[Caducia] Mes citiques 2011

Modérateur: Dunandan

Pour le pire et pour le meilleur - 9/10

Messagepar caducia » Ven 18 Nov 2011, 20:13

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Pour le pire et pour le meilleur

Synopsis :

Melvin Udall, un écrivain misanthrope, écrit à la chaîne des romans sentimentaux qui comblent son sens pervers de l'autoridérision et lui permettent de vivre confortablement. Sa vie est réglée comme du papier à musique, il évite le contact humain hormis celui de Carol Connelly, une jeune mère célibataire, serveuse dans un restaurant où il prend ses repas.
Un jour, Simon Bishop, son voisin, artiste gay, est défiguré par deux voyous, le fils de Carol tombe malade et Melvin hérite du chien de Simon pendant son séjour à l'hôpital. Sa vie en est toute bouleversée.

Synopsis :

Je ne suis pas fan des comédies en général, mais celle-ci est une des rares qui me séduit en tous points.
Je la trouve parfaitement équilibrée, même si c'est réglé comme du papier à musique à l'américaine, les personnages sont touchants et justement interprétés.

Jack Nickolson a un rôle de composition avec Melvin qui est un peu comme Monk , atteint de TOCs ce qui rend son personnage assez touchant. Il a donc un coté fragile de gestes compulsifs incontrôlables mais son caractère de cochon reprend le dessus au quart de tour, et il capable d'une réelle violence avec les mots qui vont droit au cœur de ses interlocuteurs.

Personnage maladroit dans ses paroles qui souvent dépassent sa pensée, il a comme tout le monde un cœur d’artichaut et tombe amoureux de Carol (Helen Hunt).
Un mix de la méchanceté du Joker, un peu de folie du "nid de coucou", le regard de "Shinning", la classe du président de "Mars Attacks".

Helen Hunt connue surtout pour la série "dingue de toi" et quelques petits rôles au ciné.
Ici, elle a un look assez spécial, bien différent de son look habituel, elle est vieillie, et est pas vraiment mise en valeur par ses vêtements assez quelconques, ceci est volontaire pour montrer qu'elle vient d'un milieu modeste et qu'elle se fiche de son apparence vestimentaire, elle n'est pas dans la séduction au quotidien. Belle performance de H. Hunt qui assure face au Monstre Nickolson, elle incarne une femme forte et de caractère au grand cœur car elle revient vers Melvin malgré les nombreuses réflexions blessantes qu'elle a pu entendre.

Greg Kinnear joue le voisin gay (Simon) de Melvin.
Je n'avais pas reconnu cet acteur, mais il a vraiment mal vieilli, ici il est vraiment très appétissant !!!!
Il incarne la descente aux enfers...au début, tout baigne pour lui, il a la beauté , l'argent, une vie professionnelle épanouie mais du jour au lendemain, il est défiguré, ruiné mais tellement attachant et sensible.
Ses relations avec Melvin sont archi mauvaises.

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Cuba Gooding Jr. est un autre voisin gay, plus ou moins ami avec Simon.
Petit role, mais il apporte du fun au film car Cuba en fait des tonnes et est là pour foutre les jetons à Nickolson tout en gardant une touche Gay.
Et comme Melvin est raciste et homophobe, il ne pouvait pas trouver mieux.

Le point fort du film est de nous brosser un Melvin très détestable et rejeté de tous qui s'isole lui même des autres gens. Par le biais du chien adorable du voisin qu'il déteste aussi et qu'il finit par apprivoiser, Melvin commence à redécouvrir les petites joies de la vie et à s'ouvrir peu à peu aux autres pour au final changer leur vie par une grande générosité enfouie tout au fond de lui.

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Le chien me fait craquer et fait craquer tout le monde je pense, innocent avec sa petite tête craquante, c'est le point de départ de la nouvelle vie de Melvin.
Petite chose fragile sans défense qui déclenche chez Melvin le besoin de le protéger malgré sa méchanceté profonde.

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Comédie intelligente réalisée avec finesse et poésie où on passe facilement du rire aux larmes grâce aux prouesses des acteurs.
Le jeu des acteurs est excellent, Nickolson est épatant, détestable au possible aux répliques décapantes.
Le couple Nickolson/Hunt est improbable mais on a envie d'y croire.
Mevin a un humour corrosif et est d'une grande méchanceté mais il garde une certaine élégance et assurance. On attend tout au long du film les répliques qui tuent de Melvin qui font mouche à chaque fois. Un petit exemple lors de la scène du restaurant avec les 2 acteurs Juifs du Dr House qui s'en prennent plein les oreilles pour dégager de leur table.

meilleures répliques ici

ma préférée à la femme de ménage d'Uruguay :
Vous avez acquis ce langage avec la chaude pisse mexicaine au sein de votre bar à putes natal ou vous profitez de votre mise à pied pour taper dans le whisky ?


Film bien équilibré permettant de ne pas s'ennuyer et s'attacher fortement aux personnages si différents.
La morale du film...et bien peut être que derrière chaque être humain aussi détestable soit-il il y a une lueur d'humanité et de fraternité...enfin, çà c'est dans le film mais dans la réalité ?
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Re: [Caducia] Mes citiques 2011

Messagepar francesco34 » Ven 18 Nov 2011, 20:28

:super:
J'adore ce film, un vrai bon feel-good movie pour moi...
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Hunger - 7/10

Messagepar caducia » Sam 19 Nov 2011, 19:00

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Hunger

Synopsis :

Prison de Maze, Irlande du Nord, 1981. Raymond Lohan est surveillant, affecté au sinistre Quartier H, celui des prisonniers politiques de l'IRA qui ont entamé le "Blanket and No-Wash Protest" pour témoigner leur colère.
Le jeune Davey Gillen, qui vient d'être incarcéré, refuse de porter l'uniforme car il ne se considère pas comme un criminel de droit commun. Rejoignant le mouvement du Blanket Protest, il partage une cellule répugnante avec Gerry Campbell, autre détenu politique, qui lui montre comment communiquer avec l'extérieur grâce au leader Bobby Sands.
Lorsque la direction de la prison propose aux détenus des vêtements civils, une émeute éclate. La violence fait tache d'huile et plus aucun gardien de prison n'est désormais en sécurité. Raymond Lohan est abattu d'une balle dans la tête.
Bobby Sands s'entretient alors avec le père Dominic Moran. Il lui annonce qu'il s'apprête à entamer une nouvelle grève de la faim afin d'obtenir un statut à part pour les prisonniers politiques de l'IRA.

Critique :

Film assez poignant et marquant peu conventionnel de part sa réalisation et de part le sujet abordé.
Je connais à peu près l'histoire Irlandaise, mais ici on se retrouve au cœur des prisons britanniques avec un fort sentiment d'immersion, et on peut dire que c'est loin d’être le grand luxe.
Un film coup de poing qui ne nous cache rien.
Les prisonniers de l'IRA sont traités comme des animaux, des cellules minuscules sans même un lit ou toilette, de la nourriture infecte, des excréments sur les murs...çà fait rêver !

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En fait, les prisonniers faisant greve de la propreté , celà entretien aussi cet état déplorable des cellules.
Ils entretiennent eux mêmes leur propre souffrance au quotidien pour montrer leur protestation.
On pourrait faire un parallèle avec la passion du Christ, qui souffre en silence et subit.
Il est facile de faire un parallèle avec la prison de Guantanamo qui doit être celle qui s'en rapproche le plus avec des conditions de vie misérable et les tortures infligées aux captifs.
Le réalisateur vous emmène vers un voyage dans cet univers déshumanisé et une situation inextricable.
Cet univers très ragoutant fait néanmoins penser aux oeuvres de Goya, entre noirceur et lumières.

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Les prisonniers sont dans un état déplorable de maigreur extrême, digne de clochards, dotés de belles crinières et barbes touffues, on a du mal à les reconnaitre, ils sont tous dans un sale état de délabrement humain.

Au départ, on assiste à la vie collective des prisonniers, et enfin on se focalise sur le personnage de Bobby Sands au destin tragique.

Michael Fassbender est méconnaissable, pèse 40 kilos maxi à la fin du film (la machinist est battu) et nous livre une performance magistrale. Son personnage Bobby Sands est extrémiste dans ses pensées, refuse les négociations, et il sait qu'il va à sa perte mais malgré tout décide d'entamer une grève de la faim comme ultime revendication.

On assiste impuissant à sa mort à petit feu, marquée par une réalisation volontairement pesante, avec des gros plans fixes sur les regards agonisants, les murs vides...à la limite du voyeurisme : Calvaire de soixante-six jours pour la liberté et la république. Un vrai éléctrochoc.
Une lente agonie où les réalisateur ne nous épargne rien, avec une explication scientifique commentée des étapes de mort lente du corps en cas de grève de la faim puis on a droit à la perte de poids, extrême faiblesse, le corps qui ne réagit plus, les escarres qui apparaissent et creusent la chair ne supportant plus le moindre contact, le corps et le mental qui se détraquent avec des mouches volantes et hallucinations, et enfin la délivrance ultime.

Film réaliste très violent à la fois physiquement et psychologiquement qui bouleverse le spectateur.
Univers carcéral glauque peuplé de gardiens ultraviolents ( qui ne donnent pas 10 coups de triques mais 100) et sadiques et de prisonniers nus, déshumanisés, résignés.
Des matons dépourvus de sentiments qui enchainent passages à tabac,humiliations, fouilles au corps, provocations d'où une tension omniprésente.

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Film intense saisissant malgré son rythme assez lent qui vous prend aux tripes où chaque plan est composé comme un tableau.
Le choc des images et le sujet en font un film marquant. Le plan séquence fixe entre Fassbender et Liam Cunningham est remarquable et oblige le spectateur a écouter les propos du dialogue plutôt que de se laisser distraire par les images.
Il oppose deux hommes qui sont dans le même camp, le prêtre essaye de le dissuader de faire la grève de la faim, mais il sait que c'est peine perdue.

Film hyperréaliste qui dérange car le réalisateur a voulu choquer volontairement en abusant de la violence, du délabrement physique des prisonniers et de la lente agonie de Sands avec des plaies dignes des stigmates du christ pour faire de cet irlandais un saint.
Cet abus d' images violentes choquantes répugnantes sont faites pour marquer les esprits et c'est réussi.
Puissance des images, puissance des mots.

En revanche, je n'adhère pas à cette l'ultraviolence gratuite montrée dans les moindres détails sans pudeur, çà a un coté un peu propagande que je n'apprécie guère.
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Re: [Caducia] Mes citiques 2011

Messagepar Logan » Sam 19 Nov 2011, 19:02

Roh la violence passe encore je trouve, y a rien de vraiment choquant à part deux trois moments et y a rien de over the top, c'est acte= conséquence, quand on tire dans la tête d'un mec il va pas sortir des fleurs :mrgreen:
Le film reste réaliste jusqu'au bout. Meilleur film de prison de la décennie et le plan séquence de 15 minutes reste toujours aussi envoutant.
Faudra que je pose ma critique pour ce film un jour, c'est du 9/10 pour ma part.
Logan
 

Re: [Caducia] Mes citiques 2011

Messagepar caducia » Sam 19 Nov 2011, 19:10

ouais, la violence dans les films d'horreur çà ne me dérange pas, même si j'aime pas trop, j'ai déjà vu bien de vilaines chose en vrai, mais la violence gratuite dans un contexte réaliste, c'est plus dérangeant. Il faut s'accrocher pour le voir en entier car on sait que çà ne va pas être joyeux.
c'est pas trop la scène du gardien qui me choque mais l'agonie de Sands. Bon film :super:
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Centurion - 7/10

Messagepar caducia » Dim 20 Nov 2011, 14:46

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Centurion

Synopsis :

117 après Jésus-Christ : l’Empire Romain règne sur tout l’Occident. Pourtant, aux confins glacés du nord de l’Angleterre, l’armée romaine se heurte à la tribu des Pictes, des barbares sanguinaires qui maîtrisent parfaitement l’environnement. Afin d’éradiquer la menace, le gouverneur local fait appel à la légendaire 9ème légion du Général Titus Virilus, le bataillon d’élite de l’Empire. Mais, contre toute attente, la cohorte se fait massacrer au cours d’une terrible embuscade et le Général est fait prisonnier. Seul le Centurion Marcus Dias et quelques survivants échappent miraculeusement au carnage. Au lieu de battre en retraite, ces guerriers solitaires décident de tenter l’impossible : s’enfoncer en territoire ennemi pour délivrer Virilus…

Critique :

Film qui me laisse sur ma faim, car assez violent, il doit y avoir une centaines de soldats égorgés dans le film, un scénario assez peu étoffé, pas mal d'action.

Sur fond historique, le réalisateur nous plonge dans la nature britannique aux cotés de soldats Romains qui se battent pour leur patrie et sont poursuivis par les tribus locales barbares.
Opposition des envahisseurs civilisés et des barbares sauvages, néanmoins on peut dire que les camps ont des forces égales car les deux sont dénués de sensibilité, et n'hésitent pas à tuer pour survivre.
Les deux camps sont de force égale au niveau des techniques de combat, mais au niveau stratégie et intelligence, c'est ce qui rend le film intéressant car on ne sait pas d'avance quel camp sortira vainqueur.

Les romains si évolués se retrouvent isolés de leur pays et de leur troupes, et sont perdus dans cette nature inconnue et froide. Ils doivent abandonner leurs armures qui les ralentissent dans leurs mouvements, et se vêtir de peaux de bêtes pour se camoufler et évoluer dans cet univers hostile.
Pour le coup, ils sont plus vulnérables envers les tribus barbares, et doivent les semer sans laisser de traces.
Michael Fassbender est le chef de la légion et doit les mener à bon port en usant de son instinct de survie, et de ses qualité de soldat force et courage. L'acteur est très crédible et assure aussi dans les combats.
En revanche, sa loyauté envers son peuple est présente, mais il l'exprime peu.

La tribu des Pictes sont des barbares qui sont assimilés à la nature, de très bon pisteurs et combattants, peu être un peu moins intelligents que les romains.
Etain (Olga Kurylenko ) est la figure marquante de la tribu, muette mais très agile et capable de suivre les traces des romains à des kilomètres. Difficile de reconnaitre la James Bond girl derrière ce maquillage et ces vêtements peu glamour, un look qui est un copié/collé de "doomsday" en moins punk.
Aucun dialogue pour Etain, mais beaucoup de jeux de regards et de fights.
Personnage féminin fort, ce qui est un des points forts du film car il est rare de trouver une femme courageuse et forte dans ce genre de film "historique".

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Le reste du casting est très moyens avec des acteurs recyclés des autres films du réalisateur sans charisme, distribution médiocre.

Le film met en avant l'action et la barbarie des combats avec de l'hémoglobine omni-présente, çà fait vraiment beaucoup, surtout que quand on a vu un mec se faire égorger une fois, on a compris pas besoin de remontrer le même plan 100 fois...Des morts à la pelle, un coté très répétitif.
Les romains et les Pictes sont aussi performants les uns que les autres niveau tuerie.
çà aurait été un peu plus original de voir que les romains usent un peu plus de leur cervelle et de stratégie pour s'en sortir, mais ici on oublie la réflexion on fait marcher les muscles et les armes blanches.
Je trouve les effets spéciaux pas terribles, çà gicle dans tous les sens...en revanche les paysages et la nature sont mis en valeur agréablement.

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Le scénario est assez faible, car une fois retiré les combats, que reste-t-il ? et bien, pas grand chose...
Les personnages ne sont pas du tout approfondis à part Marcus pour qui on peut éprouver de l'empathie, ses confrères ne font que passer.
Aucune psychologie dans ce film, une pseudo histoire d'amour avec la blonde Arian (qui sort tout droit de l'institut de beauté, pas très crédible), ce grand creux fait qu'on ne s'intéresse pas au destin des légionnaires qui ne sont que des pions dans l'histoire.

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D'ailleurs, le fond historique n'est pas du tout exploité, on peut changer les habits et restituer le film dans une toute autre époque sans problème. Une grande faiblesse du film qui contrairement à Gladiator qui apportait de la poésie aux images, une vraie histoire émouvante du personnage, une forte histoire d'amour, ici le légionnaire aide ses amis à le suivre jusqu'à leur camp, mais ils n'ont pas de complicité forte et se connaissent à peine.

Film qui ne va marquer les mémoires avec un manque de plans osés et marquants et trop de noir et blanc.
Il n'y pas de scène forte emblématique qui ressort du film, trop de rythme tue le rythme.
Une réalisation tout à fait correcte sur des fonds neigeux (mais pas de prise de risque), belle mise en scène faisant penser au dernier "Robin des bois", mais un manque de recherche sur les personnages.

Beaucoup de combats au corps à corps, j'aurai aimé plus de batailles impressionnantes à la "braveheart " ou à la "300".

Scénario trop linéaire, des dialogues hyper basiques voir ridicules par moment, gros manque de relief et d'originalité. On oublie le coté épique, mais on assiste à beaucoup d' incohérences. Film sans rebondissements, une happy end ridicule au possible montre un coté baclé du film.
Film qui est surtout pour les fans d'hémoglobine et de combats qui le trouveront jouissif, mais à éviter si vous comptez utiliser votre cerveau un minimum.
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Jane Eyre - 7/10

Messagepar caducia » Dim 20 Nov 2011, 16:22

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Jane Eyre - 2011

Synopsis :

Jane, orpheline, est d'abord recueillie par sa tante, Mrs Reed, tenue par une promesse faite à son mari avant sa mort. Jane Eyre est toutefois élevée comme étant inférieure à ses cousins qui n'hésitent pas à la maltraiter, surtout son cousin John. À la suite d'une forte rébellion contre sa tante, précédée par une punition démesurée qui la fait tomber en syncope, Jane Eyre, dix ans, est envoyée en internat à Lowood.

Après huit années passées à Lowood - six en tant qu'étudiante et deux en tant que professeur - Jane veut changer de vie et passe une annonce dans un journal pour trouver un poste de préceptrice. Mme Fairfax lui répond afin qu'elle vienne faire l'éducation d'Adèle, la protégée de Mr. Rochester, 40 ans, riche propriétaire de Thornfield-Hall.

Critique:

Scénario bien peu original car ce grand classique a été adapté de très nombreuses fois, donc aucune surprise pour ceux qui connaissent le roman ou son adaptation (25 adaptations !). ici, le jeune réalisateur en garde les bases mais il modifie l'atmosphère et le ton avec une ambiance funèbre du manoir et de la campagne retirée.

Mia Wasikowska tient le rôle titre, actrice australienne, c'est la Alice de Tim Burton, je ne la connaissais pas du tout. Teint pale, tout maigrelette, songeuse, qui ne sait pas du tout articuler, ici elle est anti-sexy au possible surtout par ses tenues de souillon qui ne la mettent pas en valeur. Typée plutôt fille de l'est de part ses origines polonaises, ici je la trouve plutôt mièvre manquant de caractère, une erreur de casting quoi, même la Charlotte Gainsbourg était plus convaincante.
Ici, l'actrice a une "mauvaise" interprétation, on ne ressent aucune émotion, que de la tristesse dans son regard, aucun fougue.

Michael Fassbender est M. Rochester.
Belle prestation de sa part, très crédible tout en nuances, un rôle fait sur mesure même s'il reste un peu jeune pour l’interpréter.

Les acteurs secondaires sont excellents, rien à redire.

Le point fort du film réside dans le beauté des images aux petits oignons, jeux de lumière magiques. Une atmosphère changeante avec un début froid et isolé dans cette maison perdue dans la campagne puis l'arrivée du printemps et la déclaration d'amour de Rochester pour sa gouvernante avec un changement atmosphère et une image aux couleurs plus chaudes. Les costumes ainsi que les décors sont soignés.

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L'histoire d'un amour impossible entre un gentleman puissant et une simple jeune fille de milieu modeste qui se concrétise pour se briser et un final avec un inversement de situation où Jane devient riche et Rochester seul et démuni.

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Dommage que le film soit inégal avec un début qui traine en longueur et une fin qui semble abrégée et se terminer trop rapidement, il reste très esthétique et romantique avec des cadres travaillés, même si ce n'est pas le style de film que je préfère.
On regrettera que le film ne dure pas plus longtemps pour ressentir un peu plus de passion entre Rochester et Jane qui n'a pas le temps de s'installer.
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Film: Jane Eyre
Note: 7,5/10
Auteur: Milkshake

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Re: [Caducia] Mes citiques 2011

Messagepar Logan » Dim 20 Nov 2011, 16:28

Tu te fais un marathon Fassbender ou quoi :eheh:

Sinon je te trouve un peu radine sur tous les films jusqu'à la mais bon ca va quand même :mrgreen:
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Piste du tueur (La) - 5,5/10

Messagepar caducia » Lun 21 Nov 2011, 20:51

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La Piste du Tueur

Synopsis :

Depuis dix-huit mois, un tueur en serie previent regulierement de ses forfaits le FBI. L'agent LaCrosse, charge de l'enquete, semble particulierement vise. Le tueur finit par kidnapper son fils et continue de faire quelques victimes, signant, pour ainsi dire, ses crimes. Ce qui mene LaCrosse dans le district d'Amarillo au Texas.

Critique :

Un petit thriller assez sympa avec un très bon casting mais il manque un petit quelque chose pour en faire un grand film.

Dennis Quaid est Frank Lacrosse, le mec du FBI qui est hanté par ce serial Killer qui a enlevé son fils et qui le fait courir à travers tout le pays.
Profiler acharné, on a droit à un portrait craché de Thomas Gibson d'esprits criminels" avec une seule expression, pas de sourire, un regard dans le vague. Les 2 personnages ayant de nombreuses similitudes, un serial killer a tué un membre de leur famille et ce sont des acharnés du boulot.
Une belle performance de Quaid pour un personnage qui fonctionne toute en intériorité, mais qui attire la sympathie de ses confrères.


Danny Glover est Bob Goodall.
Un black assez marginal qui a fait tous les métiers du monde ou presque, qui a pas mal de potes dans tous les patelins, d'humeur joyeuse mais qui sait quand même reprendre tout son sérieux en cas de situation périlleuse. Personnage qui cache bien son jeu, D. Glover est très crédible, on regrettera que le coté psychologique de Bob ne soit pas plus traitée en profondeur car on reste sur sa faim.
Et il a une voiture "magnifique" customisée qui plaira à ses messieurs et ne peut pas les laisser indifférents.

Jared Leto est Lane Dixon.
Un jeune homme un peu perdu qui a lâché ses études de médecine pour partir en solo dans l'Ouest américain, pour se ressourcer et réfléchir sur son avenir.
Prototype du brave mec qui est un peu paumé et qui vadrouille avec un poil d’inconscience, il est le roi pour se mettre dans des situations pas possibles. Un mec qui a pas de chance, quoi !
Un Jared tout à fait étonnant aussi comme d'habitude, mais son rôle est secondaire pas très bien exploité.

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Ted Levine est Nate Booker
Je ne connais pas bien cet acteur à part dans son rôle dans Monk avec la belle moumoute blonde, mais il a une belle filmo à découvrir.
Ici, c'est l'adjoint du shérif qui est tiraillé entre le respect de la loi et suivre son ami fidèle le shérif.
Role sur mesure pour cet acteur, impeccable.

A noter dans les roles secondaires : William Fichtner qui a un rôle de salaud comme à son habitude, Walton Goggins un mini role.

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Le scénario n'est pas mal du tout avec pas mal de rebondissements et de fausses pistes et servi par le jeu excellent des acteurs. L'identité du tueur est révélée un peu trop tôt avec beaucoup d'indices ce qui fait retomber le suspense mais les personnages sont attachants même si un peu plus de profondeur sur les motivations du tueur en aurait fait un bon thriller psychologique.

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De beaux paysages montagneux des rocheuses du Colorado qui sont mis en valeur correctement, mais la réalisation ne donne aucune noirceur au film, pas d'ambiance glauque, les scènes sont pour la plupart des scènes en plein jour sans ambiance malsaine, le tueur n'est pas tapis dans l'ombre prêt à surgir.

Film efficace avec une belle poursuite finale dans un train, pas de temps mort mais un peu plus de nervosité n'aurait pas été de refus.
Une réalisation pas assez risquée trop classique, un manque d'ambiance polar mais de très bons acteurs qui assurent une intrigue classique.
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Film: Piste du tueur (La)
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Auteur: Scalp

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Serpico - 7,5/10

Messagepar caducia » Lun 21 Nov 2011, 22:05

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Serpico

Synopsis :

Policier intègre, Serpico lutte contre la corruption généralisée au sein de la police new-yorkaise. Détesté de tous, collègues comme supérieurs, il ne pourra compter que sur lui-même pour mener à bien sa croisade pour la justice.

Critique :

Scène d'ouverture forte avec le fameux Serpico en sang, fiévreux et hirsute sur un brancard non sans faire penser à l'ouverture de l'impasse avec le même Al Pacino.

Puis, on retourne en arrière avec l'obtention du diplôme de Serpico à l'académie de police et son intégration à la police de New York. Plein d’idéaux,voulant changer le monde. Jusque là Serpico est un jeune diplômé modèle bien intégré même s'il est un peu un pion dans la police avec un accueil peu chaleureux.
Au final, il a du mal à se trouver une place avec un poste qui lui convienne et essaye plusieurs services...
Puis, le flic modèle se laisse peu à peu aller et devient baba cool non seulement dans le look - cheveux longs , moustache barbe et vêtements "space" mais aussi dans ses convictions.
Et ce fameux look dérange ses confrères et ses supérieurs, mais Serpico retourne la situation et arrive à le conserver car c'est un moyen pour lui de passer inaperçu sur ses enquêtes.
N’empêche qu'il fait toujours tache dans les couloirs de la police.
Serpico veut travailler en tenue civile pour se fondre au milieu urbain mais c'est aussi pour lui afin d'éliminer la frontière entre la loi et la rue. (un peu à la Starsky et Hutch)
D'ailleurs, il n'aime pas qu'on le présente comme un flic à des inconnus.

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Ce paradoxe du flic clochard qui veut nettoyer New York de flics corrompus propres sur eux. La réalisateur affuble Pacino de tenues très hippies et osées qui peuvent même étonner le spectateur quand à son sérieux.

Puis, Serpico se rend compte que la police des années 70 est pourrie de l'intérieur allant du petit arrangement avec les commerçants, jusqu'au racket des réseaux de drogues et autres...
Serpico qui était vierge de toutes ces magouilles réalise que ces combines sont le quotidien de tous les flics de New York et que ses coéquipiers se partagent la magot de façon organisée et de façon tout à fait naturelle.
Serpico qui est un homme intègre refusera toujours de toucher le moindre dollar de tout ce trafic, ce qui va le mener à une lutte contre cette corruption généralisée.
Le film se résume à la lutte d'un seul homme marginal contre le système entier, car non seulement les flics sont pourris jusqu'à l'os mais les politiques le sont aussi.

On assiste à un certain acharnement de cet individu contre la corruption au dépend de sa propre vie personnelle intime. Au fur et à mesure du film,Frank Serpico est hanté par cette obsession de justice et sa vie privée devient inexistante. Il se transforme physiquement avec un grand laisser aller et aussi avec une attitude macho , paranoïaque et une agressivité liée aux menaces de ses confrères qu'il ressent au quotidien. Tout celà fait fuir ses proches au fur et à mesure.
Une belle preuve de courage de la part de ce simple flic qui aurait pu laisser filer comme tant d'autres, et même en palper pour améliorer son ordinaire.
Au lieu de celà, il est face à une situation insoutenable au quotidien avec un combat presque perdu d'avance dans un système corrompu à tous les étages.

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Un regard sans concession sur la societé américaine qui est gangrenée par des ripoux où tout le monde sait que çà existe mais ferment les yeux.
On assiste à une croisade solitaire de Frank qui le conduire à sa descente aux enfers. Un très beau rôle pour Pacino qui crève l'écran.

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New York en toile de fond avec des rues propices à la débauche et à tous les réseaux clandestins.
Réalisation sans superflu mais avec quelques longueurs tout de même avec des redondances.
Portrait touchant et réaliste qui met un coup de pied dans la fourmilière d'un homme intègre idéaliste et loyal dans la jungle New-yorkaise. Un homme obstiné à refuser de l'argent sale, seul contre tous.
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Fountain (The) - 6/10

Messagepar caducia » Lun 21 Nov 2011, 22:59

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The Fountain

Synopsis :

The Fountain raconte le combat à travers les âges d'un homme pour sauver la femme qu'il aime.
Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l'immortalité.
Aujourd'hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi.
Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l'espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire.
Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques - le guerrier, le scientifique et l'explorateur - parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l'amour, la mort et la renaissance.

Critique :

Film assez difficile à suivre avec ces 3 histoires imbriquées et ce changement d'univers intempestif, le spectateur doit se laisser guider sans trop chercher à comprendre le lien entre les 3 histoires.

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L’histoire du conquistador avec un Hugh Jackman presque méconnaissable sous sa barbe, son casque et très amaigri en quête de la fontaine de jouvence .
Il évolue dans un univers sombre et à la fois magique.
On y retrouve le symbole du triangle avec la pyramide inca, le triangle sur la carte au trésor, les couteaux...

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Tom le scientifique chercheur qui essaye de guérir l'amour de sa vie Rachel Weisz (Isabelle), mais qui va découvrir une substance naturelle capable de stopper le vieillissement mais trop tard pour sauver sa femme. Des images très poétiques avec les paysages enneigés et une ambiance plus froide pour les scènes de labo. Univers symbolisé par la carré , le rationnel.

Enfin, la partie new age, vraiment très perturbante avec un Hugh Jackman rasé style moine bouddhiste avec son arbre, et ses prières et ses envols dans l'espace. là, j'ai vraiment du mal surtout que sur la fin les effets spéciaux sont moches voir kitchs.
C'est le symbole de la sphère et du rond.

J'aime bien la réalisation qui est le point fort du film pour mettre en valeur le regard, les visages des acteurs dont Rachel Weisz qui est resplendissante grâce aux jeux de surexposition et de maquillage. Elle nous livre une belle interprétation d'Isabelle de nos jours, mais je trouve la partie conquistador un peu ridicule qui me fait penser "aux frères Grimm".
Les acteurs se transforment physiquement et psychologiquement à chaque changement d'époque.

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J'aime bien aussi les images de gros plans sur la surface de l'arbre faites de microfibres et de la superposition avec les mini poils de la nuque de l'actrice, très esthétique.
Les scènes avec l'arbre magique teintées de noir et or sont difficilement compréhensibles de sens mais c'est un univers si beau visuellement qu'on ne peut qu'admirer sans penser.

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Les thèmes abordés...et bien, l'Amour universel à travers les ages, la perte de l’être cher, le sens du sacrifice, la recherche de la vie éternelle.
On ne peut s'accrocher qu'aux images car l'intrigue en elle même reste très pauvre : vide scénaristique pour se concentrer sur le visuel numérique. Un peu prétentieux de présenter une histoire si simple de façon si complexe.
En fait, on ne sait pas trop si la "foutain" de jouvence existe ou non en sortant de la séance mais on sait que la magie du cinéma, elle existe bien !

En revanche, je reste très cartésienne et du coup, je n'aime pas trop quand je ne comprends pas tout aux propos d'un film, d'où ma note.
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Re: [Caducia] Mes citiques 2011

Messagepar zack_ » Mar 22 Nov 2011, 14:04

J'ai mis 7 :shock: punaise faudra que je le revoit car j'ai un arrière gout de "j'ai rien compris" qui me reste :lol:
zack_
 

Requiem for a dream - 7,5/10

Messagepar caducia » Mar 22 Nov 2011, 21:15

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Reqiuem for a dream

Synopsis :

Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s'inventent un paradis artificiel. En quête d'une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l'angoisse et le désespoir.
La mère d'Harry, Sara, souffre d'une autre forme d'addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l'espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s'astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l'autre côté de l'écran.

Critique :

Film qui ne peut pas laisser indifférent de part son thème et sa réalisation assez osée de Darren Aronofsky. Le thème du film est bien sur l'addiction aux drogues avec deux récits parallèles entre le destin d'une bande de jeunes Junkies et celui d'une dame d'un certain age qui essaye de maigrir grâce aux amphétamines. Deux voies d’autodestruction.

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Coté Junkies, on retrouve Jared Leto (Harry Goldfarb) qui est bluffant de vérité autant physiquement (teint blaffard, yeux cernés, ultra maigre) que par son jeu du camé en manque constant d'un fix.
Tout au long du film il est à la chasse de sa dose quotidienne qui permet sa survie car en dehors de la came il n'a rien comme but ultime dans sa vie. Un vrai looser.

Jennifer Connelly (Mariane Silver).
Très bonne actrice certes et admirablement belle, et bien c'est ce qui pêche dans le film car vu son physique irréprochable, elle a loin d'avoir l'allure d'une camée, elle n'a pas le visage creusé, elle est pas super maigre, elle n'est pas négligée et est toujours maquillée et coiffée comme il faut...c'est l'opposé du look des vrais camés. Dommage que le réalisateur ne soit pas allé jusqu'au bout pour la rendre vraiment crédible aux yeux de ceux qui connaissent l'univers des toxicos.
Son personnage est là pour montrer jusqu'où peut on aller pour avoir sa dose, ici elle va très loin.

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Marlon Wayans (Tyrone C. Love)
Acteur qui est en général de bouffon de service des comédies pour ados endosse un rôle sérieux et s'en tire bien et joue bien le syndrome de manque, la peur...étonnant !

Ellen Burstyn (Sara Goldfarb)
Elle incarne a elle seule l'addiction à la fois à la nourriture et aux coupes faim.
Au départ, c'est une mamie de base qui est seule devant la TV et s'ennuie sévère. Jusqu'au jour où sa vie bascule quand on lui annonce qu'elle va passer à la TV et sa seule obsession est de rentrer dans sa plus belle robe et il lui faut perdre quelques kilos. Après une visite expédiée chez un médecin véreux qui lui prescrit des coupes faims à base d’amphétamines.
C'est à ce moment là qu'elle commence à délirer, avoir des hallucinations, certes elle maigrit mais elle est hyper excitée et tourne en rond dans son appartement.
Enfin, les médicaments vont finir par la tuer à petits feus...

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Le réalisateur a choisi une histoire assez simple et classique et il mise tout sur la mise en scène tape à l'oeil qui est sensée reproduire les effets des drogues pour le spectateur ressente aussi leurs délires, leurs visions à travers le montage et les effets de caméras.
A chaque fix des camés ou à chaque fois que Sara prend un coupe faim, Darren Aronofsky nous impose un montage répétitif avec l'iris de l'oeil qui se dilate, de la poudre, des seringues, un comprimé avalé tout celà en gros plan. Cette séquence rythme le film une fois vingtaine de fois et montre la répétition des shoots et casse le rythme de la narration.
On est dans l'histoire quand soudain la fameuse séquence arrive surprend le spectateur, et donne une sorte de montée d’adrénaline par sa soudaineté et la violence des images.

Plusieurs effets originaux mélangés dans ce film, plans tournoyants, split screens, petits clips, déformation des images, modification de vitesse de défilement des images. Ce mélange d'effets instaure un climat instable fait pour perturber le spectateur qui perd un peu la notion du temps et se demande où la limite entre réel et rêve.

L'histoire des camés n'est pas très originale, même si elle est sombre, réaliste et tragique mais elle reste banale car la plupart des toxicos ont les mêmes galères et parfois le même destin que ces paumés de la vie.

Celle de la mamie shootée aux coupes faim est aussi puissante car moins connue du grand public, mais la fin reste assez extrême (et la scène des electrochocs n'est pas super réaliste). Ce sont plutôt le coté hallucination qui est intéressant, ainsi que la transformation de l'actrice volontaire mais aussi subie par les médocs. Elle est prise dans un engrenage malgré elle, surtout qu'elle n'était pas au courant du contenu des cachets.
On retient comme morale de l'histoire que certains sont prêts à tout pour parvenir à leurs rêves mais que çà ne fait que les détruire.

Le point commun des deux histoires ce sont des gens qui veulent fuir la réalité, quitter le train train quotidien , par des chemins différents vont finir par se perdre.
Le réalisateur parsème son film de quelques symboles à décrypter, comme la position fœtale de tous les acteurs symbole d'une nouvelle vie, d'un nouveau départ.

Enfin, la Bo de Clint Mansell est une pure merveille, pas omniprésente mais par touches.

Film à la réalisation osée pour nous plonger dans deux univers oppressants. Aucune touche d'humour dans ce film, du réalisme et des désillusions, pas des plus optimistes.
On notera quelques longueurs et des répétitions volontaires, mais le rythme reste correct et le destin des protagonistes nous tient en haleine.
Univers un peu trop glauque et déjanté pour moi surtout sur la fin.
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Re: [Caducia] Mes citiques 2011

Messagepar Dunandan » Mar 22 Nov 2011, 21:44

L'un de mes films préférés ! On est tous accros à quelque chose. Le jeune black, t'as oublié : il est accro à l'affection !
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Panic room - 7/10

Messagepar caducia » Mar 22 Nov 2011, 22:14

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Panic Room

Synopsis :

Meg Altman, la trentaine, a très mal vécu la séparation avec son mari et angoisse à l'idée de devoir élever seule sa fille Sarah. Afin de commencer une nouvelle vie loin de ses craintes, Meg achète une immense et splendide maison située dans un quartier huppé à l'ouest de New York. Son ancien propriétaire y a fait construire au dernier étage une pièce de sûreté dans laquelle on peut se réfugier en cas de menace extérieure et rester enfermé de nombreux jours grâce aux provisions qu'elle contient.
Cependant, Meg n'aurait jamais pensé s'en servir dès le premier soir. En effet, trois cambrioleurs, Burnham, Raoul et Junior, ont pénétré dans la maison avec la ferme intention de dérober une somme de quatorze millions de dollars cachée par l'ancien maître des lieux. Tout porte à croire que ce butin est dissimulé dans la pièce de sûreté, là où se sont réfugiées Meg et Sarah.

Critique:

Le scénario n'est pas très original, avec quelques rebondissements avec des personnages assez caricaturaux.
Le casting est quand même bien sympa c'est ce qui sauve un peu ce manque d'histoire passionnante ainsi que la Fincher's touch.
Jodie Foster est Meg, la femme forte, la mère. Fraichement divorcée, et assez aisée financièrement. J'ai l'impression que Jodie rejoue ce personnage dans "Flight Plan" puis dans "a vif". Dans Flight plan c'est plus ou moins du copié/collé avec la femme tétue parano qui veut sauver sa fille, et dans "à vif" c'est la même chose sauf qu'on monte d'un cran au dessus.

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Kristen Stewart est Sara, la fille.
Je viens de découvrir que c'était la nana de Twighlight. je la trouve toujours aussi moche jeune que vieille. Jeune, elle fait très garçon manqué je trouve et tête à claque.

Dans la bande de voyous :
Forest Whitaker tient un rôle de caricature déjà vu 1000 fois, celui du braqueur qui a des remords et qui se met à défendre ses victimes.
Jared Leto est un peu relooké pour l'occasion en bad guy, qui est assez remonté et violent mais il a trouvé encore plus violent et déjanté que lui avec Raoul (Dwight Yoakam ) qui est sans pitié pour ses otages.
Une bande de braqueurs qui est un mélange de sensibilité différentes qui agissent avec un degré de violente différents allant de la simple menace jusqu'à la promesse de mise à mort.

Le film repose sur la paranoïa qui est instaurée par le nouvel environnement où déménagent Meg et sa fille. Endroit vide, immense inconnu et froid dont une seule pièce est "sure" - la panic Room.
Le réalisateur met en avant la grandeur du lieu avec des plans de caméras linéaires allant d'un bout de pièce à l'autre, la caméra passant à travers des objets que normalement elle ne peut pas, grâce aux effets spéciaux avec une impression d'étirement de la pièce à l’extrême.
Les images sont esthétiques et les effets sont utilisés avec parcimonie.

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Lors de l'arrivée des braqueurs, la maison est si grande que les deux femmes ne se rendent pas compte de leur présence et se font prendre au piège rapidement. Le réalisateur joue sur le sentiment d'enfermement et entraine le spectateur avec lui dans cette maison prison.

Le fait que la femme et la mère vont s'en sortir réside dans leur intelligence pure et simple, et leur ingéniosité, et du fait qu'elles restent soudées jusqu'à la fin face à des braqueurs qui eux sont l’opposé : ils se cherchent des embrouilles, ils sont mal organisés,très long à la détente.

Ensuite, on assiste tout bonnement au jeu du chat et de la souris où jodie Foster et sa fille sont tout d'abord les plus malines et en position de force bien planquées dans leur panic room puis débarque le mari qui devient un moyen de pression pour les braqueurs de les faire sortir de leur tanière.

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Les braqueurs sont dézinguer de façon très violente et marquante.
Film avec quelques invraisemblances qui font perdre le film en crédibilité.

Dommage que le scénario soit ultra classique, le spectateur ne s'ennuie pas car le rythme est assez soutenu avec une tension permanente, mais le film est loin d’être passionnant ni culte, même si les images sont bien traitées et agréable visuellement. Un peu plus de risque scénaristique n'aurait donc pas été de refus, et des personnages un peu plus approfondis pour plus d'empathie aussi.
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