[Jetjet] Mes critiques en 2008

[jean-michel]

bien écrit!! encore une critique qui me donne envie!! bon a voir aujourd'hui!!

[obu]

Je partage entièrement ton avis, un film magnifique

Faudra vraiment que je me procure la BD depuis le temps!

[Jetjet]

Effectivement belle critique
je reproche juste le manque de rationalisme au film, faut juste pas trop essayer de comprendre à mon avis mais c'est beau

Merci à vous !

Tu as raison concernant le rationalisme, c'est ce que j'essaye d'expliquer aux détracteurs, ce film est un objet sensoriel à ressentir plus qu'à comprendre, je vous recommande sa B.O. imparable mais étant fan absolu de Mogwai sur CD ET sur scène, tout est réuni en fait pour que je sois séduit par le film...

Mais c'est pas à mater en étant fatigué, déprimé ou en n'en cherchant qu'un bête divertissement mais c'est surement plus chouette à voir que "plus belle la vie"

[Jetjet]

Je partage entièrement ton avis, un film magnifique

Faudra vraiment que je me procure la BD depuis le temps!

La Bd est particulière car les dessins sont beaux et déstabilisants en même temps, il s'agit plus de peintures dont on a l'impression qu'il s'agit d'ébauches non terminées mais ça participe à l'oeuvre et au final comme le film et la bd ont été réalisés conjointement, on sent le travail du scénario et l'un n'est pas l'adaptation de l'autre comme c'est trop souvent le cas, il s'agit de deux médias différents s'inspirant de la même histoire...

Et la couverture est magnifique....



Ne vous fiez pas à ce dessin, selon les époques le style est très différent... La Bd est également sensorielle....

[Bik]

Belle critique, j'ai adoré aussi !!!

[Alegas]

Pi de Darren Aronofsky



Et voilà, suivant l'enthousiasme de ma relecture de The Fountain, il fallait bien que je succombe au premier film de Darren Aronofsky qui prenait la poussière dans mon étagère DVD acquis depuis la réédition pourtant par TF1 (d'ailleurs petit bémol à l'éditeur qui nous sort un packaging, une image et un son superbe mais "oublie" le com audio du réalisateur pourtant bien dispo sur l'édition US, et après on viendra nous faire la morale sur le piratage... ).

Mais bon retour à ce film source, primé un peu partout dans les festivals à l'époque de sa sortie et revélant au grand jour un auteur dont je ne me lasse pas étant donné son parcours sans fautes en 3 films...

Car vous l'aurez déjà bien compris, je suis également conquis par ce "low budget movie" tourné probablement en 15 jours dans un noir et blanc granuleux mais magnifique (merci Mathew Libathique, chef op photo fidèle et doué) et que l'on veut bien nous vendre comme un thriller mathématique mais qu'en est il réellement ?

Max Cohen est un brillant mathématicien vivant seul et reclus dans un appart minable à forte minorité asiatique... Son travail consiste à étudier les chiffres et leur influence sur le monde et ainsi poursuivre les travaux de son mentor dans un but scientifique, spirituel et économique.

Tout est basé sur le fameux chiffre Pi 3.14 ainsi que les théories d'Archimède et de Pythagore et les nombres d'or... Ainsi s'arrêtent les références scolaires car D.A. livre dès le départ la piste à suivre : il s'agira selon moi d'Icare, brulé par le soleil pour avoir volé trop près de l'astre.

Ce qui nous amène à plusieurs réflexions déstabilisantes, l'ambiance est pesante, les recherches de Max sont convoitées par des Juifs orthodoxes et également des agents de l'Etat Américain.

Pour ce faire, D.A. expérimente une mise en scène dont la sublimination trouvera des échos dès son second film Requiem for A Dream (chef d'oeuvre absolu à mes yeux) et une morale équivalente à celui de The Fountain : en gros heureux sont les ignorants ! Il y a un sentiment d'oppression et de paranoia permanent dans ce film, Max se sentant épié par tout étranger, ses hallucinations n'arrangeant en rien les choses.

Le spectateur est une fois de plus mis à contribution dans ce film très court mais pesant, on ne s'ennuie jamais qu'il y ait du rythme ou non, les plans sont tous très beaux et on pense souvant à Kafka (les insectes), Lynch (Eraserhead) ou Cronenberg (le Festin Nu voire l'ensemble de son oeuvre) ce qui n'est pas le moindre des compliments.

La fin résoud toutes les questions soulevées pour peu que l'on adhère aux fins ouvertes et que l'on se souvienne des indices dissimulés ça et là lors des conversations de Max et de son mentor ou même des réflexions qu'il se pose en voix off.

Clint Mansell se souvient qu'il a fait partie du groupe Pop Electro Underground : Pop Will Eat Itself (une nouvelle référence musicale à découvrir, les jeunes !) en malmenant le spectateur par des morceaux electro torturés de qualité (c'est également une habitude chez ce Monsieur).

Le souci principal de ce film c'est qu'il s'agit une nouvelle fois d'un cinéma sensoriel assez indépendant et que le spectateur lambda risque une nouvelle fois de décrocher rapidement, l'autre dernière remarque que je peux faire c'est que l'idée principale du film aurait pu être condensée en un court métrage mais les 1h20 complètes du film permettent un voyage absurde et davantage éprouvant.

En tous cas il s'agit d'une expérience non négligeable dont les astuces et thèmes seront portés à nouveau et avec davantage de maitrise dans les deux magnifiques films suivants de son auteur !

Un bon 8/10 pour ma part, mais pas si sur de vouloir y replonger de façon aussi spontanée que RFAD et The Fountain mais vous êtes prévenus ! En tous cas D.A. a d'ors et déjà réalisé une belle trilogie sur l'Homme : dans l'ordre, sa Raison, sa Communication et enfin son Amour !

[Jetjet]

Iron Man : 7/10



Bon quelque chose de plus léger pour entamer la seconde et dernière partie de ce long week end de Pentecôte entre deux bronzettes et parties de Bloom Box ! ça tombe bien, Iron Man de Jon Favreau (dont je me souviens en tant qu'acteur dans le rôle principal du noir et grinçant Very Bad Things avec une fin de dingue et dont la moralité est : faut pas se marier ! )

Alors le nouveau buzz Marvel sur grand écran ça donne quoi ?

Eh bien quelque chose d'authentiquement sympathique mais dont je ne risque pas de me souvenir longtemps passé le bon moment à le voir en salles...

En tous cas ça fait plaisir de voir un tel casting pour un film de Super Héros : Gwynelth Paltrow, devenue plus rare, est délicieuse comme toujours et son rôle de secrétaire dévouée a quelque chose d'un peu plus conséquent que les habituelles potiches du genre...

Jeff Bridges, méconnaissable en gros chauve barbu salaud, arrive à nous faire oublier tant physiquement que par son jeu, qu'il fut le Big Lebowsky, loser au tapis uriné !!!!

Et la très bonne surprise du lot c'est bien sur le rôle principal joué par le toujours excellent Robert Downey Jr qui colle à la peau du Tony Stark alcoolique et arrogant du Comics et dont le physique de R.D.Jr sied parfaitement ! Pas de doute possible : Iron Man c'est bien lui !

Le film donc décrit les origines de Iron Man, superhéros tout en titane rouge et or ou la rédemption d'un vendeur d'armes sans scrupules et sa métamorphose en objet volant surpuissant !

Les effets spéciaux sont de qualité, on rit de bon coeur aux mésaventures de Tony Scott et de ses premiers essais souvent désastreux ainsi que de la relation je t'aime moi non plus qu'il entretient avec sa secrétaire...
Les scènes d'action sont courtes, malheureusement bien trop courtes (j'en dénombre trois) mais de qualité, en gros on reste un peu sur sa faim, le réalisateur préfèrant s'intéresser à SON acteur qu'il met heureusement parfaitement bien en scène dans pratiquement toutes les séquences du film...

Par contre, mais je dois être blasé, il n'y pas de grosse surprise dans ce film, en gros, on sait ce que l'on vient voir et pas plus d'originalité n'est à signaler... La structure semble calquée sur le premier Spider-Man dont Sam Raimi avait trouvé l'équilibre parfait entre l'apprentissage des pouvoirs et les scènes d'action le tout non pas dénué d'humour et dont Iron Man semble être le parfait petit rejeton de cette année à la différence près qu'il s'agit d'un homme en armures sans pouvoirs (comme Batman). On connait le début, on veut voir l'évolution de l'armure et on connait déjà également la fin. Je déplore également le fait que le Big Bad Guy de fin ne soit pas un super vilain (pourtant le comics en regorge) et qu'on ne parle même pas des Vengeurs ou de Nick Fury (même si une référence discrète au Shield est bien présente) dont Iron Man est, dans le comics, tout à fait indissociable...

Bref un bon film sans surprises, mais un film où l'on ne regarde pas sa montre et c'est déjà ça !

[Jetjet]

J'aurai voulu aller le voir ce soir mais pour des questions de gardiennage d'enfant j'ai pas pu... faut que je me bouge sinon j'attendrais la fete du cinéma en juin

Oh ça peut attendre juin ce n'est pas le film de l'année non plus ! (du moins j'espère)

Il marche bien ton compteur Zack, je vois qu'il affiche mon nouvel âge réel aujourd'hui !

[Scalp]

J'aurai voulu aller le voir ce soir mais pour des questions de gardiennage d'enfant j'ai pas pu... faut que je me bouge sinon j'attendrais la fete du cinéma en juin

Oh ça peut attendre juin ce n'est pas le film de l'année non plus ! (du moins j'espère)

bein c'est pas le film de l'année c'est clair mais c'est le meilleur marvel depuis 5 ans

[Jetjet]

Pourquoi tu me dis ça? Il y a un souci?

Eh non y a pas de souci, il affiche bien le nouvel âge que j'ai depuis ce matin !

[Jetjet]

Donc on t'a pas souheiter ton anni parce qu'en faite tu as pas afficher la date dans ton profil
Veux tu que je modifie ça afin qu'on voit ton anniversaire en bas du forum? Va y dis oui

If you like !

[Bik]

Deux belles critiques

[Jetjet]

J'aurai voulu aller le voir ce soir mais pour des questions de gardiennage d'enfant j'ai pas pu... faut que je me bouge sinon j'attendrais la fete du cinéma en juin

Oh ça peut attendre juin ce n'est pas le film de l'année non plus ! (du moins j'espère)

bein c'est pas le film de l'année c'est clair mais c'est le meilleur marvel depuis 5 ans

Et y a eu quoi y a 5 ans ? Spidey 2 ?

[Scalp]

bein depuis Blade 2 et Spiderman 2 sorti a quelques mois d'intervalle, y a eu que dla merde ( bon a part Hulk plutot bien torché mais chiant )

[Jetjet]

Meatball Machine



Encore une curiosité du cinéma japonais, une partie du cinéma asiatique que je n'aime guère en général (à l'exception des Baby Cart et de quelques rares exceptions) pour son absence de rythme que je retrouve souvent dans ces oeuvres (bon c'est pas subjectif et j'espère un jour qu'on me donnera tort dans des films contemporains, je ne parle bien sur pas des "Anime") et des dialogues soulants car longs et inutiles (hein ? qui a parlé de Miike ?)

Bon ben là ça tombe bien, Meatball Machine est vendu comme un gros délire déviant et .... c'est effectivement une très bonne surprise... Je vais essayer de vous expliquer pourquoi...

Déjà le générique de début a à peine commencé que le spectateur lambda s'en prend plein la gueule avec ces deux gugusses cahoutchoutés qui se foutent copieusement sur la gueule (voir même l'éclater la tronche), bref ça gicle, ça charcle, ça découpe et ça mange même ! En fait cette intro de 30s n'est qu'un prétexte à illustrer ce qui viendra bien assez rapidement...

Un jeune puceau solitaire poursuit sa vie quotidienne entre son pote qui lui taxe son pognon, son boulot de merde où il fait le tourneur fraiseur sous l'oeil moqueur de ses collègues et sa petite chambrée de bonne où le seul plaisir octroyé est à base de branlettes car vi le monsieur est amoureux d'une ouvrière de l'usine voisine qu'il observe silencieusement lors de ses pauses déjeuners...

En venant la défendre d'une agression, les deux jeunes gens vont faire connaissance et enfin tomber amoureux et ce qui n'aurait pu être qu'une banale bluette romantique sociale va se transformer (et transformation est le juste mot) en conte cruel désincarné...

Car parallèlement, des parasites se livrent une guerre sans merci par le truchement de corps humains qu'ils infiltrent (de force, vous verrez !!) et qui leur servent d'armures de combat, Meatball Machine.

Les bestioles sautent sur tout être faible, desespéré et socialement inapte. On peut y voir une comparaison avec l'intrusion du facehugger d'alien, à la différence que là ce sont des espèces de gros crabes sautant sur le torse bardés de tentacules et faisant apparaitre excroissances diverses métalliques, le summum étant représenté par l'énucléation finale !!!!

Et bien sur la charmante demoiselle dont s'éprend notre héros n'échappera pas à son sort funeste aussi que faut il faire pour sauver le seul être pur vous aimant dans cette vie de merde ?


C'est sur cette idée frappadingue que le film se déroule, le très très faible budget desservant la cause sociale du film, il y a du sang, des maquillages plutot réussies, les êtres infectés portent prothèses de latex censées représenter métal et douleur et on peut dire que cela profite plus que ça n'amoindrit l'impact...

On ne rigole jamais, on s'attache à ces personnages tous désespérés et plutôt bien exploités, l'explication de tout ce beau merdier se faisant par un père voulant sauver à tout prix sa fille infectée par les Necroborgs (nom officiel des parasites) et le rythme ne faillit jamais...
Il y a un beau paquet de scènes gores, un viol à la Urotsodijo (désolé pour le nom que j'écorche) avec tentacules à la clé mais le film reste plus noir et pessimiste que malsain et effrayant... Le ton abordé et la réalisation sont plutôt sobres et on n'a de cesse de vouloir en connaitre la fin même si quelque part tout le monde peut deviner l'issue (assez ironique par ailleurs)...

Man eat man serait on amenés à penser et même si le tout reste un divertissement de facture plus que correct, il subsiste quelques subtilités et allégories plutôt originales qui n'auraient jamais été si bien exploitées dans un film occidental (on parle ici et là de Tetsuo que je n'ai pas vu et donc que je ne vais pas en faire hativement la comparaison ici)...

Par contre la violence reste gratuite (morts d'enfants assez graphiques) ce qui me fait vous conseiller de ne regarder cet OVNI qu'avec certaines recommandations comme le fait de voir un film atypique, qui ne fera pas date et dont le manque de budget évident pourra déplaire alors que cela renforce le propos de l'ensemble...

Une bonne surprise au final, plutôt indescriptible (je trouve ma critique très confuse, tout comme la vision de ce film a pu me procurer) mais c'est à voir au moins une fois afin de récompenser l'audace d'un scénario finalement simple et bien foutu...

Meatball Machine réclame donc votre attention, surement ce qui peut se faire de mieux en cinéma japonais underground berçant autant dans le divertissement extrème que la satire sociale originale...

Bonne curiosité à laquelle j'attribue un 7/10 d'encouragement pour n'avoir pas baillé une seule fois devant ce qui est rare dans le cinéma japonais ( et de la part du réalisateur de l'ovni également Battlefield Baseball que j'adore autant que je déteste,mais cherchez pas à piger n'est ce pas Scalp ?)