[Pathfinder] Mes critiques en 2013

[Pathfinder]

Et pour une fois, Burton n’y est pour rien dans le naufrage de l’un de ses films.

C'est tout de même lui qui l'a réalisé. Et on ne l'a pas forcé.

Son vrai pire film, qui pourrait pousser Scalp au suicide.

Réalisé, c'est vite dit. Il a juste posé sa caméra pour filmer l'autre cul.

[Scalp]

Bein Burton juste posé sa caméra c'est son style aussi.

[Pathfinder]

La couleur de l'argent 8/10

1986, le grand Martin semble vouloir se démarquer du monde des mafieux italos-américains. Quelque part entre After hours et la dernière tentation du Christ, le réalisateur surprend son petit monde en donnant une suite à l’arnaqueur.

Welcome back donc Eddie le fortiche pour une virée en plein dans les années 80. Vieillissant, Eddie Felson vivote entre trafic d’alcool et paris modestes. Toujours immergé dans le monde du billard, il va faire la rencontre de Vincent, surdoué de la « queue » qui va le faire revenir, petit à petit, aux affaires. Je reconnais que ça fait parfois du bien quand Scorcese délaisse le microcosme des gangsters. C’est d'ailleurs souvent pour s’adonner à des exercices ou il se lâche en réalisation pure et ou il laisse libre court à sa passion pour la musique. Ici, la couleur de l’argent sent bon la clope froide et le blues façon Buddy guy ou BB King. C’est donc dans cet univers qu’il va orchestrer le duel finalement très classique entre le jeune loup et le vieux briscard. L’histoire avance au rythme de multiples coups de putes à l’initiative d’un Paul Newman magnétique. Tom Cruise se retrouve relégué au second plan. Pas parce qu’il est mauvais mais surtout parce que le film tourne autour du spleen d’Eddie et de cette nostalgie passée. La séquence ou il se fait ratisser par Forrest Whitaker fait toujours aussi mal. Cruise n’est finalement que le miroir arrogant d’un glorieux passé. Et le choix de séparer les deux à mi film pour mieux les faires s’affronter ensuite s’avère payant. Alors certes, l’emprise de Newman sur le reste du film s’amplifie mais le bougre bouffe tellement l’écran que cela aurait été un gâchis de se focaliser sur Vincent. Pour ceux qui n’aurait jamais vu le film, il ne faut certainement pas s’attendre à une démonstration de Snooker façon canal plus de la belle époque. Ici, on se met à hauteur d’homme, voire même à hauteur de cendar. Le jeu du 9 devient donc un art de vivre. Pour l’un ce sera un défouloir et pour l’autre une vraie renaissance. Et au milieu de ce duo de grande classe gravite une galerie de trognes so scorcessienne, avec un John Turturro en mode petite frappe pour chef de file.

1980-1990 est, en quelque sorte, la décennie de l’expérimentation. En faux touche à tout, Scorcese se sera attaqué à pas mal de genres différents. Et c’est finalement sur son film le moins tapageur qu’il rendra une copie quasi parfaite. Nichée dans sa période la moins glorieuse, la couleur de l’argent est une œuvre qui mérite grandement d’être remise sur le devant de la scène. J’apporte donc ma modeste pierre à l’édifice.

[Jack Spret]

"Surdoué de la queue"
Jolie critique qui me ferait presque culpabiliser de lui caler un 6.
J'avais trouvé que Scorcese s'essayait au film de vieux.
Le rythme est lent, le personnage de Newman, bien que charismatique, ne m'interpelle pas suffisamment et c'est long pour ce que ça raconte.
Mais y'a une belle mise en scène, une jolie BO et ça sent en effet le Scorcese à plein nez.

[angel.heart]

Du Scorcese mineur...

Donc ouais, ça vaut bien aux alentours de 8/10.

[Pathfinder]

Ah enfin des avis sur ce film! J'avais l'impression bizarre qu'il laissait tout le monde de marbre.

[Scalp]

Vu gamin et j'en garde très peu de souvenir, par contre t'as oublié de préciser que c'est la suite de L'Arnaqueur.

[Pathfinder]

Beh non, je le dis pile en intro justement...

[Scalp]

Ah bein forcément, vu que t'avais sauté une ligne j'ai pas lu la première phrase que c'était le pitch du film ( en plus j'ai bien lu 2 fois histoire d'être sur de pas dire de connerie )

[Pathfinder]

Pochard!

[Pathfinder]

Superman 4/10 je met tous mes oeufs dans le meme panier, le 4 c'est uniquement pour la première heure!

Amer constat que de revoir le premier Superman de nos jours.

Quand j’étais merdeux, le film jouissait d’un capital inoxydable. Un héros en béton armé, des effets spéciaux inédits, un spectaculaire sauvetage d’hélicoptère et un humour potache suffisait à mon bonheur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le temps ne lui a pas fait du bien. Et pourtant, la première partie, bien qu’il ne se passe absolument rien, se révèle très intéressante. Le passé du héros sur Krypton, son adolescence sur terre, tout se passait bien, dans un esprit dramatique de bon aloi, jusqu’à ce que Clark déboule en ville. Dès lors, c’est parti pour une heure de vide sidéral ou Sup’ passe son temps à voler, à faire le bon samaritain ou encore à brancher dans de très longues scènes interminables (la séquence du vol de nuit au secours !). Ce qui force le respect, c’est que le film de Richard Donner ne vend absolument rien. Mais rien de rien…C’est hallucinant ! Pas le moindre enjeu à se mettre sous la dent. Et malgré le score galvanisant de John Williams, l’ensemble se subit à l’image de toutes les séquences impliquant Gene Hackman (en mode je m’en bats les noix) ou encore cette truffe de Margot Kidder. L’effort était louable de penser le film plus comme un drame humain. Les fêlures du héros, blah, blah, blah… A travers les yeux d’un minot qui n’avait rien vu de marquant auparavant, ça pouvait passer. Maintenant, le cynisme aidant, ça ressemble fortement à du remplissage de luxe aidé par un casting qui n’a que les noms de spectaculaire.

Malgré tout, je bouclerais sur une note positive, celle du final à la lourde logistique engloutissant une bonne partie du budget. Dans les dernières minutes, Superman s’affole un peu plus, justifie son rang et donne un peu de sens à ses journées. On se dit alors que le film va lâcher les chevaux. C’est vrai, le climax fonctionne bien mais manque de bol le film se boucle environ 10 minutes après… Je reste dubitatif et craintif de revoir les épisodes suivants, tant ma mémoire me fait défaut.

Rétrospective Superman:
Superman 4/10
Superman II 4/10
Superman III 2/10
Superman IV 4.5/10

[Pathfinder]

Et puis au passage, je rajoute 0.5pts à The reef qui continue de super bien vieillir dans mon esprit.

[Alegas]

Pi 6.75/10

Découvert à un âge où l’on considère n’importe quel essai arty comme un chef d’œuvre, Pi se revoit plutôt bien, quelques années après, avec ce mélange habile de thriller calculatoire paranoïaque et de cauchemar Lynchien.

Maintenant qu’il a été adoubé par le tout Hollywood, il est intéressant de revoir le premier essai d’Aro se posant clairement comme la matrice fondatrice d’une carrière en cours. Ce que je tente de dire, c’est que l’on retrouve du Pi dans la quasi-totalité de ses autres longs. 90 minutes durant, j’ai passé mon temps à retrouver des bribes de séquences reprises ou réadaptées dans Requiem, Fountain, Wrestler (dans une moindre mesure) et Black Swan. Roublard, fumiste, fainéant, les hypothèses fusent. Cependant, ça n’enlève rien à la pleine réussite de ce premier film qui jongle ouvertement avec les références. La première partie entretient une filiation détournée avec les thrillers claustro des 70’s. La seconde nous amène de plein pied dans un cauchemar éveillé que n’aurait pas renié David Lynch. J’imagine aisément les pros et anti Aro se crêper le chignon sur un truc noir et blanc qui déblatère sur les origines mathématiques de notre monde. De mon coté, je n’ai jamais porté au pinacle le gentil Darren. Sa filmographie, hormis Wrestler, me laisse plutôt de glace. Mais je reconnais qu’il a livré un produit faussement indé et arty qui livre une belle ambiance, le genre d’atmosphère suffocante que j’aime bien ressentir. Surtout avec un script aussi atypique…

[Jack Spret]

Moi j'aime beaucoup la fin sponsorisée par Black & Decker

[Pathfinder]

le vrai moment gratos du film!