[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Livre d'Éli (Le) - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 01 Juin 2012, 01:05

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The Book Of Eli (Le LIvre d'Eli) de Albert & Allen Hughes

(2010)


Seconde vision et je revois légèrement le film à la hausse, dans mes souvenirs la mise en scène était bien plus brouillonne et j'ai donc reçu là l'équivalent d'une belle baffe en pleine gueule. The Book Of Eli, en plus d'être un film post-apocalyptique très réussi se révèle être une œuvre franchement atypique dans le paysage hollywoodien. Après le très moyen From Hell, les Hughes reviennent avec un budget doublement supérieur et, avec le soutien de Joel Silver, livrent un film à la limite entre l'actionner assumé et le post-apocalyptique contemplatif, le tout sous influence totale du western façon Mad Max avec un propos intéressant sur la relation entre l'homme et la religion. Le script, pour peu que l'on en sache le moins possible, est une excellente surprise et ce, malgré les quelques défauts qui empêchent l’œuvre d'être un réel grand film du genre, ainsi le côté actionner du film prend un peu trop le pas sur la réflexion pessimiste lors de la seconde moitié du métrage (pas un défaut en soi mais la première partie contemplative est tellement géniale qu'on regrette forcément un peu qu'elle ne dure pas plus longtemps) et il faut bien avouer que même à la seconde vision, le personnage de Mila Kunis ne passe toujours pas. Non seulement elle est franchement énervante sur la plupart de ses scènes mais en plus son personnage ne sert véritablement à rien, si bien que l'on en vient à se demander si elle n'est pas le fruit d'un rajout demandé par les producteurs à un stade avancé de la pré-production, c'est d'autant plus frappant que les dernières secondes du métrage sonnent totalement hors-propos par rapport à ce que l'on a vu auparavant.

Heureusement, on oublie quand même assez vite ces défauts et notamment grâce à la qualité visuelle évidente du métrage, que ce soit sur la photographie (superbe première séquence dans les bois) ou tout simplement sur la mise en scène des Hughes qui se lâchent ici totalement tout en gardant un certain contrôle sur leur découpage, rarement on aura vu des combats au corps à corps aussi bien filmés dans le cinéma américain de ces dernières années (le premier en contre jour est déjà impressionnant mais celui dans le bar avec le travelling circulaire est tout simplement monstrueux et très bien géré) et rarement on aura vu un blockbuster de ce type aussi osé dans son approche formelle, en témoigne le plan-séquence de la fusillade en fin de métrage qui, malgré quelques défauts de raccords dus aux CGI perfectibles, est d'une audace assez étonnante. Encore une fois, les Hughes s'entourent très bien avec notamment Denzel Washington d'une sobriété impeccable, idem pour Gary Oldman qui aurait néanmoins mérité une écriture un peu plus approfondie (encore que sa finalité fait pardonner ce léger défaut). Mila Kunis, quand à elle, s'en sort plutôt bien mais n'est vraiment pas aidée par son rôle écrit à la dernière minute. La bande-son est superbe, notamment dans la première partie du film qui égale en qualité l'excellente The Road, sorti quelques mois auparavant. Bon film donc qui laisse espérer un avenir prometteur pour les Hughes qui ont définitivement prouvés de quoi ils étaient capables avec un budget à la hauteur de leurs ambitions, vivement leur prochain projet.

NOTE : 7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 01 Juin 2012, 07:38

Faudra que je me le retente prochainement, la première fois je me suis endormi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Ven 01 Juin 2012, 12:08

BILAN MAI 2012


Films vus :

125 : Buried, Rodrigo Cortès, 2010, Blu-Ray VOST : 8/10
126 : South Park : Bigger Longer & Uncut, Trey Parker, 1999, DVD VF : 8,5/10
127 : Exilé, Johnnie To, 2006, Truc VOST : 8/10
128 : The Insider, Michael Mann, 1999, DVD VOST : 9/10
129 : Deportation, Avi Mograbi, 1989, DVD VOST : 6/10
130 : Comment j'ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon, Avi Mograbi, 1996, DVD VOST : 7/10
131 : Mimic, Guillermo Del Toro, 1997, DVD VOST : 3/10
132 : The Killer, John Woo, 1989, Truc VOST : 7/10
133 : The Man From Nowhere, Lee Jeong-beom, 2010, Blu-Ray VOST : 8,5/10
134 : The Avengers, Joss Whedon, 2012, Ciné VF 3D : 6/10
135 : The Unjust, Ryu Seung-wan, 2010, Blu-Ray VOST : 7,5/10
136 : PTU, Johnnie To, 2003, Truc VOST : 6/10
137 : Relief, Avi Mograbi, 1999, DVD VO : X/10
138 : Happy Birthday Mr Mograbi, Avi Mograbi, 1999, DVD VOST : 4/10
139 : Mission Impossible, Brian De Palma, 1996, Blu-Ray VOST : 6/10
140 : Mission Impossible 2, John Woo, 2000, Blu-Ray VOST : 5/10
141 : Mission Impossible 3, J.J. Abrams, 2006, Blu-Ray VOST : 7/10
142 : Triangle, Christopher Smith, 2009, Blu-Ray VOST : 8/10
143 : Mission Impossible : Ghost Protocol, Brad Bird, 2011, Blu-Ray VOST : 7,5/10
144 : The Muppets, James Bobin, 2011, Truc VOST : 6/10
145 : Funny Face, Stanley Donen, 1957, Blu-Ray VOST : 6,5/10
146 : De Rouille Et d'Os, Jacques Audiard, 2012, Ciné VF : 7/10
147 : All That Jazz, Bob Fosse, 1979, DVD VOST : 8/10
148 : The Rocky Horror Picture Show, Jim Sharman, 1975, Blu-Ray VOST : 7/10
149 : The Book Of Eli, Albert & Allen Hughes, 2010, Blu-Ray VOST : 7,5/10
150 : Rabid, David Cronenberg, 1977, DVD VOST : 4,5/10
151 : La Haine, Mathieu Kassovitz, 1995, Blu-Ray VF : 8/10
152 : Wait, it's the soldiers, I have to hang up now, Avi Mograbi, 2002, DVD VOST : 5,5/10
153 : August : A Moment before the Eruption, Avi Mograbi, 2002, DVD VOST : 6/10
154 : L'Ordre et la Morale, Mathieu Kassovitz, 2011, Blu-Ray VF : 8/10
155 : Prometheus, Ridley Scott, 2012, Ciné VF 3D : 8/10
156 : Pat Garrett & Billy The Kid, Sam Peckinpah, 1973, DVD VOST : 6/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Rage - 4,5/10

Messagepar Alegas » Ven 01 Juin 2012, 13:14

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Rabid (Rage) de David Cronenberg

(1977)


Quatrième long-métrage de David Cronenberg et au contraire du précédent Shivers (revisite du film de zombie avec une vision pour le moins intéressante du rapport fort qu'entretient l'homme avec le sexe), ça se révèle très moyen. Tout d'abord, il faut savoir que les deux films sont liés l'un à l'autre, que ce soit par leur identité visuelle (films fauchés où Cronenberg arrive néanmoins à faire parler ses ambitions) ou par leur sujet commun (le début d'une pandémie à hauteur d'homme). Néanmoins, là où Shivers gagnait à se concentrer sur un immeuble en particulier pour créer un huit-clos efficace, Rabid se permet de passer à la vitesse supérieure en montrant via le montage alterné le destin de plusieurs hommes et femmes venant d'un même lieu, source d'une épidémie étrange qui, là aussi, fait le lien avec Shivers notamment dans les morts graphiques et faisant ouvertement référence à l'acte sexuel. Pourtant, c'est bien dans cette ambition que le film perd beaucoup de son intérêt, après une première partie intéressante où l'on se demande si Cronenberg va refaire le même film mais en usant cette fois des possibilités graphiques qu'offre le lieu (une clinique de chirurgie esthétique), le script perd forcément de son intérêt dès qu'il quitte les lieux, Cronenberg gérant assez mal son montage qui perdra rapidement le spectateur entre les nombreux protagonistes dont beaucoup mourront dans le désintérêt général, le public n'ayant pas de quoi se raccrocher pour les distinguer et les apprécier. Rabid est donc clairement un film dont l'ambition omniprésente le fait sombrer petit à petit, c'est d'autant plus dommage que la mise en scène de Cronenberg est variée dans la recherche des cadres (notamment dans le générique d'introduction) et réserve quelques séquences sympathiques (la mort finale au téléphone, moment d'émotion fort bien que gâché par le casting souvent à la ramasse).

NOTE : 4,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Waylander » Ven 01 Juin 2012, 16:21

Prépares-toi à te faire démonter le fion par la troupe des aigris et des Évangiles pour ta note à Sans clopes.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Ven 01 Juin 2012, 16:29

Nan mais le pire c'est que c'est clairement un bon film, j'en conviens. Mais j'ai pas du tout accroché, des Peckinpah que j'ai pu voir c'est celui que j'aime le moins.
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Re: Rage - 4,5/10

Messagepar Jed Trigado » Ven 01 Juin 2012, 16:50

Alegas a écrit:
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Rabid (Rage) de David Cronenberg

(1977)

NOTE : 4,5/10

De souvenir, j'avais préferé ce Rage plus introspectif (Chambers y était superbe, c’était même la meilleure raison de voir ce film qui a certes très mal vieilli, mais elle était loin des clichés des actrices pornos qui ne savent habituellement pas jouer) à son précdent essai ronflant, au ton professoral et au final qui était complètement foiré montrant déjà une prétention assez agaçante chez Cronenberg.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Ven 01 Juin 2012, 16:50

Personne n'a vu ses deux premiers films ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 01 Juin 2012, 19:44

C'est le coffret DVD Rage/Frissons que tu as Alegas?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Ven 01 Juin 2012, 22:24

Ouaip.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 01 Juin 2012, 23:34

Tu le gardes ou tu le revends?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Sam 02 Juin 2012, 10:55

Je le garde.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 02 Juin 2012, 11:37

OK. :wink:
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Haine (La) - 8,5/10

Messagepar Alegas » Lun 04 Juin 2012, 01:39

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La Haine de Mathieu Kassovitz

(1995)


Seconde vision et je revois légèrement le film à la hausse. Film phare de la carrière de Mathieu Kassovitz qui connaîtra avec cette œuvre une consécration que beaucoup aurait aimé avoir, La Haine reste encore aujourd'hui un métrage assez atypique dans le paysage cinématographique français, que ce soit par le fond (portait au vitriol d'une société française en détresse) ou par la forme (sans être parfaite, la mise en scène reste l'un des plus beaux morceaux de bravoure que le cinéma français à pu fournir ses vingt dernières années). Néanmoins, il est tout d'abord très étonnant de se rendre compte à quel point, plus de quinze ans après sa sortie en salles, le film de Kassovitz reste hélas toujours d'actualité, et notamment dans ce pessimisme ambiant qui s’intègre dans les actes les plus anodins. Bien entendu, on pourra reprocher à Kassovitz de livrer un film jouant souvent sur la provocation de son propos, mais il n'empêche que l’œuvre évite habilement le parti-pris pompeux, et si le trio représentatif des cités est loin d'être une excellente idée (un noir, un arabe et un juif, on a déjà vu bien plus subtil) il serait dommage de s'arrêter à cette vision simpliste tant La Haine cherche clairement à aller au delà de la simple provocation facile. Ainsi, l'univers des cités est retranscrit avec un réalisme palpable, notamment dans les rapports tendus entre force de l'ordre et jeunes incompris. L'écriture du scénario, simpliste (mais jamais simple) fait la part belle aux situations qui parlent d'elles-même, en témoigne la séquence où des journalistes tentent d'interviewer le trio ou encore la séquence nocturne parisienne, poème visuel de la désillusion des individus dans un environnement qui ne les acceptent pas. Kassovitz, de loin l'un des réalisateurs français les plus intéressants de ces dernières années, livre ici ce qui reste de loin comme son plus beau film en terme de mise en scène pure, de nombreuses séquences jouissant d'une recherche de cadrage assez étonnante pour une telle production française mais aussi de jeux filmiques astucieux (le double dialogue qui deviendra un petit gimmick chez Kassovitz) et de trucages assez bluffants (notamment la scène faisant ouvertement référence à Taxi Driver), le noir et blanc est somptueux bien que le film ait été tourné à l'origine en couleur, il est étonnant de voir à quel point cela ne se voit jamais, preuve que Kassovitz avait clairement l'intention de distribuer dès le départ son film de cette façon. Enfin, le casting, à défaut d'être totalement brillant, a le mérite d'être toujours juste, La Haine marque le tournant de très nombreuses carrières et nombreux sont les jeunes acteurs présents qui ont, depuis, confirmés leur talent (Cassel, Taghmaoui, Magimel, Belkhadra et on a même Nahon et Lindon dans des petits rôles sympas, dommage que Koundé n'ait pas vraiment confirmé par la suite). Sans être un chef-d’œuvre, La Haine s'impose facilement comme l'une des productions françaises les plus couillues de ces dernières années, un film qui vieillit de façon admirable sur son propos et sur sa forme, un excellent film.

NOTE : 8,5/10
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Note: 9/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Lun 04 Juin 2012, 06:45

Logan fait des cauchemars devant ce film.
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