[Milkshake] Mes critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Lord of War - 9/10

Messagepar Milkshake » Mer 05 Oct 2011, 09:30

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They say that I am the lord of war, but perhaps it is you.

Lord of War d'Andrew Niccol

Après un Simone faussement corrosif, Andrew Niccol retrouve toute sa verve acerbe et cynique rentrant dans le vif du sujet pour narrer l’ascension du plus grand vendeur particulier d’arme au monde.

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There are over 550 million firearms in worldwide circulation. That's one firearm for every twelve people on the planet. The only question is: How do we arm the other 11?

Dès l’introduction présentant Yuri entouré de douilles et tout le processus de fabrication/importation en plan séquence, Andrew Niccol annonce le festival de mise en scène qu’il a savamment concocté, un dépaysement total aux quatre coins du monde (de Little Oddesa à la Sierra Leone en passant par l’URSS) avec un exportateur de marchandises explosives. Toutes les deux minutes, le réalisateur propose un nouveau tableau, un état des lieux du marché mondial de l’armement celui qui enrichit les nations les plus riches et décime les populations les plus pauvres.

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After the Cold War, the AK-47 became Russia's biggest export. After that came vodka, caviar, and suicidal novelists. :mrgreen:

Andrew Niccol atteint une densité de récit incroyable porté par une voix off omniprésente (sa meilleure utilisation au cinéma tout juste derrière Baby Boy Frankie) qui rappelle les meilleurs Scorsese, composé de tellement de punch line mémorables qu’elles feraient pâlir les dialogues percutant de la 25ème heure de Spike Lee le meilleur exemple venant du dictateur bling bling disant : Personally, I blame MTV. :mrgreen: . Le réalisateur a peaufiner son scénario à l’extrême délivrant le portrait d’un gangster sans morale mais qui aime son travail, une succès story qui ne le rongera que momentanément à travers un passage bleuté halluciné délirant mais qui finira par atteindre ses proches.

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You can fight a lot of enemies and survive, but not your biology. 8)

Niccol ne fait pas dans la demi-mesure avec tous ces personnages haut en couleur du dictateur totalement cinglé au frère addict jusqu’aux ongles en passant par la femme vénale plantureuse, il use de quelques facilités narrative et d’une musique un poil racoleuse qui lui permettent de délivrer des passage d’action/tension sexy tout au long des deux heures de métrage exaltantes ponctué de quelques surprises corrosives. Le réalisateur retombe toujours sur ces pattes en offrant à chaque protagoniste un passage de fébrilité rendant plus humain son propos.

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There are two types of tragedies in life. One is not getting what you want, the other is getting it.

Nicolas Cage obtient ici le rôle le mieux écrit de sa carrière, l’empathie est totale pour Youri Orlov ses monologues sont à la fois drôle, glaçant et instructif. En plus du voyage planétaire plastiquement inspiré, Lord Of War est un constat effarant de notre monde où les balles fusent au son d’une machine à sous alors que les corps de femmes et enfants tombent la minute suivante. La toute-puissance d’un trafic d’influence qui fait avant tout prospérer les 5 membres permanent du conseil de sécurité de l’ONU : les USA, la Russie, la France, la Chine et la Grande Bretagne.

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Lord Of War, un film coup de poing, à l’écriture et à la mise en scène remarquable.


9/10
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Criminale » Mer 05 Oct 2011, 12:24

:super:

Un régal ce film que j'ai acheté dès sa sortie dvd mais que je n'ai jamais revu, donc ça doit bien faire 5 ans aussi. Tu m'a motivé pour me le refaire. :super:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Eikichi Onizuka » Mer 05 Oct 2011, 12:29

Pareil que Criminale, en dvd mais jamais revu depuis longtemps.
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Drive (2011) - 8/10

Messagepar Milkshake » Mer 05 Oct 2011, 16:59

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Drive de Nicolas Winding Refn

Drive ou la série B magnifié par Refn qui retrouve ses premiers amours.

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Après deux essais nombriliste ou Refn se regardait plus filmer qu’autre chose, le réalisateur Danois revient à ses racines, le petit film de truand cette fois à la carrosserie bien huilé. En la personne de Ryan Gosling il trouve enfin l’étalon, le scorpion solitaire tant recherché, son double cinématographique. Il met l’acteur délicatement en valeur dans une nappe des synthés 80’s aux refrains sirupeux dans un LA nocturne dont certains plans hélicoptés renvoient directement à Mann.

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Cela reste l’unique point de comparaison, Refn possède son style propre, ses derniers films ont laissé des traces, il privilégie un dépouillement narratif pour focaliser sa caméra sur des travellings flottant laissant une atmosphère silencieuse et chiadé. Chaque geste, chaque parole est pesée avec une minutie trop envahissante qui rend les éclats de tension et de violence d’autant plus surprenant. Ce mutisme fait l’originalité du film mais le limite grandement le casting 5 étoile de second rôles n’ont pas le temps de vivre à l’écran, Refn s’en débarrasse avec frénésie dans un run final palpitant.

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Ces fulgurances viennent éclater une histoire d’une simplicité embarrassante, Refn en 1h40 prend plus de temps à capter le cure dent de Ryan Gosling que d’essayer de donner de l’ampleur à son histoire, le charisme de son acteur iconisé ne suffit pas à combler un manque. Voir tout ce talent réduit à l’écran au strict minimum, laisse un arrière-gout d’amertume pourtant tout l’univers que je chérie au cinéma est là : des ambiances nocturnes, des poursuites millimétrés, des coups foirés entre petites frappes, de l’amour impossible … mais tout s’évapore dans une ambiance au magnétisme paralysant.

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Drive, l’exercice de style à l’état pur parsemé d’éclats de violence.


8/10
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mer 05 Oct 2011, 17:00

Heureusement qu'on a dit qu'on devait garder les critiques en réserver une fois le bomcast fait :eheh:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Mer 05 Oct 2011, 17:04

Va dire ça à Logan :mrgreen:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Logan » Mer 05 Oct 2011, 21:19

Ouais mais Logan il le fait jamais si tu regarde bien, la je l'avais fait dans le cadre de l'étrange festival pour faire un feedback sur les trucs à venir c'est différent :nono:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Jeu 06 Oct 2011, 18:30

Je te taquine :wink: et puis on peut poster ça va pas influencer le bomcast.
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Miller's crossing - 8/10

Messagepar Milkshake » Mar 11 Oct 2011, 13:19

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Miller's Crossing de Ethan et Joel Coen

Redécouverte totale de Millers Crossing, véritable hommage au film noir, les frères Coen dépeignent tout un univers qui me fascine au cinéma : la prohibition des 30’s, les années folles, les paris truqués, la guerre de l’alcool mêlé à la guerre des gangs .. Ce qui surprend le plus dès le départ le débit de Gabriel Gyrne, il étale à une vitesse folle ses idées de complots pour mieux éviter de payer ses dettes cumulées à droite et à gauche dans des décors sobrement vide.

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Un accroc du jeu attachant au regard mystérieux et ténébreux qui noient ses soucis dans l’alcool, à ses côtés on retrouve tous les acteurs fétiches des frères coen : Steve Buscemi, Frances McDormand et le pathétique manipulateur John Turturro. Ce qui retient l’attention ici c’est la guerre du pouvoir mené entre Jon Polito dégoulinant qui tente de défendre des valeurs familiales, d’honnêteté, d’intégrité alors qu’il n’hésite pas à engueuler son fils et Albert Finney roi de la gâchette qui succombe pour une femme fatale.

Tous les codes du genre sont là, les coen s’amusent à les tordre invoquant un esprit cartoonesque dont la filiation avec Raimi qui vient faire un petit coucou est évidente, heureusement ici la patte grand guignol est minimisé (contrairement à mes souvenirs) par le ton de l’histoire et de son héros froid et distant. On évite donc les envolés d’un Grand Saut. On peut même dire que les coen délivrent certainement ici l’un de leur meilleur scénario, le rythme, le suspense est là, les loosers sont reclassé aux second rôles, on se demande qui va réussir à doubler qui, tout le monde se trahit joyeusement alors que son héros se demande si il ne rêve pas.

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La grande idée scénaristique et graphique du film est ce Millers Crossing ce bois ou l’on règle ces comptes, là ou glisse les cadavres loin de la ville, un bois ou le chapeau de ces hommes de mains leur échappe, la quête d’un statut, le High Hat, le boss. Les frères Coen ridiculisent cette recherche veine du pouvoir de bout en bout du métrage, il suffit de voir Jon Polito, tout feu tout flamme lorsqu’il prend la place du maire de la ville. :mrgreen:

Ce parti pris offre une vision originale et rafraichissante du genre, Millers Crossing entre dans le club des 5 meilleurs films des frères Coen au côté de The Barber, The big Lebowksi, No Country For Old Men et True Grit. Comme dans tous ces bons films, il manque à mon gout un petit quelque chose pour cela décolle et que l'on puisse parler de film mémorable en l'état on a droit à une belle pièce d'une filmographie varié à la composition de plan toujours inspirée.

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8/10
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Descent (The) - 7/10

Messagepar Milkshake » Mer 12 Oct 2011, 18:13

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The Descend de Neil Marshall

Un trip claustrophobe réussit, le survival le plus marquant de ces dernières années.

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Après une intro parano surprenante et un petit sursaut inattendu, The Descent se suit plutôt gentiment durant sa première heure, on nous présente une troupe de nana fana d'escalade, Neil Marshall n'évite pas quelques stéréotype du slasher survival avec son leader casse cou, la petite chétive du groupe et surtout un trauma très appuyé les rires d'enfants venant hanter notre héroïne durant tout le métrage. Puis les murs commencent à dégouliner et les ossements à apparaitre et le métrage prend un tout autre virage.

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La réussite du film est clairement ces 40 dernière minutes haletantes, on s'y attend le petit groupe se fait décimer un à un pour laisser place au duel des ex. Neil Marshal varie sa lumière du vert au rouge dans les ténèbres de cette grotte. Sans être aussi inspiré qu'un Cortes pour Buried en terme tension dans la mise en scène, Marshall s’appuie essentiellement sur une belle asiatique au jeu solide pour faire passer de l’émotion tout en y allant cash. Il transforme son survival en véritable combat à la mode buffy.

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Le design des bêtes est l'atout N°1 du film entre les vampire d'un Del Toro et le Gollum de Jackson, Marshall puisse dans la bave alienesque et dans les bruitages à la prédator pour rendre ses bêtes vraiment repoussantes et inquiétantes. The Descend produit quelques passages de bravoures bien troussé qui vire sans retenu dans le sanglant dommage que le film soit limité par son genre, tous les personnages sont réduit au strict minimum de simples pions prêt disparaitre excepté l’héroïne bien sur.

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Mer 12 Oct 2011, 18:14

Là je lis ta critique et je comprend pas pourquoi t'as pas mis 9 ou 8.5. :mrgreen:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mer 12 Oct 2011, 18:14

T'es radin, c'est meilleur que Aliens ce film.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Mer 12 Oct 2011, 18:17

Je préfère largement Aliens et The descend ça reste quand même stéréotypé mais dès que les bestioles arrive là ça devient bien nerveux.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mer 12 Oct 2011, 18:18

Aliens c'est pas stéréotypé ? sinon ça a rien a voir avec Buried.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Mer 12 Oct 2011, 18:20

Stéréotypé mon cul : les personnages sont 95% féminins (c’est rare), et c'est très violent (toujours assez orignal vu que 'il ne s'agit que de femmes) et le côté viscéral survival encore une fois qu'avec des femmes c’est du jamais vu. C'est largement mieux que Death proof à ce niveau avec l’amitié et la tension entre les nanas. et puis ya un background (léger mais c'est ce qui donne la force du final). Nan ça tue alors que Aliens là ouais c'est stéréotypé avec les militaires bourrins etc..
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