[Velvet] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Jeu 28 Aoû 2014, 11:30

L'année cinématographique 2014 est propice à cette mode. :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Kakemono » Jeu 28 Aoû 2014, 21:44

Ces critiques assassines n'ont qu'un seul effet sur moi : me donner envie de voir ce film qui s'annonce comme un des films les plus marquants de l'année. :eheh:
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Inside Job - 6/10

Messagepar Velvet » Jeu 11 Sep 2014, 16:45

Inside Job de Nicolas Winding Refn (2003) - 6/10


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Il n’avait pas l’âme d’un meurtrier, il voulait juste connaitre le nom de celui qui avait fait ça. Et pourtant. N’est pas David Lynch qui veut, malheureusement. Inside Job est l’esquisse un peu brouillonne du travail narratif et visuel alambiqué des prochaines œuvres du grand réalisateur danois et laisse un gout amer devant une œuvre à l’atmosphère certaine mais à l’ambition fantasmagorique un peu vaine. Conduit par Hubert Selby à l’écriture, Inside Job déploie son récit sinueux multipliant les indices pragmatiques, qui malgré le mystère ludique qui encombre le film, permettent d’empoigner un thriller psychologique sous fond de conspiration. Nicolas Winding Refn travaille dans une logique de Série B mais prend son temps pour distiller un sens du cadre drastique. Un gros travail de montage, ses plans rallongés pour faire monter une tension énigmatique, une lenteur inquiétante, une froideur glaçante et menaçante, tout était déjà présent à l’époque même les longs travellings dans des couloirs rougeâtres comme le rappelait Only God Forgives. Inside Job diffuse son aura mystérieuse petit à petit faisant resurgir un sentiment un peu schizophrène, celui de voir un film happant mais à l’opportunisme pas forcément très bien dissimulé. Un peu comme un premier de la classe qui voudrait réciter devant son professeur son poème préféré appris par cœur la veille, Nicolas Winding Refn avec Inside Job, façonne un film au travail rigoureux mais qui manque terriblement de personnalité pour voir s’émanciper une once de bizarrerie dans un polar mutique qui voit un vigile de supermarché partir à la recherche du meurtrier de sa femme, assassinée dans le parking de ce dit supermarché, et incarné par l’obnubilé mais non moins inspiré John Turturro. L’ambition est là, l’équipe technique du film compte des noms ronflants comme Brian Eno à la BO ou Larry Smith à la direction photo. Malgré sa qualité évidente, le réalisateur se prend un peu les pieds dans le tapis en voulant se hisser au niveau de ses « maitres ». Peut-être trop sûr de son talent, Nicolas Winding Refn n’arrive pas réellement à trouver la recette magique utilisée par une œuvre telle que Donnie Darko pour s’extirper de ses influences nombreuses, notamment Lost Highway de David Lynch.
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Combattants (Les) - 7/10

Messagepar Velvet » Ven 12 Sep 2014, 09:49

Les combattants de Thomas Cailley (2014) - 7/10


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Rester à l’affut, voilà le mot d’ordre d’une jeunesse, le regard vers l’horizon, qui se crée son propre monde post apocalyptique aux perspectives d’avenir de plus en plus fluettes dans un cadre social volatil. La menuiserie, la macroéconomie, tout semble bien dérisoire face à ce qu’il nous attend, un je ne sais quoi d’inquiétude presque divinatoire. Alors autant prendre son courage à deux mains et tout plaquer pour vivre la grande aventure dans les yeux d’un coup de foudre, dans une sorte de mini récit initiatique pour enlever le voile d’un certain désarroi existentialiste. Adèle. C’est le prénom en vogue dans le cinéma français actuel. Après l’Apollonide et Suzanne, Adèle Haenel démontre tout son talent dans une comédie un peu bancale mais à l’allure terriblement énergisante. Elle crève l’écran avec sa dégaine hirsute et son discours qui ne va pas par quatre chemins, quitte à être prise pour une folle. Mais la force de son personnage est aussi le défaut d’un film semblant un peu trop lisse et trop mignon pour porter l’ampleur et la candeur de son propos. Il y a un petit côté Take Shelter, dans cette peur de fin du monde, mais Thomas Cailley prend le pouls de son film par le biais de la compassion divertissante et d’une empathie comique faisant crapahuter les codes de la comédie romantique.

La première apparition d’Adèle Haenel donne le ton : avec des ateliers mis en place par l’armée, elle participe à des duels de défense sur la plage. Elle mettra au tapis le jeune Arnaud, qui de fils en aiguilles sera son acolyte durant une expédition survivaliste. Les combattants, c’est vouloir survivre, dépasser ses limites mais c’est une chose qui ne peut se faire seul. Madeleine le comprendra à ses dépens, elle ne pourra pas porter toute cette fougue sur ses épaules. Sans s’attendre à Full Metal Jacket, le camp militaire où Madeleine et Arnaud feront leurs stages durant la deuxième partie du film, parait bien lisse et trop mollasson dans ses situations pour mettre la mise en image en corrélation avec son propos survivaliste diluant son atmosphère pesante et contemplative dans un écrin un peu toc. Mais l’intérêt est ailleurs dans une œuvre survitaminée, fraiche, à la fougue musicale électro électrisante. Avec ses épaules un peu larges, son regard furtif, sa voix un peu brusque, la jeune actrice incarne le personnage de Madeleine, jeune étudiante en macroéconomie occupant son temps à apprendre des techniques de survie. Elle veut se prépare à survivre à la fin qui nous attend : le climat, la fin, la sécheresse, tout est possible selon elle.

Elle mange des sardines crues passées au mixeur, elle plonge dans une piscine avec des tuiles dans un sac, veut se faire frapper sur l’épaule pour démontrer sa force, donne des coups de tête aux premiers lèches bottes opportunistes venus. Elle a des « couilles », une virilité extravagante, mais une fragilité qu’elle essaye de cacher, même à elle-même. Dommage que le film manque d’ambition qui l’empêche d’aller aux bouts de ses idées notamment un dernier acte, pas aussi survivaliste et jusqu’auboutiste qu’il pouvait l’être malgré un changement des rapports de force donnant vie à une solidarité et un sens du sacrifice charmant dans une forêt contemplative face à une nature maternelle et dangereuse. Les combattants est un mélange des genres déterminé par sa ribambelle de situation absurde et à l’ironie gentillette qui voit les stéréotypes de séduction s’étioler pour donner corps à un duo aussi attachant qu’euphorisant comme durant cette superbe scènes de maquillage.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 12 Sep 2014, 09:55

Je voulais aller le voir, mais mon cinoche l'a programmé a seulement 3 séances type "étudiant / chômeur" (14h00 ...) pendant 1 semaine ...

Il avait l'air assez frais ce petit film. Ta critique confirme qu'il y a bien une petite surprise à en attendre ;)
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Ghost in The Shell - 10/10

Messagepar Velvet » Mer 17 Sep 2014, 15:01

Ghost in the shell de Mamoru Oshii (1995) - 10/10


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Avec Ghost in the shell, Oshii met en scène un film d’animation impressionnant d’introspection, un problème de conscience à conscience. Pendant plus d’une heure, Motoko Kusanagi divague afin de comprendre sa réelle identité, sa mémoire patibulaire, le sens de son existence. Les premières séquences sont saisissantes avec cette femme cyborg brune, au corps parfait, nue qui survole une ville les yeux dans le vide. Un désenchantement palpable dès les premiers coups d'oeil. Ghost in the shell est une œuvre complexe mais fascinante par sa profondeur de champ, son horizon sans fin vers l’humanité, et son questionnement perpétuel sur la condition de vie et sa finalité. Un film qui reste en tête pendant des heures et des heures, où l’on pense à cette désintégration onirique, cette scène de démembrement où la machine et l’humain touchent alors à leurs propres limites dans un chaos inimitable. Derrière un scénario de hacker cybernétique où se mêle terrorisme informatique et guerre policière dans un monde futuriste rappelant l’univers iconique de Blade Runner, Ghost in the shell est un émerveillement de tous les instants avec son visuel sombre teinté de bleu, dans cette ville futuriste sans nom, cette ambiance glauque et glaçante faisant rejaillir une déshumanisation insoutenable qui se cache dans le regard d’un major de police cyborg, Motoko Kusanagi. Personnage terrassant de charisme, entre érotisation esthétique et froideur psychologique, elle se pose de plus en plus de question sur sa place dans un monde de plus en plus robotisé où la technologie remplace l’humain. Qu’est-ce qui différencie l’homme de la machine ? La frontière est infime, même inexistante. Face des entités technologiques qui créent leur propre âme, leur propre souvenir et personnalité, à quoi cela servirait-il d’être un être humain. Ghost in the shell n’est pas un film d’action bourrin qui va à toute berzingue. Il est court mais ça ne l’empêche pas de ne pas aller à toute vitesse, laissant place au silence, de moments de questionnements baigné par une musique électro mélancolique. Oshii met en image avec Ghost in the shell une œuvre à la beauté plastique incroyable, avec un sens innée de l’hypnotisation, une animation d’une grande fluidité. Ghost in the shell dégage un sentiment particulier, une douleur qui gangrène autant le métal que la chair, autant les fichiers informatiques que les synapses humaines. Une hypnotisation qui s’accommode d’une certaine torpeur face à ce décorum SF adulte alambiqué à l’image de ce somptueux générique qui voit la construction d’un cyborg. Ghost in the shell avec son ahurissante maitrise et sa poésie flottante, est une œuvre totalement dépressive qui nous immerge dans un récit philosophique qui propage son spleen entre violence destructrice et solitude contemplative pénétrante.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Mer 17 Sep 2014, 16:24

Manque plus qu'une note pour qu'il fasse une rentrée fracassante dans le Top celui là.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar elpingos » Mer 17 Sep 2014, 16:27

Mérité, Ghost in The Shell est une œuvre majeure, de l'animation, de la SF Cyberpunk et du cinéma, bourré de thématiques diverses et splendide visuellement. :super:
Et pourtant son rythme, sa construction et sa complexité sont sans doute loin de faire l'unanimité ... S'il rentre dans le Top les rageux risquent de débarquer ... :eheh:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 17 Sep 2014, 17:39

Quels rageux ?
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 17 Sep 2014, 19:51

C'est clair, y a plus personne :eheh:

@Velvet : jolie critique :super:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 17 Sep 2014, 19:55

Si, parfois Jimmy :chut: (il a pris la relève ^^)
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 17 Sep 2014, 22:39

Non, mais oh! Je kiffe Ghost in the Shell!
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Mer 17 Sep 2014, 22:39

Revois-le :chut:

Je te rappelle qu'il y a un an tu kiffais Superman Returns :mrgreen:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 17 Sep 2014, 22:42

Ça compte pas, j'avais avoué que c'était ma plus belle casserole. Et j'ai rectifié le tir depuis.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mer 17 Sep 2014, 22:46

Je peux me dévouer si ça fait du bien au forum. Je sais d'avance que je vais détester. 8)
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