[Pathfinder] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Faille (La) - 5/10

Messagepar Pathfinder » Lun 23 Juil 2012, 16:54

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La faille 5/10

Je vais faire très court, ce qui ne veut pas dire que j'ai trouvé ce film merdique, hein?!

Gregory Hobblit est un bon gars que j'apprécie. Honnête faiseur depuis ses sympathiques Frequency, Primal fear et Fallen, le réalisateur est l'archétype du solide yes man. Le gars sait tenir une caméra et arrive à se dépatouiller de scripts on ne peut plus redondants. Et la Faille fait bien partie de ce flot annuel de productions insipides destinées à égayer nos mornes dimanche soir, veille de reprise. Pourtant malgré des ficelles ultra convenues, Hobblit torche un produit efficace qui se laisse regarder avec plaisir, déroulant une intrigue cousue de fil blanc (le twist est facilement décelable) mais dominée par une bonne gestion du casting (Strathairn est impeccable !). Quoiqu’on pense de Ryan Gosling depuis la guerre entre les pros et les antis Drive, l’acteur s’en sort pas trop mal en as du barreau arrogant qui va se ramasser tartes sur tartes. Hopkins nous ressert sa désormais seule et unique composition, celle là même qui a fait de lui une star depuis un certain Hannibal Lecter. Malgré les clichés et les rôles taillés au marteau piqueur, les deux stars sont convaincantes, du moins à la mesure de ce spectacle formaté pour une audience pas trop regardante. J’en fais partie et pour moi le film rempli son rôle de divertissement calibré. Les ricains n’ont pas leur pareil pour faire du film de prétoire un genre à part sans temps mort.

A y regarder de plus près, la Faille n’a pas d’incohérences majeures ni de défauts flagrants. Il se repose simplement sur ses lauriers et bâti son efficacité sur un terrain rebattu et labouré par des tas et des tas d’autres ancêtres rapidement oubliés eux aussi. Je n’y ai donc pas vu la merde décrite par certains mais juste un bon film de flemmard.
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Tiens Scalp, manges du Gosling! :mrgreen:
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Note: 5,5/10
Auteur: caducia

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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 24 Juil 2012, 06:23

:love:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Mar 24 Juil 2012, 10:16

zack_
 

Revolver - 1/10

Messagepar Pathfinder » Mar 24 Juil 2012, 14:00

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Revolver 1/10

Bon Revolver…Par quel bout commencer ? Je ne sais pas quoi penser d’un tel film que j’ai tenté de voir à 3 reprises et dont le cheminement si pénible me pousse à ne pas savoir quoi en dire.

Conscient d’avoir fait le tour de la question des petits gangsters britons, le père Ritchie se lance dans le métaphysique passant à la broyeuse des références aussi antinomiques que Matrix, Casino, Kill Bill et son propre Snatch. Le résultat répandu sur la péloche donne lieu à une bouillie étrange qui va se limiter dans sa première partie à un polar calamiteux sans aucune histoire (si ce n’est dupliquer et analyser 25 fois la même citation) et dans sa seconde à un trip assez vain en plus d’être totalement incompréhensible. Ritchie réussit l’improbable exploit de brasser plus de vide que les longues tirades de Matrix Reloaded. Il faut quand même voir les personnages d’André Benjamin et Vincent Pastore pour se rendre compte du truc puant que Relvolver peut être sur ses très longues 105 minutes. Mais le problème n’est peut être pas là. On peut comprendre que le réalisateur soit dans le trip kabalistique imposée par son ex femme. On peut comprendre qu’il ait voulu réinventer le genre qu’il a lui-même (re)popularisé en en complexifiant les codes. On peut comprendre qu’il ait pété les plombs et que par excès de suffisance, il ait pondu ce truc en pensant à moults références de tous bords. Mais ce que je ne lui pardonne pas c’est de ne pas savoir raconter une histoire, de ne savoir gérer un rythme et de copier bêtement ceux qui ont un peu plus de talent que lui. Sa représentation de Vegas est immonde, sa voix off est un des trucs les plus pénible à subir, son histoire n’a aucun fil directeur et pire que tout ses choix artistiques sont en dépit du bon sens (tout le dessin animé resucée de Kill Bill, le personnage de Sam Gold et le mythe autour, resucée d'Usual suspect). Et au milieu de tout cela, on retrouve un casting plutôt bien fourni qui se remue la couenne à l’image d’un Ray Liotta qui se demande, entre deux mimiques (sur)exagérée, ce qu’il fout là. Il était presque mieux chez Uwe Boll. Statham s’essaie à autre chose que son habituel tirage de tronche mais ça ne fonctionne pas. Il n’est clairement pas aidé par cette voix off pourrie et une seconde partie qui fait de lui l’élément principal d’une intrigue alambiquée dont on se fout éperdument. Je sauverais peut être Mark Strong, véritable bouffée d’air frais comique qui surnage de cet immondice de prétention et de confusion.

Guy Ritchie l’homme d’un bon film a donc passé le plus clair de sa carrière à recycler les clés de Lock, stock en tentant de varier à l’extrême la forme mais sans jamais toucher à son fond de commerce (je ne mets pas dans le lot la merde qu’il a shooté pour sa femme !). Véritable fainéant devant l’éternel, ce dernier vendra finalement son âme au diable pour rencontrer le succès avec la saga Holmes. Là, il y trouve enfin le pognon et un terrain de jeu idéal pour se lâcher sans vergogne sur les effets tape à l’œil et le vide qu’il entretient depuis déjà quelques années.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mar 24 Juil 2012, 14:08

Ah bah celui-là, je n'ai pas tenu jusqu'au bout...

Je suis moins courageux (ou téméraire) que toi.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Mar 24 Juil 2012, 14:21

J'ai tenté trois fois et la troisième j'ai réussi à aller au bout mais au prix d'un mal de tete cataclysmique!
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 24 Juil 2012, 18:34

Moi je l'ai maté 2 fois pour être sur que j'avais rien compris :mrgreen:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Mar 24 Juil 2012, 18:37

Il y a rien à comprendre, c'est ça le pire. :mrgreen:

C'est bourré de contradictions et d'incohérences en tout genres.
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Malveillance - 5,5/10

Messagepar Pathfinder » Mer 25 Juil 2012, 09:42

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Malveillance 5.5/10

Malveillance, c’est globalement une petite déception! Entre deux [REC], Balaguero décide de revenir à quelque chose de plus calme en réalisant un petit thriller claustrophobique et tendu. En apparence du moins.

On suit donc le parcours d’un homme profondément meurtri (on ne saura jamais vraiment pourquoi) détestant le bonheur chez les autres et leur faisant payer à sa façon. Il va s’enticher d’une jolie bobo s’employant à lui pourrir la vie par petites touches. La tension distillée et survendue par un marketing légèrement mensonger ne suffit pas à sauver le film d’un certain ventre mou. Car passée la première demi heure d’exposition ou l’on découvre les déviances de César, Balaguero tombe dans une certaine léthargie répétant finalement toujours la même scène avec un prédateur qui observe et ronge son frein de manière mécanique. Le flou entretenu sur le passé de cet homme donne du corps à César, le rendant bien plus complexe que les habituels freaks du genre. Pas de trauma grossière ici mais quelques fragments d’une relation compliquée entre une mère et son fils. C’est là que le boulot de Balaguero tranche avec les habituels yes men de l’horreur. Plus drame que vrai thriller horrifique, Malveillance impose donc un rythme lancinant (peut être limite chiant) pour se terminer sur un dernier acte décevant ou la tension n’explose jamais (un meurtre finalement, presque anecdotique). Heureusement le réalisateur se fend d’un final très vicelard ou le concierge diabolique apposera sa marque à jamais sur une victime qu’il aura détruite à petit feu.

C’est malheureusement cet esprit rotor qui manque au reste du film exploitant un peu trop la froideur d’un personnage central globalement bien écrit. On sent clairement que le réalisateur n’a pas voulu céder aux sirènes du tout spectaculaire quitte à désarçonner son auditoire en proposant un vrai drame.
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Affaire Pélican (L') - 4/10

Messagepar Pathfinder » Mer 25 Juil 2012, 10:12

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Mon dieu que je me suis ennuyé ! J’en avais un lointain, très lointain souvenir que j’avais même tendance à mélanger fortement avec le Client de Joël Schumacher. Cela dit, le casting est vertigineux rempli de bonnes têtes spécialistes du genre « conspiration dans les hautes sphères de l’état ». Alan J Pakula, qui a perdu de sa superbe sitôt les années 80 éteintes, fout les doigts de pieds en éventail avec une réalisation à la papa se contentant de gérer au mieux ses nombreuses stars. Enième exercice sur les complots politiques, l’Affaire pélican se traine sur deux très (trop) longues heures maintenant un suspense puis une traque (au secours, la séquence du parking, plus mou tu meurs!) dont on se souci à moitié, à vrai dire. Julia Roberts n’est suffisamment pas assez crédible et punchy à l’écran pour que l’on s’intéresse à son sort. Denzel fait le minimum et j’ai du me tourner vers Stanley Tucci pour me raccrocher à un personnage un peu intéressant. J’en dirais pas grand-chose d’autre puisque je l’aurais oublié d’ici six mois et continuerais à le confondre avec un autre Grisham.
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Voyage au centre de la Terre 2 : L'île mystérieuse - 6/10

Messagepar Pathfinder » Mer 25 Juil 2012, 15:57

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Voyage au centre de la Terre 2 : L'île mystérieuse 6/10

Allez, j'enclenche mon neurone « papa gâteau qui regarde un bon petit film avec les enfants » afin d’apprécier au mieux ce second volet du Voyage au centre de la Terre.

Et finalement malgré quelques réticences, je dois avouer avoir passé un agréable moment teinté de nostalgie et d’émerveillement. Comme quoi il est encore possible d’avoir recours aux vieilles ficelles de l’aventure en enrobant le tout d’une technique sans faille ! Le budget est là pour rendre possible la chose mais encore fallait il le talent pour ne pas sombrer dans le pathos Disneyen. Bon, le film ne va quand même pas par quatre chemins dans l’exhibition grasse des sentiments. On se tape même les pires clichés de la famille recomposée (au secours Luis Guzman et ses discours). Néanmoins, Journey 2 envoie bien la marchandise avec un spectacle léché, des effets impressionnants (l’effondrement de l’ile est une vraie claque visuelle) et puis il y a le plaisir de retrouver de très nombreuses références littéraires extrèmement bien rendues à l'écran. Le réalisateur se permet aussi de puiser, avec un profond respect, dans le giron des productions Amblin et consorts. Sans faire du plagiat à la JJ Abrams, on pense pèle mêle aux Goonies, à Explorers, à Chérie j'ai rétrécit les gosses et à toute cette époque qui proposait des divertissements magiques sans aucunes arrières pensées méprisantes.

Journey 2 est donc un spectacle tourné vers la famille avec tous les clichés agaçants que l’on peut y voir (la famille, le happy end, les jeunes…) mais l’efficacité et surtout la sincérité du produit en font un spectacle tout à fait fréquentable. Et puis changer Fraser par Dwayne Johnson est un vrai plus puisque que l’ex catcheur s’y montre une nouvelle fois très à son aise. Allez je rebascule sur mon neurone bourrin. Ouais Journey 2 c’est sympa mais pas tous les quat’matins non plus !
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Mer 25 Juil 2012, 17:16

revu tout à l'heure, les FXs sont laids par moments.
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Halloween 3: le sang du sorcier - 7/10

Messagepar Pathfinder » Jeu 26 Juil 2012, 10:35

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Le sang du sorcier 7/10

Big John revient aux affaires sur ce troisième volet en imposant l’un de ses lieutenants dévoué, une partition synthétique lancinante et une exigence de taille, celle de ne plus toucher à Michael Myers.

L’objectif de cet épisode charnière était de proposer un film récurrent basé sur des croyances tournant autour de la fête d’halloween. Ce dernier sera un échec retentissant, les fans ne pardonnant (ne comprenant pas) les choix de laisser sur la touche un boogeyman starifié tel que Michael Myers. Pourtant cet épisode, délesté du poids de la franchise d’Haddonfield, est loin d’être une infamie. Chaperonné de très près par le maitre (on y retrouve sa patte en permanence) et ses équipes (Alan Howarh, Dean Cundey et Tommy Lee Wallace), le film entre de plein pied dans les légendes d’Halloween ancrant son action dans une petite ville tenue de main de fer par un étrange fabriquant de masques, l’énigmatique Cochrane. Le cheminement se présente comme une enquête officieuse mené par un médecin (plutôt chaud du slip, Tom Atkins so 80’s) qui va voler au secours d’une jeunette venant de perdre son père. A ce sujet, les meurtres nocturnes perpétrés par les sbires de Cochrane sont plutôt sympathiques ne lésinant pas sur les gros plans (brisage de cloison nasale, explosion de bouche ou encore décapitation à la main). Mais je le répète, pour apprécier « le sang du sorcier », il faut impérativement l’affranchir du label Halloween sous peine de plus rien y comprendre et forcément ne plus lui laisser la moindre chance dans son déroulement. En son temps, les critiques et le public ne l’ont pas loupé, grandement à cause de cette labellisation opportuniste et débile d’Halloween 3. Certes l’intrigue ne vole pas très haut, les moyens sont microscopiques mais la patte de Big John y est bien visible et notamment sur des choix plutôt couillus. La finalité de l’histoire est quand même de buter gratuitement tous les enfants de la ville ayant eu le bon gout d’acheter les masques de Cochrane. A ce titre, Tommy Lee Wallace ne se gêne absolument pas pour en dézinguer un en gros plan. La tête carbonisé, le môme en question sera même bouffé de l’intérieur par des hordes d’insectes et autres serpents bien dégelasses lui sortant de la bouche. Couillu et toujours bienvenue dans ce genre de production !

Sorti du lourd contexte « Michael Myers », j’ai une vraie affection pour cette tentative loupée de changer la saga Halloween. Il reste, à mon sens, une très honnête série B qui ne lésine pas sur les meurtres graphiques et qui porte le sceau de John Carpenter, gage forcément de qualité et d’originalité.
Ok je ne suis plus objectif du fait de mon statut de Carpenter biatch!
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Halloween 20 ans après - 5,75/10

Messagepar Pathfinder » Ven 27 Juil 2012, 09:28

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Halloween 20 ans après 5.75/10

1998, nous sommes au cœur de la tempête Kevin Williamson, celle là même qui balaye le genre horrifique depuis 2 ans déjà et qui le laissera à l’état de désastre artistique jusqu’à l’été 2004 et un certain Wrong turn.

Starifié grâce à son « boulot lave plus blanc que blanc » sur Scream, Williamson est embauché pour relancer le mythique Michael Myers. Sur de ses forces, il reprend un à un les recettes qui ont fait sa gloire avec une approche très mignonette, empruntée à son expérience sur Dawson (au secours !). Les jeunes sont tous très proprets, beaucoup de hors champ pour ce qui concerne les meurtres, un zest de sang mais pas trop et de nombreuses références, plus ou moins réussies, à la saga Halloween. Pourtant, il y a un vrai plaisir à retrouver ceux qui ont fait le succès des deux premiers épisodes. La séquence d’ouverture avec l’infirmière est peut être la plus réussie distillant une vraie tension (enfin faut se replacer au niveau des productions du moment, on n’est pas chez Rob Zombie quoi !) et jonglant avec les codes immuables de la série. Myers est bien iconisé (malgré un masque vraiment naze) même si le recours si peu couillu aux jumpscares est une monnaie trop courante dans ce film. Cette introduction fait même écho, sans le vouloir peut être, au Tom Savini de l’époque avec un plan bien graphique ou Myers a une utilisation bien personnelle des patins à glaces.

Passé le générique, la suite se montre plus plan-plan ou l’on découvre une Laurie Strode toujours meurtrie et omnibulée par les évènements d’Haddonfield. En parallèle, la croisade de Michael Myers se met gentiment en branle, ponctuée d’apparitions bien gérées. On sent que Steve Miner a déjà bien œuvré pour le genre (2 des meilleurs Friday the 13th) et qu’il en maitrise bien les rouages. Ca vivote près de 45 minutes sans jamais être déplaisant. Mais faut bien reconnaitre que l’on est pas venu là pour se frapper des minots en rut qui déblatère sur tout et n’importe quoi. C’est pourquoi la dernière demi heure se montre beaucoup plus rythmée dès lors que le boogeyman déboule dans l’école. Et là, ça s’emballe correctement avec un Myers impitoyable. J’aime beaucoup le sort réservé à la brune, assurément la séquence la plus graphique (bon, c’est dire le niveau quand même !). Conscient que le débutant Josh Hartnett est à coté de la plaque pour le genre, on le dégage de l’action par un tour de passe-passe scénaristique, en gros on va toujours chez les Mc Kenzies quoi ! Ca a le mérite de laisser la place pour le grand duel final ou tous les coups seront permis. Même si la tension est vérolée par une utilisation horripilante des jumpscares à répétition, ce final est généreux comme il se doit avec une Laurie musclée et un Myers toujours aussi increvable. Globalement, on peut dire que le film prend peu de risque, capitalisant sur ce qui a fait la renommée de la série mais en l’adaptant aux standards du moment, ceux là même qui auront fait tant de mal au genre.

Jamais crasseux, ultra aseptisé, calibré comme un produit de grande masse, voilà la recette du succès Williamson. Il faudra tout le talent d’un Rob Zombie à l’opposé de ce cinéma de fillettes pour proposer un Myers beaucoup plus réaliste. Mais malgré tout, j’ai passé un moment sympathique avec le produit le plus fréquentable du père de Dawson, celui qui vieillit le mieux de cette difficile décennie.
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Territoire des Loups (Le) - 10/10

Messagepar Pathfinder » Ven 27 Juil 2012, 16:06

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The Grey 10/10

Il va être difficile de passer après tout ce qui a été dit sur la dernière péloche de Joe Carnahan. Mais malgré tous ces avis finalement très disparates, je m’agenouille devant ce qui semble être la plus grosse claque de 2012.

Joe Carnahan est finalement un réalisateur polyvalent, tendance touche à tout, mais recentrant systématiquement ses œuvres sur l’homme et ses erreurs. Hormis le très sympathique A-team qui répondait plus à un besoin de reconnaissance internationale, Smokin’ Aces (polar à tiroirs), Narc (polar sec) et The Grey (survival) ont tous pris aux tripes proposant des galeries de personnages malmenés par leur existence et qui vont devoir se prouver quelque chose pour rester en vie. Nick Tellis bute une femme par accident, l’agent Messner va devoir survivre après l’échec de son opération ou il y perd son ami et ses convictions et John Ottway livrera son dernier combat avant de retrouver sa femme. La voilà l’essence du cinéma de Carnahan, prendre un homme, le mettre face à ses échecs et lui proposer plusieurs voies à suivre. Il est important de répéter que Joe Carnahan duplique un schéma en puisant ses histoires dans des genres tout à fait hétéroclites pour en sortir toujours la même chose. Et ce n’est pas péjoratif de dire cela ! Je trouve cela couillu de se fondre dans des moules cinématographiques très marqué avec des codes clairs et de les détourner subtilement vers le drame humain. Et finalement the Grey confirme cette tendance. Car au-delà du crash aérien clautrophobique et des attaques de loups affamés, le survival y est finalement effleuré car le film rend plutôt hommage aux hommes et à leur choix devant l’adversité. Certains vont se battre pour leur honneur, d’autres pour leurs familles, d’autres se laisseront mourir. Tout est une question de choix face à une mort quasi annoncée. Car soyons clair, on sait très vite que personne n’en sortira indemne et l’on a même une longueur d’avance sur la mort de chaque personnage. Mais là n’est pas l’intérêt du film. Le but est de pouvoir jauger de la réaction de ces hommes, au passé compliqué, face à un évènement qui va dépasser leur petite existence.

Et Carnahan l’a bien compris privilégiant ainsi les plages intimistes aux attaques des loups. Chaque personnage va se livrer par petites touches créant une empathie totale. Le piège se referme donc sur le spectateur qui va souffrir à leur cotés et être pris aux tripes à chaque mort. La séquence avec Franck Grillo qui reste sur le carreau est peut être l’une des plus belles de l’année. Pas besoin de s’appesantir des heures. La seule force des images et du silence suffit à émouvoir au plus profond. Au-delà des riches thématiques et des personnages magnifiquement écrits, la partie « action » se révèle être la plus décevante. Mais cela ne me surprend guère puisque le survival n’est utilisé que comme toile de fond. Même chaperonné par les frères Scott, la technique est plutôt défaillante avec des loups vraiment limites et des incrustations qui pique les yeux (le résulta du crash clairement !). Malgré tout, on notera quand même un crash d’une puissance incroyable avec le choix de rester avec les passagers en vivant le choc de l’intérieur. Le choix d’une réalisation shaky prend donc tout son sens même si son recours permet par moments de masquer la misère avec les loups. Cet écueil technique n’écorne en rien la dramaturgie du film, à l’image de ce final au carrefour de multiples émotions. La séquence des portefeuilles prend aux tripes et démontre ce qu’est qu’un personnage bien écrit. Il peut être premier, second ou troisième couteau, être présent que 5 minutes ou n’avoir qu’une ligne de dialogue. L’essentiel est qu’il marque le spectateur et que son ombre plane sur le reste du métrage. Cette poignante conclusion emporte le morceau nous rappelant, une à une, chaque victime par le biais photos personnelles. Cette scène ressemble à un véritable crève cœur immédiatement contrebalancée par une rupture de ton assez jouissive. Carnahan pose un regard narquois et acerbe sur les choix d’Ottway puisque ce dernier
aura amené les siens dans la gueule du « loup » directement dans la tanière alors qu’il souhaitait s’en éloigner
. Chacun l’interprètera comme il le sent mais la pique est appréciable même si l’on sent que le réalisateur aime ce personnage d’homme brisé. Je rebondis donc sur la prestation d’un Liam Neeson magnifique (le parallèle avec sa vie privée décuple l’empathie) qui livre, à mon sens, sa plus belle composition. C’est les yeux plein de larmes avant son ultime combat que Liam nous met KO avec une interprétation à l’opposé des bourrins que l’on aurait pu voir dans sa défroque. On boucle donc le film sur les rotules, le cœur serré sachant pertinement ce qu’il va advenir de cet homme. Les interprétations peuvent être nombreuses après le plan final mais il est clair qu’Ottway aura livré sa dernière bataille et qu’il aura rejoint sa femme.

A l’instar de Warrior, The Grey est une vraie claque d’émotions qui prend racine dans un genre binaire (des hommes doivent survivre aux loups) pour nous amener vers des terres d’émotions immenses d’une finesse absolue. Il n’y a pas de surnotage ou quoique soit. Je parle juste d’un film qui m’a pris aux tripes pour me laisser 120 minutes plus tard pantois, admiratif et remué. Je n’attend que ça d’un film lorsque je ne regarde pas de slashers ou de plaisirs coupables 80's. Donc pour moi, la note maximale est amplement méritée !
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