[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Cousin (Le) - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 08 Mai 2014, 17:15



Le Cousin - Alain Corneau - 1997


En dépit d'un casting de contre-emplois qui fait plutôt peur sur le papier, Le Cousin reste un des meilleurs polars français des 90's. Si le film a pris un coup de vieux indéniable, il reste un produit calibré de qualité par un de nos experts nationaux en la matière, Alain Corneau. Soyons clairs, ça n'est pas son film le plus abouti techniquement (la qualité très moyenne du DVD ne joue pas en sa faveur) mais en terme de narration, c'est vraiment efficace à défaut d'être surprenant. On suit une brigade de flics plutôt commune et dont l'un des membres qui s'était foutu dans une merde monstre vient de se suicider. Delvaux (Alain Chabat), décide de récupérer l'indic/cousin du malheureux, un certain Nounours (Patrick Timsit), dealer de son état.

J'ai beau avoir déjà vu le film au ciné (et je l'avais plutôt trouvé très bon), il faut 10 à 20 minutes avant de (re)commencer à oublier l'image de comique qui colle à la peau des acteurs principaux. Chabat convainc sur la durée même s'il est un peu à côté de la plaque (trop tendre) dans certaines scènes. Timsit est plus bouffon mais ça colle parfaitement aux traits de caractère de son personnage, petit dealer des quartiers. Le film exploite parfaitement le lien assez fort qui unit le flic et son indic, solidaires comme les doigts de la main dans les bons comme dans les mauvais moments. L'un peut faire plonger l'autre avec lui à tout moment. La notion de confiance a donc une importance primordiale ici, et même si elle est mise à mal, on la ressent. Dans les seconds rôles, Le Bihan n'est pas terrible (quelle surprise), en revanche, Marie Trintignant (procureur) et Agnès Jaoui (la femme de Chabat) sont assez convaincantes.

Corneau nous réserve deux séquences de filatures très réussies, à défaut d'être spectaculaires (les deux braqueurs de PMU et la storyline avec le trio de blacks).Le bémol vient du fait que ces personnages manquent tout de même d'intérêt. Les "bad guys" n'en imposent que très peu (la faute au jeu des acteurs). En revanche, on peut saluer la conclusion, pas vraiment rose et qui montre le côté ingrat du métier de flic, notamment par son aspect procédurier. Sans être exceptionnel (je revois le film à la baisse, très ancré dans son époque, contrairement à d'autres d'ici et d'ailleurs qui traversent les décenies sans prendre une ride), Le Cousin est un polar de qualité pour les amateurs du courant made in France, blasés qu'ils sont par la pauvreté contemporaine du genre dans nos contrées...


7/10
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28 semaines plus tard - 7,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 09 Mai 2014, 07:28



28 Semaines Plus Tard - Juan Carlos Fresnadillo - 2007


Sentiment bizarre mais plus que positif à l'issue de cette suite de 28 jours plus tard. Je ne l'avais pas revu depuis la sortie ciné et contrairement au film de Danny Boyle qui m'a bien déçu alors que je le trouvais très bon par le passé, je lui préfère à présent le film de Juan Carlos Fresnadillo (auteur du sympathique Intacto, mais qui n'a plus rien fait de potable depuis) bien plus réussi à mes yeux. Plutôt que de reprendre bêtement l'histoire là où elle s'était arrêtée avec les mêmes personnages que dans le premier opus, 28 semaines plus tard fait table rase du passé. Et ça commence très fort!

La scène d'introduction marque d'emblée le spectateur au fer rouge. On y voit Robert Carlyle abandonner lâchement sa femme à son triste sort dans une scène à l'impact décuplé par la toujours excellente BO de John Murphy (un peu trop présente dans ce volet, mais quand on aime...). Se pose alors la sempiternelle question: qu'aurions-nous fait à la place du personnage? On se la pose souvent celle-là, mais ici les images sont si marquantes qu'on reste scotché quelques secondes. Un modèle d'intensité dramatique et d'une redoutable efficacité. Ensuite, la situation est simple, l'épidémie qui touche l'Angleterre est en cours d'éradication et la reconstruction est en place. Fresnadillo et ses auteurs en profitent d'ailleurs pour glisser une petite critique, certes pas vraiment originale, de la politique interventionniste américaine.

Evidemment, la zone de confinement sensée être sûre et propice à un nouveau départ pour le perso de Carlyle et ses deux enfants va connaître un regain d'épidémie. Tout part en sucette très rapidement et on peut dire que le rythme du film est des plus trépidants alors qu'on se faisait gentimment chier dans le film de Boyle. Le parti pris esthétique reste le même mais au jeu de celui qui propose la shaky cam la plus digeste (et sans cette DV désagréable du premier), l'espagnol l'emporte haut la main sur Boyle. C'est un peu comme le sketch des chasseurs des inconnus, il y a la bonne (rarement) et la mauvaise shaky. Mais difficile d'en donner les raisons exactes.



Passée son intro démente, le soufflé ne retombe pas pour autant et le script réserve son lot de scènes fortes (les retrouvailles entre Carlyle et sa femme, le sort réservé aux personnages principaux) en dépit d'un déroulement un peu plus convenu, la faute à des facilités scénaristiques qui gâchent un peu la séance. Le film fait un quasi sans faute pendant une heure avant de rentrer gentimment dans le rang dans sa dernière partie. Devenu un infecté, le père semble un peu trop conscient de la situation et échappe beaucoup trop facilement aux bombardements, au gaz et retombe toujours sur la trace de ses gamins.

Je n'avais que très peu de souvenirs du film et le casting a bien de la gueule. On retrouve des acteurs qui sont montés en grade depuis et plutôt concernés dans l'ensemble. Jeremy Renner est très à l'aise dans ses pompes de militaire désobéissant, Rose Byrne fait le taf, Idris Elba est toujours aussi classe quoi qu'il fasse et on a même Harold Perrineau (le narrateur en fauteuil roulant de la série Oz) qui fait un coucou en pilote d'hélico. Je suis un peu plus mitigé concernant les deux jeunes acteurs, un peu trop tête à claques par moment.

Je ne me rappellais plus que le film était aussi gore, surpassant allègrement ce qu'on a vu dans le film précédent. C'est bien craspec et bourrin, on n'est pas floué sur la tripaille. A noter quelques CGI foireux tout de même (quelques plans aériens, la scène de l'hélico...), excusables en raison d'un budget toujours aussi serré. En terme de rythme, c'est le jour et la nuit. L'ennui poli qui s'installe sûrement au fil des minutes dans le film de Boyle laisse ici la place à un rythme débridé. Les 95 minutes filent à toute allure. Dommage que le script soit un peu faiblard à l'approche du terme (c'est vraiment dommageable le passe-droit dont bénéficie le person de Carlyle, plutôt bon et bien flippant sinon) car on tient incontestablement une des plus grandes réussites du genre. Une suite qui, une fois n'est pas coutume, dépasse l'original.


7.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 10 Mai 2014, 08:01

Pour la seconde fois, j'ai essayé de regarder l'écume des jours et je me suis encore endormi (j'ai tenu 1h15 cette fois ci). À priori, il vaut mieux connaître le bouquin de Vian, ce qui n'était pas mon cas... Le truc, c'est que je n'en peux plus de l'univers visuel de Gondry. Ici, c'est l'overdose assurée, ça me rendrait presque nauséeux tiens... Qu'il est loin le temps d'eternal sunshine...Zzzzzzzzzzz/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Sam 10 Mai 2014, 09:02

Il est vrai que les bricolages sont multiples - a outrance c'est pas simple a digérer mais il a le particularité de coller au monde de Vian que je connais peu mais dont j'ai essayé de creuser en surface suite au film
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Incredible Burt Wonderstone (The) - 6/10

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 10 Mai 2014, 09:57



The Incredible Burt Wonderstone - Don Scardino - 2013


Une comédie sympathique, étrangement non distribuée dans nos contrées malgré son casting poids lourd (paré de look d'enfer). Alors que le public français (et mondial) a été victime d'une hallucination collective en portant aux nues le bousin Insaisissables, les distributeurs auraient pu en profiter pour sortir ce Burt Wonderstone, puisqu'il traite du même thème, la magie. L'histoire est simple, deux amis d'enfance deviennent des magiciens de renom à Las Vegas, et voient leur succès remis en question par l'avènement d'un concurrent qui défie les lois du corps. Dans ce rôle, Jim Carrey s'en donne à coeur joie en ressortant du placard sa facette de grand barjot. D'ailleurs, il n'est pas vraiment un magicien puisque que ces tours sont plutôt basés sur d'improbables exploits physiques (se retenir d'uriner pendant 24 heures, passer une nuit sur un tapis de braises, ne pas cligner des yeux pendant 3 jours, faire un trou dans son crane avec une perceuse et j'en passe...). Il a d'ailleurs un show TV intitulé violeur d'esprits, tout un programme! :eheh:

De son côté, Steve Carell (dans le rôle titre) incarne un magicien mégalo, sorte de grand enfant qui vit dans sa bulle et complètement déconnecté de la réalité. Blasé par la routine de son spectacle quotidien dans lequel il officie avec Steve Buscemi (un peu en retrait), il va devoir se remettre en question. Pendant une petite heure, le film fait ce qu'on lui demande, divertit et provoque quelques bonnes poilades au travers d'une critique gentillette de l'industrie du spectacle. Malheureusement, l'histoire rentre ensuite dans le rang avec l'éternel happy end de rigueur. Côté casting, c'est franchement salutaire puisqu'en plus des trois larrons précités, on retrouve également James Gandolfini en directeur de casino (rôle qui lui va évidemment comme un gant), Alan Arkin en idole du perso de Carell et même la cruche Olivia Wilde est plutôt juste dans son rôle d'...assistante potiche (forcément, on sent qu'elle maîtrise). Dommage que la seconde partie soit très convenue et suive un schéma narratif de comédie usé jusqu'à la corde car ce Burt Wonderstone mérite mieux que le triste sort que les distributeurs français lui ont réservé.


6/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 10 Mai 2014, 10:39

zack_ a écrit:Il est vrai que les bricolages sont multiples - a outrance c'est pas simple a digérer mais il a le particularité de coller au monde de Vian que je connais peu mais dont j'ai essayé de creuser en surface suite au film


Pour le coup, le film de Gondry ne me donne pas du tout envie de creuser (à tort peut-être) ou alors si ma tombe. :|
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Armée des morts (L') - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 11 Mai 2014, 10:58



L'Armée des Morts - Zack Snyder - 2004


L'intérêt pour cet actionner zombie s'étiole quelque peu au fil des visions. C'est toujours un divertissement bien rodé pour les amateurs du genre mais le manque de matière grise des persos (uniformément assez cons dans leurs actions) et la mise sous l'éteignoir de la satire consumériste du Zombie de Romero empêche cette Armée des Morts de prétendre à un statut autre. Pour avoir revu 28 semaines plus tard, il y a quelques jours, je trouve qu'aucune scène du film de Snyder n'atteint l'intensité dramatique de celui de Juan Carlos Fresnadillo. Les partis pris sont il est vrai différents, divertissement pur et dur d'un côté et un style plus indé de l'autre.

Pour autant, pour son premier film, Zack Snyder impose une patte tapageuse et généreuse, avec quelques persos iconiques (Ving Rhames qui n'a qu'à jouer avec les octaves de sa voix pour emporter immédiatement l'adhésion), et rend la copie attendue par les fans d'hémoglobine, de tripaille et d'headshot. L'intro est particulièrement bien foutue avec des plans qui en mettent plein les mirettes d'entrée (mais je préfère celle de 28 semaines, pour son impact émotionnel :mrgreen:). Très rapidement, une petite troupe se forme et se réfugie dans un des symboles de la toute puissance US, le mall. Il y a régulièrement quelques pics de tension pour maintenir le spectateur sous pression mais globalement, ce long épisode n'est pas plus enthousiasmant que ça. Ca reste très classique et il faudra attendre la dernière demie heure avec la mise en place du plan d'évasion pour que le film ne redécolle réellement.

Entre temps, faut tout de même se taper des scènes bien lourdingues (la gamine et son chien, l'accouchement du bébé zombie -bonne idée au départ - mais foiré à cause du jeu des acteurs, la vieille et Mekhi Phifer en gangsta sur la voie de la rédemption sont tout nases). Sarah Polley surprend agréablement, en sortant du circuit des films indé, et se/nous fait un petit plaisir coupable (elle récidivera d'ailleurs dans Splice). Il y a aussi Michael Kelly, bien cool en trou du cul de la sécurité qui se prend pour un boss. Au final, Snyder remplit tout de même son contrat, bien aidé par une entrée en matière et une conclusion percutantes. Entre les deux, on ne s'ennuie pas, mais il n'y a pas de quoi s'en relever la nuit non plus (gros manque de tension, on est devant un simple film d'action avec des zombies). A défaut de marquer les esprits durablement, l'Armée des Morts est un spectacle carré et efficace.


Par contre, ça c'est la classe comme musique de générique, et une preuve de bon goût, alors qu'on reproche beaucoup à Snyder d'en manquer:



7/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar comICS-soon » Dim 11 Mai 2014, 11:24

Surement mon "zombie movie" préféré. Même si ça fait un petit bout de temps que je ne l'ai pas revu.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Dim 11 Mai 2014, 20:35

Une critique censée ;) bien :super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 11 Mai 2014, 21:54

Une fois n'est pas coutume, je suis plutôt d'accord avec toi sur le sujet des zombies movies des 00's.
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Gamins (Les) - 6/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 14 Mai 2014, 21:12



Les Gamins - Anthony Marciano - 2013


Même si je ne cours pas spécialement après les comédies françaises, on doit pouvoir affirmer sans trop se tromper que Les Gamins est une des meilleures sorties ces dernières années. Enfin, une des plus drôles du moins. Mais le sentiment principal qui m'habite à l'issue de la vision du film, c'est le gâchis... Pendant une heure, je me suis bien poilé, et même beaucoup lors de certaines scènes. Mais bordel, pour une fois qu'une comédie bien de chez nous propose autre chose qu'un empilage de stars du one man show qui font de la merde pour le prime du dimanche sur TF1, c'est encore plus décevant de voir un ensemble de très bonne tenue se casser la gueule dans un dernier tiers pas loin de la catastrophe. Enfin, du niveau de la triste concurrence plutôt.

L'histoire n'est pourtant pas des plus originales. Boublil veut se marier avec la chère et tendre qu'il vient de rencontrer, il fait la rencontre de ses futurs beaux-parents et surtout d'un Chabat qui rumine son existence de quinqua en passant ses journées le cul vissé dans le canapé depuis qu'il a revendu sa boîte. Blasé de voir son épouse (Kiberlain) dilapider son argent dans des œuvres caritatives, il pète un câble en plein milieu d'un repas et embringue son ex-futur beau-fils (bah oui, le vent tourne vite). Tous les deux fans de musique, ils nouent des contacts avec des producteurs, s'embarquent dans de folles virées nocturnes, et se balancent une multitude de vannes à la tronche, certaines bien grinçantes et sans pincettes.

Mais voilà, la fin est complètement naze. Entre la détour navrant par Marrakech pour le tournage d'un clip d'une starlette tête à claques et les raccommodages express des deux couples, c'est d'une banalité sans nom. Le pire est encore à venir avec l'entrée en piste de l'iguane Iggy Pop, qui kiffe sur les chansons pop rose bonbon du perso de Boublil. C'est comme si Metallica adoubait les Musclés... Dommage parce que pendant une heure, c'était bien, notamment grâce à l'alchimie entre les deux têtes d'affiche.


6/10
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Été de Kikujiro (L') - 9/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 16 Mai 2014, 08:35



L'été de Kikujiro - Takeshi Kitano - 1999


Au fil de sa carrière de réalisateur, Takeshi Kitano n'a cessé de s'offrir des rôles de flics ou de yakuzas. En revoyant L'été de Kikujiro, un constat s'impose. Plus le temps passe et plus ces personnages ont tendance à s'humaniser. Du Violent Cop complètement borderline, en passant par le je m'en foutiste benêt et autodestructeur de Jugatsu jusqu'aux aspirants à la rédemption de Sonatine ou Hana-Bi, l'évidence saute aux yeux. Elle devient flagrante dans le film présent, assurément le plus simple, le plus naïf et peut être le plus beau. Personnellement, Kikujiro est typiquement le genre d'oeuvre qui a toutes les chances de m'émouvoir. Le thème de l'absence des parents, qu'elle soit purement physique et/ou affective, généralement ça me parle. Et l’Été de Kikujiro ne déroge pas à cette règle, m'ayant fait verser quelques larmes accompagnées de pincements au cœur.

Dans le rôle titre, Kitano s’offre son rôle le plus bavard à ce stade de sa filmographie. Yakuza vieillissant qui vit toujours selon ces anciens principes (en gros, on le fait pas chier au risque de se faire rentrer dans le lard :mrgreen: ), il semble s'être quelque peu rangé des affaires. Sa compagne, amie de la grand mère du très jeune Masao, le convainc d'emmener l'enfant à la recherche de sa mère. Commence un périple fait d'incompréhension (dans un premier temps) et d'amertume mais aussi de tendresse et d'amitié. Le réalisateur nous offre une promenade comique et mélancolique qui va permettre à chacun de trouver à travers l'autre un point de salut.



Même s'il l'appelle tonton, Masao voit en Kikujiro un père de substitution tandis que ce dernier retrouve le chemin des vraies valeurs de la vie au contact de l'enfant. Le film est clairement divisé en deux parties. Dans la première, Masao doit faire avec les mauvaises habitudes de Kikujiro, qui le traîne d'aventures douteuses en plans foireux (il dilapide par exemple tout l'argent du voyage dans les courses de keirin). Vient ensuite le tournant de l'histoire et les retrouvailles avortées avec la mère de Masao. Suite à une scène magnifique de simplicité, le film prend un nouveau départ (et depuis une plage pour ne rien changer aux bonnes vieilles habitudes du maître). Dans sa quête de rachat, Kikujiro fait tout pour changer les idées de Masao via d'innombrables jeux et autres blagues, en compagnie cette fois ci de quelques cabochés rencontrés sur la route.

Comme dans Hana-Bi, la technique de Kitano est ici plus sûre, les travellings hésitants et plans fixes des débuts ne sont plus que de vieux souvenirs. C'est très simple mais ça sied à merveille au sentiment de mélancolie puis de légèreté qui se passent le relais au cours des deux heures de film. Joe Hisaishi est évidemment de la partie pour sublimer le tout avec ses compositions magnifiques, telle une âme sœur du réalisateur. L'Eté de Kikujiro marque la fin d'un cycle dans la filmographie de Kitano (nous sommes au crépuscule du XXème siècle) et délivre un message limpide. La violence (enfin absente dans un film où Kitano porte la double casquette acteur/réalisateur) n'est pas une fin en soi. Avec Sonatine et Hana-Bi, on tient là la troisième perle de ce grand Monsieur.


9/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Ven 16 Mai 2014, 08:41

Avec Sonatine et Hana-Bi, on tient là la troisième perle de ce grand Monsieur.


Bien d'accord. Pour moi, il s'agit même d'une porte d'entrée idéale pour découvrir son oeuvre. Kikujiro, contrairement aux deux autres, peut plaire à tous.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 16 Mai 2014, 08:44

Au passage, je rappelle à Alegas qu'il lui est interdit de parler de Kitano tant qu'il n'aura pas vu ces films :mrgreen: . Parce que le juger sur ceux des années 2000, c'est vraiment trop réducteur.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2014

Messagepar elpingos » Ven 16 Mai 2014, 08:46

Évidemment Jimmy pour ton avis une fois de plus de très bon goût :

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