[cinemarium] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Enter the void - 2/10

Messagepar cinemarium » Lun 10 Mai 2010, 17:54

Enter the void, de Gaspard Noé: 2/10

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Il y a des films qui divisent et il y a des films qui rassemblent. Ceux de Gaspard Noé sont inéluctablement des films qui divisent : propos durs, mise en scène léchées mais parfois gênante, violence omniprésente. Enter the void débarque ainsi dans un climat d’intense nervosité, notamment suite aux nombreuses polémiques du précédent film du réalisateur, à savoir Irréversible, qui était particulièrement réussi même si imparfait.
Une phrase de Jim Morrison pourrait résumer à elle seule le propos d’Enter the void : « Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi ». Oscar, adepte de drogues en tout genre, vit avec sa sœur Linda à Tokyo. Au cours d’une soirée banale, Oscar se fera assassiné par la police. Son esprit erre maintenant sans fin dans les rues de Tokyo et Oscar assiste ainsi impuissant à son après-mort. Tout un programme.

Un trip hallucinatoire inédit
Sur le papier, le scénario paraissait particulièrement intriguant, surtout quand on connaît le talent du réalisateur. La quasi-totalité film est filmée en vue à la première personne, tout n’étant qu’intrusion dans le regard et dans les images d’Oscar. La caméra de Gaspard Noé fait ici des merveilles : comme un esprit, cette dernière, en perpétuel mouvement, flotte dans les airs et se déplacent avec des mouvements d’une extrême fluidité comme rarement vu dans le cinéma. Les plans s’enchainent instantanément, créant une confusion parfaite et permettant une sublime continuité dans des images qui se déroulent dans différents endroits et à différents moments.
Un régal de mise en scène qui permet de retranscrire d’une merveilleuse façon le trip hallucinatoire du personnage principal. Car le propos d’Enter the void n’est certainement pas une dénonciation de l’usage de stupéfiants en tout genre mais bien une retranscription imagée du délire psychédélique que ces derniers permettent. Ne vous attendez donc surtout pas à voir un clone de Requiem for a dream par exemple, car les deux films jouent ici indiscutablement dans deux catégories différentes.
Cette mise en scène exceptionnelle arrive ainsi à créer chez le spectateur un sentiment de malaise très fort, notamment aussi grâce à des effets sonores d’une qualité non négligeable. Malheureusement, tous ces effets en tout genre sont d’une incroyable répétitivité. Là est le véritable point faible d’Enter the void sur le plan de sa forme car certes, la photographie est sublime, mais les images que Gaspard Noé nous montre finissent par créer une lassitude profonde chez le spectateur.

Un film pervers et ennuyeux
Pendant près de deux heures et demie, Gaspard Noé tourne, comme sa caméra, inéluctablement en rond. Le film est en effet d’une incroyable platitude : le spectateur est transporté d’un endroit à l’autre de ce Tokyo illuminé, et devient le témoin pervers de scènes parfois plus inutiles les unes que les autres. Je pense notamment à ces scènes sexuelles à répétition qui n’ont, sans jeu de mots malsains, ni queue ni tête. De plus, ces dernières auraient pu être stylisées, voir même sublimées par la caméra de Gaspard Noé. Que nenni. Car à part cette vue vaginale de l’acte sexuel, particulièrement grotesque et pitoyable, rien de bien croustillant n’ait à se mettre sous la dent. En fait, comme dit précédemment, le réel problème n’est pas spécialement ce que le réalisateur a choisi de filmer, mais plutôt l’incroyable répétitivité des situations. Surtout quand le scénario ne parvient jamais à décoller, avec une « intrigue » très mal amenée et des situations délirantes sans sens. Le film semble ainsi interminable, pour se conclure sur un final mauvais et particulièrement vulgaire au coté pseudo-philosophique et existentiel profondément ridicule.

Gaspard Noé a ainsi cru bon d’adapter à sa sauce le chef d’œuvre de Kubrick, 2001 l’odyssée de l’espace, le fond du film étant en effet particulièrement ressemblant : questionnement sur le cycle de la vie, de son sens, de la réincarnation, de la mort... Sauf qu’entre Kubrick et Noé, il y a une différence de taille : l’un est doté d’un talent incommensurable, et l’autre est doté d’un incroyable manque d’inspiration synonyme de maladresse. Car sur le fond, l’œuvre de Noé un est melting-pot sans grande inspiration d’idées farfelues et malsaines : acte sexuel sauvage, ode à la toxicomanie et fantasme incestueux pervers et fatiguant.

Peut être trop ambitieux, peut-être surestimé, Enter the void apparaît donc comme du cinéma expérimental pauvre et maladroit. Mais surtout incroyablement ennuyeux. A oublier.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Lun 10 Mai 2010, 17:57

:eheh: :eheh: :super: merci de prévenir!!
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Lun 10 Mai 2010, 17:58

Celui là je suis pas près de le voir, y me fait pas du tout mais alors pas du tout envie.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Lun 10 Mai 2010, 18:05

Il est vrai que le film est une merveille d'esthétisme. Mais pour le questionnement philosophique de la vie et de la mort, courrez sur 2001. Pour les autres, courrez dans une autre salle ! Quel dommage ! :cry:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Jeff Buckley » Lun 10 Mai 2010, 18:43

cinemarium a écrit: Merci de ces compliments :)

Espérons qu'Enter The Void soit encore plus réussi que celui-ci. D'après les premières critiques, le film serait très réussi.
Vivement le 5 mai.

juste pour le plaisir de citer :mrgreen:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Mar 11 Mai 2010, 14:33

Pour le moment 2 + 7, on passe sous la moyenne avec ce film! Alors la daube serait-elle confirmée, je sais plus si je dois me faire ma propre idée si c'est pour perdre mon temps
zack_
 

Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar kenshiro » Mar 11 Mai 2010, 14:39

Jeff Buckley a écrit:
cinemarium a écrit: Merci de ces compliments :)

Espérons qu'Enter The Void soit encore plus réussi que celui-ci. D'après les premières critiques, le film serait très réussi.
Vivement le 5 mai.

juste pour le plaisir de citer :mrgreen:


Ca montre que cinemarium n'est pas un fan boy et c'est fait sa propre opinion du film :super:

Perso j'essaierais peut être de le voir car autant je n'ai pas accroché à irréversible, autant j'ai été "emporté" par son seul contre tous. Donc je me laisserais peut être tenté
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Lun 17 Mai 2010, 10:20

kenshiro a écrit:
Jeff Buckley a écrit:
cinemarium a écrit: Merci de ces compliments :)

Espérons qu'Enter The Void soit encore plus réussi que celui-ci. D'après les premières critiques, le film serait très réussi.
Vivement le 5 mai.

juste pour le plaisir de citer :mrgreen:


Ca montre que cinemarium n'est pas un fan boy et c'est fait sa propre opinion du film :super:

Perso j'essaierais peut être de le voir car autant je n'ai pas accroché à irréversible, autant j'ai été "emporté" par son seul contre tous. Donc je me laisserais peut être tenté


Tu as raison, sa propre opinion est toujours la meilleure. Beaucoup de personnes ont d'ailleurs aimé le film.
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Robin des bois (2010) - 6/10

Messagepar cinemarium » Lun 17 Mai 2010, 10:22

Robin des bois, de Ridley Scott: 6/10

Image

Les couples cinématographiques ont décidément la côte ces temps-ci. Après Johnny Depp et Tim Burton, qui nous ont accouché d’un Alice aux pays des merveilles triste de platitude (voir critique), et après celui composé de Leonardo DiCaprio et de Martin Scorses, avec un Shutter Island efficace, voici que le couple Ridley Scott/Russell Crowe se représente à nous à travers ce Robin des bois, cinquième film issu de leur collaboration.
Encore un Robin des bois, me diriez vous ? Oui, et malgré une mise en scène d’un classicisme effroyable, ce Robin des bois là risque paradoxalement de vous surprendre.

Un air de déjà-vu
N’y allons pas par quatre chemins : pour tous ceux qui attendaient de ce nouveau bébé le messie du film de guerre épique, il n’en sera rien. Car plus de dix ans après sa sortie, Gladiator restera encore et toujours l’unique enfant prodige du couple ensanglanté. Bien évidemment, et comme la bande annonce semblait l’annoncer, les ressemblances entre les deux frères sont plus que flagrantes : mise en scène léchée, rythme incroyablement soutenu et personnage héroïque en quête d’identité. Le tout saupoudré d’une dose d’amour non négligeable. Et là est une des plus grandes forces de ce Robin des bois new age : tout est fait pour que le spectateur n’ait jamais à regretter les pauvres euros qu’il a souhaité investir en échange d’une extrême dose de divertissement. La mission est indiscutablement accomplie. Le rythme, basé sur une alternance entre scènes scénaristiques et scènes d’action épiques, est incroyablement maitrisé et permet aux homo œconomicus que nous sommes de se satisfaire amplement du spectacle proposé.
La réalisation générale n’est pas en reste avec des plans soignés, odes à l’Angleterre fluorescente des siècles perdus, et des costumes particulièrement saisissants de réalisme. L’immersion est donc totale.
Mais, car il y a un « mais », cette mise en scène, malgré sa qualité indéniable, est malheureusement d’un classicisme incroyable qui provoquera dégout à tout amateur de virtuosité cinématographique. Car tout a en effet un goût de déjà vu, et le film n’arrivera jamais à s’éloigner des sentiers battus. Les combats, efficaces, sont cependant, à de nombreux moments, des répliques parfaites du frère ainé Gladiator : je pense notamment à ces passages à cheval où le talentueux Russell Crowe hache un à un ses effroyables ennemis. Les dialogues, très simples et parfois naïfs, rappellent eux aussi indéniablement des passages de cet incontournable Gladiator : je pense à ces monologues idylliques d’un héros représentant les faibles et affrontant les puissants. Toutes ces ressemblances semblent ainsi matérialiser l’inéluctable répétitivité des œuvres de Ridley Scott et cet incroyable manque de risque qui semblent de plus en plus le caractériser. A tel point que l’on pourrait avouer que ce Robin des bois n’a, sur sa forme, aucune identité. Mais finalement, là n’est pas la question. Car il est en effet clair que ce Robin des bois est indiscutablement surprenant sur son fond.

La genèse de Robin des bois
Robin des bois, l’homme aux collants verts et pillant les riches pour aider les plus pauvres ? Que nenni. Oubliez tout ce que vous savez sur le personnage car Ridley Scott a voulu proposer quelque chose de nouveau et de plus rafraichissant en présentant, non pas la face connue du personnage, mais plutôt les évènements qui conduiront à faire de ce terrible archer un attendrissant Robin des bois. Le scénario, à base de complot politique et de trahison familiale, est plutôt convaincant tout en restant parfaitement accessible. L’intrigue se noue ainsi limpidement, doucement mais surement.
Le véritable point faible que l’on pourrait accorder à ce choix scénaristique est le surprenant manque de saveur du personnage principal : pas très charismatique, Robin des bois n’est pas spécialement attachant malgré une tentative d’attendrissement à travers son passé douloureux. Ne vous attendez donc pas à vous retrouvez devant un scénario digne des plus grandes fresques hollywoodiennes, mais cette innovation scénaristique surprenante est particulièrement agréable en ces temps de répétitivité cinématographique effroyable. Tout le mérite revient donc à Ridley Scott d’avoir osé proposer de la nouveauté sur un personnage très habitué au cinéma et aux contes en tout genre.

Film dans l’air du temps, par son approche économique et politique, Robin des bois made in Ridley Scott est un film du genre assez réussi. Divertissant, éblouissant par moment et extrêmement juste, de par son équilibre parfait entre action et scénario, le film se veut malheureusement extrêmement classique et peu surprenant. Dommage, car la qualité générale de l’œuvre est indéniable mais celle-ci manque indéniablement de réelles saveurs.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Lun 17 Mai 2010, 10:31

bon celui là n'enthousiasme pas les foules...j'attendrais alors.... :eheh:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Lun 17 Mai 2010, 14:23

Il me dégoute presque :roll: Effet Russel "vous me faites chier" Crowe
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar alinoe » Lun 17 Mai 2010, 20:14

Les critiques de ce film se succèdent et je ne parvient toujours pas à me décider.
J'hésite énormément...voir ou ne pas voir ce film, telle est la question.

D'un côté j'ai vu presque tous les films sur Robin des Bois, c'est l'un de mes héros favoris et de l'autre je crains la version de Ridley Scott. J'apprécie beaucoup les films de ce réalisateur, mais il a une tendance "au réalisme d'époque" qui m'inquiète.

Parce que ce que j'apprécie dans Robin des Bois, c'est la légende, le "Moyen-Age fantasmé" de préférence en technicolor. Mon Robin des Bois, c'est ce personnage goguenard qui porte un cerf de 200 kilos comme un fétu de paille, ce noble au grand coeur, archer inimitable en collants verts : Errol Flynn. J'avais réussi à apprécier le Robin des Bois de Kevin Reynolds, essentiellement parce que Alan Rickman campait un shérif cruellement délectable.

Je crains que Ridley Scott abandonne le côté légendaire, pour ne se consacrer qu'à l'épopée médiévale. Ce qui donnerait à coup sûr un sympathique film d'époque, mais absolument pas un film sur Robin de Bois.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar francesco34 » Lun 17 Mai 2010, 20:36

Ben c'est exactement ce que tu crains alors... le film est très réaliste, avec même un côté sombre donné au personnage de Robin. Et tout ce qui constitue le mythe est absent du film, ou alors en toile de fond.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Lun 17 Mai 2010, 20:46

un coté sombre certes mais niais aussi.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar moricenlive » Mar 18 Mai 2010, 11:09

zack_ a écrit: Pour le moment 2 + 7, on passe sous la moyenne avec ce film! Alors la daube serait-elle confirmée, je sais plus si je dois me faire ma propre idée si c'est pour perdre mon temps

Objectivement et sans avoir vu le film, on sait que ce n'est pas une daube. J'ai eu plusieurs échos du film, tout y est question d'interprétation. On peut aussi bien détester qu'adorer. Parce qu'au final on peut reprocher les même erreurs à 2001, qui parait pour beaucoup long, vide de sens, chiant.

'fin voilà j'en ai marre d'attendre que le film sorte chez moi. Je prévois déjà son 10/10, rien que la bande annonce les vaut.
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scalp a écrit:Southland Tales d'un drogué
On dirait une version scary movie de Strange Days.
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