué. Surtout qu'à côté de ça, je ne suis pas convaincu par le façon dont est construit le récit, car le virement fantastique du dernier acte aurait mérité d'arriver plutôt : c'est de très loin l'idée visuelle qui fonctionne le mieux, malgré le fait qu'on doive se taper plusieurs minutes de répétitions pour arriver à ça (le coup du garde qui rentre dans la cellule, ça devient lourd à force). Un film qui a clairement ses qualités, mais c'est bien là tout ce que je peux dire de plus élogieux pour le coup : on est loin de la puissance de son meilleur métrage.


5,5/10
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Mission - 8/10

Messagepar Alegas » Lun 16 Oct 2017, 16:51

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The Mission (Mission) de Rolland Joffé
(1986)


Voilà des lustres que je n'avais pas revu ce film, que je trouvais bon à l'époque, mais pas exceptionnel, et là je revois clairement le film à la hausse, même si pour le coup on peut un peu parler de redécouverte, car à part la séquence d'introduction, la repentance du personnage de De Niro, le climax final, et la composition de Morricone, je ne me souvenais de rien du tout. Sur un sujet un peu casse-gueule, car grand ouvert au manichéisme, Roland Joffé signe là une oeuvre particulièrement ambitieuse, et mine de rien sur le sujet de l'évangélisation c'est peut-être bien le meilleur film sur le sujet. Toute la richesse du film va venir du fait qu'on suit un groupe de Jésuites qui va tenter d'instruire et de protéger une tribu d'Amérique Centrale, à l'heure où l'Espagne et le Portugal cherchent à mettre en place un commerce d'esclavage pour mieux s'enrichir.

Ici donc, il n'est pas tant question de bondieuseries que ça, il est surtout question d'humanité, et lorsqu'on cite la Bible on le fait pour les bonnes raisons, et de ce côté là le film est vraiment surprenant dans sa façon de défendre la religion sous ses bonnes formes, tout en condamnant les membres du Clergé corrompus à la richesse et/ou à la politique (le personnage du Cardinal est, sur ce point, le plus fascinant du film, partagé entre sa volonté de faire le bien et celui d'entretenir la survie de son Ordre). Alors forcément, il y a bien quelques points manichéens, comme ces représentants de l'Espagne et du Portugal, mais c'est loin d'être poussif et surtout c'est au service d'un récit assez exemplaire. Car derrière la grande histoire, il y a la petite qui entoure les personnages de Jeremy Irons et Robert De Niro : pendant que l'un voit sa foi mise à rude épreuve (ce final :shock: ) l'autre trouve un réel sens à sa vie en la mettant au service de la bonté. Sur le papier, c'est pas forcément très convaincant, mais à l'image c'est carrément autre chose, on croit à ce personnage de mercenaire en quête de rédemption, et le récit n'en devient que plus intéressant malgré sa lenteur apparente (mais aucunement gênante, le film passe tout seul).

Surtout qu'à côté de ça, les deux acteurs livrent une performance de premier ordre, et si ce n'est guère étonnant de la part d'un De Niro qui, à l'époque, enchaînait les bons projets, ça l'est déjà plus pour un Irons qui trouvait là son premier grand rôle. Au passage, on remarque un tout jeune Liam Neeson dans un second rôle. Visuellement, c'est la grande classe. Autant je ne chanterais pas les louages de la mise en scène de Joffé qui est assez fonctionnelle (mais efficace, on a vraiment de super beaux plans par moment), autant on sent derrière le projet l'envie de faire une grande épopée en décors naturels. Sur ce point le film est toujours aussi extraordinaire, et on se demande toujours comment des séquences comme les ascenscions des chutes ont pu être tournées :shock: :love: . Enfin, le score de Morricone est tout simplement sublime, peut-être bien mon préféré du bonhomme derrière Il était une fois dans l'Ouest et Et pour quelques dollars de plus. Dans l'histoire des Palmes d'Or, peu s'avèrent être vraiment méritées à mon sens, et celle-là en fait clairement partie. Un beau et grand film.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar lvri » Lun 16 Oct 2017, 19:46

Ça fait longtemps que ce film m'intrigue, mais je n'ai jamais passé le cap.... Je vais peut-être me laisser tenter du coup !
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Sorcières de Zugarramurdi (Les) - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 18 Oct 2017, 16:20

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Las Brujas de Zugarramurdi (Les Sorcières de Zugarramurdi) de Alex de la Iglesia
(2013)


Histoire de me laver les yeux après son dernier film, je me suis revu un vrai bon film du cinéaste espagnol le plus déchaîné qui soit. Pas de surprises ici, c'est du De la Iglesia pur jus, avec toute la folie que cela sous-entend, et sur ce film c'est particulièrement lourd de sens vu que le réalisateur a écrit le script en plein milieu d'un divorce. Du coup, ça se ressent sur la totalité du film, mais avec quelque chose d'assez captivant dans la façon dont De la Iglesia traite la gente féminine : tout au long du métrage, elle sont soit montrées comme des êtres castatrices et sans scrupules, et de l'autre on dévoile une certaine unité et entraide qui n'a pas forcément court chez les hommes. Un film aux propos complémentaires donc, qui va donner le point de départ d'une comédie horrifique totalement nawak, où De la Iglesia va se lâcher comme jamais. Dès le début, avec ce braquage improbable qui va mal tourner, et ces déguisements complètement gogols (l'homme invisible :eheh: , Bob l'éponge :eheh: ) le ton est donné, et le rythme effréné ne va pas quasiment jamais s'arrêter (il y a bien un ventre mou avant le climax, mais rien de bien méchant).

Clairement, comme souvent avec ce réalisateur, il faut être prêt à tout avant de lancer un film pareil, c'est pas pour tout le monde, et beaucoup risquent d'y chercher un côté plus sérieux qui n'existe pas ici. Après on est pas non plus devant un modèle de comédie horrifique, car même si ça emprunte parfois aux meilleurs du genre (il y a notamment un plan tout droit sorti de Evil Dead 2 8) ), il faut quand même avouer que le film est un peu inégal côté humoristique. Autant le début de l'aventure est vraiment très drôle, autant tout ce qui se passe après la capture paraît moins relevé, plus forcé, pour arriver à un climax final franchement décevant dans son déroulement. L'impression générale reste quand même bonne, car dès qu'il s'agit de parler mise en scène ou de prestations des comédies, le film assure (et puis il y a bonus sexy avec Carolina Bang et son side-cut :love: :bluespit: ), mais c'est quand même dommage car il y avait moyen d'avoir un De la Iglesia du niveau d'un Balada Triste.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2017

Messagepar Mark Chopper » Mer 18 Oct 2017, 17:11

Je viens de découvrir qu'il avait épousé Carolina Bang, l'enfoiré :evil:
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Chevauchée avec le Diable - 7,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 19 Oct 2017, 17:39

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Ride with the Devil (Chevauchée avec le Diable) de Ang Lee
(1999)


La filmographie d'Ang Lee est quelque chose d'assez passionnant à analyser. Le bonhomme est passé plusieurs fois d'une industrie cinématographique à une autre, et a touché à énormément de genres différents, le tout avec une aisance déconcertante, quand bien même cela n'a pas toujours donné que des bons films. Ride with the Devil occupe une place intéressante dans le travail de Lee : le film aurait pu être sa première véritable consécration hollywoodienne (qu'il obtiendra finalement avec Brokeback Mountain et Life of Pi), et au final c'est certainement l'un de ses films les plus oubliés et sous-estimés, la faute à un flop monumental à sa sortie (même pas 1 million de recettes sur le territoire US, pour un budget de 38 :shock: ). Pourtant, Lee attaque ici un genre particulièrement américain, à savoir le western, et en plus dans un contexte un peu boudé au cinéma, à savoir la guerre de Sécession, car bon des films qui se déroulent dans cette période, c'est plutôt facile à trouver, mais des films qui traitent frontalement du conflit sur toute sa durée, c'est déjà carrément plus rare.

Du coup, on se retrouve ici avec un des meilleurs (le meilleur ?) films sur cette période trouble de l'histoire américaine, et là où on pouvait pense que Lee allait livrer un film très propre sur lui, ce n'est finalement pas le cas, et on sent bien que le réalisateur a compris ce qui rendait le conflit intéressant, à savoir ce contexte de nation coupée en deux, et où beaucoup de soldats ne choisissaient pas forcément leur camp. Le récit est donc ici plus que pertinent, avec un héros qui va se battre dans le camp sudiste, et plus précisément chez les Bushwhackers (à savoir une armée irrégulière qui optait pour de stratégies de guérilla), et qui, peu à peu, va prendre conscience qu'il ne se bat pour aucune cause et donc remettre en question sa participation au conflit. Plus qu'un western/film de guerre, Ride with the Devil apparaît surtout comme un coming of age, avec un protagoniste qui agit au début de façon totalement impulsive et qui, par la force des choses et des rencontres, va devenir quelqu'un qui va faire ses propres choix et accepter ses responsabilités.

De ce côté là, le film est vraiment intéressant d'un point de vue écriture, et c'est d'autant plus surprenant de voir que, même aujourd'hui, il est considéré comme une oeuvre moyenne et mineure. Le métrage a bien quelques défauts, qui vont plus se jouer du côté du rythme, mais à côté de ça ses qualités sont l'évidence même, que ce soit sur la reconstitution de la période, l'évolution du personnage principal, ou encore sa relation très bien écrite avec le personnage de Jeffrey Wright, qui est certainement l'aspect le plus pertinent du récit. Non vraiment j'ai peu de choses à redire sur ce film injustement mis de côté et oublié, où Ang Lee s'avère particulièrement à l'aise dans sa façon de le mettre en scène (l'assaut sur Lawrence possède un véritable souffle, c'est loin d'être de la réalisation sans âme de yes-man), et où le casting, pourtant composés d'acteurs pas forcément confirmés à l'époque (Maguire, Wright mais aussi Rhys-Meyers et Caviezel) s'avèrent tous bons. Une oeuvre à réhabiliter, de toute évidence.


7,5/10
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Lion - 6/10

Messagepar Alegas » Ven 20 Oct 2017, 17:13

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Lion de Garth Davis
(2016)


A la base, je n'étais pas spécialement attiré par le film : entre l'image de production Oscars-friendly que dégage le métrage et la promo française nawak que l'on a eu, en mode "Si vous avez aimez Slumdog Millionaire vous aimerez celui-là", juste parce qu'il y a Dev patel et qu'une partie du film se déroule en Inde :eheh: , il faut avouer que ça ne donnait pas spécialement envie. Pourtant, après m'être intéressé aux faits dont le récit s'inspire, j'ai finalement passé le pas, et globalement, même si certaines de mes craintes se sont révélées justes, ce n'est pas la guimauve insupportable que j'avais prévu. Alors clairement, il y a beaucoup à redire sur ce film, car pour le coup je pense que même un spectateur qui ne sait rien des faits réels peut s'imaginer la totalité du déroulement du récit. C'est vraiment le gros défaut du métrage : tout est attendu, tout se voit venir bien à l'avance, et si ça n'empêche pas l'intérêt de certaines séquences, c'est quand même dommage que chaque moment d'émotion sente comme un passage obligé, ça enlève tout le côté réel de ce que l'on voit à l'écran. Au final, la seule storyline que je n'ai pas vu venir, c'est celle du frère adoptif, mais bon ça ne sert finalement pas à grand chose et c'est traité à la surface.

Pour le reste, je dois avouer être assez surpris : ça se regarde bien et ça marche même plutôt bien côté émotion, ce qui était pas gagné vu que les personnages ont un côté fonctionnel assez marqué. C'est du film à Oscars lambda, mais un poil au-dessus de la moyenne, et ça aurait pu être même un peu plus si la mise en scène ne cherchait pas parfois à singer Danny Boyle (c'est particulièrement flagrant sur la séquence du voyage en train, ça coche toutes les cases de la réal de Slumdog Millionaire pour les nuls), et puis globalement ça reste du travail très fonctionnel, ça ne dégage pas grand chose. En revanche, côté acting le film est une belle surprise, Dev Patel est bon, de même que Kidman qui a une très jolie scène dialoguée, et même le gamin s'avère convaincant, par contre Rooney Mara fait ce qu'elle peut avec un rôle tout ce qu'il y a de plus classique. Un joli petit drame, mais rien de plus, jamais ça ne mérite toutes les nominations que ça a pu avoir.


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