[Alegas] Mes Critiques en 2012

[Heatmann]

ben la Dc de ali c est aussi plein de tout petit apport tout le long du film , mais moin "important" que pour miami , c est vraiment du pti chipotage de perfectioniste ( le seul truc vraiment bien et qui se remarque c est des scene en plus avec le FBI qui met sur ecoute ali mais pas non plus le truc a pas louper quoi ) , un peu plus de micro scenette ( en general moin de 1 min ) avec sont pere ...franchement je prefere voir le film en HD que en DC( meme si j ai les 2 ) , tu vera , surtout l intro notament

[Milkshake]

Au vu du comparatif, perso pour Ali je préfère la version ciné qui inclus des scènes qui me semble indispensable. Mais la vision de la direcor's cut remonte.

[Heatmann]

euuh tu veut pas dire l inverse la ? non pacrque bon la DC n enleve aucune scene de la version cine hein . certaine sont raccourcie mais c est toujour du domaine de l anecdoctique , par contre la DC apporte quelque petit passage totalement inedit notament avec le pere de ali , les passage de la CIA et malcom X , et meme des echange avec martin luther king ou Mobutu .

[Alegas]

Memories Of Murder de Bong Joon-Ho

(2003)

Pas revu depuis cinq ans et je revois le film clairement à la hausse. Troisième film sud-coréen que je découvrais (avec Old Boy et The Host) et j'avais été assez décontenancé à l'époque étant donné que je m'attendais à un film de serial-killer. Le revoir à nouveau me permet donc de remettre les points sur les i, Memories Of Murder étant tout simplement l'un des chef d’œuvre du cinéma coréen en plus d'être l'un des meilleurs films de serial-killer jamais réalisés, au même titre qu'un film comme Se7en. Ce qui fait la force du film de Bong Joon-Ho, c'est bien entendu sa volonté d'offrir au spectateur quelque chose de jamais vu. Ainsi, en plus d'être un mélange pour le moins étonnant de drame profond et de comédie hilarante (de loin la grande force du métrage et particulièrement caractéristique du cinéma de son auteur), Memories Of Murder est avant tout un film sur l'échec, l'échec d'une enquête qui n'aboutira jamais (le film retrace l'histoire vraie de la première apparition d'un serial-killer en Corée du Sud qui ne sera jamais capturé) mais aussi et surtout l'échec de la volonté de deux hommes que tout oppose mais qui devront s'entraider dans un but commun. Ainsi, via une fausse piste qui renforcera la surprise du métrage (pendant un bon tiers, on s'attend vraiment à se retrouver devant un complexe rat des villes/rat des champs, cela est même directement cité dans un dialogue du film), Bong Joon-Ho offre au spectateur un film au script incroyablement dense, beaucoup plus intelligent qu'il n'y paraît, que ce soit sur le fond ou sur la forme. En plus d'être un film d'enquête, Memories Of Murder est avant tout une peinture sociale de la Corée du Sud dans la seconde moitié du 20ème siècle. Séoul, symbole de la modernité au sein du pays, n'est jamais montrée et se contente d'être cité au profit du paysage rural coréen. Difficile de ne pas être touché devant ce portrait d'un pays souffrant d'un mal-être constant (c'est clairement encore le cas aujourd'hui) et qui subissait à l'époque des changements fondamentaux, passant d'un petit pays du tiers-monde à l'une des patries les plus importantes de l'Asie orientale.

Ainsi, Memories Of Murder est avant tout un film fait de frustration, que ce soit pour le spectateur (qui n'aura jamais la certitude de l'identité du tueur) ou pour les personnages. En confrontant un flic aux méthodes pour le moins particulières (créant les faux-coupables et les fausses preuves pour faire croire à l'efficacité de la police locale) et un jeune inspecteur représentant l'idéal du futur coréen (utilisant les techniques occidentales et se référant à la justice pure), le film propose une opposition certaine qui fait la force du métrage puisqu'elle finira par se confondre au fil du temps, atteignant une apothéose dramatique dans un climax final qui en surprendra plus d'un. Sur la forme, le film est aussi une accumulation de contradictions, opposant des scènes volontairement comiques (la storyline du sans-poils) à des séquences de tension jouissant d'une maîtrise technique irréprochable (la scène de la jeune fille devant les champs en pleine nuit aurait clairement de quoi être étudiée dans les cours de cinéma). Sans atteindre la perfection et l'inventivité technique de son confrère Park Chan-Wook (même si l'on retrouve cette même volonté d'étirer le temps par les plans fixes, et puis il faut voir ces travellings latéraux géniaux), Bong Joon-Ho se révèle être l'un des réalisateurs à suivre de la nouvelle vague coréenne, notamment via son style unique de raconter ses histoires et surtout sa volonté de proposer quelque chose d'unique dans le cinéma mondial (Memories Of Murder ou The Host sont vraiment des films uniques dans leur genre). Un très grand film, ni plus ni moins.

NOTE : 9/10

[Mark Chopper]

Sans atteindre la perfection et l'inventivité technique de son confrère Park Chan-Wook

Jusqu'à cette phrase, je trouvais ta critique très intéressante.

Bong Joon-ho, contrairement à Park Chan-wook, n'est pas adepte d'une mise en scène m'as-tu-vu qui cherche à en mettre plein la gueule pour masquer les incohérences ou l'imbécillité de son script.

Les meilleures réalisations sont celles qu'on ne remarque pas à la première vision : elles sont faussement simples. Ici, il gère parfaitement le rythme et les ruptures de ton (ce dont Park est incapable depuis 9 ans, perdu dans un formalisme stérile, comme le prouve encore son dernier court-métrage).

Alors il ne s'agit pas d'un cinéaste à suivre comme tu le dis, mais tout simplement du meilleur en activité dans son pays.

[Scalp]

Voilà +1.

[Alegas]

Je suis pas d'accord et je vous emmerde.
Voilà.

[elpingos]

Alors il ne s'agit pas d'un cinéaste à suivre comme tu le dis, mais tout simplement du meilleur en activité dans son pays.

En tout cas, il a aussi l'air de bien s'être loupé sur le scénar d'Antarctic journal...

[Mark Chopper]

Je suis pas d'accord et je vous emmerde.
Voilà.

Restons polis, s'il vous plaît.

Quand on est jeune, c'est normal de préférer les cinéastes poseurs qui oublient le scénario pour se focaliser sur l'esthétique, comme Refn ou Park (qui avaient pourtant bien débuté leurs carrières avant de brasser du vent), au détriment de ceux qui servent le scénario.

Le meilleur exemple est Fincher, qui a cessé de faire voltiger sa caméra à travers l'anse d'une cafetière pour raconter avec une (fausse) sobriété de grandes histoires.

[Logan]

Je vais mettre tout le monde d'accord le coréen le plus doué c'est Kim Jee Woon.

Non parce que MOM c'est bien mais Mother c'est un peu moisi et The host sympa mais c'est tout.

[Alegas]

Je suis pas d'accord et je vous emmerde.
Voilà.

Restons polis, s'il vous plaît.

Quand on est jeune, c'est normal de préférer les cinéastes poseurs qui oublient le scénario pour se focaliser sur l'esthétique, comme Refn ou Park (qui avaient pourtant bien débuté leurs carrières avant de brasser du vent), au détriment de ceux qui servent le scénario.

Le meilleur exemple est Fincher, qui a cessé de faire voltiger sa caméra à travers l'anse d'une cafetière pour raconter avec une (fausse) sobriété de grandes histoires.

Je rêve où tu insinues que parce que je suis plus jeune je n'ai pas la capacité à apprécier ce que tu considères comme meilleur ?

[Mark Chopper]

Non, je te provoque en espérant une réponse plus construite que "Je suis pas d'accord et je vous emmerde" à un post qui était construit, argumenté et respectueux.

Pour Kim Jee-woon, je ne suis pas d'accord : je recense deux bombes, oui (A Bittersweet Life et J'ai rencontré le diable)... mais aussi une comédie noire plus qu'anecdotique (The Quiet Family), une comédie légère devant laquelle je me suis endormi deux fois (The Foul King), un film d'horreur soporifique (2 soeurs), un western raté et trop long (Le Bon, la Brute et le Cinglé).

C'est inégal ! Sans oublier le fait qu'il est parti faire des compromis aux Etats-Unis. Alors que Bong, lui, prépare un film qui s'annonce monumental (Le Transperceneige).

[Alegas]

Que tu viennes dire que tu n'es pas d'accord avec moi, soit, mais ton discours sur la meilleure mise en scène est celle qu'on ne voit pas c'est loin d'être vrai. Peut-être que tu préfères les films posés sur la forme mais une réalisation plus évidente est pas forcément de qualité moindre, loin de là.

[Mark Chopper]

Mais tu défends Park après Old Boy ? A te lire, tu donnes l'impression de l'ériger en fer de lance du cinéma sud-coréen alors qu'il a tout raté depuis 2003 (et ses projets ne me paraissent pas prometteurs).

[Alegas]

Je n'irais pas jusqu'à dire que Park est le fer de lance (c'est plutôt la combinaison de plusieurs réalisateurs) mais ouais Park c'est de loin le plus impressionant techniquement, que ce soit sur son sens du cadre ou la façon de tourner de façon originale des scènes déjà vues mille fois au cinéma. Old Boy et Thirst, ce sont pour moi deux très grands films.