[Dunandan] Mes critiques en 2013

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Mer 09 Jan 2013, 23:23

ERNST STAVRO BLOFELD a écrit:Je rappelle que Francesco est en train de massacrer - euh critiquer - tous les 007 sur son topic critiques :chut:


Les Moore s'en sortent pas très bien il est vrai sur mon topic :mrgreen:
Mais ça va remonter avec Dalton! (auto-motivation)
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francesco34
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Flibustière des Antilles (La) - 8/10

Messagepar Dunandan » Jeu 10 Jan 2013, 04:54

Flibustière des Antilles (La)

Réalisé par Jacques Tourneur

Avec Jean Peters, Louis Jourdan, Thomas Gomez, Debra Paget, Herbert Marshall

Aventures, USA, 1h18 - 1951

8/10


Résumé :
Anne Providence, la femme-pirate, s'empare d'un navire anglais dans lequel le pirate français Pierre François La Rochelle est enfermé. Elle le libère et le prend comme navigateur. Mais celui-ci s'avère un traître qui tentait justement de tendre un piège à Providence.

Première incursion chez le bonhomme, et une belle surprise pour moi. Durant 1h20, nous sommes plongés dans une histoire haute en couleurs où l'action est constante et bourrée de péripéties, au rythme quasi feuilletonesque qui ferait pâlir d'envie les POC qui pouvaient souffrir de longueur. Une époque semble-t-il dorée du cinéma d'aventures, prête à nous abreuver d'aventures exotiques, et à nous gaver de personnages pittoresques.





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Dans le plus pur esprit de la piraterie, aucune chance n'est offerte aux perdants, comme nous en témoignent des séquences assez violentes, où le code d'honneur est l'unique chose qui les retient de se mettre les uns sur les autres. Le cahier des charges est bien plein : moult affrontements au canon ou à l'arme blanche, ripailles à la taverne où alcool et femmes coulent à flot (et où la mort suit de près les jeux, ce qui me rappelle l'ambiance festive dans Les Vikings). Et enfin un solide esprit de loyauté et de fraternité, mais qui ne tiendra pas face à une déception amoureuse teintée de trahison, transformée ensuite en vengeance qui emporte tout sur son passage, y compris l'amitié apparemment indéfectible des pirates Providence et Barbe noire.

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On doit le dynamisme pétillant du film, non seulement au rythme effréné ne laissant quasiment aucun temps mort, mais surtout à la relation essentiellement triangulaire entre trois personnages, interprétés par des acteurs plein de conviction et bien iconisés. D'abord le personnage principal, Providence : femme-pirate, capitaine autoritaire et fougueuse, garçon manqué et plus courageuse que la plupart des hommes, liée par un sens de l'honneur remis en question seulement par l'amour, réveillant une sensualité qui aveuglera son jugement jusqu'alors inébranlable. Ensuite, le français : mystérieux, intriguant, tout en cachant bien son jeu, gentleman et manipulateur, cause de nombreux rebondissements. Enfin, Barbe noire : mentor et père spirituel de Providence, pirate par excellence, à savoir caractériel et bon vivant, et surtout capable d'une colère sanguinaire que le bon sens enseigne d'éviter. Bien que le français soit le détonateur de l'histoire, c'est surtout la personnalité de la pirate aux multiples atours, femme farouche pratiquant une activité masculine, qui en est la mèche.

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La réalisation est certainement ce qui pouvait se faire de mieux à l'époque, dotée d'un chouette technicolor. Le montage est efficace, les costumes sont crédibles et ont la classe, et les maquettes sont bien fichues. Ainsi, on croit aux personnages et à l'histoire, qui me rappelle mes romans d'aventures de jeunesse par son rythme sans faille (notamment ceux d'Alexandre Dumas), mais avec une once de violence et de radicalisme en plus, malgré un romantisme latent qui ne plombe jamais l'histoire mais au contraire en est le sel. L'absence de manichéisme est aussi appréciable, brisant ainsi un déroulement qui pourrait s'avérer classique, en proposant de belles variantes narratives autour de chaque personnage. Du coup je n'ai envie que de deux choses : en voir plus, à la fois du genre et du réalisateur.

Un film d'aventures trépidant, porté par ses acteurs et son flot de péripéties qui font le tour de ce que peut proposer le genre de la piraterie au cinéma. De quoi passer un bon moment.
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Takeshi's - 3/10

Messagepar Dunandan » Ven 11 Jan 2013, 18:00

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Takeshi's, Takeshi Kitano (2005)

Après une carrière sans faute (à part Getting Any), Kitano décida de faire une trilogie introspective, mettant en question son statut d'acteur, de réalisateur, et enfin d'artiste. Le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas à un tel fiasco pour ce premier essai.

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Cherchez l'erreur : malheureusement ce n'est pas celle qu'on croit.


Takeshi's est en effet une oeuvre presque totalement hermétique et autiste malmenée par une histoire bordélique sur le mode du fantasme (puisqu'en gros le sujet du film, c'est le sosie de Takeshi ne sachant plus distinguer le rêve de la réalité), le spectateur n'étant pas aidé pour suivre correctement l'histoire. Le message du film se résume en une image (celle de gauche), plus nocive selon moi pour Kitano que son auto-suicide artistique Getting Any, qui au moins pouvait se montrer drôle : et si tout cette vie du show-biz et de spectacle qui galvanise la violence n'était pas juste une grosse farce ? Sinon la réalisation elle-même atteint un niveau d'indigence assez rare (ce n'est pas la force de ce réalisateur mais sa sensibilité d'artiste permettait souvent de transcender l'aspect technique de la chose). Dommage car l'intention de départ consistant à mettre en scène la dimension schizophrénique du personnage Beat Takeshi était intéressante, mais à quelques exceptions près (notamment l'enrôlement forcé des yakuzas dans le milieu du spectacle et la qualité hallucinamment médiocre de la télévision japonaise, donnant lieu à des scènes "autre"), cet exercice auto-parodique (et paradoxalement pas drôle et surtout mou) m'a semblé bien vain. Première fois que je ne mets pas la moyenne à un Kitano, je tremble d'avance pour les deux suivants.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 11 Jan 2013, 18:03

Tu mettras la moyenne à Achille. Pour le suivant, par contre...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 11 Jan 2013, 18:10

Je l'ai vraiment subi celui-là, à chaque fois je me demandais quand l'histoire allait commencer, jusqu'à ce que je me rende compte que ça allait être comme ça pendant quasiment 2h00. Même la petite donzelle japonaise n'a pas réussi à faire monter ma tension, par contre le black avec sa lampe torche sur le crâne (plus de budget lumière ?) et le spectacle de claquettes animé par des danseurs déguisés en chenille géante ... :chut:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 11 Jan 2013, 18:16

Glory... est pareil.

Alors que Achille et la tortue, c'est parfois beau et touchant.

Par contre, niveau mise en scène faiblarde, c'est pareil jusqu'à Outrages. A part l'intro, j'avais trouvé ça incroyablement paresseux. Non content de souffrir d'un manque d'inspiration, au point de le mettre en scène, il donne l'impression de faire le paresseux et de ne plus travailler son cadre...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Ven 11 Jan 2013, 18:18

Achille et la tortue, de ce que j'ai pu voir pour le moment, c'est son meilleur à mes yeux. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 11 Jan 2013, 18:21

Oui mais toi tu as pris son oeuvre à l'envers, tu m'étonnes que tu n'adhères pas :mrgreen: (c'est comme commencer, je sais pas moi, par regarder les derniers De Palma avant ses chefs d'oeuvre).
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Maniac (1980) - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 11 Jan 2013, 21:56

Maniac

Réalisé par William Lustig

Avec Joe Spinell, Caroline Munro, Gail Lawrence

Horreur, USA, 1h27 - 1980

8.5/10


Résumé :
Un psychopathe sème la mort en ville en scalpant ses victimes pour recréer sa mère abusive décédée plusieurs années auparavant.


J'ai toujours été fasciné par l'affiche du film, présage à un bon plaisir Bis, et je n'ai pas été déçu de ce point de vue là. Depuis au moins Psychose, puis ensuite Halloween, les serial killers ont toujours été traumatisés par une relation maternelle étouffante, faisait rejaillir une frustration meurtrière sur les femmes. Ce n'est donc pas à ce niveau-là qu'il faut chercher une innovation dans Maniac, mais dans son traitement et son ambiance propre aux années 80.

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Fou, moi ? Mais non ...


Là où il se démarque du modèle incontournable de Carpenter, c'est dans la psychologie de son personnage qui est totalement au centre du récit, toutes les storylines quasiment sans exception étant un prétexte pour nous y amener. Conformément à sa réputation, je m'attendais à beaucoup plus de séquences subjectives, mais finalement à part l'introduction, il faut surtout chercher cette impression claustrophobique dans le cadre et l'environnement sonore, lequel fait apparaître une sorte de grognement étouffé avant les meurtres et une voix-off reflétant la psychologie torturée du tueur, parvenant même parfois à nous faire éprouver (tour de force) de l'empathie pour lui tant on ressent sa mélancolie et sa souffrance. Ce personnage est diaboliquement interprété par Joe Spinell, jouant généralement des seconds couteaux, et donc suffisamment inconnu pour nous surprendre.

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Je te préfère les cheveux courts.


L'autre gros point fort du film est son atmosphère eighties, construite autour d'une superbe musique au synthé comme on en fait plus aux accents baroques et dérangeants, un univers urbain poisseux (et il ne faut pas oublier le décor macabre et fétichiste de la chambre du tueur), et des meurtres bien foutus et glauques comme il faut, gratinés de la patte de Tom Savini (génial créateur de SFX de films tels que Zombie ou Une nuit en enfer) qui s'offre d'ailleurs un rôle qui s'en prend plein la tronche. Il y a une belle montée en escalade de scènes violentes, malsaines, et vicieuses (égorgement, scalp, ...), qui demeurent dans une certaine mesure dans l'esprit du Gialo, jusqu'à un final à la lisière du fantastique plus proche du film de zombies.

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Une manière comme une autre pour vous motiver à voir ce film ...


Le seul petit bémol que je pourrais adresser au film, c'est l'artificialité des scènes tournant autour du personnage principal qui ne servent qu'à l'introduire (par contre elles passent assez bien grâce à une interprétation globale correcte, contrairement aux D. Argento) : c'est même pas loin du cliché (combien de fois il faut rappeler qu'il ne faut pas envoyer son copain aller chercher du bois, se promener dans la nuit, faire confiance aux inconnus, lorsqu'on est toute seule). Seule exception au tableau : le passage entre le tueur et une photographe, qui est une belle mise en abîme esthétique de sa névrose sexuelle, en comparant son fétichisme à une photographie qui ne subit pas les affres du temps. Pas d'enquête non plus, ce qui est un avantage pour mettre plus de pression sur les victimes qui n'ont aucune échappatoire possible. Des défauts assez relatifs en somme, puisque ce film remplit parfaitement ses promesses en nous mettant dans la peau d'un tueur via différents artifices, et envoie la sauce sans arrière-plan pseudo-intellectuel ou moraliste.


Le film est aussi bien que ce que l'affiche suggère. Pour tous les amoureux du genre du serial killer, c'est un indispensable, grâce à son ambiance 80's démente, des SFX comme on ne peut plus se permettre, et une interprétation totalement incarnée.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Sam 12 Jan 2013, 07:17

Y a de la note de pisse froid de référencer quand même :(
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Sam 12 Jan 2013, 13:56

Pas vraiment d'accord avec les références que tu cites dans ta critique mais ta note fait quand-même plaisir.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 12 Jan 2013, 16:55

Je cite les films que je connais, je n'ai pas ton savoir encyclopédique sur cette catégorie de films :chut: (je trouve mes références inattaquables dans la mesure où je ne fais que des généralités à ce niveau-là, bon par contre c'est vrai que je vais zapper celle du Silence des agneaux, j'avais pensé à un truc qui ne colle pas).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Sam 12 Jan 2013, 17:47

Oue là Angel tu cherches la petite, la façon dont il cite les films n'est pas attaquable et colle avec ce qu'il raconte :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Sam 12 Jan 2013, 18:17

Mais euh!... Je fais c'que je veux d'abord... :mrgreen:

Non mais il compare ça avec du slasher ou du giallo, pour moi le film ne joue pas dans ces catégories, c'est du film de psycho killer où on a le point de vue du tueur, on est dans sa tête... C'est plus dans la lignée des Henry, portrait d'un sérial killer, Nightmare cauchemars daytona beach, Schizophrenia, Christmas evil ou même Terreur sur la ligne à la rigueur ( l'original ).

En tout cas c'est pas un slasher, contrairement à ce qui a été dit. C'est surtout ça qui m'a interpelé en fait. Mais bon voilà quoi, en s'en fout... :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 12 Jan 2013, 18:21

Je n'ai vu aucun de ces films, mais du coup je note ... (et encore une fois c'est comme base commune que je cite ces films, Halloween c'est évident par exemple, m'enfin je trouve, bon allez je barre slasher et je trouve autre chose, de toutes manières ce n'était pas important dans mon analyse :eheh:).

Edit : critique modifiée, maintenant foutez moi la paix :mrgreen:
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