[Caducia] Mes Critiques en 2013

[padri18]

Le Dernier train de Gun Hill

Réalisé par John Sturges Avec Kirk Douglas, Anthony Quinn, Brian G. Hutton western -usa- 1h34 - 1959

7/10

Synopsis

Le shérif Matt Morgan s'est juré de retrouver les assassins de sa femme. Il découvre que l'un d'entre eux est le fils de son vieil ami Craig Belden. Mais celui-ci refuse de le livrer...

Critique

Un western somme tout classique lisible sans multiplication des personnages ni longueurs, on va droit au but avec une confrontation entre deux personnages forts Kirk Douglas, Anthony Quinn. On peut dire que Kirk Douglas bouffe carrément l'écran et que Quinn se fait beaucoup plus discret mais c'est un peu normal il n'a pas le meilleur rôle dans le film. Un western qui n'offre pas de grands moments de fusillades impressionnantes mais qui trouve sa force dans la tragédie des situations qui reste universelle malgré le temps qui passe.
Ainsi, tout se joue dans l'intimidation des paroles délivrées avec le coeur et sur les liaisons déchirantes entre les personnages qui à la fois s'aiment et se détestent ce qui offre des décisions difficile à prendre entre l'amitié, honneur ou famille...choix cornelien.

Kirk Douglas a donc le rôle le plus prestigieux, et ne pas du tout d'esbrouffe, garde un visage marqué de circonstance et on voit que sa "revenge" est naturelle mais qu'il n'y prend aucun plaisir. Douglas livre une belle interprétation avec assez peu de discours ou d'action mais beaucoup de retenue et d'astuce.
Le coté intelligent du métrage est que tous les personnages sont face à un dilemme et sont tous dans la retenue et les sous entendus.
Les décors du village ne sont pas exceptionnels font assez studio mais dans le contexte de l'époque ça passe assez bien. Il est dommage que les décors naturels soient assez discrets et qu'on n'ai pas énormément de temps pour les admirer.

Une histoire dense, solide qui tient la route dans le genre classique mais haletante qui ressemble un peu à 3H10 pour Yuma sur la fin, une narration qui traite de sujets universels qui fonctionnent parfaitement. Bon casting et personnages bien équilibrés dans l'ensemble qui offre de beaux moments de tension psychologique grâce à des dialogues ciselés. Le seul bémol pour moi est la musique qui est un peu énervante.

[Jimmy Two Times]

Je viens de le finir à l'instant! J'en pense à peu près la même chose et mettrais sûrement la même note. Un bon p'tit western old school avec un excellent Kirk Douglas!

[Tyseah]

Tiens, j'approuve ta critique et pas les autres, la flemme de créer les catégories.

[Scalp]

Va donc approuver la dernière de Way, j'ai la flemme, je boycott les documentaire

[Tyseah]

Roh la merde, je vais laisser zack_ le faire, je suis trop vieux ( ) pour ces conneries.

[zack_]

Ah bravo les feignasses! Mais c'est avec plaisir que je le fait On est pas rendu pour les 8000 fiches à faire

[caducia]

Paycheck

Réalisé par John Woo Avec Ben Affleck, Uma Thurman, Aaron Eckhart Science fiction , Thriller , Action -usa- 1h34 - 2004

5.25/10

Synopsis

L'ingénieur Michael Jennings travaille sur des projets top-secrets, commandités par des sociétés de haute technologie. A l'issue de chaque mission, sa mémoire est "effacée" par contrat pour l'empêcher de divulguer la moindre information confidentielle. Puis un chèque substantiel lui est remis.
Mais cette fois, l'enveloppe ne contient aucun argent, que des objets hétéroclites : à en croire l'employeur, Jennings aurai renoncé par avance à ses honoraires habituels. Celui-ci découvre que ces objets sont autant d'indices relatifs à son passé - un passé "remis à zéro" dont sa mémoire n'a gardé que d'infimes traces. Un seul espoir pour percer ce mystère : la femme avec qui il travaille et qu'il aime depuis trois ans : Rachel.

Critique

Un vrai gachis que ce Paycheck qui sur le papier a tout pour faire un très bon film de SF, a priori une belle brochette d'acteurs, un budget conséquent et un réalisateur qui n'est pas manchot. Malheureusement, ce métrage se révèle très décevant car globalement il recycle pas mal de choses déjà vues et malgré un support scénaristique intelligent la mise en forme le temps totalement prévisible et est en gros un film de SF pour les nuls qui n'use d'aucune finesse.
John Woo mise sur le voyeurisme avec des effets spéciaux clinquants comme la gestuelle virtuelle des commandes des machines à la Minority report, ou encore pour les scènes d'action qui elles sont dans l'ensemble réussies.

Hélas, toute cette esbrouffe perd le coté poétique du voyage dans le temps, il n'est aucunement question de sentiment, les personnages offrent peu d'empathie ne sont que des instruments narratifs robotisés qui manquent cruellement de personnalité. La réalisation est maîtrisée surtout en ce qui concerne les scènes d'action très fluides, mais il n'y a aucun travail pour rendre tout celà joli, les lumières ne sont pas travaillées.

Des décors multiples mais aux finitions douteuses qui font vraiment fake et on n'y crois pas une seconde.
Coté acteur, là aussi ça cloche par une direction artistique proche du zéro. Ben Affleck en fait des caisses, avec des expressions toujours forcées, Uma Thurman est aussi très mauvaise et fade et se ridiculise dans les scènes d'action. Aaron Eckhart en bad guy essaye de jouer encore plus mal qu 'Affleck et c'est réussi.

Une atmosphère globalement glaciale aseptisée où la technologie est omniprésente et c'est elle qui fait tourner le monde, mais personne n'a pensé à ajouter une once d'humour dans les dialogues ou une once de mystère. Ainsi, les indices sur le déroulement des évènements sont gros comme des maisons grâce aux yeux écarquillés du héros, au cas on ne pourrait pas faire fonctionner nos propres neurones pour une narration linéaire en mode automatique sans twist dans cette chasse à l'homme qui ressemble vaguement à un Total Recall impersonnel sans enjeu philosophique.
Triste constat avec un sentiment d'inachevé qui manque de consistance et de personnalité.

[Alegas]

Invasion

Réalisé par Oliver Hirschbiegel Avec Nicole Kidman, Daniel Craig, Jeremy Northam SF -usa- 1h38 - 2007

4.75/10

Synopsis

Une immense explosion embrase le ciel, de Dallas à Washington, répandant sur des milliers de kilomètres carrés les restes de la navette spatiale Patriot. Les autorités prennent rapidement la situation en main, mais d'étranges rumeurs ne tardent pas à circuler : on aurait trouvé, collée aux fragments de l'engin, une matière inconnue, hautement toxique, capable de résister à des températures extrêmes. Et les premiers à entrer en contact avec elle n'auraient plus d'humain que l'apparence... Mais pas question de déclencher la panique pour autant.

Critique

Un classique du genre avec un virus contamineur basé sur un scénario déjà vu mille fois dans les téléfilms, ici rien de neuf si ce n'est la réalisation plutôt agréable qui offre un certain dynamisme à l'image et une très belle photographie pour une atmosphère très froide faisant écho aux personnages contaminés qui sont proches du zombie sans le physique.
Hélas, les acteurs viennent juste cachetonner (du même genre que Brad Pitt pour le film de zombie). Nicole Kidman fait de gros yeux, très peu crédible, et court à travers la ville en essayant de se fondre sans le paysage dans ses fringues bien moulantes. Daniel Craig ne permet pas non plus de sauver le métrage et reste du même niveau que Dream house niveau interprétation, très fade inexpressif tout en contraste avec sa partenaire féminine qui en fait des tonnes. Ensuite, le film apporte un regard appuyé sur les enfants qui sont très présents et malheureusement sont très vite agaçants car très caricaturaux.
Une histoire qui manque clairement d’originalité dans le style "Virus" ou "Contagion" avec une fin très attendue et peu probable. Un film aseptisé très formaté proche du nanar qui tente d’insuffler un peu de vie par des scènes d'action pour camoufler son script d'une grande faiblesse et ses dialogues pitoyables.

[caducia]

\\\ Bilan Janvier 2013 ///

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Belles Découvertes

Purges

Best actor

[caducia]

The Factory

Réalisé par Morgan O'Neill Avec John Cusack, Jennifer Carpenter, Mae Whitman Horreur -usa- 1h40 - 2012

7/10

Synopsis

A Buffalo, un détective enquête sur une série de kidnapping, dont sa propre fille. Son enquête le conduit dans des endroits particulièrement sombres et inquiétants...

Critique

Un petit film d'horreur pour lequel je n'attendais rien du tout mais ma foi c'est une bonne surprise qui se base sur des psychoses familiales du genre "Mother"s day". L'histoire est très classique basée sur le kidnapping, la pression psychologique, la relation entre la victime et son bourreau pleine d’ambiguïté mais ici on retrouve aussi une partie enquête menée par John Cusack et Jennifer Carpenter offrant une partie policière haletante avec une pression supplémentaire car la victime n'est autre que le film de l’enquêteur. Même si l'histoire est au départ très inspirée de films horrifiques déjà existants, "the factory" se révèle surprenant dans sa forme par une réalisation soignée pour une atmosphère bien sombre qui fait la part belle au glauque et à quelques moments sanguinolents.
Le film sera d'autant plus réussi par son twist final.

Le casting est à la hauteur avec John Cusack qui n'avait tourné dans un film potable depuis un bail revient avec une prestation tout à fait honnête, c'est pas trop tot. Jennifer Carpenter assure le coté féminin du duo de flics et plus encore...
Une atmosphère qui fonctionne même si le scénario ne fait pas dans l'originalité extrême, le suspense est bien géré permettant de tenir son spectateur jusqu'à la dernière seconde qui joue à la fois sur la tension psychologique et le coté horrifique.

[Alegas]

Point break

Réalisé par Kathryn Bigelow Avec Patrick Swayze, Keanu Reeves, Gary Busey action -usa- 2h02 - 1991

8/10

Synopsis

Pour retrouver les braqueurs responsables de 26 attaques de banques, Johnny Utah, jeune inspecteur du FBI inexpérimenté et naïf, s'infiltre dans le milieu des surfeurs de Los Angeles.

Critique

On peut dire que ce film offre un spectacle plutôt jouissif sur plusieurs points à défaut de respirer l'intelligence. Le métrage possède quelques aspects kitchs qui font qu'on pourrait parfaitement l'intégrer dans un film des années 80, avec des looks de surfeurs improbables avec des coiffures marrantes, combi et planches de surf fluos.
Même si la cinéaste tente d'insérer des éléments de techniques d’enquête scientifique tel que les ordinateurs avec analyse biochimiques, celles-ci ne mènent pas çà grand chose, ce sont les méthodes anciennes qui se révèlent les plus efficaces, l’infiltration. Et disons qu'à la base Keanu Reeves n'est pas le candidat rêve pour s'intégrer à la bande de surfeurs philosophes lui qui a la gueule et la dégaine du 1er de la classe mais son coté gauche et maladroit qui va lui permettre de s'intégrer...

On peut dire que Reeves assure la coté action, mais c'est tout de même très faible niveau comédie, peu de charisme, surjeu mais ça colle à son personnage de jeune flic peu affirmé.
En revanche, Patrick Swayze trouve un de ses plus beaux rôles et il assure à la fois coté drame et aussi pour les cascades surtout les acrobaties aériennes où il est très impressionnant. Son rôle est intéressant car il se contredit avec sa philosophie de " Brice de Nice" qui prône l'osmose avec la nature, la non violence, le coté marginal de la société mais sa belle philosophie a des limites qu'il franchit assez rapidement, donc c'est un tocard qui par son charisme et ses belles paroles arrive à embobiner n'importe qui.
Le film est donc original en instaurant une intrigue policière au sein du milieu du surf sans être trop caricatural. Ici, on apprécie beaucoup les figures et l'aisance des surfeurs sur les vagues , et la cinéaste n'en fait pas trop les séquences sont bien rythmées jamais ennuyeuses filmés avec de jolis ralentis et des angles bien choisis.

Il en est de même pour les plans de chute libre vraiment très impressionnantes et sans trucage permettant d'apprécier de superbes paysages comme si on y était.
Le point fort du film est sa réalisation très dynamique ponctuée de quelques touches de modernité discrètes qui se fondent dans l'ensemble. Ainsi, une impression d'immersion dans les courses poursuites à pied avec une caméra à l'épaule permet une fluidité d'action et l'impression d’être l'un des poursuivants et de ressentir l'étroitesse des recoins empreintés.
Le seul bémol concernant la réalisation ce sont les couleurs qui globalement sont peu recherchées, pas très belles qui manque d'un travail de mise en valeur par la lumière.
Kathryn Bigelow donne des mouvements de caméras rapides à certaines séquences d'action qui suivent le mouvement du regard mais gardant une très bonne lisibilité de la scène ou donne quelques mouvements type Parkinson à certaines séquences d'action mais ça reste très furtif. Enfin, la réalisatrice ose la nudité à plusieurs reprises mais avec un certain naturel apportant un coté humoristiques à certaines scènes.

Même si le film manque cruellement de crédibilité sur certains aspects scénaristiques, le coté philo à 2 francs mis à part, il laisse de très belles scènes d'action qui se regardent avec délectation , sensations fortes garanties et qui sont assez variées avec des personnages attachants et quelques répliques bien marrantes.

[caducia]

Mother & Child

Réalisé par Rodrigo Garcia Avec Naomi Watts, Annette Bening, Kerry Washington Drame -usa / Espagne- 2h05 - 2010

7/10

Synopsis

Karen est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans, à l'époque, elle n’avait d’autre choix que d’abandonner cet enfant. C'était il y a trente-cinq ans... Aujourd’hui, Elizabeth, sa fille, est une
brillante avocate. Elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, Lucy voit enfin son rêve d'adopter un enfant se réaliser. Confrontées simultanément à d'importants choix de vie, ces trois femmes verront leurs destins se croiser de manière inattendue

Critique

Un film choral à la mécanique bien huilée que nous offre Rodrigo Garcia par ces portraits entrecroisés d'hommes et de femmes qui ne sombre pas dans la lourdeur ou dans le pathos mais propose une galerie de personnages plutôt atypiques aux destins surprenants. Ainsi, un personnage qui sera perçu d'une certaine façon par le spectateur n'aura pas une vie en accord avec les apparences qu'il peut donner ce qui fait que le film est loin d’être prévisible et emene le spectateur sur des chemins inhabituels et touchant. C'est pourquoi on retrouvera des couples plutôt mal assortis, des changements radicaux de choix de vies, des regrets, de beaux projets d'avenir.

Le cinéaste offre de jolis renversements de situations et une belle palette émotionnelle sur des thèmes fondamentaux qui ne peuvent laisser insensible que les coeurs de pierre. Chacun pourra se reconnaître dans l'un des personnages par son casting réussi et varié allant d'acteurs reconnus (Naomi Watts, Annette Bening, Samuel L Jackson) comme on a peu l'habitude de les voir pour les découvrir sous un nouveau jour, ou des acteurs moins bankables (Kerry Washington , Shareeka Epps , David Morse) qui savent aussi nous toucher par leur justesse et leur sincérité.
Un métrage assez déstabilisant qui aborde des thèmes fondamentaux comme la maternité, la filiation, l'abandon, la confiance.
Le film bénéficie de changements d'ambiance déroutant avec quelques scènes olé-olé, des moments de tendresse pure et simple, des engueulades, et grosses ruptures et bien plus encore...
Un suspense maintenu par des portraits habilement amenés qui peuvent parfois manquer de finesse mais qui par sa narration éclatée joue sur la découverte et la surprise. Avec pour thème central de la maternité, les femmes ont bien sur une importance capitale dans le récit, mais les personnages masculins ont aussi une part importante dans les histoires parallèles et sont souvent des éléments clés de la destinée de leurs compagnes.

Je trouve les images plutôt lumineuses et agréables par leur esthétisme (sauf pour Annette Bening qui garde un visage très marqué surtout au début du film).
Une petite réussite que ce film qui prend ses protagonistes à contre-emploi et soulève forcement des questionnements avec un résultat poignant.

[caducia]

Do Not Disturb (2012) : 0.5/10

Un film raté à l'image de ses acteurs qui joue sur le racollage, mais c'est encore C. Gainsbourg qui assure le plus le coté provoc'.

[caducia]

The sessions

Réalisé par Ben Lewin Avec John Hawkes, Helen Hunt, William H. Macy Comédie dramatique / USA - 1h35 - 2013

6/10

Synopsis

Mark fait paraître une petite annonce : "Homme, 38 ans, cherche femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche paralysé… Amatrices de promenade sur la plage s’abstenir...". L’histoire vraie et bouleversante d’un homme que la vie a privé de tout, et de sa rencontre avec une thérapeute qui va lui permettre d’aimer, "comme tout le monde".

Critique

Un film qui tire son originalité par son thème qui est un peu délicat celui de la sexualité des handicapés. Nous avons bien eu la fabuleuse comédie "Hasta la vista" qui prenait le sujet avec un grand sens de l'humour, mais ici le ton est un peu plus sérieux et le handicap encore plus grand. Le métrage parle à la fois de la souffrance physique et psychique de la part des handicapés en général et de leur relation avec le sexe (existante ou inexistante) mais le film met aussi un coup de projecteur sur le métier "sex Surrogate" à mi-chemin entre une psy et une prostituée.

Le film bénéficie d'une assez grande liberté de ton et est assez bavard oscillant entre des mots crus et de la douce poésie, avec des changements de rythmes et de tons constants. L'autre intérêt du film réside dans ses personnages incongrus qui nous étonnent de bout en bout.
William H. Macy campe un prêtre classique qui est l'oreille attentive du jeune homme handicapé et qui doit "subir" les discours sur les expériences sexuelles de celui-ci et aussi lui donner des conseils avisés sur la chose. Ainsi, le prêtre au départ un peu sur la retenue devient rapidement un homme d'église franc du collier loin de l'image poussiéreuse que l'on connait servie par une interprétation magistrale de l'acteur.
John Hawkes, acteur que je ne connaissais pas du tout, joue l'handicapé est absolument bluffant. Son rôle est bien sur très touchant car physiquement il est très limité et vit dans un poumon d'acier pour survivre et sa vie se limite à rêver, penser, écrire des poèmes. Un personnage qui a beaucoup de recul sur sa condition ne s’apitoie pas sur son sort et a une grande répartie tout en gardant une profonde timidité.
Enfin, Helen Hunt qui a déjà montre l'ampleur de son talent dans "pour le pire et pour le meilleur" est une fois de plus très sensible dans un personnage peu banal de thérapeute du sexe, avec des scènes qui n'ont pas du être facile à tourner, gardant une crédibilité et un naturel à toute épreuve.

Le thème très peu abordé au cinéma en fait une oeuvre très originale, des personnages attachants tirés d'une histoire vraie qui apporte un autre regard sur le handicap sans forcément tomber dans le pathos, hélas même si le film est de courte durée, il devient assez répétitif sur la fin et le coté découverte et relationnel tombe un peu à plat jusqu'au dénouement final magnifique. Le film s'oubliera rapidement car il arrive à nous donner quelques émotions sur l'instant mais ne restera pas dans le marbre par sa réalisation qui manque un peu de relief.

[caducia]

Planète terreur

Réalisé par Robert Rodriguez Avec Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Josh Brolin action / USA - 1h45 - 2007

7/10

Synopsis

Dans une petite ville, William et Dakota Block, un couple de médecins, constatent que leurs patients sont soudain frappés par la gangrène et affectés par un regard vide et inquiétant...
De son côté, Cherry, go-go danseuse, s'est fait arracher la jambe lors d'une attaque. Wray, son ex-petit copain, veille sur elle. Mais Cherry a beau être au plus mal, elle n'a pas dit son dernier mot.

Critique

C'est loin d’être le chef d'oeuvre du siècle mais ce film a le mérite de divertir par son univers bien barré plutôt original mélangeant un univers de science fiction avec le coté bouseux des USA qui reprend de bonnes recette pimentées mexicaines. Il est donc tout à fait normal de retrouver dans le cast les amis de Robert Rodriguez (ce qui est plutôt marrant et divertissant), le petit frère (là c'est beaucoup moins bien) et quelques stars de passage...
Contrairement à son alter ego Tarantino, Rodriguez ne tourne pas autour du pot et va droit au but en évitant les longs discours pour une histoire beaucoup plus vive et qui permet de déconnecter ses neurones le temps du métrage.

Reprenant aussi quelques aspects du 1er volet de Grindhouse, comme l'aspect rétro de la pellicule, la colorimétrie, les belles pépés peu vétues, grosses cylindrées...Néanmoins, Planet terror est beaucoup plus direct dans son ton, des dialogues vraiment moyen mis à part quelques répliques bien trouvées, mais le cinéaste parie sur le visuel et les situations bien déjantées ainsi que sur de la violence exacerbée.
Un film melting-pot qui est au début réjouissant car en roue libre mais qui devient vite un peu fourre tout, partant dans tous les sens, qui manque sérieusement de linéarité.

Ses personnages multiples nous entraînent dans leurs histoires individuelles qui sont plutôt sans intérêt, superficielle et le film tourne vite au zapping interrompu pour un résultat pas très clean à l'image des scènes de violence qui misent sur l'ultra-gore cradingue...
Ainsi, on a droit à une pseudo romance ridicule, un Running-gag sur la fameuse sauce secrète, les histoires de contamination nucléaire.

Globalement, le film est un joyeux mélange de film de SF, comédie et film de zombie où le sang ressemble à un chili périmé bourré de scènes d'action plutôt originales. Le film ose quelques scènes provocantes avec une scènes d'ouverture sexy, quelques plans hot mais ils sont mis en scène de façon assez élégante.
Quant aux scènes d'action, la plupart touchent leur but car on ne s’ennuie pas mais sont bien peu crédibles en osmose avec le reste du film, les effets spéciaux ne sont pas géniaux à se demander si c'est fait exprès pour garder une touche vintage.
Coté casting, c'est plutôt jouissif de retrouver autant de têtes connues se prêter au jeu du film expérimental. Le seul personnage gênant reste donc Freddy Rodriguez qui ne dégage aucun charisme, ridicule de A à Z.
Hommage aux films de genre, ce film offre un moment récréatif garanti à défaut de finesse, au contraire il offre des moments grotesques et gores, décomplexé et totalement improbable.