[Zirko] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Princesse Mononoké - 9/10

Messagepar zirko » Jeu 04 Fév 2010, 11:40

Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki
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Alors que Ponyo sur la falaise vient de sortir en vidéo, Princesse Mononoké fait partie des plus grands succès du maitre de l’animation Hayao Miyazaki. C’est un de ses plus grands ressuscités au niveau mondial et pourtant ce film se démarque un peu de ses réalisations précédentes, mais aussi suivantes.

En effet, Princesse Mononoké est son film le plus violent visuellement et celui qui s’adresse le moins à des enfantes.
Les images sont faites pour choquer et pour être violentes avec des décapitations et des membres arrachés. En effet Hayao Miyazaki a voulu inscrire son Princesse Mononoké dans la tradition du « jidaigeki » japonais qui est un genre fait de péripéties et des scènes de bataille spectaculaires. Avec ce film il réussit parfaitement son pari.

Comme à son habitude Hayao Miyazaki nous fait voyager dans un conte peuplé d’hommes et de créatures imaginaires ou se côtoie la nature et le monde des hommes. Ce sont des thèmes récurrents à tous ces films, mais ici, contrairement à d’autres films il est dur de distinguer les bons des méchants. Il n’ y a pas de barrières nettes et chaque camp franchira à tour de rôle la ligne médiane.
Hayao Miyazaki veut avec ce film nous montrer que l’homme est maitre de son avenir et rien n’est perdu ou gagné …

Le film tourne bien sûr autour de l’écologie et la destruction de la forêt par des hommes toujours plus avides de pouvoir, mais en nous rendant ces hommes sympathiques et en rendant des dieux maléfiques il confronte deux mondes qui ne veulent s’accepter et vivre ensemble.

Comme d’habitude le film est très beau avec des images magnifiques de forêt luxuriante et verdoyante. C’est toujours une invitation aux voyages. Les images de ce film apaisent et donne envie de s’éloigner des villes. Mais le village des hommes est aussi très réussi avec une foule de détails et de personnages qui peuvent sembler superflus, mais qui rendent le tout crédible.

Mais Princesse Mononoké n’est pas que cela. Hayao Miyazaki aborde également d’autres thèmes comme la maladie ou la guerre entre les hommes nous montrant clairement que les mêmes hommes sont capables d’une immense bonté, mais aussi d’une terrible cruauté.

Que l’on aime ou pas Princesse Mononoké ce film de Hayao Miyazaki est sans doute un de ses films les plus engagés. Il faut réussir à passer outre ses images magnifiques et enchanteresses pour découvrir un film qui invite à la réflexion.




Le maitre de l’animation prouve une fois de plus qu’il peut nous faire réfléchir avec ses films et nous ravir les yeux en même temps. Le scénario est tellement riche et avec tellement d’aspects que l’on pourrait avoir peur de se perdre en route, mais tout reste parfaitement cohérent. Monsieur Miyazaki est un conteur hors pair et ses films ne sont pas qu’artificiels.

Pour ma part il ne s’agit pas de mon Miyazaki préféré, car je préfère ses films un peu moins violents, mais ce film reste bien entendu dans le haut du panier et surclassant comme d’habitude l’ensemble des superproductions américaines qui paraissent bien fade à côté !






Titre : Princesse Mononoké
Date de sortie cinéma : 12 janvier 2000
Réalisé par Hayao Miyazaki
Avec Yôji Matsuda, Yuriko Ishida, Yuko Tanaka …
Titre original : Mononoke-Hime
Long-métrage japonais.
Genre : Drame, Fantastique, Animation
Durée : 2h15 min


Synopsis (allociné) :
« Au XVe siècle, durant l’ère Muromachi, la forêt japonaise, jadis protégée par des animaux géants, se dépeuple à cause de l’homme. Un sanglier transformé en démon dévastateur en sort et attaque le village d’Ashitaka, futur chef du clan Emishi. Touché par le sanglier qu’il a tué, celui-ci est forcé de partir à la recherche du dieu Cerf pour lever la malédiction qui lui gangrène le bras. »
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Jeu 04 Fév 2010, 11:57

zirko a écrit:... surclassant comme d’habitude l’ensemble des superproductions américaines qui paraissent bien fade à côté !

Tu veux bien sûr parler d'Avatar ? Je suis tout à fait d'accord :mrgreen:
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Jeu 04 Fév 2010, 12:03

J'ai pile pile la moitié de la note :eheh: M'enfin c'est pas mon trip ces "OAV"
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar Niko06 » Jeu 04 Fév 2010, 12:04

C'est pas un OAV c'est un film :wink:
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Jeu 04 Fév 2010, 12:08

Enfin j'ai mis entre guillemets car je le considère un peu ainsi pour ma part car j'ai pas de souvenir de diffusion cinématographique... :chut:
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar kenshiro » Jeu 04 Fév 2010, 13:53

Mononoke hime est non seulement un film mais un putain de chef d'oeuvre et il y a eu des diffusions plutôt type festivals ou soirée anime. J'ai eu la chance de la voir deux fois dans deux soirées différentes avec ghost in the shell et akira pour la première et métropolis pour la seconde :super:
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Jeu 04 Fév 2010, 14:31

Ah merde j'ai oublié de faire ma critique de Mononoké quand je l'ai revu et c'est clair que le fond c'est d'un autre niveau qu'un certain sois disant chef d'oeuvre :eheh:
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Sherlock Holmes - 7/10

Messagepar zirko » Lun 15 Fév 2010, 11:57

Sherlock Holmes de Guy Ritchie
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Depuis Revolver en 2005 j’ai un peu de mal avec le cinéma de Guy Ritchie et le voir revisiter Sherlock Holmes m’inquiétait un peu même si la présence au casting de Robert Downey Jr. et Jude Law était rassurante.

Guy Ritchie ne va pas seulement adapter Sherlock Holmes, il va le revisiter. Nous avons tous en tête des images de Sherlock Holmes et du Dr Watson grâce à d’anciens films ou dessins animés. Ici nous allons redécouvrir cet univers avec des personnages différents.
Ainsi, le Dr Watson n’est plus ce vieil homme un peu bedonnant, il prend un sacré coup de jeune tout comme Holmes.

Nous assistons donc à un film plus « punchy », plus orienté action et ou l’enquête bien que présente passe parfois au second plan.
Ce coup de jeune est bien sûr accentué par la présence de Robert Downey Jr. et Jude Law. Le premier campe un Holmes toujours aussi impressionnant quand il s’agit d’analyser ce qui l’entoure, mais aussi plus humain. On sent poindre des faiblesses qui s’accentueront par la suite dans de nouveaux films (s’il y en a). Il est également beaucoup plus combattif et il se sert de son don dans les combats ce qui nous donne des séquences d’anticipation filmées au ralenti de toute beauté. Bien sûr de nombreux éléments apparaissant comme classique au personnage sont éludés comme la fameuse loupe, ou son « chapeau ».
C’est un peu la même chose pour Watson qui sort des critères habituels et qui lui aussi se révèle redoutable en combat rapproché.

Cependant, cela ne doit pas être perçu comme un défaut, mais plutôt comme une qualité, car le pari était osé et la réussite non garantie. Robert Downey Jr. et Jude Law sans sortent plus que bien et leur duo drôle et même touchant est une vraie réussite dans ce film qui marque pour Jude Law un retour aux sources. En effet, au début des années 90, Jude Law a tenu un petit rôle dans un épisode de la série Sherlock Holmes.

La mise en scène de Guy Ritchie m’a agréablement surpris tellement sa présence derrière la caméra m’inquiétait. Il faut dire qu’il a quand même un sacré talent de mise en scène que l’on retrouve dans les scènes de combat ou dans une scène d’explosion magistrale que l’on suit avec un réel plaisir teinté d’émerveillement. Robert Downey Jr. s’est même blessé durant le tournage lors d’une scène de combat l’opposant à l’acteur Robert Maillet.
Les décors sont une réussite du film. Ils sont riches, réalistes, fourmillent de vie et nous transportent dans le Londres de la fin du 19e siècle, le tout étant baigné dans une ambiance noire et lugubre amplifiant l’impression de mystère de cette ville.
À noter que le décor représentant la maison de Holmes est le même que celui qui a servi pour celle de Sirius Black dans Harry Potter et l’Ordre du Phénix.

Cependant, le film n’est pas exempt de tout défaut. Ainsi, certains trouveront ce coup de jeune décevant. Pour ma part cela ne m’a pas du tout gêné. Par contre, j’ai trouvé le film un peu trop porté sur l’action au détriment de l’enquête. Il ne faut pas oublier que Sherlock Holmes est un détective et cet aspect est délaissé. Il y a bien sûr un semblant d’enquête, mais tout est trouvé trop vite ou facilement ce qui donne parfois un sentiment de « tirer par les cheveux ». De plus, tout est expliqué, peut-être il aurait été intéressant de laisser planer un peu de mystère sur certaines choses afin de donner aux spectateurs l’occasion de tirer leurs propres conclusions ou hypothèses. Par ces aspects-là, le film est peut-être un peu trop orienté grand public.

Au final, on retient un film très divertissant et très bien filmé qui revisite avec succès un mythe de la littérature et du cinéma.
Le duo d’acteur est performant et l’apparition prochaine du Professeur Moriarty laisse présager le meilleur pour ce qui pourrait devenir une nouvelle saga.



Titre : Sherlock Holmes
Date de sortie cinéma : 3 février 2010
Réalisé par Guy Ritchie
Avec Robert Downey Jr., Jude Law, Mark Strong …
Long-métrage américain, britannique, australien.
Genre : Action, Aventure
Durée : 2h08 min

Synopsis (allociné) :
« Aucune énigme ne résiste longtemps à Sherlock Holmes… Flanqué de son fidèle ami le Docteur John Watson, l’intrépide et légendaire détective traque sans relâche les criminels de tous poils. Ses armes : un sens aigu de l’observation et de la déduction, une érudition et une curiosité tous azimuts; accessoirement, une droite redoutable…
Mais une menace sans précédent plane aujourd’hui sur Londres – et c’est exactement le genre de challenge dont notre homme a besoin pour ne pas sombrer dans l’ennui et la mélancolie...»
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Lun 15 Fév 2010, 22:22

A peine lu le début de la critique que ça m'a donné de nouveau pas envie de le voir :eheh: En même temps fallait pas parler de Revolver! :eheh:
zack_
 

Mary et Max - 8/10

Messagepar zirko » Mer 17 Fév 2010, 12:56

Mary et Max de Adam Elliot
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Mary et Max est un film d’animation qui sort de ce que l’on voit habituellement, car il a une portée et une profondeur rarement inégalées.
Il est également beaucoup plus sombre et adulte que d’autre film d’animation, tout simplement, car ses personnages n’ont rien d’exceptionnel et paraissent comme des gens comme vous et moi.
Leur vie est déséquilibrée pour diverses raisons et ils ne trouveront le bonheur que dans les lettres et l’amitié de l’autre. Leur vie sera rythmée par la perception de l’autre.

Mary et Max est avant tout une grande histoire d’amitié entre deux personnes différentes, opposées par leur age et leur façon de vivre et qui découvriront au fur et à mesure de leur relation que l’amitié est le sel de a vie.
Ils vivent à des milliers de kilomètres l’un de l’autre et leur vie est totalement différente. Le réalisateur, Adam Elliot, pour amplifier ce phénomène utilise deux styles graphiques différents. Le monde de Mary, dans la banlieue australienne, est représenté avec des tons bruns faisant vraiment penser à la campagne alors que le monde de Max, dans la ville de New York est représenté avec des tons noirs et gris. Cela donne une sobriété au film en accentuant les traits de caractère de chacun des personnages. Ainsi, Max apparait de suite comme étant beaucoup plus triste et mélancolique que Mary qui est au début du film dans l’insouciance de l’enfance.

Une critique sévère de notre société est faite par Adam Elliot dans les deux mondes. Du côté de Mary l’alcoolisme, la dépression, l’éducation sont abordés alors que du côté de Max la maladie, la solitude, le rejet et l’incompréhension sont le quotidien.
Il est rare qu’un film d’animation aille aussi loin dans la tristesse.

Il aborde également directement une maladie peu connue : le syndrome d’Asperger dont Max est atteint et qui est une forme d’autisme. L’attrait est qu’il nous fait voir ce syndrome du point de vue de la personne atteinte et non d’un point de vue extérieur. Ce qui peut être considéré comme une maladie par le monde extérieur ne l’est pas pour la personne concernée qui voit juste les choses différemment.
Le film possède aussi une bonne par d’humour avec l’échange de point de vue des personnages et on sourit à de nombreuses reprises de ces échanges parfois improbables et surprenant du souvent à la différence d’âge.

Les deux personnages sont pour diverses raisons en marge de la société et constamment rejeté sans que personnes ne se soucis d’eux ni leur famille ni les amis qu’ils n’ont jamais eus. Leur échange de lettres sera donc comme une échappatoire et l’attente de chaque lettre sera longue, mais aussi la promesse d’une vie meilleure.
Car au-delà de leur malheur les deux personnages ont en commun la simplicité d’une vie vie faite de plaisirs simple comme le chocolat ou leur dessin animé préféré. On retrouve dans Mary et Max cette part de naïveté propre aux films d’animation pour enfants avec les amis imaginaires, les recettes improbables, les naissances des bébés.

Le style graphique du film est particulier. Il est fait en pâte à modeler. Le tournage a duré 1 an et 2 mois en mobilisant une cinquantaine de personnes ; une journée entière étant nécessaire pour tourner 4 secondes de films.


On est donc loin du rendu des films Pixar et les personnages qui prennent vie devant nous sont des caricatures. Cependant, cette technique donne du cachet et une ame au film. Les personnages sont parfaitement animés et on oublie rapidement qu’ils sont faits de pâtes à modeler.
Il faut savoir que cette histoire est inspirée de faits réels, car Adam Elliot a eu pendant plus de 20 ans un correspondant également prénommé Max.
Mary et Lax est donc un film d’animation parfaitement maitrisé et qui s’adressera plus à un public adulte ce qui est une bonne chose. Il nous fait rire en nous touchant également beaucoup. C’est un film que l’on aimerai voir durer plus longtemps !



Titre : Mary et Max
Date de sortie cinéma : 30 septembre 2009
Réalisé par Adam Elliot
Avec Toni Collette, Philip Seymour Hoffman, Eric Bana …
Titre original : Mary and Max
Long-métrage australien.
Genre : Animation
Durée : 1h32 min

Synopsis (allociné) :
« Sur plus de vingt ans et d’un continent à l’autre, Mary et Max raconte l’histoire d’une relation épistolaire entre deux personnes très différentes : Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d’Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York. »
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Mer 17 Fév 2010, 13:08

:love: Me donne bien envie celui-mà et celà depuis sa sortie :love:
zack_
 

Cri du hibou (Le) - 3/10

Messagepar zirko » Dim 28 Fév 2010, 17:51

Le cri du hibou de Jamie Thraves
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Le cri du Hibou est l’adaptation cinématographique du roman Cry of the Owl (1962) écrit par Patricia Highsmith. Ce livre avait déjà fait l’objet d’une adaptation en 1987 réalisée par Claude Chabrol.
Cette version de « Le cri du hibou » est réalisée par Jamie Thraves et autant le dire de suite, ce film est déception.
Il est indéniable pourtant que le scénario du film est très intéressant et qu’il y a avait matière à réaliser un bon film, mais ça ne prend pas.
La faute à une mise en scène sans inspiration, trop classique et convenue. Le spectateur n’est jamais surpris ! Le film démarre de plus très mal avec une scène d’ouverture qui tombe complètement à plat. Commencer le film ainsi n’était pas une mauvaise idée, mais le tout manque de tension. On regarde sans se prendre au jeu et finalement on se demande ce qui se passe.
Le réalisateur abuse de plans fixes inutiles et de travellings lents sans intérêt.
De plus, le fameux espionnage à la « fenêtre sur cour » ne dure qu’une poignée de minute. Le réalisateur aurait dû beaucoup plus insister sur cet aspect du film, car c’est celui qui aurait pu amener le plus de suspens.
Il faut dire aussi que le réalisateur n’est pas aidé par ses deux acteurs principaux : Paddy Considine et Julia Stiles. On a vraiment l’impression que les deux acteurs ne possèdent que deux expressions du visage. Paddy Considine passe la première demi-heure du film avec le même sourire.
Les dialogues sont également d’une grande pauvreté et alourdissent vraiment le film. A plusieurs reprises je me suis demandé comment ils avaient pu laisser passer de tels dialogues.

Bref, ça ne démarre pas fort, mais ce qui est le plus dommageable c’est qu’on n’arrive jamais à s’attacher aux personnages. Le réalisateur n’arrive pas à créer ce lien qui ferait qu’on s’inquièterait pour eux. On regarde les évènements sans les vivre et c’est vraiment dommage.

La fin du film tire un peu son épingle du jeu, mais surtout quand on le compare au reste du film. On se sent un plus concerné car enfin il se passe quelque chose, ça bouge un peu ! Le twist final s’avère intéressant, mais ne rattrape pas le reste du film.

On peut également ajouter à la liste des défauts du film de nombreuses incohérences comme l’enquête policière qui est juste la pour faire acte de présence, car peu crédible. De nombreux personnages sont inutiles et comblent les trous, car ils n’apportent rien au film mis à part des situations sans intérêt.

Bref je ressors très déçu de ce film qui a jute le mérite de susciter en nous l’envie de découvrir le roman de Patricia Highsmith car le scénario est vraiment intéressant.



Titre : Le Cri du Hibou
Un film de Jamie Thraves avec Julia Stiles et Paddy Considine
Distribution : CTV International
Date de sortie cinéma : 19 aout 2009
Titre original : Cry of the Owl
Long-métrage américain, britannique.
Genre : Thriller
Durée : 1h39 min

Synopsis (allociné) :
« Fuyant ses échecs personnels, Robert est venu s’installer dans une petite ville. Il trouve un étrange dérivatif à sa solitude en épiant quotidiennement une jeune femme de son quartier. Mais lorsque Jenny le surprend, sa vie bascule… »
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Dim 28 Fév 2010, 17:54

Jamais entendu parler ...
Ca n'a pas l'air top mais s'il y a Julia Stiles et Caroline Dhavernas, j'essayerai de le voir si l'occasion se présente.
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Re: [Zirko] Mes critiques en 2010

Messagepar zirko » Dim 28 Fév 2010, 18:36

Caroline Dhavernas est :love: :bluespit: :love: :bluespit: :sodo:
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Prophète (Un) - 9/10

Messagepar zirko » Lun 01 Mar 2010, 00:39

Un prophète de Jacques Audiard
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Un Prophète de Jacques Audiard est nominé aux Oscars 2010 dans la catégorie « Meilleur film étranger » et a fait une quasi-unanimité dans les différentes critiques en remportant notamment le Grand Prix au Festival de Cannes.
Un prophète prend le pari risqué de placer son histoire dans une prison française. Pari risqué, car peu de films français abordent ce sujet plutôt réservé aux films américains.
Jacques Audiard nous montre l’univers carcéral dans ce qu’il est de plus dur, violent, sournois et traitre. Il ne cherche pas à amplifier la violence, mais simplement à nous montrer ce qui s’y passe vraiment. Il n’y a pas de surenchère tout est fait pour paraitre réaliste et donner même par moment l’impression de regarder un documentaire. On ressent surtout cela au début du film quand Malik El Djebena découvre la prison. Le début du film est particulièrement prenant, car on découvre avec le personnage ce qui va être sa vie pendant 6 ans. On se demande ce qu’il va lui arriver et comment il va s’intégrer.

Cette impression est renforcée par la mise en scène de Jacques Audiard faite de plan très serré. Cela donne un sentiment d’étouffement comme si on était enfermé avec Malik. Il n’y a pas d’échappatoire pour Malik tout comme nous on subit les évènements du début et on se prend une bonne claque en pleine tête (dans le bon sens du terme).
Tahar Rahim est magnifique dans son rôle. Il incarne à la perfection toute l’anxiété d’un nouveau prisonnier perdu dans ce nouveau monde.

Son subconscient représenté par des scènes où il a des visions est utilisé a bon escient à des moments clefs du film pour nous montrer l’évolution de Malik avec ses doutes, ses questions et ses espoirs.
On pourrait même découpait le film en deux partie avec une première partie ou Malik découvre l’univers carcéral puis une autre ou il va prendre conscience que cela peut être un tremplin pour lui.
Car Un Prophète nous montre l’ascension criminelle d’un homme qui au début n’avait pas les épaules pour cela. Il va profiter de circonstances positives pour lui en s’alliant à diverses en fonction de ses intérêts. De manipulé il va devenir manipulateur en s’aidant même du système de réinsertion de la prison qui va lui apprendre à lire, découvrir une nouvelle langue qui deviendra par la suite une arme.

Audiard nous montre comment un homme sans allié au début arrivera à se fondre dans une communauté qui n’est pas la sienne (les Corses) pour en devenir une pièce maitresse.
Ce film nous montre la corruption dans les prisons ou comment un homme emprisonné depuis plusieurs années peut continuer à gérer ses affaires à l’extérieur avec l’aide de gardiens corrompus.
C’est aussi l’histoire d’une confiance entre deux hommes que tout oppose (age, culture, passé …) mais qui devront apprendre à se faire confiance.

Mais c’est surtout l’histoire d’un jeune homme qui malgré les apparences fera tout pour monter dans la hiérarchie. Sans vouloir faire de raccourci rapide, c’est une histoire qui peut rappeler l’ambition de Tony Montana dans Scarface.
Malik n’hésitera pas à jouer plusieurs rôles en même temps pour servir ses intérêts et l’homme qu’il deviendra n’aura rien plus rien à voir avec celui qui est entré en prison.
Il nous montrera qu’être au service de quelqu’un peut être le meilleur moyen pour apprendre et dépasser son maitre.
Le choix de Tahar Rahim est excellent, car l’acteur dégage une sensation de naïveté et de faiblesse qui est parfaite pour ce rôle, car on ne se méfie pas de lui et cette apparence sera un de ses meilleurs atouts.
C’est en quelque sorte la victoire de l’intelligence sur le muscle.
À noter aussi l’excellente prestation de Niels Arestrup dans son rôle de parrain omniscient, mais vieillissant. C’est un personnage très touchant, car il sait qu’il finira sa vie en prison et il s’efforce de garder toute son importance dans ce monde malgré l’émergence d’ethnie différente à la sienne.
Les quelques scènes d’action sont mises en relief par des scènes très dures et une bande-son particulièrement percutante.
Le titre « Un Prophète » du film peut sembler déroutant au début, mais il prendra tout son sens au fur et mesure que le film se déroule.
Jacques Audiard signe ici sans nul doute le meilleur film français de l’année 2009 qu’il est urgent de découvrir !


Titre : Un Prophète
Date de sortie cinéma : 26 août 2009
Réalisé par Jacques Audiard
Avec Tahar Rahim, Niels Arestrup, Adel Bencherif …
Interdit aux moins de 12 ans
Long-métrage français.
Genre : Policier, Drame
Durée : 2h35 min

Synopsis (allociné) :
« Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans.
D’emblée, il tombe sous la coupe d’un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des » missions « , il s’endurcit et gagne la confiance des Corses.
Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau… »
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