[Pathfinder] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Blanche-Neige et le Chasseur - 4,5/10

Messagepar Pathfinder » Mer 10 Oct 2012, 16:02

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Blanche neige et le chasseur 4.5/10

Blanche neige et le chasseur a tout du projet opportuniste. En prenant la star de Twilight et en y ajoutant une forte dose d’héroic fantasy façon Seigneur des anneaux, le film s’assure d’emblée un tiroir caisse bien rempli.

Personnellement je n’en attendais rien. Mais bon, j’étais dans mon avion et décalage horaire oblige, impossible de dormir. Du coup après avoir ingurgité The Amazing Spiderman, je décide de me laisser tenter. Et pourtant, je déteste copieusement le minois narquois de Kirsten Stewart et le mythe de Blanche neige m’a toujours laissé de marbre. Le souvenir des premières bandes annonces laissait planer un espoir de spectacle épique et guerrier prenant ses distances avec les figures imposées du conte. Au final, cette relecture reste dans les mémoires surtout grâce à un sens de l’esthétique empruntant beaucoup au Legend de Ridley Scott, référence qui passera au dessus de la tête d’une majorité minots biberonnés au Twilight et autre Hunger games. Même si je déteste l’actrice principale (elle traverse le film avec son habituel je-m’en-foutisme !), je ne peux pas totalement condamner le film. Le personnage du chasseur, gentiment bourrin, reste sympathique et les nombreux SFX sont soignés. Après on pourra pester contre les nains, le frangin de la sorcière (j'ai mis vachement longtemps à reconnaitre Jason Flemming) et le jeu outrancier de Charlize Théron. Je précise, quand même, que je préfère la voir en roue libre plutôt qu’en guest sans intérêt dans Prometheus. On peut même dire que c’est elle qui porte à bout de bras le film. C’est dire le niveau. Je rejoins également les deux compères (Scalp et Heat) sur le fait que ce succès public formaté et prévisible permet de réévaluer le Conan de Nispel que l’on a injustement sacrifié (et ouais ça se revoit plutot bien en fait!). En effet, on nous vend un spectacle guerrier et au final on se fade 3 bastonnettes au canif, certes très belle, mais beaucoup trop courtes et bien trop sages. Des corps qui explosent en bouts de bois ne remplaceront jamais l’impact visuel d’un Conan remake, d’un Conan sénior ou d’un Flesh+blood.

Mais là on parle de la cour des grands…

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"c'qu'ils sont cons ces spectateurs!"
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Unstoppable - 5,75/10

Messagepar Pathfinder » Jeu 11 Oct 2012, 11:26

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Unstoppable 5.75/10

Un train fou lancé à toute vitesse. Deux gars chargé de le « contrôler ». Tony Scott à la barre. Voilà résumé le dernier effort du réalisateur à la casquette. Film de commande par excellence, Tony arrive à se dépatouiller de son script archi classique par une réalisation alerte (un peu trop de plans circulaire à mon gout) et un rythme pied au plancher. Sorte de Runaway train gentil (le Konchalowsky était bien plus dark), Unstoppable dure 90 minutes lançant son « monstrueux » train dès les premières minutes. Pas de fioritures, nous somme ici au royaume de l’action. En expert du genre, Tony Scott fait le job mais nous sort les violons un peu trop régulièrement à l’image de ces deux « héros » malgré eux. Au passage, il égratigne une nouvelle fois les médias et leur (dés)information spectacle. Malgré les clichés gnangnan (le jeune loup nerveux, le vieux briscard et l’amitié virile naissante), Scott dégaine un actionner prenant avec ce qu’il faut de casses, de tension et de rebondissements pour tenir en haleine. On a l’impression d’avoir vu ça cent fois sur tf1 le dimanche soir mais le savoir faire du bonhomme, même en mode paresseux, arrive à faire la différence. Néanmoins, je m’arrêterais juste avant le happy end pour éviter d’être trop sévère.

Ultime film d’une riche carrière, Unstoppable ne rend pas forcément hommage à l’immense talent de cet esthète de l’image. On aurait aimé voir Tony Scott à la barre d’un dernier grand projet, plus personnel et plus en lien avec cette sensibilité décelée sur des titres comme Revenge ou encore Man on fire.
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Au-delà du réel - 8/10

Messagepar Pathfinder » Jeu 11 Oct 2012, 16:00

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Altered states 8/10

Cela faisait un moment que je n’avais pas revu le film de Ken Russell. Découvert, il y a une bonne quinzaine d’années, j’en gardais un souvenir poisseux, essentiellement constitué de visions dérangeantes à fortes connotations religieuses.

Le revoir de nos jours permet de rétablir quelques vérités. Oui, Altered states a perdu de son impact visuel. Oui, le temps ne lui a pas fait du bien. Mais il n’en reste pas moins un film fantastique atypique à fort potentiel et à l’ambiance plutôt étrange. Le réalisateur se plait donc à mixer les grandes figures de la religion pour mieux les opposer au cartésianisme scientifique. Le professeur Jessup incarne, à merveille, cette ambivalence coincé entre une rationalité virant à l’obstination et l’utilisation toujours plus massive de drogues. Au fur et à mesure que le film avance, la frontière entre les deux écoles explose. Le film ne prend jamais partie laissant de nombreux vides sujet à extrapolations. Jessup déclenche des évènements spectaculaires (toute la partie sur la régression) et se heurte évidemment au scepticisme de ses amis et confrères les plus proches. Russell en plus de provoquer moults questionnements n’en oublie pas le genre auquel il s’attaque. Il propose donc de vrais moments de stress allant crescendo jusqu’à un final dantesque (les SFX peuvent s’avérer un brin obsolètes). Evidemment, je ne peux pas passer outre la partie sur la régression. Même si le réalisateur cède un peu au sensationnel, elle n’en demeure pas moins efficace. Des cris horribles aux mutations encore impressionnantes (formidables maquillages) en passant par l’excursion de nuit, Ken Russel force le respect de par le caractère oppressant de cette séquence (cette main qui ouvre lentement le caisson, brrrr!). Altered states reste une réussite même si la partie en Amérique du sud peu paraitre désuète et peu utile au bon cheminement de l’histoire. Il y a quelques passages purement gratuit (la régression encore une fois) mais Russel maintient le cap cédant efficacement aux sirènes du genre. De simples cris en visions graphiquement très explicites, il malmène le spectateur très régulièrement provoquant le malaise et beaucoup de réflexions. William Hurt n’est pas étranger à cette ambiance. Détaché parfois absent, il entretient un vide et un décalage permanent avec les autres personnages. Accro à la découverte, il délaissera petit à petit tout son petit monde. Le plus souvent halluciné, il tient le film sur ses épaules par le biais d’une interprétation très réaliste.

Injustement méconnu, ce petit film fantastique mérite une réhabilitation, ne serait ce que pour son sujet peu exploité au cinéma et pour son traitement graphique marquant. Les années ont donc passé. Certaines séquences peuvent prêter à sourire. Mais il suffit juste de faire abstraction de quelques aspects cheap, de se glisser dans le noir, de se laisser entrainer par la musique angoissante (ah les premières notes basiques du générique) et de découvrir le petit monde du docteur Jessup et son étrange caisson.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Jeu 11 Oct 2012, 23:00

Heeeeeeééeeeeeeeeeeeeee oooohhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!

Y a quelqu'un??????????????????!!!!!!!!!!!
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Jeu 11 Oct 2012, 23:08

Uiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! :eheh: Je l'ai noté sur ma wish list ce Altered States, je ne le connaissais pas et ce que tu en dis me titille au plus au point. Je vais essayer de le choper sous peu :super: Ça me fera un point d'entrée dans le monde de Ken Russel dont je n'ai rien vu !
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Ven 12 Oct 2012, 06:36

Puisqu'il faut réagir, je trouve que t'es encore trop généreux avec Blanche Neige.
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Ven 12 Oct 2012, 09:08

Keskispasse ? Pathfinder veut un câlin ou quoi ?
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Messagepar Pathfinder » Ven 12 Oct 2012, 16:42

:mrgreen: Non Mark, je verifiais juste s'il y avait encore du monde!
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Ven 12 Oct 2012, 16:55

J'ai eu peur de devoir me porter volontaire :mrgreen:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Pathfinder » Ven 12 Oct 2012, 22:23

L'espace d'une seconde, j'ai craint de te sentir très motivé! :mrgreen:
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Wyatt Earp - 8,5/10

Messagepar Pathfinder » Dim 14 Oct 2012, 14:28

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Wyatt Earp 8.5/10

Pendant très longtemps, j’ai fait partie du clan des pros Tombstone arguant farouchement que le Wyatt Earp de Kevin Costner était d’un ennui profond.

1995, je découvre donc la version du règlement de comptes à OK Corral par George Pan Cosmatos. Avec l’aide d’un casting imposant, le réalisateur livre une version spectaculaire, peu fine avec l’envie de dépoussiérer le western à la papa. Tombstone prend des allures de film d’action ressemblant fortement à un blockbuster plutôt qu’à un hommage au genre. Ce n’est qu’avec le temps que je comprendrais que le film de Cosmatos est donc assez mineur malgré un spectacle pied au plancher. Au même moment, je file au vidéoclub louer la version de Costner afin de confronter mes avis sur cette grande figure de l’ouest proclamée. 3 heures au compteur et un rythme on ne peut plus lent ont vite raison de ma motivation. Durant de longues années, je n’aurais finalement pas laissé la moindre chance au biopic de Lawrence Kasdan balançant les pires saloperies sur le film. Mai 2012, je suis à New York et je tombe sur un double programme Jesse James/Wyatt Earp en haute définition. Comme j’apprécie beaucoup le film d’Andrew Dominik, je me laisse tenter. Inconsciemment (ou pas…), je pense que les arguments des pros Costner du forum m’ont poussé à revoir Wyatt Earp.

Et là quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un biopic passionnant ! Ce n’était pas gagné tant je déteste le genre. Mais au-delà de la figure mythique, on y suit surtout le parcours d’un homme dur et son changement radical de personnalité au fil des drames de sa vie. L’évolution est finement amenée grâce à une interprétation sans faille de sa star. Costner aime tellement le western que cet amour suinte à chaque plan. Le réalisateur s’efface complètement pour laisser libre court à ce personnage habité par un acteur croyant dur comme fer à son histoire. Le lynchage immérité du film n’en sera que plus injuste. Malgré leur qualité diamétralement opposée, Tombstone et Wyatt Earp sont complémentaire de par des approches très différentes. Et même si le film de Kasdan ne dégaine pas autant que celui de Cosmatos, il réserve une seconde partie apre et tendue bien loin de l’atmosphère grand espace et grande musique de la première. C’est cette rupture de ton que j’aime. Costner donne corps à cet homme devenu hermétique, dur, reflet d’un père vantant les liens de la famille plus que tout. Le casting est lui aussi imposant avec notamment un Dennis Quaid bien plus complexe que le Val Kilmer de Cosmatos.

Version plus adulte et plus ample que le simpliste Tombstone, Wyatt Earp s’impose comme un western habité ne brossant pas forcément dans le sens du poil son sujet. Les zones d’ombre sont nombreuses et c’est avec un infini respect de l’homme et de ses failles que le film se déroule. Je ne comprends toujours pas cette palanquée de récompenses aux razzis. Cette méchanceté gratuite aura totalement masqué l’imposante réussite artistique d’un projet torpillé par un concurrent sorti un an plus tôt. Costner était un gars qui me laissait globalement de marbre. Je constate donc que les temps changent, pour mon plus grand plaisir !

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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 14 Oct 2012, 14:49

Welcome to the club :super:
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Dim 14 Oct 2012, 16:35

et pis path t'est un bon gars :wink: , en effet comme tu le dit , c'est parcqu'on aime wyatt qu'il faut rejeter tombstone, on peut tres bien apprecier les 2 qui n'ont pas les memes ambition et finalement complementaire :wink:
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Double Team - 7/10

Messagepar Pathfinder » Lun 15 Oct 2012, 20:19

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Double Team 7/10

Mon souvenir de Double Team était plutôt nébuleux. Et pourtant je cède à chaque nouvelle rediffusion sur Rtl9. Mais j’ai depuis très longtemps le mauvais réflexe de le confondre avec son frère d’arme, Knock off (aka Piège à Hong Kong).

Tous deux signés Tsui Hark, les deux films ont la particularité de partager le même chaos « organisé » (la marque de fabrique du réalisateur). Chaos visuel, chaos narratif et nawak assumé sont les piliers des deux expériences américaines du réalisateur. Ce dernier déboule donc à Hollywood par l’intermédiaire d’un JCVD encore éclairé. Peu enclin à céder du terrain aux producteurs ricains, il n’en fait qu’à sa tête et impose, avec ce Double Team, un spectacle foutraque ou l’on reconnait directement la patte du maitre. Novateur, atypique, culotté et ouvertement con, Hark orchestre un bordel maitrisé ou l’on trouve les scènes d’action les plus fun et les plus originales du moment. Les novices se marreront d’avance mais je mets au défi de trouver de l’action aussi débridée chez la concurrence. Après le milieu de la contrefaçon, Tsui Hark s’attaque au mythe de l’agent secret afin de le passer à sa moulinette. Il en ressort un truc complètement atteint du bulbe ou Van Damme distille de la punchline avariée (« t’es coiffé par qui ? Achille ou Zavatta ? ») face un Dennis Rodman en roue libre. On saupoudre le tout de vengeance personnelle et d’organisation secrète et le tour est joué ! Le rythme est infernal ponctué par d’authentiques tour de force visuel tel que le fight démentiel dans la chambre d’hôtel. Ca ne ressemble à rien d’autre tout en procurant un plaisir hautement recommandable. En terme de bordel ambiant, c’est comme si Sam Raimi avait fusionné avec Tsui Hark le temps d’un film. Le bad guy attitré est également au diapason avec un bodybuildé Mickey Rourke que l’on n’aurait jamais imaginé dans une telle histoire il y a quelques années. Malgré son look so 80’s, le charisme de l’acteur surnage imposant Mickey dans un rôle furieusement badass. Et puis il faut bien reconnaitre que ça envoie sévèrement la marchandise. Le quota d’explosions est plutôt bien respecté, ça gunfight dans les rues avec des victimes collatérales, ça virevolte (le coup de chaise dans l’hôtel) et il y a du câble foutrement bien maitrisé.

Double Team se prend un peu plus au sérieux que Piège à Hong Kong mais le spectacle reste surtout calibré pour un public avide d’action parallèle, celle que l’on ne croise pas partout, celle qui se fout des règles du genre, celle qui place le fun au dessus de toute rationalité. Voilà pourquoi le dyptique ricain de Tsui Hark est pour moi un des tops de l’action décérébrée.
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« Avec ce calibre à cette distance, je coupe la bite d’une mouche ! »
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25ème heure (La) - 9,75/10

Messagepar Pathfinder » Mer 17 Oct 2012, 09:24

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25th hour 9.75/10

Je n’irais pas par quatre chemins. La 25eme heure est un chef d’œuvre absolu de finesse et de justesse. Il est également le meilleur film de son auteur.

Empreint d’une infinie tristesse, le film de Spike Lee pose, dès 2002, un regard très lucide sur le New York post 11 septembre. Au travers de la dernière journée de liberté d’un ex dealer, il scrute les failles béantes d’une ville encore meurtrie. En pourtant Lee n’était pas homme à faire dans la finesse. A la tête d’une filmographie plutôt conséquente, il s’est toujours lancé à corps perdu dans une croisade contre le racisme cédant, à de nombreuses reprises, à la maladresse et aux clichés. Le réalisateur prend donc du recul et va s’écarter de ses habituelles préoccupations pour se focaliser sur la vie d’un homme au soir de son entrée en prison. Prise de conscience, amitié malmenée et questionnement sont au centre de cette histoire ou il ne sera jamais question de rédemption. Le but n’est pas de porter un jugement sur les actes de Monty mais de partager la tristesse d’un homme qui ne peut que subir les choix de sa vie. Son entourage (petite amie, amis, flics) se chargeront justement de la ramener vers une certaine réalité. Le poids des seconds rôles est à ce titre d’une importance capitale avec notamment un Barry Pepper incandescent. Là ou tous les personnages tentent de rassurer à leurs façons, Barry Pepper se fait la voix d’une réalité abrupte. Sa discussion avec Phillip Seymour Hoffman, dans la chambre, est, on ne peut plus, lucide. Leur amitié ne sera plus la même. On le sent plein de fatalisme. Et pourtant, ce discours si sévère révèle une profonde tristesse. Spike Lee joue, habilement, de cette variété de sentiments pour accentuer le désarroi de personnages visiblement pas préparés à un tel évènement. Seul le père restera stoïque et apportera une vraie réponse aux questionnements de son fils. Brian Cox est, à ce titre, impérial dans un petit rôle marquant. De son coté, Edward Norton aborde son personnage toute en retenue comme spectateur de sa propre déchéance. Profondément mélancolique, il réagit comme nous le ferions tous en se demandant comment il va survivre à ce nouvel univers hostile qui s’offre à lui. Hormis Anna Paquin qui ne sert à rien (sa storyline est le point faible du film), tout le casting est d’une justesse incroyable un peu comme si chacun avait réellement vécu le même drame. Coté réalisation, la sobriété règne avec de magnifiques plans (la discussion dans la chambre avec Ground zéro en arrière plan est somptueuse). Spike Lee cède juste à deux effets de styles. Mais deux coups de maitres ! Le monologue du « j’emmerde » rappelle le passé engagé du réalisateur et le final avec le père reste une conclusion magnifique proposant une alternative poignante que Monty ne suivra visiblement pas. Le tout est agrémenté d’une musique absolument sublime entretenant ce climat de mélancolie ambiante.

Avec la 25me heure, Spike Lee fait preuve d’une sensibilité surprenante, prenant tous ses fans à rebours. Il s’agit clairement d’un film charnière dans sa filmographie. L’homme est apaisé et peut finalement laisser respirer ses thèmes de prédilection tout en les adaptant à d’autres genres cinématographiques. C’est en quelque sorte son film de la maturité quoi !
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