Les avis de vos dernières lectures

[pabelbaba]

Dès le premier paragraphe, tu sais que c'est un chef-d'oeuvre.

Carrément. J'ai encore le souvenir de la lecture de la première page, d'une limpidité incroyable.

[Mr Jack]

La fin est magnifique, aussi.

[Jack Spret]

"Les courants de l'espace" d'Isaac Asimov - 1952

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Ce roman fait partie de la "Trilogie de l'Empire" d'Asimov et se place en première position malgré le fait qu'il ait été écrit en dernier, à l'instar du prologue de Fondation. Et ça a certainement été une erreur tant il est compliqué de développer son intérêt pour l'empire et ses magouilles politiques, car elles ont l'air d'être plutôt bien ancrées dans la tête de l'auteur alors qu'on est censé être aux prémices de sa construction. On pourrait facilement considérer ce livre comme un polar spatial tant tous les ingrédients du genre y sont présents: l'enquête, le détective, les faux-semblants, les retournements de situations, les fausses pistes et les meurtres. Une fois ce canevas scénaristique acquis, on passe un agréable moment, Asimov distillant dans ce divertissement des idées toujours aussi brillantes, mais en n'allant jamais au bout de leur démonstration. Et après avoir lu la saga Fondation, c'est un peu comme assister à un soufflé qui retombe tant on ne s'intéresse pas aux personnages, à leurs parcours et à leurs destins. Ca reste donc une excellente porte d'entrée pour son univers space-opératique mais les puristes peuvent passer leur chemin.

[Jack Spret]

"La méprise" de Vladimir Nabokov - 1934

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Roman qui le fera connaître parmi le lectorat français, "La méprise" est étrange tant dans sa construction que dans sa narration. Il apparaît tout d'abord comme un journal écrit à la volée, un peu sans queue ni tête. Puis vient se greffer un début d'intrigue dont le style prête à penser. Je pensais d'abord qu'il s'agissait d'une mauvaise double traduction (du russe à l'anglais, puis de l'anglais au français) mais j'ai découvert après ma lecture que c'est l'auteur lui-même qui avait traduit son roman en anglais, gardant ainsi ce qui fait le sel de la littérature russe.
En fait, on dirait davantage un premier roman hésitant plutôt que le roman d'un auteur ayant déjà quelques livres à son actif et ayant confronté son style à un recueil de nouvelles. Pris dans sa globalité, l'histoire est quelconque voire même pas très originale, mais c'est dans le personnage principal, sorte d'alter ego vicié de l'auteur, que se trouve l'intérêt. Il a tous les défauts du monde et pourtant, on aimerait le voir se sortir de la situation dans laquelle il s'embarque.
Il sera vite oublié mais je le conseille tout de même pour ceux qui aime DostoIevski (il y a des sonorités qui lui ressemble) ou qui pense que Nabokov = Lolita.

[Mark Chopper]

Pour ceux que ça intéresse : les cinq romans de SF indispensables du printemps selon les Inrocks.

[osorojo]

Vraiment intéressant, merci

[Val]

Et j'en profite d'ailleurs pour signaler que le David Mitchell, qui sort demain et dont je suis à la moitié environ, est très bon. J'en dirais plus quand je l'aurais achevé.

[Jack Spret]

Relativisons, ça reste un TOP 5 des Inrocks

[Mark Chopper]

Ma culture littéraire leur doit énormément. Je n'ai jamais trouvé mieux dans la presse pour orienter mes lectures.

[Mr Jack]

Ouais j'ai été abonné un moment, et les sélections littéraires étaient toujours impeccables, un peu comme la musique si tu mets de côté la partie visible de l'iceberg à savoir les Fauve, Francois and the Atlas Mountain et autre Salut c'est cool qui sont là pour l'étiquette bobo-hipster-élitiste-cool à la con. Par contre niveau ciné ça a toujours été à chier.

[Mark Chopper]

Exactement (Kaganski, ce n'est pas possible).

[Waylander]

Quelqu'un a déjà lu du Chattam ? L'âme du mal par exemple ?

[Mark Chopper]

Ce n'est pas l'auteur de roman policier préféré des ménagères ?

[Dunandan]

Ce n'est pas mal pour passer le temps mais c'est loin d'être indispensable, c'est dans la lignée des Hannibal Lecter... J'ai lu la trilogie il y a une dizaine d'années .

[Waylander]

Ah merde il me semblait qu'il était bon surtout pour l'âme du mal.