[oso] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Pierrot le fou - 6,5/10

Messagepar osorojo » Sam 01 Déc 2012, 22:30

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PIERROT LE FOU
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Jean-Luc Godard (1965) | 6.5/10


Après A bout de souffle qui avait réussi à éveiller en moi l'envie d'en voir plus d'un cinéaste qui provoque souvent des sentiments très extrêmes chez ses adorateurs comme ses plus fervents détracteurs, Pierrot le fou continue de m'intriguer. Si le film possède encore quelques facettes qui me laissent un peu sur le bord de la route, comme sa volonté constante d'en faire une oeuvre bien trop intellectualisée pour être aussi spontanée que son réalisateur veut nous le faire croire, il a tout de même réussi à me charmer en m'embarquant au coeur d'une histoire d'amour impossible qui sait être émouvante malgré sa forme des plus chaotiques.

Pierrot le fou est en effet la jolie histoire d'un amour impossible pour laquelle Pierrot qui s'appelle en réalité Ferdinand n'hésite pas à tout plaquer, famille et enfants compris. En partant à l'aventure avec la très jolie mais insouciante Marianne, il accepte la vie au jour le jour de cette jeune femme et écope par la même occasion des problèmes qu'elle a pu se créer. Histoire tordue, mais qui importe au final assez peu, elle est même délaissée le temps de quelques séances à l'absurde communicatif par un réalisateur bien plus intéressé par la relation qui existe entre ses deux protagonistes que par ce qui leur arrive.

C'est avec une grande liberté d'action qu'il dépeint leurs émotions, en laissant vivre véritablement les deux acteurs qui livrent tout deux une superbe performance. Comme à son habitude, il suffit à Belmondo d'apparaître à l'image pour captiver notre attention, peu importe ce qu'il y fait, c'est toujours avec un charisme naturel à toute épreuve qu'il brûle l'écran. Quant à Anna Karina, elle est parfaitement dans son rôle de jeune femme marginale, simplement guidée par son envie de vivre. Dès lors, les bases sont pleines pour Godard, il peut laisser aller sa créativité pour faire parler, sans règle aucune, cette image qui semble être pour lui un terrain d'expérimentation plutôt qu'un réel moyen de communication.

C'est d'ailleurs ce qui m'empêche d'apprécier pleinement cette bobine. Si j'adore ce côté expérimental, cette déconstruction de codes sensés être universels, je déplore par contre certains artifices grossiers qui semblent être là pour rappeler cette démarche d'affranchissement de certains standards. Les faux raccords voulus et martelés, les coupures volontaires de son, tous ces jeux jemenfoutiste sont à mon sens un peu maladroit, et peu utiles surtout. Comme s'ils étaient un simple faire valoir du "style" du cinéaste qui a lui même caractérisé tellement ses films d'un gimmick personnel si particulier qu'il rentrait à son tour dans un mode automatique de démolition. Et finalement, à vouloir s'affranchir de codes qu'il trouvait peut être destructeurs de liberté, il s'enferme également, à mon avis, dans une routine punk qui perd de sa puissance en même temps qu'elle épuise ses cartouches.

Du coup, sur 1h45 de film, c'est bien trop présent et on finit par se lasser. Comme pour A bout de souffle, ça atténue très fortement mon enthousiasme. Surtout qu'on retrouve également dans Pierrot le fou ce côté intellectualisant qui me déplaît fortement. Godard y abuse de références littéraires, poétiques et culturelles, qui semble nous prouver qu'il est homme de lettre qui connait son sujet. De là à penser que son cinéma est volontairement rendu peu accessible (on se croirait par moment à une conférence universitaire d'Arts Plastiques), il n'y a qu'un pas.
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Cold Prey - 5,5/10

Messagepar osorojo » Dim 02 Déc 2012, 00:55

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COLD PREY
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Roar Uthaug (2006) | 5.5/10


Petit slasher polaire des plus classiques qui n'invente rien mais se révèle être plutôt divertissant. Tous les ingrédients du genre sont réunis pour qu'on se laisse attendrir lors d'une petite séance d'assassinats en série, à coup de hache qui sonne bien lourd quand elle perfore les cages thoraciques. Faut d'ailleurs aimer ça les exécutions en mode bûcheron, parce qu'ici, il n'y a rien d'autre au menu. Ça suffit néanmoins au dérangé du film pour se fader une petite brochette de sourires brights montés sur snowboard, ces derniers ayant eu la mauvaise idée de se réfugier dans la tanière du yeti peu sociable après que l'un d'eux se soit blessé lors d'une mauvaise chute (ça s'la pète en hors piste, mais c'est pas foutu de gérer la poudreuse :eheh: ).

Si on tente d'être un brin pragmatique, on notera une réalisation peu inspirée mais efficace. Cold prey est soigné d'un point de vue photo, même si ça casse jamais la barraque, ça reste très correct. Le montage est punchy quand le vilain monsieur chasse ses proies, et les quelques moments de tension sont bien rendus, si l'on excepte les attitudes à la con des futures victimes, mais ça, c'est la loi du genre. Par contre, niveau script, c'est quand même assez mal géré, parce qu'avant que l'assoiffé de sang se mette en marche, on se fade une bien longue phase d'exposition qui lorgne du côté des mauvais teen movies. Le coup de la pépette qui veut pas se réchauffer et fait la farouche avec son Jules sous la couette, c'est malvenu, mince alors.

Enfin bref, un slasher qui contentera les moins exigeants. Ceux qui recherchent le renouveau du genre, ou un film plus chiadé à la Eden Lake, passez votre chemin, vous allez vous ennuyer ferme devant ce Cold Prey un brin paresseux.
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Derniers samouraïs (Les) - 9/10

Messagepar osorojo » Dim 02 Déc 2012, 20:27

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LES DERNIERS SAMOURAIS
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Kenji Misumi (1974) | 9/10


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Superbe fresque épique avec laquelle Misumi retrace une époque trouble de l'histoire du Japon. Une période de transition lors de laquelle le pouvoir Shogunal est mis à mal par des castes qui aimeraient s’emparer du pouvoir. Deux camps s'opposent farouchement pour s'en saisir ou le conserver, ce qui donne lieu à des batailles d'une violence extrême qui servent des intérêts politiques sans cesse changeants. Le film prend pour témoin de ces querelles différents samouraïs, chacun tiraillé entre obligation « professionnelle » et conscience morale.

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C'est à travers les yeux d'un samouraï libre, Toranosuke, qui rencontra la voie du sabre en même temps que son maître lors d'un suicide avorté, que Misumi traverse cette trouble époque. Tout le film se concentre sur son évolution et ses rencontres avec les différents camps qui s'entretuent lors de guerres fratricides dont les principaux acteurs ne sont que des pions dans les mains de puissants jamais personnifiés à l’écran. Le personnage de Toranosuke est celui à travers lequel la voie du samouraï brille avec le plus d'intensité. Formé par un maître vertueux se faisant une priorité de transmettre la philosophie originelle entendue par la voie du samouraï, il s’évertue, dans cette logique, à trouver sa place dans une nouvelle société qui relègue au rang de meubles à mettre au rebus l’ordre des samouraïs dont il fait partie.

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« Les derniers samouraïs » est en ce sens scindé en deux parties distinctes. Dans la première, Misumi expose les différents intérêts en jeu et pose les bases d'une guerre où le sabre est roi. L’occasion pour le maître du sabre d’orchestrer de superbes affrontements en mettant sur le devant de la scène des personnages inspirés de bretteurs hors pair qui ont marqué l'histoire du japon. Pendant près d'1h30, le cinéaste illustre avec précision la fin du bushido dans son sens le plus pur, en filmant les hommes qui y sont rompus se perdre dans des batailles d'intérêt qu'ils ne contrôlent plus. Le maître de Toranosuke lui dira d'ailleurs, avant d'aller vers une mort certaine, ces quelques mots : "Le fait de risquer ma vie m'a fait comprendre l'absurdité de ces affrontements. Mais le fait de comprendre certaines choses quand on vit ici bas, ne donne pas forcément le droit de s'y soustraire". Misumi met l'accent sur le destin des hommes qui étaient conditionné par leurs rangs sociaux dès leur naissance, l’image est forte, la déconstruction peut alors se mettre en marche.
Dans la seconde partie du film, Misumi s'attarde donc sur la fin de ces samouraïs. La plupart sont morts au combat, en assumant leurs devoirs moraux, défendant les intérêts de leurs maîtres jusqu'à leurs derniers souffles; les autres ont soit retrouvé une place un peu moins gratifiante dans la société, comme Toranosuke qui devient barbier, soit choisi le bon camp et ainsi obtenu une place avantageuse dans la nouvelle ère, troquant avec allégresse le sabre contre la moustache, nouveau symbole de sa réussite sociale.

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Tout ce côté historique qui habite Les derniers s’absorbe avec passion. Le fait de suivre les destins croisés de différentes grandes personnalités, chacune ayant un caractère bien trempé, permet à l'histoire de sembler fluide, même s'il faut un peu s'accrocher pour bien cerner les différents camps qui se mettent sur la tronche. Ceux qui seront un peu perdus dans cette histoire complexe pourront noyer leur frustration en appréciant à sa juste valeur la précision formelle déployée par Misumi ainsi que son boulot millimétré sur sa photographie ainsi, pensé pour rendre les phases de combats terriblement dynamiques. C’est tout le savoir faire du réalisateur dans ce domaine qui s’exprime lors que les sabres déchirent la nature : les duels sont très intenses, ne s'éternisent jamais, leurs issues sans cesse contenues dans l'explosion de détermination qui anime les combattants, preuve qu’on est en présence de l’œuvre d'un réalisateur emblématique du Chanbara.

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Au fatalisme un peu triste concluant les destins tout tracés des différents hommes qui jalonnent son histoire, Misumi oppose celui de son protagoniste et insère dans sa fresque historique une belle dose d'espoir et de positivisme à travers son parcours. Les temps changent, il faut s'adapter sans forcément regretter ce qui se finit. D'autant plus que la voie du samouraï n'est finalement pas qu'une histoire de prouesses, sabre en main. Pour le cinéaste, il s'agit bien plus d'un état d'esprit, d'une philosophie de vie universelle. Le message que véhicule sa fresque très ambitieuse fait mouche et convainc, avec naturel et panache.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 02 Déc 2012, 21:46

Dans mon TOP 3 Misumi, puis sa meilleure histoire je trouve :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar pabelbaba » Lun 03 Déc 2012, 19:28

Pas tout à fait d'accord. L'histoire est plaisante à suivre, enfin le destin d'une poignée de personnes prises dans les tourments de l'Histoire, c'est pas non plus super original. Celle du Sabre est bien plus intéressante je trouve. Et côté réalisation, on ne sent pas Misumi perpétuellement sur la brèche comme sur ses autres chefs d’œuvre. Même s'il y a des séquences démentes, ça reste sporadique. Alors que sur ses Baby Cart, ses meilleurs Zatoichi, le Sabre ou Tuer on en prend plein la tête tout le temps.

Pour moi, celui-ci c'est 7,5/10.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 03 Déc 2012, 19:36

Ah si j'ai trouvé le récit passionnant, et l'idée de prendre comme personnage principal un samouraï aguerri qui ne peut pas combattre assez originale, sans oublier une grande galerie de personnages.

Puis c'est son chant du cygne, on suit des samouraïs qui vont disparaître du paysage japonais. Je trouve que la réalisation est en retrait pour mieux les suivre, la première fois que je ressens ça avec Le sabre (qui est dans mon TOP 3-4 également), alors que d'habitude l'aspect visuel prend le pas sur le fond. J'étais vraiment triste de les quitter à la fin, comme si ce film signait une sorte de testament d'une oeuvre. Vu que j'ai vu pas mal de chambaras, j'étais content de suivre pour une fois une histoire-fleuve qui ne me tienne pas avant tout par les combats, même s'ils sont très sympathiques.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Lun 03 Déc 2012, 19:57

Ouais, bha tout pareil que Dun'. Et je suis un gros fan également des autres films que tu cites pabel ^^
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Doulos (Le) - 8,5/10

Messagepar osorojo » Lun 03 Déc 2012, 22:57

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LE DOULOS
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Jean Pierre Melville (1974) | 8.5/10


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En adaptant au cinéma le roman du même titre de Pierre Lesou, Melville fait sien tous les codes du film noir à l'américaine pour rendre au genre un hommage vibrant et terriblement soigné. Chaque parcelle de cette bobine à l'écriture redoutable transpire les ambiances poisseuses de ce cinéma outre atlantique qui semble avoir été une grande source d'inspiration pour le réalisateur français. Des décors intérieurs bien marqués aux voitures imposantes, c'est dans un paris métamorphosé pour l'occasion que Melville nous embarque pour une histoire terrifiante où se mêlent habilement, vérité et mensonge, afin de manipuler un spectateur qui met du temps à cerner tous les enjeux en présence.

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Si le film semble de prime abord d'une limpidité cristalline, c'est pour mieux nous prendre de court par la suite. Difficile de ne pas se faire surprendre par la tournure des évènements quand on vient de passer plus d'une heure à se faire notre idée de tous les personnages qui s'agitent sous nos yeux. Entre flics et truands, chacun cherche son propre intérêt en manipulant ses ennemis mais également ses amis. A l'image du personnage central du film, le froid et méthodique Silien, impossible à cerner jusqu'à ce qu'il veuille bien lui même nous faire l'honneur de quelques éclaircissements. Le Doulos est un film à l'écriture remarquable qui nage en plein monde du vieux truand à la française avec une aisance redoutable, jonglant avec tous les codes inhérents à ce milieu qui semblent tous converger vers ce code d'honneur légitimant même les actes les plus sordides. Ainsi toute l'histoire repose sur cette méfiance dont font preuve les bandits à l'égard des Doulos, ces truands qui retournent leurs vestes en informant la Police, condamnés à mort par leurs pairs dès lors qu'ils sont démasqués, comme on peut le voir à quelques reprises dans le film, lors de séquences assez violentes.

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Melville prend son temps pour poser tous les éléments nécessaires au dénouement de son intrigue et se sert habilement de tous ses acteurs pour faire prendre la sauce. Belmondo, comme à son habitude, assure et campe un Silien méthodique dont l'efficacité n'a d'égal que sa capacité à prendre des décisions sans avoir besoin d'y réfléchir, aussi graves soient-elles. Serge Regianni est également remarquable et incarne un homme qui doute de son ami avec beaucoup de justesse, sans jamais tomber dans l'exagération. S'il "considère Silien comme un ami" et que "ce sera comme ça tant qu'il n'aura pas la preuve du contraire", difficile pour cet homme qui vient de passer 4 ans en prison de savoir sur quel pied danser. Regianni retransmet de belle façon à l'écran les doutes qui animent son personnage devant les choix qu'il doit faire pour s'assurer un futur proche ailleurs que derrière des barreaux.

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Pour exprimer leur talent, les deux hommes jouissent d'ambiances superbement créées par un réalisateur qui a un sens aiguë de la mise en scène. Melville insuffle à son film une beauté formelle qui nous flatte la rétine à de nombreuses reprises. En faisant des ombres des personnages à part entière du film, ses dernières dansent sur les murs tels des ennemis supplémentaires dont il faut se méfier, il rend les visages de ses personnages très durs, difficiles à cerner, souvent habilement cachés par un manque de lumière. De nombreux passages sont ainsi tournés en intérieur et renforcent le côté énigmatique des hommes qui peuplent cette histoire de gangster en les faisant évoluer dans des pièces privées de fortes sources de lumières. Souvent éclairé par de simples lampes, voir des lumières encore plus fébriles, Le Doulos possède une identité très marquée film noir dont les ambiances inquiétantes sont idéales pour ce type d'histoire.

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Finalement, peu d'ombres au tableau (elles ont toutes été réquisitionnées par Melville ^^), mais il y en a tout de même. A commencer par le casting féminin qui n'est pas franchement glorieux. Les deux femmes de l'histoire plombent leurs séquences attitrées par un non naturel qui nuit au film. C'est d'autant plus dommage que leurs partenaires assurent méchamment. Enfin, j'ai également quelques réserves quant au dénouement final. Même si j'aime beaucoup son côté définitif, je trouve qu'il est amené un peu maladroitement, en tout cas pas avec la même finesse d'écriture qui habite le reste du métrage. Cela étant dit, Le Doulos est un film remarquable, qui a certainement contribué à écrire le mythe Melville avec beaucoup de classe. On y retrouve l'univers très soigné de ce réalisateur génial qui, on peut en être certain, continuera longtemps à être une référence, en France mais également au delà de ses frontières.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Jed Trigado » Mar 04 Déc 2012, 13:52

osorojo a écrit:Finalement, peu d'ombres au tableau (elles ont toutes été réquisitionnées par Melville ^^)

Ah ben bravo. :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 04 Déc 2012, 14:17

Et voilà c'est encore Alegas qui nous plombe la moyenne du film.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mar 04 Déc 2012, 14:43

Jed Trigado a écrit:
osorojo a écrit:Finalement, peu d'ombres au tableau (elles ont toutes été réquisitionnées par Melville ^^)

Ah ben bravo. :mrgreen:


Y a kekchose qui t'défrise ? :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Mar 04 Déc 2012, 15:26

Je vais essayer de le revoir cette semaine pour poser ma note (ce sera 8 ou plus).
Logan
 

Quand la ville dort - 8/10

Messagepar osorojo » Mar 04 Déc 2012, 23:45

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QUAND LA VILLE DORT
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John Huston (1950) | 8/10


Agréable film noir dont la grande force se trouve être la galerie de personnages qu'il met en oeuvre. A l'occasion d'un casse organisé par le méthodique « Doc » Riedenschneider, une bande de malfrats constituée de fortes personnalités aux motivations très différentes va se mettre sur le pied de guerre. Si John Huston choisit d'opter pour la classique dissection des différents rôles composant le groupe, il les dote tous cependant d'une écriture redoutable. Et même si certains d'entre eux prennent plus d'ampleur, comme le Doc qui est vraiment la figure charismatique du lot, chaque personnage trouve son importance dans l'histoire.

Quant au script rendant possible cette rencontre d'acteurs, il est très solide et passe avec fougue chaque palier construisant un film de casse. On a ainsi l'occasion de voir le coup se monter jusqu'à son déroulement chaotique. Ce dernier ne donnant évidemment pas raison au dicton si célèbre d'Hannibal Smith, permettra à John Huston d'embarquer son monde dans une lente descente aux enfers laissant présager d'une fin peu optimiste. Le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère et éclate soigneusement tous les personnages qu'il a bien pris soin de nous faire apprécier, des plus vertueux aux plus ambitieux. Même ce riche scélérat de Alonzo D. Emmerich apparaît finalement comme un homme presque sympathique, son sort ne laisse en tout cas pas indifférent.

Quand la ville dort est également soigné dans sa forme. Les noirs et blancs y sont très beaux, d'un contraste suffisamment marqué pour mettre sur pied des ambiances qui semblent opprimer les différents protagonistes. Une bonne partie du film se passe de nuit, l'occasion pour Huston de s'amuser avec l'obscurité pour en tirer de belles atmosphères nocturnes. On pourra cependant regretter que l'ensemble reste très classique : on n'y sent pas une envie flagrante de surprendre par la caméra. Elle est simplement là pour accompagner l'action et mettre en valeur les acteurs.

Mais le job est fait, le film se tient de belle façon et rend un bel hommage à des acteurs qui sont tous au diapason. Sterling Hayden impose son physique avec beaucoup de gueule, Sam Jaffe campe un Doc fataliste on ne peu plus réjouissant et Louis Calhern est terriblement convainquant en salaud désabusé. A eux trois, ils enlèvent le film. Les autres acteurs sont également plutôt bons, personne ne dépareille en tout cas, on peut même apercevoir la délicieuse Marilyn Monroe dans un rôle de jeune femme vénale pour laquelle on se ruinerait volontiers

John Huston signe avec cette bobine sympathique une belle référence du genre, que tout amateur de film noir appréciera sans aucun doute.
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Mad detective - 6,5/10

Messagepar osorojo » Mer 05 Déc 2012, 23:45

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MAD DETECTIVE
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Johnnie To (2007) | 6.5/10


Sentiment très partagé à la fin de ce polar psychologique qui ne sait jamais s'il doit continuer sa prise de LSD ou se contenter d'une enquête policière balisée mais efficace. On se retrouve donc pris entre deux potentielles pistes qui ne parviennent jamais vraiment à se mêler avec harmonie. C'est d'autant plus dommage que le film nous fait de belles promesses lors d'une première demie heure très dense mais également dans sa suite, en proposant de jolies idées (les démons déchirent par moment, le gamin pour représenter le flic etc) et de belles images. Si le bel ouvrage graphique sera de la partie jusqu'au bout, les idées, elles, ne seront jamais véritablement domptées par un réalisateur qui se disperse et ne parvient pas à contenir la richesse d'une histoire qu'il saborde à petits feux.

En effet, dès la première demie heure de son film, qui est à la fois sa meilleure partie mais elle également sa meurtrière, le cinéaste se précipite et exécute froidement la richesse de sa trame narrative. Comme s'il construisait un puzzle en forçant sur les pièces. L'histoire prend forme malgré elle, on a l'impression que bon nombre de morceaux ne sont pas à leur place, comme cette excellente scène où le réalisateur nous illustre les 7 démons du meurtrier. Elle a beau être géniale, je ne comprends pas pourquoi elle prend place après quoi, un quart d'heure de film. En plus de nous révéler la totalité de l'histoire et de diriger, à tort à mon sens, le film vers une enquête de police laborieuse, elle flingue également tout le potentiel de cette idée géniale des démons intérieurs qu'est capable de voir chez les autres le protagoniste du film. Personnage d'ailleurs terriblement prometteur qui ne va jamais décoller, To ne parvenant pas à trouver la solution pour lui donner l'ampleur qu'il mérite.

C'est triste parce que tout le reste est terriblement génial. La mise en scène est minutieuse, diablement inspirée et explose littéralement dans la séquence finale où les reflets dansent sur les miroirs lors d'un dénouement on ne peut plus sombre. Les prises de vue sont superbes, la photographie est terriblement soignée, impossible de ne pas être rassasié à ce niveau là. Mad detective est également servi par un casting redoutable, les acteurs y sont tous habités, à l'image d'un Lau Ching-Wan impressionnant qui apporte une fougue bienvenue à un film désespérément trop plat.

Constat donc quelque peu décevant et c'est avec tristesse que je sabre cette jolie bobine que j'ai pourtant envie d'aimer. Mais elle est bien trop affaiblie par un script en roue libre et surtout par une sous exploitation d'un matériau de départ très riche, qu'il m'est impossible d'être plus indulgent.
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Re: [oso] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Jeu 06 Déc 2012, 07:20

Le film passe moyen la seconde vision.
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