[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[zack_]

No problem : j'assume totalement mes goûts

C'est ce qu'il faut, ne pas se faire influencer

[nicofromtheblock]

Les femmes de mes amis de Hong Sang-Soo 4/10

N'insiste plus si tu n'as pas accroché à celui-là, ce réalisateur n'est pas pour toi car c'est typiquement ce qu'il fait de mieux

Je m'étais dit que je lui laisserai une dernière chance avec Hahaha qui a reçu un prix à Cannes dans la section "Un certain regard" mais t'as peut-être raison ... ça ne sert à rien de persister si on n'accroche pas.

[zack_]

Ouai et puis le regard de Cannes faut s'en méfier!

[nicofromtheblock]

LE PLAN B
Alan Poul - 2010
4,5/10

Une chose est sûre, Alan Poul aurait dû rester à la réalisation de séries TV ! Réalisateur de plusieurs épisodes de Six feet under, Rome et Big love, on se demande ce qu'il est venu faire sur un tel film ... Car, comme on pouvait s'y attendre, on a le droit à une comédie calibrée pour l'américain moyen.

En d'autres termes, ce film ne présente aucune surprise et mélange la comédie romantique et les bons sentiments jusqu'à l'overdose. On y suit donc la vie d'une femme célibataire qui décide de se faire inséminer afin d'avoir un enfant. Seul problème : elle est à peine tombée enceinte qu'elle rencontre l'homme de sa vie ... Difficile de lui annoncer cet heureux évènement sans risquer de tout gâcher. On a donc un film en 2 parties : la première où elle essaye de lui annoncer la nouvelle et la seconde où ils essayent de construire une vie de couple malgré ce changement radical.

On n'échappe pas à tous les clichés de ce genre de comédie ! On a le droit à l'histoire romantique à l'eau de rose où les protagonistes tombent amoureux en 2 secondes et ont l'impression d'être des âmes sœurs ... On a le droit au groupe d'aide des femmes célibataires qui est sensé apporter une touche d'humour mais qui est juste pitoyable ... On a le droit à la rencontre fortuite d'un père de famille qui va donner des bons conseils au mec. Franchement, la scénariste Kate Angelo ne s'est pas foulée mais quand on voit qu'elle est productrice de la série Will & Grace, on comprend mieux !

Pour ce qui est de l'interprétation, le film veut clairement mettre en avant sa vedette Jennifer Lopez. Ils ont même pris un acteur pas trop connu histoire de ne pas lui faire de l'ombre ! Personnellement, je n'ai jamais trouvé Jennifer Lopez très belle et ça ne s'arrange pas avec l'âge. Mais on peut dire qu'elle est habituée à ce genre de comédie niaise et c'est donc un rôle qui lui colle bien à la peau. Comme je l'ai dis, Alex O'Loughlin sert de faire-valoir et les seconds rôles sont totalement sous exploités. Reste la charmante Danneel Harris qu'on voir malheureusement trop peu.

Au final, cette énième comédie US ne vaut pas grand chose. Je lui ai quand même attribué une note de 4,5/10 car je ne me suis pas ennuyé mais il est clair que je ne reverrai pas ce film une deuxième fois ! Vous pouvez passer votre chemin sans regret.

[nicofromtheblock]

CAPITAINE ORGAZMO
Trey Parker - 1997
7/10

Quatre ans après son premier film Cannibal the musical, Trey Parker revient avec ce second film co-écrit avec son acolyte Matt Stone. Les créeteurs de South Park nous livre une comédie bien décalée et n'ont pas peur de choquer l'Amérique puritaine !

En racontant l'histoire d'un jeune homme mormon qui fait du porte à porte pour prêcher la bonne parole et qui va faire la rencontre d'un réalisateur de films pornos mafieux, le réalisateur confronte 2 extrêmes et se moque de l'un comme de l'autre sans faire de concession. Le scénario est assez banal : le jeune homme se retrouve à jouer dans un film porno et ne veut pas que sa fiancée l'apprenne. Mais le producteur est prêt à tout pour se faire un maximum d'argent sur son dos. Avec l'aide de son ami et collègue de travail, Joe Young va se prendre pour un vrai superhéros.

En poussant les carcatures à l'extrême, Trey Parker nous offre des moments hilarants ! A commencer par le nom des acteurs porno : Orgazmo, Choda Boy, Spermix, ... Le film accumule des scènes devenues cultes par leur côté parodique et provocateur :
- La discussion de Joe et d'une vieille actrice qui lui dit qu'elle est obligé d'accepter de faire le "DVDA shot".
- L'acteur qui joue Choda Boy, l'acolyte d'Orgazmo et qui a une prise secrète : le "Hamster Style".
- Orgazmo qui doit tourner une scène avec une actrice surnommée T-Rex.
- Le chinois qui se fait tabasser par des mafieux et qui finit avec une égratignure sur la joue.
Le réalisateur aime également utiliser l'humour à répétition. Le coup de la "Stunt Cock" revient de façon régulière tout au long du film. Tout comme le technicien de plateau qui sort toujours des phrases ambigües en commençant par "Je ne voudrais pas paraitre gay" ...

Niveau casting, tout le monde surjoue à mort et c'est ça qui fait tout le charme du film. Trey Parker s'est attribué le rôle principal de Joe Young et joue parfaitement le mec un peu niais qui se laisse manipuler par le producteur. Dans le rôle de Choda Boy, Dian Bachar vole presque la vedette à Orgazmo tellement son personnage fait délirer ! On retrouve également quelques acteurs porno au casting comme la légende Ron Jeremy ou encore Chasey Lain, Juli Ashton et Jill Kelly. Enfin, on retrouve bien sûr Matt Stone dans le second rôle de l'assistant gay.

Le réalisateur ne se fixe aucune limite et c'est ça qui rend cette comédie si politiquement incorrecte ! Il fallait quand même le faire pour trouver une idée de film porno qui parodie les films de superhéros à l'extrême. Les tenues des acteurs sont d'une grande classe ! Et l'"Orgasmorator" est une arme ultime contre le crime ! Franchement, y'a que le duo Parker/Stone qui est capable d'aller aussi loin sans tomber dans le mauvais goût de beaucoup de films parodiques.

Au final, même si je garde une préférence pour Team America ou South Park, ce film est un grand moment d'humour. Le style du réalisateur est inimitable et fait mouche quasiment à chaque fois. La meilleure parodie de l'univers du porno !!!

[Kakemono]

Au final, même si je garde une préférence pour Team America ou South Park, ce film est un grand moment d'humour. Le style du réalisateur est inimitable et fait mouche quasiment à chaque fois. La meilleure parodie de l'univers du porno !!!

Je préfère Orgazmo aux autres films du duo. C'est le seul que je peux voir sans me lasser. Et avec mes potes qui connaissent le film, c'est devenu un peu notre "film-référence", celui dont on cite les répliques à tout bout de champ, ou celui que l'on regarde quand on ne sait pas quoi faire. D'ailleurs c'est un des rares films que je préfère en VF qu'en VO.

Parmi ta liste de scènes marquantes, je rajouterais :

- Le générique de début, avec la chanson Now you're a man et ses paroles assez drôles Et la chanson de fin : sorry about your penis, tout est dans le titre
- Sancho
- Le running-gag sur l'Utah ("- vous venez d'où? - De l'Utah. - Désolé.")
- Le "Jésus et moi on t'aime".
Et j'en oublie.

[nicofromtheblock]

LONG WAY HOME
Peter Sollett - 2002
8/10

Je continue tout doucement ma rétrospective des films indépendants américains traitant de l'adolescence. Et j'ai donc revu cette fois-ci le premier long métrage de Peter Sollett. Après le court-métrage Five feet high and rising qu'on retrouve sur le DVD "Cinéma 16", le réalisateur en fait une sorte de version longue. Et dés ce premier film, il se dégage une touche personnelle qu'on retrouvera sur Une nuit à New York et sur son segment de New York, I love you.

Le réalisateur s'intéresse donc ici à la vie de 2 jeunes du Lower East Side à Manhattan. Victor est un garçon frimeur qui vit dans un petit appartement avec sa grand-mère, sa sœur cadette et son petit frère. Sa grand-mère semble complètement déphasée avec le monde et considère qu'il a une mauvaise influence, sa relation avec sa sœur est assez tendue et son frère le prend pour modèle. Judy est une jeune fille qui plait beaucoup aux garçons et qui en a marre de se faire draguer par des relous. Leur première rencontre va mal se passer mais progressivement, des sentiments vont s'installer entre eux ... Peter Sollett filme les émois adolescents avec un grand réalisme et on est emporté par cet espèce de "spleen" ambiant.

Le réalisateur utilise une mise en scène très instinctive : caméra à l'épaule, beaucoup de gros plans, il filme ses acteurs au plus près afin de nous installer en spectateur privilégié face à leur "intimité émotionnelle". De plus, il n'utilise quasiment pas de musique, ce qui renforce encore plus le côté quasi documentaire des images. Et pour couronner le tout, il arrive à mettre parfaitement en valeur ce quartier du Lower East Side. A chacun de ses films, on se rend compte à quel point il aime New York et qu'il en fait presque un personnage à part entière.

Côté casting, Sollett reprend les acteurs de son court-métrage, des acteurs amateurs qu'il a lui-même découvert et lancé. Victor Rasuk et Judy Marte sont d'un naturel impressionnant. Même s'ils sont parfaitement dirigés, on sent qu'ils ont un réel talent et ça n'est pas étonnant qu'ils aient percé par la suite (Victor Rasuk a joué dans Lords of Dogtown et joue actuellement dans la série How to make it in America et Judy Marte a confirmé avec Girls in America). A leur côté, on retrouve Melonie Diaz qu'on ne présente plus dans le rôle de la meilleure amie de Judy. Et enfin, Altagracia Guzman est remarquable dans le rôle de la grand-mère. Elle semble vivre son personnage plutôt que de l'interpréter. Du coup, on a vraiment l'impression de suivre une vraie famille.

Au final, ce film correspond tout à fait à ce que j'aime dans le cinéma indépendant américain : une histoire simple traitée sur un ton intimiste, une mise en scène qui s'efface devant l'interprétation des acteurs, une sensation de légèreté qui se dégage d'un sujet qui n'est pourtant pas tout rose. Si vous aussi, vous aimez ce genre d'ambiance, dépêchez-vous de découvrir ce film !

En bonus, voici le court-métrage Five feet high and rising qui vous donnera déjà un petit aperçu du style :

[zack_]

J'aime les comédies bien con mais alors Capitaine Org-naze-mo m'a fait passé un petit moment de calvaire, j'ai trouvé ça pas drôle du tout!

[Scelus]

En réponse à Street Dance 3D, que j'ai été voir à reculons pour faire plaisir à ma copine..

Et bien, mis à part le scénario bien à chier, les scènes de danses, les musiques, les danseurs en eux-mêmes, m'ont fait vraiment rêver, j'ai été transporté ! Un très bon film qui donne envie de danser ! J'suis avec toi Nico j'ai aussi très bien aimé et j'aurais donné la même note que toi

[nicofromtheblock]

Merci du soutien !

[nicofromtheblock]

LENNY & THE KIDS
Ben & Joshua Safdie - 2009
6,5/10

Après son premier film The pleasure of being robbed sorti l'année dernière, Joshua Safdie revient avec un second film coréalisé avec son frère Ben. Il semble que ce film soit une sorte d'autobiographie sur leur enfance.

Tout comme son précédent film, il est un peu difficile d'accrocher à cette mise en scène très brouillonne : caméra numérique à l'épaule, image tremblante et floue, photographie assez brute, ... Il faut un temps d'adaptation mais on finit par s'y faire et ça finit même par apporter un certain charme au film. Il faut tout de même savoir à quoi s'attendre sous peine de rester hermétique à ce style. Le film est d'ailleurs comparé par la critique aux films de John Cassavetes que je connais assez mal.

Niveau scénario, cette histoire sent vraiment le vécu. On suit l'histoire d'un père divorcé un peu largué qui se retrouve avec la garde des ses 2 enfants pendant 2 semaines. Entre sa totale insouciance et les plans foireux auxquels il va devoir faire face, c'est un séjour haut en couleurs pour ses fils. D'abord enjoués par un tel changement, ils vont finir par se lasser de cette immaturité. Tantôt emmenés à l'improviste pour un week-end à la campagne avec des inconnus, tantôt livrés à eux-même par un père qui préfère aller faire la tournée des bars, heureusement qu'ils sont un peu débrouillards pour éviter les problèmes à leur père ...

Les acteurs sont tous bons. Que ce soit le père interprété par Ronald Bronstein ou les 2 gamins interprétés par Sage & Frey Ranaldo, ils jouent avec un grand naturel. Et on retrouve également Eleonore Hendricks qui tenait le rôle principal de The pleasure of being robbed dans un second rôle de petite-amie de Lenny. Et on a même le droit à une petite apparition en guest d'Abel Ferrara dans le rôle d'un mendiant.

Enfin, comme s'était déjà le cas dans son précédent film, Joshua Safdie sait mettre en valeur la ville de New York dont il est originaire et où il vit. C'est aussi en cela que le cinéma des frères Safdie se rapproche de celui de John Cassavetes : ils filment New York de façon instinctive et nous en donne une image assez "underground".

Au final, on obtient un joli film indépendant sur un père immature qui essaye malgré tout d'apporter tout l'amour qu'il peut à ses fils. Il faut aimer ce genre de mise en scène mais c'est franchement un bon petit film qui prouve que la qualité d'un film ne dépend pas de son budget.

[nicofromtheblock]

LOLA
Brillante Mendoza - 2009
7/10

Le réalisateur philippin Brillante Mendoza continue tranquillement à se constituer une belle petite filmo dans un style qui lui est propre. Après John John, Serbis et Kinatay (que je n'ai toujours pas vu), le réalisateur continue dans le cinéma social nous faisant découvrir les ghettos de Manille comme on les voit rarement.

On y suit le destin de 2 vieilles femmes : l'une doit faire le deuil de son petit fils qui s'est fait poignarder et l'autre essaye de venir en aide au sien qui est responsable du meurtre. Ces destins croisés nous sont donc contés sans jamais tomber dans le pathos. Même si on est touché par ces histoires particulièrement difficiles, le but du réalisateur n'est pas de nous apitoyer sur leur sort mais de nous faire découvrir le mode de vie de ces familles modestes.

Dans ces bidonvilles de Manille, l'argent a le pouvoir comme partout. Tout le monde se démène pour en avoir et c'est lui qui est la cause de tous ces malheurs. Ces 2 femmes ne sont en rien différentes : tout au long du film, elles ont pour unique but de trouver de l'argent, l'une pour payer les funérailles de son petit fils et l'autre pour payer les avocats et la caution du sien. Et cela va nous mener à une fin des plus logique ... Quand les décisions dépendent des besoins pécuniers, il faut savoir faire des concessions.

Pour ce qui est de la mise en scène, le réalisateur fait comme à son habitude de longs plans-séquences où il suit ses personnages pas à pas. J'ai l'impression que de film en film, sa technique s'améliore et on sent une grande maitrise sur celui-ci.

Côté interprétation, les 2 vieilles dames Anita Linda et Rustica Carpio sont vraiment touchantes. Leur jeu dégage une véritable sincérité et on a du mal à croire qu'elles interprètent des personnages tant ils semblent vrais. Et il est important de noter qu'avec la mise en scène en plans-séquences, ce que le réalisateur demande aux actrices est d'autant plus dur. J'ai une préférence pour le personnage de la grand mère qui a perdu son petit fils mais c'est plus pour l'intérêt de son histoire que pour l'interprétation en elle-même ...

Au final, Brillante Mendoza arrive une nouvelle fois à nous livrer un film à grande consonance sociale sans tomber dans les pièges inhérents à ce genre. Voici un réalisateur qu'il faudra suivre de près dorénavant.

[blackula]

D'ailleurs c'est un des rares films que je préfère en VF qu'en VO.

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entiérement d'accord. même les doubleurs surjoue! à ta liste je rajouterais les répliques de matt stone ("les licornes,ça troue le cul" etc...) qui sont plus faiblarde en VO

sinon belles critiques, nico, de films que je verrais en...dvd

[nicofromtheblock]

BLACK
Pierre Laffargue - 2009
3,5/10

Pour son premier film, Pierre Laffargue nous livre une belle grosse daube ! On aurait pu s'attendre à une parodie des films de "blacksploitation" à la Black dynamite mais le film se prend trop au sérieux. Il veut rendre hommage au genre mais c'est juste ridicule ...

Déjà le scénario est bien naze : un malfrat parisien débarque à Dakar avec sa bande pour voler des diamants. Mais il n'est pas le seul sur le coup. Il va devoir faire face à un trafiquant d'armes, à des mercenaires russes et à une tribu locale. Et en plus, ses acolytes sont une bande de bons à rien. Toute la première partie du film suit une trame déjà vue mainte et mainte fois et n'apporte absolument rien de neuf. Quant à la deuxième partie, ça part dans un trip sur les légendes africaines avec marabout et prophétie à l'appui.

Niveau casting, c'est très mauvais également ! MC Jean Gab'1, en plus d'avoir un pseudo bien ringard et de faire de la musique assez nulle, joue comme un pied. Difficile de faire un bon film quand l'acteur principal est déjà très mauvais ! Quant à François Levental, on se demande ce qu'il vient faire ici ... il joue un trafiquant d'armes hyper stéréotypé et qui n'a aucun charisme. Mais la palme du plus mauvais acteur revient à Anton Yakovlev qui joue le chef de la milice russe : il en fait des tonnes et même son accent russe parait surjoué ! Reste la belle Carole Karemera qui, malgré un rôle tout aussi stéréotypé, s'en sort pas trop mal.

A cela, il faut ajouter une mise en scène digne des téléfilms de France 3. Split screens inutiles, courses poursuites mal rythmées, et le reste est assez plat ... Le film ne fait qu'1h40 et pourtant il semble déjà trop long !

Enfin, toute cette histoire de légendes africaines est bien bidon. On a le droit à une tribu de mecs bodybuldés qui se promènent en slip et qui qui font de la lutte. Et ils sont bien sûr sous les ordres de la méchante sorcière qui aide le trafiquant d'armes. Ce même trafiquant d'armes a quelques problèmes de peau puisqu'il se transforme progressivement en serpent. Tout ça pour suivre la prophétie qui dit que le lion et la panthère (les 2 héros) devront vaincre le serpent (le trafiquant d'armes) : c'est d'une ingéniosité indiscutable ! On a même le droit à une cérémonie où ils dansent autour du feu avant l'affrontement final.

Au final, on peut facilement qualifier ce film de "grosse daube" qui se veut être une référence au film de genre alors que le réalisateur ne semble absolument pas avoir compris le principe du genre ... La prochaine fois, il faudra aussi penser à prendre un véritable acteur. En bonus, voici la musique phare du film qui donne une bonne idée de la qualité générale. Enjoy !

[Moviewar]

INFECTES
Alex & David Pastor - 2009
5/10

Pour leur premier long métrage, les frères Alex & David Pastor manquent sérieusement d'originalité ! Cet énième film d'infection flirte avec le film de zombies et il ressemble d'ailleurs beaucoup à Zombieland dans sa trame. La différence, c'est que celui-ci s'appuyait sur un registre comique qui le démarquait un peu des autres films du genre ...

En effet, on suit ici le périple de 4 personnages qui essayent d'échapper à une épidémie mortelle. Pour cela, ils se sont lancés sur les routes américaines sans savoir exactement où ils allaient ... Pour moi, le gros problème du film, c'est qu'il essaye de nous faire flipper sur les risques de contamination alors que les personnages ont l'air d'en avoir rien à foutre ! Ils se promènent à longueur de temps sans leurs masques et ils ont beau avoir des règles bien précises, chacun les enfreint régulièrement. Du coup, on a l'impression d'avoir affaire à une bande de débiles. J'aurais préféré qu'ils soient aussi flippés que le commando sur lequel ils tombent à l'hôtel avec leur combinaison intégrale.

Niveau narration, y'a quand même quelques longueurs : c'est le comble pour un film d'1h20. Il faut dire qu'ils semblent un peu errer sans but et ça n'aide pas le spectateur à s'attacher à eux. On sent que c'est vraiment du côté du scénario qu'ils ne se sont pas foulés ! Par exemple, la scène dans la maison abandonnée avec le chien est totalement inutile ... et puis le coup de la boite de médicaments qui tombe au ralenti, ça m'a bien fait rire ! Par contre, niveau mise en scène, c'est plutôt réussi et ils arrivent même à mettre une ambiance intéressante par moments.

Pour ce qui est de l'interprétation, les acteurs ne sont pas mauvais mais leurs personnages sont un peu trop stéréotypés et ne sont pas attachants ... Même si Chris Pine est un bon acteur, son personnage de frère ainé est vraiment tête à claques et on se demande pourquoi son frère ne se casse pas de son côté. Ça fait plaisir de voir Piper Perabo même si là aussi sa relation avec son petit ami se limite à quelques clichés. Lou Taylor Pucci et Emily Van Camp s'en sortent un peu mieux. Mais les personnages vraiment intéressants sont ceux du père et de sa fille contaminée. Christopher Meloni est excellent et c'est dommage qu'ils disparaissent aussi rapidement.

A part ça, il y a bien quelques moments d'émotion mais ils sont bien trop prévisibles !

Que ce soit les personnages contaminés qui sont lâchement abandonnés sur le bord de la route ou l'inévitable exécution de Brian par son petit frère, le scénario est d'une grande prévisibilité.

Et ce final avec les images d'enfance des 2 frères, c'est vraiment trop cliché !

Au final, le film se laisse regarder et possède quelques qualités mais il manque vraiment d'originalité. Du coup, il s'oublie aussi rapidement qu'il a été vu. Le budget fait que le film est supérieur à toutes ces séries B fauchées mais ils auraient pu se fouler un peu plus à l'écriture.