Modérateur: Dunandan


le last house original c est immonde quoi , inregardable de nos jour et pis c est mal jouer , moche , pas de fond , le remake l explose de tout les coter , comme la plupart des vieux film pourri de craven qui sont super bien remaker , la plame etant evidement hills have eyes ( exeption faite de freddy dont le remake est immonde et risible )


)





Pure fable animalière , l'Ours est surtout une des plus belles paraboles sur l'enfance humaine ainsi qu'un doux et joli conte naturaliste où la Vie prend le dessus sur nos instincts les plus primitifs que seule notre conscience et notre raison peuvent mettre à bas.
Tous ces films possèdent font parler leurs animaux ou imposent des voix-off. Annaud n'a pas voulut tomber dans cette facilité et se permet un film sans quasiment une ligne de dialogue (il n'y a que 2 rôles parlés et les dialogues se font rare). Sa caméra profite essentiellement du comportement animal et des regards qui en révèlent bien plus que n'importe quelle discours. Académique, la mise en scène est souvent statique pour marquer le spectateur et le laisser s'imprégner des émotions animales et de ma théorie "Koulechoff" de l'effet de contre-champ qui permet de suggérer une émotion , même sur un regard "vide" juste par le montage successif entre regard de l'acteur et ce qu'il voit. Pour un film animalier c'était nécessaire et même vital.
Tout est très limpide dans ce parcours initiatique du jeune ourson et sans aucune indication extérieur on comprend parfaitement où nous mène l'intrigue : c'est une fable, un petit conte et il qui transporte vraiment le spectateur dans ces montagnes Rocheuses Canadiennes magistralement mis en scène par Annaud et son directeur photo , Philippe Rousselot. (le hic c'est que pour les connaisseurs, on reconnait les Alpes mais ce n'est pas si important en soit : des choix logistiques ont du être fait et même si au départ le film devait être tournée aux USA, au dernier moment il fut décidé de shooter en Italie pour la plus grosse partie du film : visuellement c'était plus intéressant). L'ours et le trappeur ont été des icônes de l’Amérique et des périodes comme la ruée vers l'or du Klondike : Jack London a mis brillamment en relief ces paysages la vie des ces hommes et des loups, d'autres ont peints les paysages et Annaud fait un film avec en toile de fond transparente cette partie de la conquête de l'ouest un peu oubliée (elle s'est vraiment fait bouffé par le western, la figure du cow-boy, les premières villes, etc..). Ce n'est pas le centre du récit mais quand on connait un peu on fait inévitablement le rapprochement. 
Tout est vrai, le film est tourné en extérieur, les plans sont souvent très "photographiques" et jamais "documentaire" ; Annaud a décidé de tourner 80% des scènes au moins avec de vrais animaux et même si on voit bien quand il s'agit d'animatroniques ou autres effets du même styles, c'est très rare. Tout est capté directement sur les Ours : le regard surtout mais aussi les enchainements dont le montage excellent permet de voiler des comportements plus désintéressés. Annaud choisit de romancer son film et les attitudes des animaux en les "humanisant" un tout petit peu. Cela dit, on est là devant un film à la fraicheur indémodable et aux thèmes encore d'actualité sur le fossé homme/animal et la chasse encore très critiquée un peu partout dans le monde. Le décor du film est sublime et chaque panorama peut faire penser aux peintures impériales d'Albert Bierstadt qui s’était spécialisé dans les représentation des paysages américains (essentiellement les montagnes Rocheuses). On a vraiment ce sentiment d'ivresse (la beauté, la Vie dans toute sa richesse, le fleurs, les couleurs de l'été, les sons) et de vertige (la grandeur du paysage, des montages, Annaud gère bien son environnement et sait mettre en les proportions) sur certains plans.
La profondeur de champs est souvent exceptionnelle et la composition des plans toujours çà la fois sobre et léché. C'est bien équilibré, et le film se permet quand même quelques plans violents notamment lors du combat final. Techniquement, c'est sans grandes envolées mais c'est magnifique et le travail sur le dressage des animaux est démentiel. C'est bien simple, dans le genre, on a jamais vu mieux et ce serait de la mauvaise foi que de dire l'inverse. Pratiquement tout le film transpire l'authenticité. Annaud a signé un succès commercial important , l'Ours a tout de même été une innovation dans le cinéma et ça a lancé une mode bien plus tard(mode finalement devenu niaise et insipide, rébarbative et sans talent). : même deux Frères était inférieur à L'Ours alors qu'Annaud était aux commandes. L’histoire était désormais du point de vue humain plus qu'animal et le dressage des animaux paraissait moins réussi. En tout cas l’utilisation des animaux étonnait moins alors que l'ours, en terme de montage c'est parfait pour ce que ça raconte. Il existe de nombreux films avec des animaux où chaque réaction de l'animal est pas crédible du tout. Un chien attaque un homme mais on le voit remué la queue etc..ce genre de détails ça détruit la crédibilité). L’organisation des séances de shoot avec les animaux fut une sacré entreprise. La qualité est donc au rendez-vous (le final avec le cougar ça relève du génie tant tout est millimétré pour qu'on ne voit quasiment jamais un seul trucage : tout est vrai, tourné en live mais avec une organisation minutieuse et précise afin que les animaux ne se confrontent pas réellement).
Le fond pourra paraitre léger et basique à certains mais ça ne montre que la "vie" sous un angle concret : le jeune ourson qui perd sa mère et se confronte pour la première fois seul à la mort. Au départ il ne comprend pas , il joue, il finit par s'en aller et découvre ce qui l'entoure : la faune, la flore, (le travail sur les effets sonores et génial avec tous ces insectes plein de vie qu'on ne voit pas mais qu'on entend totu du long, le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles...une explosion de vie et ça colle parfaitement avec l'initiation d'un jeune animal qui découvre petit à petit son environnement ! le bel été , on sent presque le soleil sur sa peau et on est littéralement immergé en pleine nature avec cet ourson qui nous renvoie à notre propre enfance: Annaud veut à la fois soumettre l'idée que les animaux connaissent le même parcours initiatique que nous et, grâce àla romance, nous émouvoir et nous attacher à ces "bêtes" qui peuvent elles aussi avoir des comportements altruistes), il est orphelin et n'a personne pour veiller sur lui et l’éduquer alors il fait un peu n'importe quoi (je sautille partout, je rencontre une grenouille que je tente d’attraper, je me prélasse au soleil sur un rocher...).
Il y a les passages un peu psychédéliques que certains trouveront un peu hors sujet mais ça ne fait qu'un parallèle avec l'enfance d'un petit garçon, ses cauchemars ce qui l'a marqué dans la journée, ce qui le travaille etc... sa découverte "ennuyante" de la reproduction; le mimétisme qu'on gamin met en pratique pour comprendre un comportement adulte" (sur la scène de l'arbre que le mâle abat pour montrer sa force à la femelle)les champignons hallucinogènes (la parabole sur la jeunesse qui découvre la drogue c'est évident), la solitude, la rencontre avec l'Homme (auquel il veut échapper mais dont il se rapproche à la fin) et les dangers de son lie d’habitat: les rivières, les prédateurs, les chasseurs,...Ce film est une véritable perle qui raconte tout simpelment une "histoire" de la Nature et n'en oublie aucune aspect. A la rigueur il y a la partie "traque" qui ne résume qu'à des empreintes et des chiens qui aboient. On ne comprend pas trop comment les deux chasseurs retrouvent l'ours mis à part ces indices assez faiblards. Cela dit, les plans qui suggèrent la colère du mâle une fois blessé qui revient vers les homme pour leur tendre un piège, même si ça dénature l'animal, au fond ça fonctionne parfaitement. Le cinéaste réussit à raconter une histoire à la fois profonde et légère mais primordiale et essentielle dans la Vie.
Plus tard il rencontre le gros mâle, et c'est encore une fois touchant, très émouvant tout en restant superbement sincère et malgré des sentiments/émotions romancés chez les animaux, on est jamais choqué. Ça pourrait être "vrai". On a déjà vu des actes altruistes chez certains espèces et l'Ours était sans discours, le tout passe comme une lettre à la poste. Avant la raison passe le cœur et Annaud le sait. dans ses films il n'a jamais cherché à coller à 100% à la réalité. Les émotions passent avant tout.
Annaud suit quelque chose de logique dans ce film avec un début lié à la mort puis la jeunesse-formation de l'ourson avec la mâle puis la découverte de la violence , le sommet de la chine alimentaire du pays devient proie à la fin et puis tout rentre dans l’ordre, l'hiver arrive puis, suggérée, une renaissance avec le printemps et le dégel....

)
















Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 6 invités