par Alegas » Dim 20 Aoû 2017, 14:33
Pas du tout d'accord avec la quote, ultra-réductrice et simpliste, à un moment aussi faut peut-être accepter que, comme n'importe quelle forme d'art, le jeu vidéo ne répond pas qu'à un principe. Puis bon au passage l'insulte à ceux qui kiffent ce genre de jeux c'est un peu le degré zéro de l'argumentation, scalp style.
En l’occurrence ici, c'est clairement pas un jeu à conseiller à quelqu'un qui rechercherait du fun. Hellblade c'est plus un trip à vivre qu'à jouer en fait, et derrière il y a même une véritable volonté éducative sur les causes et conséquences de la psychose (et le documentaire qui accompagne le jeu le prouve très bien).
Forcément, à regarder des gaming live, ça donne pas l'impression d'un jeu passionnant, et faut bien l'avouer le jeu en lui-même est très répétitif dans ses mécaniques (se déplacer dans une zone, résoudre une énigme, combattre dans ennemis, passer à l'autre zone) mais à partir du moment où on est pris dans l'histoire et par l'ambiance (les deux gros points forts du jeu, mais genre vraiment, l'atmosphère c'est un truc de gros dingue) je trouve que ça ne pose pas du tout problème. Surtout que les énigmes sont sympathiques (et me rappellent pas mal celles de The Witness, avec des jeux de perspectives dans un décor en 3D) et les fights perso j'adore, c'est juste ce qu'il faut entre le gameplay arcade et gamer, puis faut voir le boulot d'animation qui accompagne quoi.
Les combats de boss j'en parle même pas, ça m'a fait penser à ceux de God of War 3 toutes proportions épiques gardées évidemment, gros gros travail visuel.
Faut vraiment le voir comme un trip à vivre, et se mettre dans les conditions (c'est conseillé de jouer au casque vu le très gros travail sur les voix qui parlent au joueur sans arrêt), et du coup quand je vois des mecs qui twitchent le jeu et qui parlent par dessus je me dis qu'ils ont clairement rien compris à ce qu'ils ont devant eux.
J'ai pas joué à DMC, mais so far c'est à mon sens le meilleur jeu de Ninja Theory, et mon second préféré de l'année derrière Prey.
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The Wachowskis