[Dunandan] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 16 Fév 2013, 12:29

Hé ben mes critiques de films noirs d'A. Mann n'amassent pas beaucoup de monde (qu'est-ce que ça va être avec Thunderbay ...) :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Sam 16 Fév 2013, 12:33

Reviens chez les japonais, ça marche mieux :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 16 Fév 2013, 12:40

En ce moment je suis plus dans le naphta Us/Scorsese/films d'action. Mais je retourne aux "japaneries" dans quelques semaines (c'est surtout une question de durée, les films qui me restent dépassent presque tous les 2h00) :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Count Dooku » Sam 16 Fév 2013, 13:59

Excellents souvenirs que ces deux films noirs d'A. Mann. Pour moi, Side Street est tout sauf mineur, ne serait-ce que pour sa course-poursuite automobile assez novatrice pour l'époque.
Et T-Men est fantastique également, j'ai encore en mémoire ce formidable plan du héros baissant la tête, son chapeau masquant son visage dans l'obscurité (après avoir assisté impuissant à l'exécution de son ami).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Sam 16 Fév 2013, 14:01

dunandan a écrit:Hé ben mes critiques de films noirs d'A. Mann n'amassent pas beaucoup de monde (qu'est-ce que ça va être avec Thunderbay ...) :mrgreen:


Rho, tout de suite :mrgreen:

Je réagis pas sur les autres parce que je les ai pas vus, mais il semblerait qu'il fasse le concensus ce T-Men ^^ Un film intéressant qui sait captiver mais souffre également de quelques petits travers moralistes inhérents au sujet de départ :)

Mais t'inquiète pas Dun', on en prend connaissance de tes critiques, mais perso quand j'ai pas vu le film, je survole. En général, je les lis plus tard ;)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 16 Fév 2013, 14:33

Count Dooku a écrit:Excellents souvenirs que ces deux films noirs d'A. Mann. Pour moi, Side Street est tout sauf mineur, ne serait-ce que pour sa course-poursuite automobile assez novatrice pour l'époque.
Et T-Men est fantastique également, j'ai encore en mémoire ce formidable plan du héros baissant la tête, son chapeau masquant son visage dans l'obscurité (après avoir assisté impuissant à l'exécution de son ami).


Légèrement mineur par rapport à sa filmo, considérant des personnages pas toujours bien traités/équilibrés (bon il est quand même dans mon Top 3 de ses films noirs avec T-Men et Raw deal, et je crois pas que ça va changer).

C'est dommage parce que j'aime bien son personnage principal (et ça apporte une pierre fondamentale au style de Mann considérant qu'il avait surtout travaillé ses bad-guy), mais ses choix sont parfois trop naïfs voire stupides : un peu plus de nuance ça aurait été bien, et aurait aider à l'identification. Mais sinon c'est un jugement personnel par rapport à sa minorité, je ne connais pas bien le contexte précis de chaque film.

@ Oso : je comprends, on doit être 5 à avoir vu tous ses films noirs sur le forum (je suis moi-même presque arrivé au bout), mais après 5 critiques sans commentaire je me sentais seul :mrgreen:
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Neuvaine (La) - 7/10

Messagepar Dunandan » Sam 16 Fév 2013, 15:41

La neuvaine

Réalisé par Bernard Émond

Avec Elise Guilbault, Patrick Drolet, Denise Gagnon

Drame, Canada, 1h37 - 2005

7/10

Résumé :
Une femme au bord du suicide retrouve la foi en la vie après sa rencontre avec un jeune chrétien.

Ce film fait partie d'une trilogie portant sur la traduction agnostique des vertus théologales. Or au Québec, la laïcité est arrivée comme une vague déferlante laissant un important vide spirituel, un traumatisme encore prégnant aujourd'hui. Ce qui est intéressant, c'est donc de voir dans quelle mesure un réalisateur non-croyant est capable de reprendre à son compte des caractéristiques qui émanent du christianisme catholique, mais à hauteur d'homme. La sobriété de la forme peut être gênante, mais les images témoignent d'un véritable travail sur les cadres, faisant ressembler ces visages capturés en gros plan ou cette nature à des tableaux offerts à la contemplation, animées par des silences et des paroles juste soufflées, et surtout un trio d'acteurs (les deux personnages principaux et la grand-mère) bluffants de sincérité.


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L'histoire est simple, faisant croiser la route d'une femme médecin suicidaire et celle d'un jeune homme dont la personne qui l'a élevé va bientôt mourir. On ne comprend pas tout de suite d'où vient cette voix-off, qui intervient comme la voix intérieure de la femme sur des questions existentielles (l'espérance, la mort, le mal, la responsabilité humaine, ...), mais dont l'interlocuteur est laissé dans l'ombre (son identité sera révélée par la suite), et l'origine de son traumatisme intervient par petits coups. Ce qui frappe d'emblée, c'est sa souffrance. Son visage est fermé, assombri, le corps souvent cadré au départ vers ... quoi ? Le jeune homme qu'elle rencontre est croyant, brave, un peu simplet, mais au service des autres. Leur amitié faite au hasard se construit par le fil de la présence, sans que jamais l'un n'impose à l'autre ses convictions ou son désespoir. Ce qui est au coeur de leur relation : l'acceptation, d'une part que la femme ne peut pas changer son passé (elle est donc noyée par la culpabilité), et d'autre part que le jeune homme ne peut vaincre la mort (alors qu'il entame une neuvaine, à savoir 9 jours de prières, pour sauver sa grand-mère). Au milieu : cette personne âgée qui accepte ce qui lui arrive, et dont la sérénité sera l'occasion pour ces deux êtres en crise (respectivement de l'humain et de Dieu) de se réconcilier pleinement avec la vie, en faisant face à la mort et au deuil, et en redécouvrant le sacré dans ce qui nous lie tous ensemble.

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Ce film ne livre pas toutes les réponses et il faut donc pouvoir le lire entre les lignes, ouvert à la perspective de l'humain ayant affaire à l'inévitable, en faisant dialoguer les catégories d'humanisme et de foi. A la fin, la guérison ne repose ni sur l'un ni sur l'autre, mais dans la relation (aux autres, à la nature ...), l'intime, et la compréhension mutuelle. Foi en l'humain et la vie, mais non réduits à une visée athée ou croyante (malgré la présence persistance de l'église au coin de l'oeil, tandis que la nature fait aussi partie du paysage, deux visages de la transcendance ou de l'ouverture au mystère plus grand que soi). L'absence de jugement a priori est ce qui fait la force de ce film, malgré un pathos que beaucoup fuiront comme la peste (mais finalement bien mis à distance, vu la gravité du sujet), et porté par des acteurs incarnés. Un film à revoir plusieurs fois pour en saisir toute la portée, malgré un postulat assez simple, de par son traitement neuf et subtil sur la foi.

Un film à la forme âpre, mais précieux par son sujet (la foi), et son traitement (à hauteur d'homme), suivant deux individus faisant face à l'inévitable et une guérison hantée par le silence de Dieu.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Dim 17 Fév 2013, 01:22

Marché de brutes : 7.5/10 (MAJ).

TOP 3 personnel des films noirs (Mann) :
1) Marché de brutes : Meilleure ambiance, le mieux écrit.
2) La brigade du suicide : meilleur scénario.
3) La rue de la mort : l'un des mieux réalisés.

Me reste à voir Le grand attentat parmi les réputés, mais c'est plus de la série B si j'ai bien compris.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Count Dooku » Dim 17 Fév 2013, 12:05

Tous ses films noirs sont de la série B hein, à part peut-être Side Street tourné à la MGM.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Dim 17 Fév 2013, 12:52

Ok, c'est une petite précision dont j'étais pas sûr. Mais Le grand attentat c'est "juste" de la série B non ? De toutes manières je vais me mater tout ce qui est dispo.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Dim 17 Fév 2013, 12:59

Oue c'est de la série B ( au sens non péjoratif du terme )
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Dim 17 Fév 2013, 13:04

D'ailleurs il en a pas fait souvent de la mauvaise série B, le père Mann. Quand je fous un 6 pour ce genre de film, je le fais avec amour :mrgreen:
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Port des passions (Le) - 5,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 17 Fév 2013, 17:58

Thunderbay

Réalisé par Anthony Mann

Avec James Stewart, Joanne Dru, Gilbert Roland

Aventures, USA, 1h37 - 1954

5.5/10

Résumé :
1946. Démobilisés de l'US Navy, Steve Martin et Johnny Gambi ont décidé d'investir toutes leurs économies dans un rêve fou : construire une plate forme pétrolière au large des côtes de la Louisiane. Ils se heurtent à l'opposition musclée des pêcheurs de crevette, qui craignent que cela détruise la faune de la région.

Le pitch fait rêver hein ? Malgré de nombreux problèmes d'écriture ce n'est pas aussi honteux que je le pensais, surtout grâce à la conviction de J. Stewart, que l'on retrouve ici dans son rôle de gars que rien n'arrête, qui parviendrait à nous faire vendre n'importe quelle idée ou rêve, et le rythme du film qui fait qu'on s'ennuie peu si on accepte de revoir ses attentes à la baisse, notamment dans une forme dont on reconnaît difficilement la patte d'A. Mann. On se retrouve dans un film d'aventure à l'ancienne, avec l'idée classique de deux obstinations opposées, celle du village de pêcheurs de crevettes qui voient l'arrivée d'étrangers sous un mauvais oeil, contre celle du foreur de pétrole qui va tout faire pour s'établir.


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Ainsi, l'idée de départ ressemble beaucoup à There will be blood, mais à une époque où on nous vantait que la modernité, c'est bien, car ça donne du travail à tout le monde, et encore plus limite, que l'écologie peut cohabiter avec l'économie pétrolière. Le parti-pris est donc tendancieux : le courage des ouvriers est mis en avant, tandis que les pêcheurs sont vus comme des gêneurs enfantins qui ne voient pas leur intérêt. C'est même très drôle de voir S. Martin (J. Stewart) leur jeter des bâtons de dynamite pour les calmer (et ça marche). Cependant, ce n'est pas un film totalement pro-moderne, puisque derrière cette entreprise technologique et cette quête du pétrole, se cache surtout l'obstination d'un homme qui est parti de rien, et qui va tout mettre dedans, épaulé par un mécène idéaliste qui pense comme lui, et un sidekick qui fait rejaillir la tension qui l'habite lui-même entre devoirs, sentiments, égoïsme, et sociabilité (particulièrement autour de la compagnie des femmes et de la beuverie).

ImageImage


Si on met de côté ce message pro-moderne sentant la naphta, l'histoire se tient, suivant de près la construction de la plate-forme pétrolière (d'ailleurs les scènes qui l'accompagnent sont les meilleurs du film, animées par une tension que l'on retrouve peu dans le film), ayant à faire face à l'inquiétude de la bande des pêcheurs et les quelques tensions internes dues à l'obstination de S. Martin. Dommage par contre que les personnages secondaires soient si souvent mal écrits et interprétés : alors que les deux filles représentent la tension entre modernité et communauté, l'une d'entre-elles passe du coq à l'âne en se jetant, d'un coup, dans les bras du chercheur de pétrole (alors qu'elle défendait peu avant un féminisme lui aussi caricatural) ; le pêcheur bon bougre mais impulsif, ne reconnaît ses erreurs qu'après que son ami soit tué bêtement lors d'une tentative de sabotage ; les pêcheurs se révoltent car on leur vole leurs femmes, donnant lieu à une bataille rangée des bateaux naviguant à deux à l'heure ... Des situations mal écrites comme ça, on en a à la pelle, que l'on retrouve dans d'autres films de Mann, mais là ça ne fonctionne tout simplement pas, frisant souvent le ridicule (par exemple, la baston dans le bar est collector, on dirait du Terence Hill). Sans compter cette fin rose bonbon qui arrange tout le monde, pécheurs et ouvriers, mais on reste dans le ton gentillet de l'ensemble. Bref, un film mineur, qui a beaucoup vieilli, mais qui demeure somme toute divertissant pour tout amateur du genre.

ImageImage

L'un des films les plus mineurs des années 50 du réal', à cause d'un scénario grossièrement écrit, et une représentation vieillotte de la modernité. Reste l'interprétation de J. Stewart parfait dans son personnage, capable de nous vendre n'importe quel rêve, même puant.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Dim 17 Fév 2013, 18:00

Je l'ai sur mes étagères depuis un moment, j'osais pas le mater. Vu la durée et ta critique, j'me laisserai ptet tenter à l'occase, pour la culture :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Dim 17 Fév 2013, 18:04

En fait c'est presque un film comique tant c'est écrit avec subtilité, et sans J. Stewart, pas sûr que je mette la moyenne. Au moins on s'ennuie pas (ou peu).
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