Modérateur: Dunandan





Dans la lignée des huit-clos spatiaux , Cargo est assez bon dans l'ensemble. Les "codes" du genre son tous à peu près là en plus ou moins réussit sans toutefois atteindre un rang "spécial" qui pourrait le faire devenir culte. Ps d'acteurs ni de personnages assez mémorable pour cela et même si le film est assez léché au final il n’apporte pas grande-chose. Pas terrifiant pour un sous alors qu'il reprend presque plans pour plans l'intro d'Alien de Ridley Scott vers le premier quart d'heure, le film essaye trop de tenir la comparaison avec ses prédécesseurs. Les travellings, les couloirs, la lenteur, l'ambiance sonore...tout correspond au genre mais au bout de la énième fois la sauce ne prend plus vraiment. le film ne "happe" pas le spectateur ça c'est clair. 
Pourtant visuellement c'est très réussit (surtout vu l’origine et le budget) et parfois sublime mais ça manque d'un petit quelque chose: déjà l’histoire est pas terrible même si le fond est dan l'ère du temps (quoique le truc écolo, mensonge gouvernemental camouflant la vie qui reprend sur Terre pour faire tourner un nouveau système où les gens sont enfermés dans des caissons et branché sur un "autre monde" dit édénique..on pense à Matrix direct et ça devient inhérent au genre le coup de la station perdue dont tout le monde se fout avec en arrière-plan un truc géopolitique et tout) même le fil m est équilibré on peut s'ennuyer un peu. Il y a tout de même un climax sympa même finalement inutile (limite on s'en tape). A noter une bonne gestion de l'espace et des décors: pas mal de plans larges exposant la grandeur du vaisseau et des lieux viennent nourrir le film. Ça ne casse pas le côté huit-cols du tout : ça lui offre même une nouvelle dimension encore plus inquiétante même si pour le coup la tension et le suspens sont mal géré: le réalisateur peine à donner une lourdeur étouffante à son film alors qu'on sent que c'est ce qu'il veut.


et meme event horizon tient 
















Les frères Coen signent là un western d'une beauté imparable grâce au travail de l'immense génie Roger Deakins, directeur photo hors pair qui enrobe l'image d'une élégance envoutante, voir hypnotique où chaque plan pourrait faire l'objet d'analyses. Carter Burwell compose une musique un peu trop répétitive sur la première partie mais la sonorité et les mélodies très classiques, au piano, renforcent l'académisme magistrale du film. Le style des Coen est très sobre certes mais souvent c'est de la sobriété camouflée car le travail sur la composition des plans leur permet souvent d'offrir un rendu orignal et grandiose : il suffit de voir la fusillade final, le fameux face à face à cheval où le plan de dos de Laboeuf et de la petite offrent un putain de profondeur de champ et une netteté impériale. Le point de vue est excellent, c'est du jamais vu et même si aux yeux de certains ce n'est ps grand-chose ça mérite pourtant la palme du placement de caméra le plus couillu qu'on ait vu depuis longtemps. Idem pour la chevauchée nocturne à l beauté époustouflante. Le tout sans CGI, juste un matériel spécifique et un chef op de génie.
Sincèrement, vous aviez vu un western aussi rafraichissant depuis quand ?
L'écriture littéraire (bon c'est adapté d'un roman mais les Coen lui rendent justice à merveilles et ne dévient du matériau de base que très peu : ils ajoutent même seulement le médecin-trappeur ours : apparition incongrue , étrange et décalée comme ils les aiment et le côté comique est bien amené: jamais ridicule, drôle sans être non plus hilarant: c'est le coté cocasse de certaines scènes qui amusent comme Mattie devant les toilettes qui parle avec Cogburn 
La splendeur visuelle ne rivalise qu'avec un seul autre western : "The Assassination of Jesse Jame by the coward Robert Ford" (du même directeur photo). Deux western atypiques et à la grandeur indéniable.
Là où le film prend des liberté c'est dans les personnages crée par l'auteur du roman : l’héroïne est une jeune fille au caractère bien trempé, pleine de verve et de fougue mais terriblement attachante grâce à l’innocence qui se laisse ressentir à de rares moments comme la scène autour du feu quand elle propose de faire un jeu...
Cogburn est interprété à la perfection par "Lebowski" Jeff Bridges au charisme palpable. Son travail est à saluer (l'accent et l'intonation de sa voix...c'est de la grand interprétation) alors que pour Matt Damon c'est moins marquant. Le personnage est involontairement drôle et ça le sauve d'une certaine transparence. Les bad guy (Brolin et Pepper) sont sous exploités et c'est vraiment dommage mais le final est franchement jouissif: le maquillage, les accents, le dialogue à distance entre Ned et Cogburn c'est bien trouvé, la portée des voix et les effets sonores sont exceptionnels. On est vraiment pris au jeu mais à au final le suspens autour du tueur que Mattie veut attraper ne trouve pas vraiment une conclusion sensationnelle ni mémorable. On a de quoi rester notre faim. 




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