Critiques de jeux vidéo

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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Waylander » Dim 05 Avr 2015, 18:48

Le chapitre 15 un des plus aisés ? :eheh: Tu parles de celui avec les yeux géants qui regardent ce qui se déroule dans l'arène où on doit buter pleins d'ennemis dont un mec avec un bazooka et un avec une tronçonneuse (le même en fait je crois) ? Dans le mode le plus dur et sans avoir économiser les munitions c'est impossible de réussir ce passage. J'avais très peu de balles, j'étais même à sec sur plusieurs armes et on ramasse quasiment rien. Ensuite il ya un passage avec des snipers puis 2 boss...Oui j'ai galéré et oui j'ai du changer la difficulté dans les options du jeu. Du coup j'ai direct eu des munitions en le recommençant du début. Comem quoi la difficulté c'est relatif et subjectif. :mrgreen:
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Alegas » Dim 05 Avr 2015, 22:00

Ce passage dans l'arène, de ce que je lis sur le net, la plupart des joueurs s'arrachent les cheveux dessus. :eheh:
Perso, je suis du genre à grave économiser les munitions (et les bricoles qui permettent de crafter les flèches), donc ça allait, le plus dur étant de pas trop perdre de vie pendant le combat.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Lun 06 Avr 2015, 00:26

Waylander a écrit:Le chapitre 15 un des plus aisés ? :eheh: Tu parles de celui avec les yeux géants qui regardent ce qui se déroule dans l'arène où on doit buter pleins d'ennemis dont un mec avec un bazooka et un avec une tronçonneuse (le même en fait je crois) ? Dans le mode le plus dur et sans avoir économiser les munitions c'est impossible de réussir ce passage. J'avais très peu de balles, j'étais même à sec sur plusieurs armes et on ramasse quasiment rien. Ensuite il ya un passage avec des snipers puis 2 boss...Oui j'ai galéré et oui j'ai du changer la difficulté dans les options du jeu. Du coup j'ai direct eu des munitions en le recommençant du début. Comem quoi la difficulté c'est relatif et subjectif. :mrgreen:


Oui oui je parlais bien de ce passage, en mode survie. Les doigts dans le nez de mon côté. Je suis mort une fois, à la fin quand le mec au bazooka revient avec une tronçonneuse, j'avais pas fait gaffe. Mais sinon c'est tout con, il suffit de tourner dans l'arène, et de se retourner de temps en temps pour buter les ennemis qui suivent. Et en parcourant l'arène comme ça, on ramasse plein de munitions. J'ai fini ce passage avec pas mal de balles dans mes chargeurs.
J'avais pas mal boosté l'endurance de mon perso dans les améliorations, genre 10 secondes de sprint. Bien utile.


Le passage avec les snipers, bah on ramasse des balles de sniper juste avant. Donc facile de les buter.
Quant aux boss, c'est du QTE et du mitraillage à la tourelle.

Nan vraiment le chap 15 ne m'a posé aucun problème, pas comme certains chapitres, notamment les premiers où t'as juste un pauvre gun avec 5 balles et un perso parkinsonien quand il s'agit de viser.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Waylander » Lun 06 Avr 2015, 06:33

Je ne te parlais pas du boss QTE mais des deux mecs balèzes avec une tête de coffre fort.

Comme quoi on galère pas aux mêmes endroits parce que globalement j'ai trouvé le jeu facile et la première fois que je suis mort ça devait être chapitre 3. :mrgreen: Le premier boss sur lequel j'ai galéré c'est le chien.

Et comme je l'ai dit, quand tu démarres le niveau sans aucune belle de sniper, ni de fusil à pompe ni d'arbalète je peux te dire que le niveau est totalement impossible parce que les morts ne donnent quasiment pas de balles (la plupart du temps ça me donnait des allumettes ou des trucs inutiles à ce moment là). Je devais avoir 10 balles de flingue et 2-3 balles de je ne sais quoi. Ca part en deux secondes (vu que le corps à corps du jeu ne sert à rien face à plusieurs ennemis) et les ennemis sont résistants du coup je passais 10 min à courir partout sans savoir quoi faire. C'est pour ça que j'avais conseillé de ne surtout pas gaspiller de cartouches les deux chapitres précédents.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Mar 07 Avr 2015, 11:24

Bon c'est sûr que si t'avais plus de cartouches de fusil à pompe et aucun carreau d’arbalète, c'est un peu délicat.
Par contre tu avais des allumettes, et ça c'est limite la meilleure arme du jeu. Tu fous un ennemi à terre en tirant dans les jambes, tu le crames et ça enflame tous ceux qui sont autour.

Sinon, le combo carreau aveuglant + coup de couteau, il est bien puissant aussi. Si t'as bien amélioré ces carreaux là, les ennemis seront destabilisés pendant 13 secondes, ce que te laisse bien le temps de les poignarder un par un.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Ven 10 Avr 2015, 13:46

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Ca y est, je suis venu à bout d’Alien Isolation. C’était long, trop long même, mais c’était une sacrée expérience malgré de nombreux défauts.
Y a pas à chier, on est là devant la meilleure adaptation possible du premier film, et n’importe quel amateur du chef d’œuvre de Ridley Scott devrait être totalement comblé face à une telle fidélité au film. Visuellement, on est totalement dans l’ambiance Alien premier du nom, avec cette vision du futur aujourd’hui très rétrograde (les ordinateurs à écrans cathodiques, avec fond noir et police verte, en 2135, magique !) et une station spatiale qui rappelle le Nostromo à plusieurs reprises (et mention spéciale au tout premier chapitre, dans le vaisseau, véritable réplique du vaisseau d’Ellen Ripley).

Mais là où le jeu fait très très fort, c’est dans son ambiance sonore, absolument phénoménale ! Je pensais m’être pris une claque avec Evil Within sur ce point. Alien Isolation fait encore mieux, beaucoup mieux. La qualité sonore est tout simplement hallucinante, et je crois honnêtement n’avoir jamais entendu ça dans un jeu, même Dead Space qui pourtant faisait déjà très fort. Les musiques, parfois tirées du premier film, posent direct l’ambiance et foutent une pression de malade. Il faut entendre ces compositions qui s’emballent quand le danger approche, ça se passe de mot. Le seul petit point noir sur ces musiques, c’est qu’elles sont parfois tellement fortes dans les moments d’extrême tension qu’elles en masqueraient presque certains bruitages, notamment à la fin du jeu, où je ne parvenais plus à distinguer les pas de l’Alien des percussions de la musique. Mais ces moments-là sont heureusement très rares.

Là je parle de la musique, mais les bruitages ne sont pas en reste. Là aussi, énorme claque, tellement c’est bien foutu, et surtout hyper bien spatialisé. Pour une expérience optimale, il est hautement recommandé de jouer au casque, et là je le redis, c’est hallucinant ! Parfois, je me demandais si le jeu n’avait pas été intégralement conçu en son binaural, tellement on localise parfaitement chaque son. Ca peut paraitre un point de détail, mais c’est en fait un élément de gameplay absolument primordial, car on peut ainsi avoir une idée de la position de l’Alien sans sortir le radar qui émet des sons parfois dangereux pour notre survie. En étant attentif, on parvient à savoir si l’Alien est dans les conduits d’aération ou au sol, s’il est dans la même pièce ou une pièce voisine, dans le couloir d’à côté, plutôt devant, plutôt au fond. Enfin bref, c’est incroyable.
Et là où c’est vraiment fort, c’est que ces ambiances visuelle et sonore sont tellement immersives (immersion renforcée par la vue FPS) qu’elles parviennent à faire passer tous les défauts du jeu, toutes les petites erreurs de gameplay, toutes les longueurs de l’aventure, malheureusement nombreuses.

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Car comme je le disais au début, le jeu est trop long. Il m’a fallu près d’une vingtaine d’heures pour le finir, et je pense honnêtement qu’on aurait pu se passer d’un quart entier de l’aventure, qui répète ad nauseam certaines situations, qui multiplie les allers-retours gratuits, et qui, tout simplement, propose des phases de jeu parfois sans intérêt. Combien de passages où on tire des leviers, où on active des générateur pour rétablir le courant permettant d’accéder au terminal permettant d’ouvrir ce putain de rideau de fer qui s’est fermé sous nos yeux ! Certains de ces passages doivent se faire en évitant l’alien, ce qui rajoute énormément de piment, mais régulièrement, y a personne durant ces phases de jeu (tout juste un androïde qui ne posera aucun problème). Et on se demande vraiment à quoi ça sert. Dans le genre un peu crétin aussi, on peut citer les multiples façons d’ouvrir les portes, et autant d’actions contextuelles. Va pour les mini-jeux avec l’espèce de décodeur, mais quand il faut appuyer sur L2 + R2 et pousser les 2 analogiques vers le bas pour baisser une poignée, on est à la limite du foutage de gueule. Franchement j’ai pas compris l’intérêt, surtout que jamais je n’ai eu des soucis de timing pour les réaliser, jamais ces actions ne m’ont mise sous pression parce que l’Alien rodait dans les parages et qu’il fallait faire vite.

En plus de ça, le jeu multiplie les fausses fins. A plusieurs reprises, j’ai cru que j’étais à la fin du jeu, notamment au terme du chapitre 10, après une partie de cache-cache mémorable avec l’Alien et qui avait tout d’un énorme climax. Mais non, après ça, on se fait plusieurs chapitres un peu mous, sans Alien, juste des androïdes. Clairement, il y avait moyen de largement raccourcir les chapitres 11 à 14. Il suffit de voir l’énorme regain d’intérêt quand on découvre un nid d’Aliens à la fin du chap 14 (passage le plus flippant du jeu) pour comprendre qu’on vient de jouer 2 ou 3h pour pas grand-chose.

Autre défaut assez gênant, et qui découle pourtant d’une des grandes qualités du jeu : l’IA de l’Alien. Elle est aléatoire, ne répond à aucun script, aucun pattern identifiable. Dans un sens, c’est une énorme qualité, car ça instaure une imprévisibilité constante, on ne se retrouve pas avec un système d’infiltration hyper mécanique où il suffit d’étudier la ronde de l’ennemi pour passer sans problème. De plus, ça permet de vraiment personnaliser son expérience, chaque joueur vivra l’aventure différemment, chacun aura ses anecdotes à raconter. C’est vraiment le genre de jeu où tu peux parler avec tes potes en mode « moi dans la station médicale, j’ai dû me cacher 5min dans un placard à cause de l’Alien, puis je me suis planqué sous un bureau, et j’ai utilisé un émetteur de son pour détourner son attention er passer », et la personne en face pourra répondre « moi sur ce passage l’Alien est resté dans le conduit d’aération et ne m’a pas posé problème ». Assez énorme donc. Sauf que ce comportement aléatoire amène également une difficulté aléatoire, et son lot de morts parfois injustes. Pourquoi, parfois, l’Alien nous trouve quand on se cache dans un placard, et pas d’autres ? Pourquoi m’est-il arrivé, alors que j’étais dans un couloir en ligne droite et sans cachette, de l’entendre débarquer dans mon dos, sans avoir aucune chance de lui échapper ? Ben y a pas de raison, ce sont les aléas de cette IA totalement random. Le revers d’une médaille apparemment si dorée. Qu’on se rassure, ça n’arrive pas si souvent que ça, et arrivé au milieu de l’aventure on récupère un lance-flamme qui nous permet enfin de nous défendre dans ces moments d’injustice. Et puis globalement je ne suis pas mort beaucoup dans ce jeu, genre une trentaine de fois (surtout au début), rien à voir avec Evil Within.

Image ImageImage


Mais ces nombreux défauts sont heureusement éclipsés par tout le reste, par une immersion de tous les instants, par un gameplay d’infiltration à l’ancienne, sans fonctionnalité ultra cheatée permettant de voir entre les murs. Ca m’a beaucoup rappelé le trip du premier Deus Ex, le stress en plus. Car, à défaut de faire peur, le jeu est vraiment stressant, on est constamment sous pression, à se demander si telle action va alerter l’ennemi. Un stress renforcé par un système de sauvegarde à l’ancienne, très punitif, parfois un peu trop (les points de sauvegardes sont placés un peu bizarrement. Parfois il y en a 3 très rapprochés, d’autres fois y en a pas du tout dans une zone. On sent qu’ils ont été positionnés un peu aléatoirement)

Voilà, j’ai fini mon gros pavé, alors qu’il y aurait encore plein de choses à dire. Alien Isolation est un jeu imparfait, truffé de petits défauts, mais il emporte tout sur son passage grâce à son ambiance, sa fidélité à la saga, ses parties de cache-cache mémorables et incroyablement stressantes. Une aventure 100% immersive qui marque. Bravo !

Les +
- Incroyablement immersif
- Ambiance sonore ahurissante
- Très fidèle au premier film
- De l’infiltration hardcore à la première personne comme on n’en voit plus
- Un stress permanent
- Jolis effets de lumière
- L’alien et son IA

Les –
- L’alien et son IA
- Des phases de jeu inutiles qui rallongent bêtement la durée de vie
- Situations répétitives
- Système de sauvegarde mal pensé
- Textures un peu pauvres

8/10
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Alegas » Ven 10 Avr 2015, 15:41

Bon bah globalement d'accord avec toi, moi qui l'ai fini aussi il y a quelques jours. Comme tu dis c'est vraiment en terme d'ambiance, visuelle et sonore, que se trouve toute la force du jeu.
Par contre, j'ai pas trouvé ça trop long, parfois répétitif certes, mais ça fait plaisir des voir un AAA comme ça passer le cap des 10-12 heures de jeu.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Hannibal » Ven 10 Avr 2015, 15:44

en tout cas review très sympa :super:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Ven 10 Avr 2015, 16:15

Alegas a écrit:Bon bah globalement d'accord avec toi, moi qui l'ai fini aussi il y a quelques jours. Comme tu dis c'est vraiment en terme d'ambiance, visuelle et sonore, que se trouve toute la force du jeu.
Par contre, j'ai pas trouvé ça trop long, parfois répétitif certes, mais ça fait plaisir des voir un AAA comme ça passer le cap des 10-12 heures de jeu.


Oui, avec Evil Within, c'est vrai que ça fait plaisir de voir des gros jeux proposer de bonnes durées de vie. Et puis là, j'ai pas joué au mode survie, ni au DLC Nostromo qui a l'air terrible.
Mais contrairement à un EW qui se renouvelle constamment à chaque chapitre, je trouve cet Alien parfois long pour rien. Le démarrage est très longuet, et il y a un ventre mou en milieu d'aventure. J'ai pas toujours l'occasion de jouer longtemps le soir, et j'étais un peu frustré sur le milieu d'aventure, quand après une heure de jeu j'éteignais ma console en me disant que je n'avais pas fait grand chose à part ouvrir des portes et balancer des bombes sur des androïdes.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Waylander » Sam 18 Juil 2015, 14:08




L'Unreal Engine 4 est bluffant : qu'il s'agisse des effets de lumières ou des textures et du photoréalisme , Ethan Carter est une claque visuelle ! Le Hic, c'est que les effets de particules sont inexistants ou minimalistes , à l'image du jeu très épuré, contemplatif , vaste , vide mais hypnotique. On notera quelques bugs (très rares) et le "faux" monde ouvert dans lequel notre personnage ne peut sauter par dessus des petits rochers, voir de simples cailloux ou même de descendre des pentes raides. Le jeu est en réalité très limité et le jouer va précisément là où les concepteurs l'ont décidé. Open world qui manque de vie, d’interactions et de dynamisme.

Très intuitif et jamais difficile, aucun challenge, une durée de vie très courte (entre 2 et 4h) , une atmosphère et une histoire purement Lovecraftienne et un ton ambivalent qui surfe entre le conte onirique bucolique et le film d'horreur malsain (mais pas gore). Très statique dans son approche, le joueur n'a de cesse de bouger la caméra pour s’émerveiller du moteur graphique et de la direction artistique tout deux sublimés par une soundtrack planante, efficace, poétique et parfois angoissante. Quelques cènes clés renvoient au survival horror le temps d'une exploration (car le but principal du jeu est celui-ci : l'exploration). Comme l'indiquent les développeurs en introduction du jeu, vous ne serez pas pris par la main...aucun indice, pas de menu, pas de vie, pas d'armes, pas de game over sauf que tout ceci ne fait d'Ethan Carter un jeu insurmontable loin de là.





La vue 1ère personne ne laisse aucun doute : le jeu sera pleinement immersif avec un casque de réalité virtuelle.

Cependant, malgré toutes les qualités objectives du jeu, il reste néanmoins un goût amer dans la bouche....trop court ? trop épuré ? trop simple ? Il manque quelque chose. Une fois le jeu terminé et la course au dernier trophée accompli , PLUS RIEN ne donne envie de relancer le jeu hormis la pure contemplation.......... Bref, vous l'aurez compris, THE VANISHING OF ETHAN CARTER est une pure démo graphique (surtout pour PS4) dont le pouvoir attractif repose avant tout sur l'aspect visuel et sensoriel du jeu. Ce contraste entre la nature silencieusement envoûtante et cette violence issue de l'imagination d'un gamin mourant.... Le craquement des arbres, l'exploration, le ciel magnifique, les lieux cultes du jeu (le cimetière) rivalisent aisément avec le scénario touchant et complexe de cette oeuvre singulière (tout en métaphore et mise en abyme). Des indices narratifs à la pelle, tout est là pour à la fois nous pondre une histoire et un univers original en le concluant de façon logique mais amer. C'est la vie.

Clairement un jeu pour adulte. 6/10




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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Heatmann » Sam 18 Juil 2015, 15:32

ca donne quand meme envie !

c est sur ps4 ce truc ? et par contre , je capte toujour pas le but du jeu , du gameplay , on fait quoi le pad en main ?
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Waylander » Sam 18 Juil 2015, 15:38

Tu marches, tu cours, ton perso se parle à lui-même de temps en temps, tu débloques des scènes en résolvant des énigmes : tu repères des indices (facile vu qu'il y un gros marqueur) et tu doit en trouver un certain nombre avant de pouvoir lancer l'Intuition complètement. A ce moment précis tu revois des scènes clés d'un meurtre, tu dois les mettre dans l'ordre et tu comprends l'intrigue. Yu trouves parfois des lettres à lire. On conduit un tramway vite fait et un véhicule dans une mine mais c'est tout droit et 2 min. C'est une sorte de MYST en ultra easy et 3-4h de jeu. Minimaliste à mort : tu ne vois jamais ton perso ni ses mains ni ses jambes/pieds. C'est sympa à jouer mais attendez une version PS+ gratos franchement. :mrgreen:

C'est clairement un jeu contemplatif.
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Mar 01 Déc 2015, 17:03

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Après 36h de sueurs froides et de cris d’extases, je suis venu à bout du terrifiant et exaltant Bloodborne.

N’ayant jamais eu le courage de m’attaquer à la saga des Souls, Bloodborne fut pour moi la première excursion dans un jeu From Software. Car contrairement aux Souls, ce Bloodborne semblait un poil plus accessible et, surtout, plus nerveux, avec un personnage rapide et constamment en mouvement, bien loin de la rigidité des protagonistes des précédents jeux. Mais ce qui m’a surtout donné envie de me plonger dans cette aventure, c’est la direction artistique, gothique à souhait, Lovecraftienne. Totalement ma came.

Et pour le coup, je peux dire que le jeu a tenu cette promesse du début à la fin. L’univers de Bloodborne est un « enchantement » permanent, tellement la direction artistique transpire la maitrise et le goût du travail bien fait. Des ruelles délabrées de Yarnham à l’imposante Cathédrale, en passant par le bois interdit, le château hanté de Cainhurst où les décors oniriques de la frontière du cauchemar et du rêve du chasseur, voilà un jeu qui revisite avec brio tout un pendant de la culture de l’épouvante. Car oui, du début à la fin, on ne se sentira jamais en sécurité dans cet univers. Parfois-même, on se chiera carrément dessus comme dans un bon Survival Horror (le Château de Cainhurst et la Cathédrale supérieure m’ont donné des sueurs froides), d’autant que plus on progresse dans l’aventure, plus la nuit tombe…



L’insécurité est bien entendu renforcée par la difficulté impitoyable du jeu, qui revient 20 ans en arrière en remettant sur la table le game over dans tout ce qu’il a de plus punitif. Si vous perdez, vous retournez au dernier checkpoint (assez espacés), les ennemis respawn, mais pas les objets à ramasser. Tous les objets consommés le sont pour de bon, et vous perdez tous les points d’xp acquis depuis. En gros, il ne s’agit pas d’un reload à la dernière sauvegarde (le jeu sauvegarde votre progression en permanence, à chaque ennemi tué, chaque objet ramassé ou consommé), mais bien d’un retour à la case départ qui prend en compte tout ce qu’on a fait et perdu entre temps. Impossible donc, après une mort, de recharger sa partie pour recommencer avec ce qu’on avait en stock avant de crever. Dur, très dur. Mais aussi extrêmement motivant, car la moindre action se fait avec précaution, le moindre combat s’aborde avec une sorte de respect de l’ennemi (ils font tous très mal et peuvent rapidement nous faire mourir en cas d’erreur), et donc la moindre victoire procure un sentiment de satisfaction assez jouissif et incomparable.
L’aspect punitif est heureusement un peu modéré, essentiellement par 2 éléments :

Premièrement, la possibilité de récupérer ses points d’xp perdus en retournant à l’endroit où on est mort la dernière fois. Mais attention, parfois, au lieu d’être laissés au sol, les xp auront été absorbés par un monstre, il faudra le tuer pour les récupérer. Et attention encore, si vous mourrez une nouvelle fois avant d’avoir pu les récupérer, ils sont définitivement perdus

La 2ème forme de modération est en fait un élément essentiel du game design, qui consiste à débloquer des raccourcis permettant de revenir rapidement au dernier checkpoint. La plupart du temps, un raccourci est déblocable aux environs d’un boss (mais pas au pied du boss non plus). Et là, on aborde un des éléments les plus réussis du jeu : son level design, absolument fantastique. Bloodborne est tout sauf linéaire. Toutes les zones explorées proposent de multiples embranchement et raccourcis, pour former un tout cohérent, avec pas mal de verticalité. Mieux encore, toutes les zones sont rattachées entre elles, si bien que Bloodborne est en fait un vaste open world, chose que l’on ne perçoit pas au départ. Mais un open world à débloquer au fil de l’aventure, tortueux à souhait, et non un bac à sable façon GTA ou Assassin’s Creed. Quelle ne fut pas ma surprise, au bout d’une bonne quinzaine d’heures de jeu, de découvrir que le bois interdit (flippant à mort si vous avez la phobie des serpents…) est en fait juste à côté du lieu où on débute l’aventure, alors que je pensais m’être éloigné de cet endroit depuis bien longtemps.

L’autre grande force du jeu, bien entendu, c’est son gameplay. Le level design magistral permet bien entendu d’offrir un aspect exploration très poussé et gratifiant, mais le centre du jeu, c’est essentiellement le système de combat. Archaïque et simpliste aux premiers abords, il recèle en fait de nombreuses subtilités que l’on découvre soi-même (oubliez les tuto, il n’y en a pas) et qui ne cessent d’enrichir le gameplay par petites touches, pour former au final quelque chose de très riche. L’impression de bourrinage des débuts laisse finalement place à quelque chose de très réfléchi et riche en mouvements. Voici, pèle mêle, les possibilité : attaque simple, attaque puissante, attaque chargée, le tout avec armes courtes ou déployées (sachant que chaque arme offre des types d’attaques différents), attaque sautée, attaque en sprint, attaque de « déploiement d’arme » dans un combo, backstab, attaque au gun permettant de placer un contre, esquive, saut arrière, objets spéciaux à lancer (couteaux, cocktails molotov…), sans oublier la possibilité d’attribuer des éléments de feu ou de foudre aux armes… Bref, c’est très riche, et chaque monstre a son point faible nécessitant l’adoption d’une stratégie ou l’emploi d’une arme en particulier (par exemple, l’attaque puissante de la hache déployée permet de frapper au sol par un coup vertical, idéal pour les ennemis rampants).



Et puisqu’on parle des combats, comment ne pas parler des boss ? Là, on touche le graal, avec des affrontements absolument dantesques, démesurés, soutenus par une musique orchestrale de toute beauté (glaçante). Presque chaque boss a droit à son thème, rendant chaque affrontement unique et mémorable. Là aussi, il faut trouver le point faible, la bonne stratégie, et ce n’est pas une mince affaire tellement ils font mal. Certains vous donneront des cauchemars. Pour ma part, la bête cléricale (premier boss du jeu, qui vous calme direct), la bête assoiffée (et son putain de poison) et le boss de fin m’auront rendu la vie dure. Mais alors, quelle satisfaction quand la barre de vie s’amenuise et que l’on porte le coup fatal. Une impression de David ayant vaincu Goliath, d’avoir remporté un combat pourtant perdu d’avance. Grisant.

Cerise sur le gâteau, le jeu a une vraie dimension RPG, avec création de personnage poussée, et des systèmes d’évolutions simples mais bien foutu (et toujours gratifiant) : amélioration de diverses stats (vie, force, endurance, magie), amélioration des armes + possibilité d’y attribuer des gemmes pour obtenir des bonus, grande variété d’équipements (tête, corps, bras, jambes) conférant diverses statistiques (renfort de la défense physique, de la défense au poison, à la magie etc.) . Ultra complet.

Finalement, pas grand-chose à redire. Au rayon des points négatifs, on pestera surtout sur la caméra et le système de lock, qui s’affolent dans les zones étriquées et quand on s’approche des ennemis imposants. Plutôt que de s’éloigner pour offrir une meilleure visibilité, la caméra se rapproche alors du personnage et se fout en contre-plongée, dans les pattes de l’ennemi. Pas terrible… Je reprocherais aussi une zone particulièrement retorse, qui abuse un peu sur la progression par l’échec.

Techniquement, c’est pas toujours au point, avec quelques textures peu réussies et des chutes de frame rate par endroits (surtout au début). Mais tout ceci est vite oublié face à la DA du jeu.

Bref, ce jeu est une tuerie. A faire absolument, pour peu que vous ayez le courage de vous mesurer à ce défi. Mais dites-vous que j’ai réussi à le finir, alors que je suis habituellement assez nul dans ce genre de jeu. En prenant son temps pour maitriser le gameplay, on parvient à en voir le bout. Avec un sentiment de satisfaction unique.

Les + :

- DA et Level design fabuleux
- Cette ambiance…
- Système de combat riche et dynamique
- Exploration très présente et gratifiante
- Des boss mémorables
- Musiques démentes
- L’aspect RPG très réussi

Les - :

- Caméra et lock capricieux face aux ennemis imposants
- Quelques chutes de frame rate
- Un très beau jeu PS3…
- Difficulté un peu abusée sur 2 ou 3 passages

9/10
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dunandan » Lun 14 Déc 2015, 01:27

Content de savoir que tu l'as fait sur PS3, je me laisserai probablement tenter à l'occasion...
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Re: Critiques de jeux vidéo

Messagepar Dionycos » Lun 14 Déc 2015, 10:35

Euh, c'était ironique ton post ? Je suis pas certain. Le jeu n'existe pas sur PS3. C'est juste que techniquement, ça ressemble plus à un très beau jeu PS3 qu'à un jeu PS4.
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