[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 07 Nov 2012, 20:21

:eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mer 07 Nov 2012, 20:25

Alegas a écrit:
osorojo a écrit:C'était pendant mon master Création de produits multimédia artistiques, à la fac de Rennes 2, main dans la main avec les sections Art pla' :eheh: J'y ai vu des trucs bien perchés, mais lui, je pense qu'il les a tous mis au tapis sans sourciller :eheh:


Oh putain mais j'ai passé 3 ans à Rennes 2 !!! Comment il s'appelait ce prof ?


C'était un intervenant extérieur,Yves Tremorin, artiste et photographe. Très bon photographe d'ailleurs, mais il est vraiment dans une démarche qui ne me convainc pas vraiment :)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 07 Nov 2012, 20:25

Y photographiait sa bite aussi ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mer 07 Nov 2012, 20:36

Pas à ma connaissance :p J'ai juste eu le privilège de la vidéo :mrgreen:

Après, faut pas non plus caricaturer, ce mec était très bon dans son domaine et avait son truc à lui (si ça en intéresse certains, y a certaines de ses projets dispos ici ^^), j'énonçais juste cette anecdote qui m'a rappelé le film critiqué par Alegas ;)
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War of the arrows - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 08 Nov 2012, 01:43

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War Of The Arrows de Kim Han-min

(2011)


Vraiment une très bonne surprise même si je m'attendais déjà à un bon film vu le succès surprise en Corée et la petite pluie de récompenses qui ont permis à War of the Arrows d'obtenir aisément une jolie petite réputation. Le film d'époque est loin d'être l'atout majeur du cinéma coréen, le film ne partait donc pas forcément gagnant comme le montre la première demi-heure qui, malgré sa volonté d'exposition (ce qu'elle réussit parfaitement), est loin d'être ce qu'il y a de plus captivant. Et pourtant, dès que War of the Arrows s'engouffre dans le cinéma de genre via une invasion mandchoue suivie par une traque non-stop jusqu'aux dernières minutes du métrage, force est de constater qu'il réussit là où on ne l'attendais pas forcément, tout en apportant une originalité qui lui est propre. Car oui, les archers sont finalement un sujet souvent relégués au second plan au cinéma, et la grande force de War of the Arrows est réellement celle d'en faire l'atout principal du métrage, l'arme et ses munitions caractérisant le personnage qui l'utilise.

ImageImageImage


On atteint ici un traitement volontairement moderne, au point que l'on a souvent l'impression de regarder un film de sniper teinté de survival (une séquence d'appât via un soldat blessé caractérise bien cette vision). Difficile donc de ne pas penser à Apocalypto dans ce mélange d'influences, on peut même citer Seven Swords qui a certainement du inspirer le look des élites mandchoues. Alors oui, le film n'est pas dénué de tout défauts, notamment dans sa mise en scène qui, malgré le fait qu'elle reste toujours lisible, aurait gagnée à éviter la shaky-cam à outrance (à la limite, sur la scène du tigre en CGI c'est justifié mais pour le reste c'est quand même dommage). Heureusement, on se rattrape alors sur une photographie de toute beauté, un solide casting ou encore une façon très esthétique de filmer les combats par arcs interposés (les ralentis mais aussi cette ultime séquence dans la plaine). Un excellent film qui, à défaut de s'imposer comme un indispensable du cinéma coréen, à clairement le mérite d'offrir un divertissement de premier ordre. Nul doute que les fans de survival y trouveront aisément leur compte.

NOTE : 7/10
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Ivresse de l'Argent (L') - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 10 Nov 2012, 16:35

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The Taste Of Money (L'Ivresse de l'Argent) de Im Sang-soo

(2012)


Un film dont je n'attendais finalement pas grand chose suite à la déception suivant la vision de The Housemaid. Présentée comme une suite symbolique de ce dernier, The Taste of Money avait néanmoins de quoi attirer via une proposition pour le moins alléchante (plonger totalement dans l'univers de l'aristocratie coréenne) et quelques images qui laissait présager la même continuité formelle que celle de The Housemaid, une forme ultra-léchée, à la limite du bling-bling, mais qui collerait parfaitement avec son sujet. Et si ces espérances sont confirmées dans le nouveau film de Im Sang-soo, force est de constater qu'on y trouve plus ou moins les mêmes défauts que dans on précédant métrage. Entre changements de ton rarement justifiées (on a même le droit à une reprise totale d'une séquence de O'Brother, il faut le voir pour le croire), des mises en abymes foireuses (on projette The Housemaid ainsi que le film original, le tout avant d'avouer au spectateur que l'un des personnages est en réalité la jeune fille du premier film), un traitement souvent laborieux quand le film tombe dans le tragique et surtout une seconde partie ennuyeuse à souhait, The Taste of Money ne confirme jamais les qualités de sa première partie, très bonne, qui montrait les déambulations d'un homme de main d'origine modeste dans un univers dans lequel il aimerait se fondre tout en le craignant.

Du coup, hormis la forme magnifique bien que souvent gratuite dans ses intentions, ainsi que le casting excellent (on retrouve notamment la vieille servante de The Housemaid, Kim Kang-woo fait vraiment vivre son personnage, et puis Kim Hyo-kin est superbe), difficile d'être convaincu par ce film qui aurait vraiment gagné à ne pas créer de relations avec le film précédent de Im Sang-soo. Un film moyen donc, encore un qui ne mérite pas forcément sa distribution en France, contrairement à bien d'autres qui n'ont pas cet honneur.

NOTE : 5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Sam 10 Nov 2012, 16:51

Les sud-coréens sont passés maîtres dans l'art de l'affiche :love:

Si ce cinéaste ne m'avait pas déjà déçu, je me serais sans doute laissé tenter.
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Helpless - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 11 Nov 2012, 22:20

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Helpless de Byun Young-joo

(2012)


Un poil décontenancé devant ce film vendu un peu partout comme un polar/thriller coréen dans la veine de The Chaser alors qu'en fait il n'en est rien. Helpless, de par une situation de départ intrigante (un homme perd sa femme sur une aire d'autoroute alors qu'il allait annoncer ses fiançailles à son père) prend rapidement la forme d'un film d'enquête pur et dur, quitte à surprendre le spectateur via un script loin d'être une succession de rebondissements. On est donc plutôt dans une quête intense de vérité, avec un personnage auquel on peut facilement s'identifier et qui va finalement découvrir qu'il ne savait absolument rien sur la personne avec qui il vivait. Avec un scénario pareil, on pense facilement à des auteurs occidentaux comme Harlan Coben ou Douglas Kennedy, mais là où le film perd clairement en intensité vient de son rythme un peu trop léthargique. On ne s'ennuie jamais, mais on n'est jamais réellement happé par ce récit qui avait pourtant de grosses capacités sur le plan émotionnel.

Autre problème, le film est définitivement trop long pour ce qu'il raconte et aurait pu facilement être amputé de quinze ou vingt bonnes minutes, c'est d'autant plus étonnant que l'introduction et la conclusion vont toujours à l'essentiel (la femme disparaît dix minutes après le début du film et le climax final se finit brutalement, sans aucun épilogue). Enfin, la séquence finale va un peu trop loin dans le grandiloquent et on a clairement du mal à comprendre les intentions de certains personnages. Néanmoins, malgré ces défauts, Helpless vaut véritablement le coup d’œil de par sa façon de casser les codes du genre, et notamment en plaçant le spectateur en égal avec le personnage principal. Du coup, l'histoire n'a jamais une longueur d'avance sur le public, on apprend les informations en même temps que les protagonistes, une pratique suffisamment rare pour être appréciée ici. Un petit film sympathique et intéressant sur son traitement, ceci dit je ne suis pas sur qu'une seconde vision soit recommandable pour un film comme celui-ci.

NOTE : 6/10
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Two Doors - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 11 Nov 2012, 23:15

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Two Doors de Hong Ji-you & Kim Il-rhan

(2012)


Premier documentaire coréen que je découvre et c'est vraiment une bonne petite surprise. Sur un sujet pas forcément évident à vendre à l'international, Two Doors relève le pari d'être captivant de bout en bout, en plus d'être véritablement instructif, que ce soit pour les personnes ayant déjà eu vent de l’événement (pas forcément nombreux donc en dehors de Corée) ou pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler (et dont je fais partie). En 2009, alors que le gouvernement coréen faisait face à un flot régulier de protestation contre une loi de plan d'urbanisation, un immeuble devient le théâtre d'un violent affrontement entre des manifestants et le SWAT, l'opération se finira avec un incendie et six morts, dont un policier. Avec un tel sujet, on aurait clairement pu tomber dans la critique facile à outrance, d'autant que le film sort aussi dans un contexte particulier d'élections présidentielles, et pourtant Two Doors, de par sa reconstitution minutieuse, arrive véritablement à informer avant de dénoncer.

Alors oui, le film est avant tout une œuvre politique, avec une prise de position visible même si elle n'est jamais totalement avouée. Mais en l'état, difficile de reprocher à ce film sa raison d'être tant celui-ci laisse difficilement indifférent. Two Doors a clairement le mérite de mettre en avant des injustices, d'y apporter les preuves concrètes à chaque fois, et surtout de dévoiler un pays meurtri, aussi bien sur le plan social que politique, un pays qui demande un changement et qui cherche toujours l'occasion pour le créer. Ainsi, et malgré une démarche formelle que l'on pourra trouver un poil trop didactique, Two Doors est véritablement un documentaire très recommandable pour peu que l'on s'intéresse à la situation coréenne actuelle.

NOTE : 6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Lun 12 Nov 2012, 09:14

T'as bouffé du coréen ce week-end :D
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Lun 12 Nov 2012, 09:15

C'était le festival du film coréen qui s'est déroulé il y a un peu plus d'une semaine, donc ouais j'en ai bien bouffé. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Lun 12 Nov 2012, 09:17

Oue enfin c'est surtout de la petite coréenne que t'as bouffé.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Lun 12 Nov 2012, 09:19

T'aurais du la garder pour mercredi celle là. :eheh:
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Silenced - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mar 13 Nov 2012, 12:06

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Silenced de Hwang Dong-hyuk

(2011)


Clairement la surprise du Festival du Film Coréen 2012 avec War of the Arrows. Encore inédit en France malgré un sujet et un traitement qui pourrait certainement séduire à l'international, Silenced est un drame pur portant sur une affaire de pédophilie ayant eu lieue en Corée il y a quelques années. Le film, tiré d'un roman déjà populaire, a connu un succès très surprenant au point de lancer une véritable polémique autour de son sujet d'origine. Ainsi, un procès a carrément été ré-ouvert afin de punir plus sévèrement les actes montrés dans le film, un bel exemple de l'impact social que peut avoir une œuvre filmique lorsque celle ci dégage une véritable sincérité dans son propos. Le récit suit l'histoire de Kang In-ho, jeune professeur pour sourds-muets à la situation financière plus qu'hésitante, qui va quitter Séoul pour travailler dans un établissement réputé de province. Néanmoins, après quelques jours, il va découvrir une gigantesque affaire de pédophilie sur les lieux de son travail. De là viendra un choix terrible et qui porte toute la première moitié du film, à savoir fermer les yeux et s'assurer un avenir radieux ou bien rendre l'affaire publique et mettre en danger la totalité de son entourage. Avec un tel script, difficile de ne pas tomber dans la surenchère ou dans le pathos total.

C'est d'ailleurs peut-être là le point faible de Silenced qui, à la manière de nombreux films coréens, n'hésite pas à y aller fort pour faire vibrer la corde émotionnelle du public. Pourtant, force est de constater que cet abus, malgré tout les problèmes éthiques que cela pourra poser (viols en plein écran, ambiance poisseuse, etc...), fonctionne véritablement bien au point que l'on en vient à prendre très rapidement parti, avant d'être totalement indigné par le sort des coupables annoncé lors du jugement (le plan final et la fin en général est très osé par ailleurs, avec ce découragement palpable qu'on ne verrait jamais dans une production américaine). A la fois drame social, drame humain, film de genre (toute l'introduction joue clairement sur l'ambiance, on croirait presque regarder un Silent Hill avec cette ville plongée dans la brume) et film de procès, Silenced est de ce genre de films qui, par son traitement, laissera difficilement indifférent, d'autant plus que le casting participe de façon admirable à l'émotion provoquée, mention spéciale à Gong Yoo, génial en professeur dépassé mais néanmoins porteur d'espoir. Enfin, le film aurait clairement mérité une mise en scène un peu plus élaborée. Alors oui, c'est déjà très bien en soi, que ce soit sur le travail sur l'ambiance, la partie procès captivante ou bien certaines séquences qui se détachent du lot (je pense notamment au fameux choix du professeur, passage déchirant s'il en est), mais le fait est que formellement le film aurait pu être bien plus marquant. Une excellente surprise donc que je conseille vivement (en espérant une sortie vidéo en France), même si je me doute que certains opposeront de vives réserves sur le traitement qui, à mes yeux, est tout de même très bien justifié.

NOTE : 7,5/10
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Nameless Gangster - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 13 Nov 2012, 13:34

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Nameless Gangster de Yun Jong-bin

(2012)


Forcément un peu déçu vu le sujet. Sur le papier, Nameless Gangster s'annonçait comme une gigantesque fresque sur la mafia coréenne des années 80-90, le tout saupoudrée d'influences telles que les travaux de Martin Scorsese ou Francis Ford Coppola, hélas si le script avait clairement de quoi donner quelque chose du genre, il manque véritablement une certaine ampleur qu'aurait pu apporter un cinéaste confirmé sur un tel sujet. S'étendant sur deux décennies, Nameless Gangster conte avant tout l'amitié entre deux hommes, Choi Ik-hyun et Choi Hyung-bae, qui vont se connaître lors de leurs débuts dans la mafia coréenne, avant de s'allier pour finalement devenir les maîtres du crime organisé, avec tout ce que cela implique en terme de trahison, de jalousie et d'auto-destruction. Sur ce point là, Nameless Gangster fait souvent penser à Casino dont il s'inspire de façon évidente. La relation entre les deux mafieux rappelle à bien des égards celle entre Robert De Niro et Joe Pesci dans le film de Scorsese, mais le fait est qu'en terme d'émotion cela marche beaucoup moins bien, car autant l'attachement aux personnages n'était forcément demandée dans Casino (bien au contraire) autant ici elle était fortement conseillée, surtout lorsque les personnages sont aussi humanisés dans la seconde moitié.

Avec un schéma classique de rise & fall, Nameless Gangster se repose sur une durée dense (2h15 tout de même) qui, malgré le fait qu'elle soit justifiée, est véritablement le point faible du métrage, avec notamment un rythme inégal dans la première partie qui fait que l'on décroche parfois un peu trop du récit. La faute notamment à une réalisation qui fait trop souvent le minimum syndical, ne donnant que rarement l'ampleur que méritait une telle histoire, reste donc une reconstitution plutôt impressionnante du Séoul des années 80. Enfin, le gros point fort du métrage réside évidemment dans son duo d'acteur. Le choix de Choi Min-sik pour incarner un seul homme sur une vingtaine d'année pourra paraître surprenant mais cela passe vraiment bien, on est clairement pas en face de sa meilleure prestation mais le charisme fait le travail en bouffant littéralement l'écran. En face de lui, Ha Jung-woo (le serial-killer de The Chaser) confirme tout le bien qu'on pouvait penser de lui, arrivant à tenir la dragée haute face au monstre sacrée du cinéma coréen. Un film inégal donc, mais qui possède néanmoins des qualités indéniables, dommage qu'on ait pas pu avoir le grand film tant espéré.

NOTE : 6/10
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