[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 26 Oct 2014, 23:30

C'est abusé comme ils en jouent de sa ressemblance :x :mrgreen:

Oue, te presse pas, j'avais bon espoir de trouver la petite pépite 2014, bah ce sera pour un autre :mrgreen:

Après, j'crois que Nico met 7.5, donc tente le quand même, on sait jamais ^^
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar nicofromtheblock » Dim 26 Oct 2014, 23:52

Oui en effet, j'ai beaucoup aimé. Personnellement, je n'ai pas trouvé que les traits étaient forcés et je suis resté immergé au côté du héros pendant tout le film. Le soucis de réalisme a parfaitement fonctionné sur moi et le fait de se focaliser sur le point de vue du jeune héros ne m'a pas gêné. Et c'est vrai que c'est un vrai sosie de Ryan Gosling !
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar comICS-soon » Lun 27 Oct 2014, 12:37

Je vais regarder alors
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My sweet pepperland - 7,5/10

Messagepar osorojo » Lun 27 Oct 2014, 22:36

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MY SWEET PEPPERLAND

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Hiner Saleem (2014) | 7.5/10
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Une nouvelle fois se pose la question de la promotion entourant My Sweet pepper land qui vend le film comme une comédie hilarante; l’affiche promet même un humour féroce. C’est à se demander si les esprits à l’origine de la formule ont cerné le dernier film de Hiner Saleem, ou tout simplement pris le temps de le voir, parce que pour le réduire à un simple trait d’humour, il ne faut prendre en considération que ses 5 premières minutes, qui, effectivement, sont d’une ironie tordante.

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Car si le rire tient en effet une belle place dans la besace d’Hiner Saleem, c’est tout de même en quantité plus que modérée. A croire qu’à partir du moment où un réalisateur s’amuse avec les codes du film de genre, il n’est pas pris au sérieux. Or, en se réappropriant les gimmicks du western, pour les transposer dans une réalité tout sauf amusante, Hiner Saleem est tout sauf léger. Et s’il se permet de dédramatiser son propos par quelques petites scénettes amusantes, c’est pour mieux dérouler dans le même temps un sous texte bien plus sensible.

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A travers les deux personnages qui peuplent son film de cowboy, il aborde en effet des thématiques lourdes de sens. Son sheriff, nouvellement nominé dans un territoire difficile à réguler parce qu’il est le carrefour stratégique de trois pays marqué par le sang, pose la question du dépôt des armes et de la difficulté de remettre pied à terre dans un quotidien dit normal. Mariage, vie de famille, une échine à courber devant de nouvelles règles oppressives, il ne veut rien de tout ça. Alors quand la possibilité d’aller faire parler la poudre dans un village coupé du monde, sauf de fortes têtes qui y font régner leur loi, se présente, pas question de décliner cette possibilité de couper court aux requêtes insistantes de sa gentille maman.
Quand au second personnage, c’est le soleil même que met en scène Hiner Saleem par l’intermédiaire de son institutrice passionnée. Qu’elle défie la pluie armée de son seul Hang aux sonorités apaisantes ou sa famille en refusant de se marier, parce qu’il est de coutume de le faire, elle est la touche d’espoir qui s’immisce avec grâce dans un paysage qui n’en espère pas autant.

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Forcément, ces deux âmes aux forts caractères étaient faites pour se rencontrer, et se trouveront malgré une adversité nourrie qui préfèrerait les voir six pieds sous terre. La lente progression de leur idylle est certes un peu convenue, mais nécessaire pour appuyer une pensée progressiste qui remet en question, sans y aller trop frontalement non plus, de fortes mentalités traditionalistes particulièrement obtuses. Et si l’intention pouvait rapidement prendre la forme d’une dénonciation très premier degré il n’en est rien : Hiner Saleem dilue sa critique dans une ambiance eastern copiant son frère l’West particulièrement délicieuse. De la pendaison manquée du début au massacre final très brutal que n’aurait pas renié Bloody Sam (toute proportion gardée hein, c’est pas la Horde sauvage non plus ^^), le cinéaste est fidèle à son intention première, que ce soit dans sa mise en scène, généreuse en gros plans sur les visages, dotée d’une belle sensibilité dès qu’il s’agit de filmer les grands espaces ou dans l’écriture de ses personnages, badass, très portés sur l’honneur et désireux d’en découdre.

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Une jolie découverte à laquelle il ne manque qu’un soupçon de rythme, ainsi qu’une pincée d’ambition dans l’écriture, pour parvenir à approcher le croquant d’un western engagé cuit Al Dente. Néanmoins, et même si ce petit excès de cuisson ôte un peu d’expression au plat, on se régale de cette proposition qui ne manque ni d’originalité, ni d’intention. Et en cette pâle année 2014, ça fait vraiment plaisir de tomber nez à nez avec ce genre de revisite moderne, à laquelle il ne manque qu’un trait de cinémascope pour finir de nous enflammer les pupilles.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Lun 27 Oct 2014, 23:37

J'ai regretté de ne pas avoir trouvé le temps de le découvrir en salles à la vue de l'accueil critique plutôt élogieux. Manifestement, tu confirmes qu'il mérite qu'on s'y attarde. Et puis, Golshifteh :love:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Criminale » Mar 28 Oct 2014, 13:17

Magnifique film j'ai trouvé. Je suis d'accord avec toi Oso sur le texte et la note.

Et cette merveille qu'est cet instrument de musique, le Hang, quand l'actrice en joue dans ces paysages kurdes. :love:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 28 Oct 2014, 13:27

:super: Et oui, il a vraiment une sonorité bien particulière cet instrument, très agréable :)
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Loveless (The) - 5,5/10

Messagepar osorojo » Mar 28 Oct 2014, 22:24

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THE LOVELESS

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Kathryn Bigelow (1982) | 5.5/10
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Si t’aimes le cuir, la sueur, les mecs virils qui roulent des mécaniques et appuient chacune de leurs syllabes pour bien faire comprendre qu’ils ne sont pas du genre à courber le dos, alors tu devrais passer un moment agréable en compagnie des bikers pur jus de Kathryn Bigelow. Pour son premier film, celle qui s’est, depuis, fait une place dorée au sein du cinéma d’action engagé à Hollywood, posait les bases de son cinéma à l’occasion d’une tranche de vie qui n’a d’autre but que celui d’opposer les générations en laissant parler les corps.

S’il y a une belle énergie à l’écran, apportée en grande partie par la performance habitée de Willem Dafoe, The Loveless peine toutefois à tirer partie de son propos vaporeux. Son sujet est aussi intéressant qu’il épuise sur la longueur, faute de parvenir à se renouveler. Dès la première séquence qui oppose bouseux traditionnalistes et motards rebelles, Katheryn Bigelow abime son marqueur à force d’en agresser la pointe sur le papier. De même qu’elle brosse l’univers de la bécane jusqu’à l’outrance, cette dernière atteignant son apogée lors d’une scène risible où des amis partageant la même passion pour les lames affutées se les jettent aux pieds à tour de rôle.

Pourtant, du brouhaha causé par cette surenchère constante, finit par émerger un personnage troublant, marqué par la vie, faussement préparé pour lui faire face. Sous les traits d’une adolescente en fin de carrière, qui cherche à fuir son père, Bigelow apporte la nuance que l’on espérait, celle qui témoigne des aléas d’une vie qui ne laisse pas toujours le choix des armes à ceux qui en respirent l’oxygène. Une jeune femme balafrée, au sens propre comme au figuré, qui va réussir à connecter les points disparates semés par les scénaristes afin de les réunir au sein d’une même séquence, à l’occasion d’un final noir, sorti de nulle part, qui fait certes l’effet d’être un poil opportuniste, mais qui trouve tout de même, enfin, l’impact que l’on a attendu jusque là.

Loin d’être indispensable, The Loveless a toutefois l’intérêt de témoigner des premiers pas d’une réalisatrice, qui a prouvé depuis, son aisance à filmer les esprits rebelles, les marginaux au tempérament d’acier mais au cœur souvent pur. Un premier film un peu longuet, pas forcément passionnant, mais rythmé par une bande son oldschool agréable et rattrapé en dernière instance par une fin sans concession.
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Salvation (The) - 7/10

Messagepar osorojo » Mer 29 Oct 2014, 22:55

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THE SALVATION

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Kristian Levring (2014) | 7/10
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Il serait quand même assez malvenu de reprocher à The Salvation son manque de complexité. A une époque où il est de bon ton de mettre du miel dans chaque histoire, de faire des personnages de péloches censées être burnées des vecteurs moraux de premier ordre, il est assez stimulant de tomber sur une bobine à part qui ne s’embarrasse pas de ce genre de petites courbettes. The Salvation, c’est un script épuré à l’extrême, une histoire de vengeance classique : un père sur les nerfs, après avoir perdu fils et mère, va buter des enfoirés d’une bastos dans l’sphincter.

Accusant moins d’une heure et demie à la pesée, The Salvation joue la carte de l’efficacité burnée. Difficile de lui reprocher; là encore, à une époque où les films ne flirtant pas avec la barre des deux plombes sont regardés de haut, il est assez courageux de plier son propos en à peine 90 minutes. Dès lors, l’hommage que rend Kristian Levring, à la fois au western et au revenge movie, est plutôt réussi, en tout cas transporté par une réelle envie de bien faire, de scorer sans trop papoter. Et pourtant, du début à sa fin, jamais on ne se laisse prendre par la passion, par cette excitation qui sait parfois nous saisir lorsque la justesse semble être à l’image.

Le revers d’une écriture dépouillée certainement, qui s’est arrêtée un peu trop tôt et oublie de caractériser suffisamment ses personnages. Mais pas seulement. Il manque aussi à The Salvation, pour parvenir à s’échapper du simple exercice hommage, un véritable coup d’œil. Un style. En matière de mise en scène, de photographie ou même de direction d’acteur. Tout dans The salvation transpire la maîtrise mais peu la passion, ou la proposition personnelle, à l'exception, peut-être, du petit tour en calèche du début, qui commençait à en esquisser le trait.
Ce qui est assez déroutant, car il est bien difficile de le prendre à défaut, en tant que ce qu’il est : un western violent, qui ne travestit pas son appartenance. Et pour autant, en fin de séance, on se rend compte que le palpitant est tristement resté à son rythme de croisière. Aucune séquence ne l’emporte, le personnage de Mads Michelsen est voulu mutique mais tombe dans l’inexpressivité, et même lorsqu’il dégomme du vilain, on ne sent pas l’excitation du moment, celle qui fait vibrer quand le salopard tombe enfin. C’est sec, efficace, parfois troublant de violence, mais rarement stimulant dans la durée : dès l’acte réalisé, il est oublié.

Ce sentiment d’avoir assisté à un énorme potentiel, auquel il n’a manqué qu’une petite étincelle d’audace, un soupçon de personnalité, fait l’effet d’une énorme déception. Néanmoins, on sort tout de même de la séance très respectueux de ce qu’a entrepris Kristian Levring. A l’heure du better, faster, stronger, le cinéaste Danois a su ne pas se laisser emporter par la vague de la superficialité, pour un retour au premier degré et à l’efficacité qui fait plaisir. Espérons simplement qu’il poursuivra sur ce sentier pour un retour aux sources prometteur pour la suite et qu'il trouvera, en chemin, ce style qui lui manque encore et qui lui permettrait de digérer la passion qui l’habite pour nous la retransmettre par l’image, avec un peu plus de panache.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 29 Oct 2014, 23:01

Je l'avais dit que tu aimerais. L'autre ronchon, il ne me croyait pas :eheh: Il y a des séquences que je retiens vraiment comme l'intro dans la diligence ou toutes celles avec son frangin qui poutre niveau charisme. Deux gros reproches : la photo et la fin. Mais en salle, j'ai vraiment passé un très bon moment. :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Jeu 30 Oct 2014, 00:49

C''est vrai que la scène de la dilligence est pas mal au début, du coup je l'ai rajouté dans ma critique. Surtout qu'elle promettait de belles choses pour la suite, et puis plus rien. C'est dommage, un bon moment oui, mais y avait moyen que ce soit bien plus percutant !
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Rover (The) - 5,5/10

Messagepar osorojo » Lun 03 Nov 2014, 21:48

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THE ROVER

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
David Michôd (2014) | 5.5/10
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L’art de l’épure est une subtilité difficile à mettre en œuvre. En situant son film à la frontière entre l'élan narratif dépouillé à l’extrême de tout contexte et le road movie rédempteur laissant les âmes qui l’entreprennent se construire par leurs actions, David Michôd se frotte à l’exercice, non sans panache, mais avec une telle crainte de relever le challenge qu’il se prend les pieds dans le tapis. L’auteur exagère à tel point son envie de déconstruire ce que l’on pouvait attendre de son film, à l’image de cette bande son chaotique qui épouse longuement des séquences qui s’étirent inutilement jusqu’à ne plus rien avoir à dire, qu'il finit par anesthésier, et son spectateur, et les thématiques qu’il tente d’énoncer lorsqu’il fait enfin parler ses personnages.

Et pourtant il y a de belles qualités en action dans son dernier film, à commencer par un boulot d’ambiance assez monstrueux. La crasse ambiante investit chaque parcelle de l’image pour se déposer irrémédiablement sur la peau d'acteurs qui se départissent, petit à petit, de toutes facultés expressives, jusqu'à devenir des fantômes qui rodent dans un monde qui les a oubliés et les laisse se détruire sans prendre la peine de leur rappeler leur existence. Les actes sont pourtant immanquables, chaque balle tirée ôte la vie en même temps qu’elle brise un silence assourdissant, extirpant les tympans des survivants d’une demi-vie critique pour les rendre témoins d’une fin du monde inéluctable. Niveau mise en scène, rien à redire, David Michôd mène sa barque avec une rigueur qui force le respect.
De même qu’il parvient à tirer belle partition d’un Guy Pearce énigmatique en diable. The Rover n’est d’ailleurs jamais aussi intéressant que lorsqu’il laisse le personnage se développer, à travers quelques dialogues savoureux même si un peu trop mécaniques (le discours entre Pearce et le « policier » est à mon sens le meilleur passage du film. Quand on voit comme David Michôd parvient, en 5 minutes, à poser les premières pierres d’une mythologie si prometteuse, on attend qu’il poursuive, la bave aux lèvres).

Mais alors, pourquoi ? Pourquoi, lorsque l’on a matériau si fertile, maîtrise formelle si habile, se tirer un coup de chevrotine dans l’orteil gauche en ancrant son film dans une démarche de marginalisation si poussée. Pourquoi, à cette envie de simplifier son road movie en le caractérisant uniquement par la violence, David Michôd répond par un maniérisme de chaque instant ? On sent en effet beaucoup trop dans The Rover cette intention de se démarquer de la masse, de prendre les spectateurs au dépourvu, de trouver des solutions au handicap que s’inflige lui-même David Michôd en choisissant de jouer la carte du script réduit à l’extrême. La fougue qui habitait les premières minutes s'évaporent alors définitivement, tellement, qu’on finit par décrocher.

C’est éteint pour ma part que j’ai assisté au dernier tour de piste de nos deux compères en quête de vengeance. Content de me faire délivrer de la prestation Benny Hill de Pattinson (que je trouve bon pourtant habituellement) mais attristé par la confirmation d'avoir assisté à un essai prometteur manqué.
Stimulé d'un côté, par le boulot magistral qu’y a abattu David Michôd, caméra au poing, mais anesthésié par ce qu’il en fait dans le même temps : je ne retiendrai rien d’autre, sinon une ballade au pays du sommeil levant bien trop longue et forcée; tout cela manque furieusement de spontanéité. The Rover est un film trop réfléchi, qui se perd dans les méandres d’une démonstration par l’image du film à concept qui ne veut pas faire comme le voisin. L’intention est louable, mais le résultat manque de réalisme. Arf !
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Lun 03 Nov 2014, 21:56

T'es chaud pour Under the Skin là. Et Locke :love:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Criminale » Mar 04 Nov 2014, 13:50

Locke c'est impossible d'apprécier.
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Last Action Hero - 9/10

Messagepar osorojo » Mer 05 Nov 2014, 18:30

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LAST ACTION HERO

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John McTiernan (1993) | 9/10
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Last Action Hero représente un idéal en matière de cinéma de divertissement désormais disparu, dont le principal mantra est aussi simpliste qu’absolument délicieux : faire plaisir avant tout. La mise en abyme ultra référentielle à laquelle se livre Mc Tiernan n’a en effet d’autre but que de jouer avec ces codes du cinéma d’action dont on se repait grassement plus qu’à notre tour. Comment ne pas penser à son Mc Lane indestructible lorsque le cinéaste met en mouvement l’un des seuls autres acteurs burnés à pouvoir tenir la dragée haute à son flic chauve, un Arnold au sourire sincère dont il avait mis en valeur les biceps saillants dans le monstrueux Predator peu de temps auparavant.

De son survival majestueux, et de tous les films qui ont jalonné son œuvre avant last Action Hero, Mc Tiernan conserve un sens aigu de la punchline et une inspiration sans borne quand il faut mettre en scène l’action. Qu’on soit dans l’univers de Slater, celui de l’actionner où les lois de la physique n’ont plus court, ou dans notre monde, représenté par un New York malade où l’on flingue comme on dit bonjour, chaque placement de caméra est pensé pour être un vecteur du mouvement, pour lui insuffler la meilleure dynamique possible.

Toute la première partie du film, placée sous le signe de l’exagération assumée, est une occasion provoquée par le gosse capricieux aux commandes, afin qu’il puisse enfin se laisser aller à ses plus folles envies. Des garces en cuir qui portent l’insigne en plein poste de police, au maton de dessin animé qui sauve la mise de Slater entre deux dialogues bien gras, tout n’est que prétexte à la satire sous cocaïne. Le quota autorisé d’explosifs, de bagnoles accidentées et de bastos déchargées pulvérise le moindre autre film d’action en seulement 15 minutes de bobine : Last Action Hero est une véritable machine à bonheur, propulsée par une mécanique généreusement huilée, qui ne connait pas le compromis et rappelle, avec panache, à tous les gamins des années 90, ce qui faisait le sel des actionner des années 80. Même sa VF très fleurie —Et oui, VF, dur de convaincre les copains de composer avec les sous-titres arghghghgh !— rappelle les savoureux doublages qu’il était de coutume de se faire servir, quand ils n’étaient pas encore assimilés à des récitals automatiques débités par des coquilles vides à la voix robotiques.

Forcément, en tant que fan absolu de cette bobine à part, l’envie de la décortiquer longuement, ne serait-ce que pour convaincre le monde que le cinoche peut être ludique, divertissant et intelligent, est féroce. Mais en contrepartie, on est vite rattrapé par la dynamique qui motive Mc Tiernan ici, seconde après seconde : à savoir celle du plaisir. Et c’est ce plaisir, cette rasade revigorante et pourtant très second degré qui reste en tête et motive le clavier au moment où il faut la plébisciter. L’envie de théoriser sa virtuose mécanique du divertissement, d’en extirper son sous-texte efficace, malin et concis, s’efface alors devant ce choix légitime d’en parler simplement, dans le seul but de laisser perdurer ce soupçon de béatitude juvénile qui a réussi à nous habiter à nouveau le temps d’un film.

Car Last Action Héro, c’est un vrai jouet cinématographique destiné aux repentis sales gosses qui recherchent au ciné la démesure sous toutes ses formes. Une récréation de chaque instant qui rappelle, avec fureur, ce potentiel fortement stimulant que peut porter un film décomplexé, épuré de toute intention maladroite visant à excuser son caractère très premier degré. Alors quand Jack Slater nous promet qu’il « ouil bi baque », on force le sourire jusqu’à se découvrir les dents, comme un gosse à qui l’on promet une nouvelle bouchée de pitch au nutella. « Aille ouile bi zère », se dit-on alors, les poings serrés, le cœur au galop !
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