[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Scalp » Ven 07 Nov 2014, 09:01

Euh la saga Tremors les suites elles sont nase.
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Albatros (L') - 5/10

Messagepar osorojo » Ven 07 Nov 2014, 18:05

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L'ALBATROS

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Jean-Pierre Mocky (1971) | 5/10
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CHALLENGE DÉCOUVERTE NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014 •


Il y a de belles intentions dans le film de Mocky. On y sent une farouche envie de prendre les armes par l’image et dénoncer les inégalités sociales qui ravagent nos sociétés modernes. Le pouvoir est aux mains de personnes intéressées, qui ne s’en saisissent que pour le plaisir que ça leur procure. Quand l’un des hommes politiques représentant les hautes sphères de l’état se laisse aller à penser oralement que le pouvoir, c’est être dans un état de jouissance, 24h/24, on comprend effectivement la métaphore et le propos que martèle Jean-Pierre Mocky dans l’Albatros.

Propos qu’il véhicule à travers les yeux d’un bagnard en fuite, victime devenue agresseur attentionné qui n’aspire qu’être lui-même, ne serait-ce que 10 minutes plutôt qu’incarner un autre toute sa vie, enfermé entre 4 murs. Encore une fois, le propos est louable, mais de même que le portrait politique est énoncé à la masse d’arme, le message est beaucoup trop forcé. Pourtant il y a dans l’Albatros une vive honnêteté qui force la sympathie. Y transpire la volonté de Mocky de proposer un polar engagé, avec les moyens dont il dispose, sans ménager ses efforts. Au menu, course-poursuites généreuses (bon ça vole pas haut niveau mise en scène mais l’intention est là), des dialogues qui font mouche et surtout une belle séquence d’ouverture portée par une bande son enivrante. L’ambiance poisseuse des 10 premières minutes est une entrée en matière très prometteuse qui fait monter le potard labélisé « vivement la suite» dans le rouge.

Mais l’excitation est de courte durée, tout se cassant la binette lorsque les acteurs se mettent à parler. Mocky, en lead, est en peine à chaque ligne de texte, et tout autour de lui, c’est du récital de casting plutôt que de réelles interprétations. A tel point que l’Albatros finit par perdre de l’altitude : à force d’accumuler les scènes qui ne sortent de nulle part, pour remuer l’homme peu farouche au fond de son siège, il finit par déconnecter ce dernier du propos qu’il déroule. Entre la scène de viol en plein sous bois, gratuite au possible, le passage chez le pharmacien complètement surréaliste, et le personnage de la jeune fille à papa, qui en a plus dans le caleçon qu’un GI en planque depuis 3 mois, on finit même par jouer, signe d’agacement, des 4 doigts sur l’accoudoir. Alors quand Mocky pousse le bouchon jusqu’à gratiner le tout d’un syndrome de Stockholm foudroyant, lequel se finit en haut d’une tour pour un jeu son et lumière (magique !) sans aucun intérêt sinon celui de continuer à alimenter l’âme rebelle du film, on vide ses poumons de désespoir.

En bref, une première entrée dans le cinoche de Jean-Pierre Mocky accompagnée par le clairon de la défaite. Tout n’y est pas manqué, j’en retiens une farouche soif revendicatrice ainsi qu’une fougue de chaque instant qui s’embarrasse que très peu du politiquement correct. Mais tout cela est beaucoup trop ampoulé par une mise en œuvre formelle chaotique, des acteurs qui surjouent en permanence et un laisser-aller trop facile à la scène choc qui n’apporte aucune eau au moulin. Et puis, quand je consulte ma montre alors que le film dure moins d’1h30, c’est qu’il y a un souci quelque part.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Ven 07 Nov 2014, 19:29

Pas un mot sur Marion Game! :eheh:

Cuistre!
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 07 Nov 2014, 19:50

Comme quoi, j'suis pas tant que ça un pervers :lol:

Mais c'est vrai que j'aurais pu dire qu'elle joue aussi mal que Mocky :mrgreen:
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Stretch (2014) - 6/10

Messagepar osorojo » Sam 08 Nov 2014, 12:37

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STRETCH

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Joe Carnahan (2014) | 6/10
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A peine sorti de son territoire des loups bien trop sérieux, Joe Carnahan renoue avec la cocaïne avec Stretch, une comédie noire d’action qui reprend les mêmes bases que l’excellent Smoking Aces. Au menu, la même envie d’enfoncer les portes du n’importe quoi avec violence, en sortant de sa manche un casting de guest stars en pagaille pour une virée en pleine zone classée confidentielle de son cerveau bien allumé.

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Une zone en proie aux délires en tout genre, aux fantasmes particulièrement barrés qui font de Stretch un film forcément à part, une bobine inclassable qui passe d’une scène parodique sérieuse à une séquence complètement allumée en un battement de cil. Ce flot non contenu d’idées en tout genre, Carnahan tente de le contenir avec une mise en scène aux petits oignons et une photographie de haut niveau. Mes ses efforts constants ne parviennent pas à apporter à Stretch la cohérence nécessaire pour homogénéiser son fond bien trop disparate.

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Car si dans Smoking Aces, Joe Carnahan parvenait à lier toutes les portions excitées de sa récréation créatinée, dans Stretch, il se laisse dépasser par cette ambition qu’il nourrit d’être original à tout prix. En résulte une mélodie bancale, au potentiel symphonique évident jamais exploité, la faute à une écriture qui manque de tenue. Un tel fantasme cinématographique repose en grande partie sur les acteurs qui le portent mais aussi sur une composante essentielle que Carnahan néglige un peu trop ici : un fil rouge solide, qui parvient à lier chaque délire.

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Dans Stretch les acteurs s’investissent à 300% mais ne parviennent, malgré leurs efforts, qu’à brasser le vide d’un script qui n’élève jamais ses personnages parce qu’il se contente de leur éphémère portée au sein de chaque séquence sans jamais les exploiter sur le long terme. Carnahan semble être conscient qu’il oublie de cimenter les jolies dalles qui composent son film et décide, dans un dernier acte maladroit, d’apporter un semblant de liant à l’ensemble, par l’intermédiaire de cette inconnue aux doigts agiles qui tente d’attirer Stretch dans ses filets. Mais l’effort est beaucoup trop forcé, et lorsque le mystère se lève sur la tigresse adepte du SMS, c’est la douche froide tellement c’est convenu et niaiseux. Comment finir un film aussi déganté de la pire des façons ? En 2 minutes, Carnahan en fait l’implacable démonstration.

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Devant la générosité qui émane de Stretch, je ne peux décemment pas terminer cette palabre sur une telle affirmation. Il y a véritablement, dans le dernier film de Joe Carnahan, une envie farouche de se démarquer, de proposer une oeuvre à part. En cela, les intentions à l’origine de son projet sont plus que louables, et le résultat, aussi imparfait soit-il, à quelque chose de rafraîchissant, d’autant plus que graphiquement, ça a de la gueule. Il est simplement bien dommage que le cinéaste n’ait pas soigné autant son script que le visuel de son entreprise, il aurait alors pu renouer avec la belle surprise que fut Smoking Aces. Mais en l’état, Stretch ne parvient qu’à esquisser le sourire quand il joue avec ses idées borderline, sans parvenir toutefois à transformer l’essai subversif.
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Série Noire - 8/10

Messagepar osorojo » Dim 09 Nov 2014, 12:42

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SÉRIE NOIRE

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Alain Corneau (1979) | 8/10
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Attention, annihilateur de bonne humeur en ligne de mire. Série noire est une plongée radicale dans le quotidien d’une France dépressive au bout du rouleau, ravagée par une misère quotidienne qui ne lui permet plus d’appréhender le lendemain avec sérénité. Le trait n'est pas forcé plus que de raison, la pleine possession du cadre est laissée à Patrick Dewaere, dont l’énergie de chaque instant saisit autant qu’elle est exploitée jusqu’à la moelle par un Alain Corneau qui va au bout de son propos, sans mâcher ses mots.

Pour autant, malgré la critique qui le motive et qu’il déroule, sans ménager son auditoire, Alain Corneau sait aussi faire sourire. C’est la force de ces films à la force tranquille, qui montent en puissance grâce à la portée de leurs dialogues, jusqu’à inscrire leur désespoir profond dans nos esprits sans se laisser aller à un misérabilisme pompeux. Alain Corneau se contente d’être un spectateur de la chute du commercial poissard dont il narre l’histoire, sans trop en faire. Certes les séquences sont dures, quand l’appât du gain se fait trop féroce et qu’il provoque deux morts abruptes, préméditées avec un soin qui ne laisse aucune place à l’acte non réfléchi, mais elles font l’effet d’être légitimes, de s’inscrire dans l’histoire sans s’y faire une place aux forceps.

A son sujet rugueux, Alain Corneau associe une réalisation exempte de tout artifice. Chaque scène est dépouillée à l’extrême, les acteurs sont rarement vraiment mis en valeur; peu importe le rendu à l’image, du moment qu’il fait l’effet d’être authentique. Le cinéaste va même jusqu’à accompagner le réalisme de ses images par une bande son anecdotique, faite de musiques d’époque échappées de transistors qui saturent. Cette rugosité d’apparence est pour beaucoup dans ce sentiment de perdition qui frappe alors Série Noire et qui nous emporte, sans nous demander notre avis.

Jusqu’à la fin, la poupée garde sa verve et son énergie, tandis que le spectateur perd la sienne. Et lorsque vient l’heure pour Poupard de tirer sa révérence, c’est le cœur noué, mais le sourire aux lèvres, toujours aussi stimulé par la performance sans accroc de Patrick Dewaere, qu’on accuse le générique final, en proie au paradoxe troublant qui caractérise le film de Corneau. Celui d’un désespoir dit avec violence mais véhiculé par un acteur qui semble réellement prendre plaisir —son éloquence de chaque instant, sa façon de jouer avec la syllabe, chacune de ses attitudes témoigne d’une vraie prise de plaisir— à jouer la perte d’une partie de son humanité. Troublant.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Dim 09 Nov 2014, 13:23

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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Dim 09 Nov 2014, 15:02

Ca fait longtemps que je veux le voir et ta critique est alléchante. :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Dim 09 Nov 2014, 15:16

Au fait, Oso, t'as maté l'interview de Corneau qui est dans les bonus?
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 09 Nov 2014, 15:20

Nop, j'ai le BR pourtant, mais c'est vrai que je passe toujours à côté des bonus. Il vaut le coup d'oeil ?

@Velvet : fonce dessus, c'est le genre d'ambiance que tu apprécies, je pense ;)
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Jed_Trigado » Dim 09 Nov 2014, 15:27

Corneau, c'est l'un des seuls dont j'écoute la moindre interview, il est à la fois très technique, passionné quand il s'agit de parler du travail des autres. Et oui, celle de Série Noire est particulièrement bonne, il y a tout un passage où il explique sa découverte du tournage avec des caméras en simultanés et l’avantage que cela a sur le travail des acteurs.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 09 Nov 2014, 15:43

Ok, c'est noté alors, j'essayerai d'y jeter un coup d'oeil ! :super:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Dim 09 Nov 2014, 17:25

Le jeu de Dewaere m'avait assez gêné lorsque je l'ai découvert, du coup je suis resté un peu extérieur. Je réessaierai peut-être.
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I padroni della cita - 7/10

Messagepar osorojo » Lun 10 Nov 2014, 17:58

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I PADRONI DELLA CITTA

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Fernando Di Leo (1976) | 7/10
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Dans la lignée de sa terrible trilogie du milieu, Fernando Di Léo continue sa dissection d'une mafia en mutation, motivée par des valeurs changeantes, l’honneur et l’intelligence s’effaçant petit à petit au profit de l’opportunisme et l’absence de principes. Plus léger que les trois chefs de file du cinéaste, I padroni della città n’en reste pas moins dénonciateur d’une époque noire de l’Italie où la criminalité n’avait aucune limite, ou la violence était seule métronome d'instances de pouvoir corrompues jusqu’à l’os. Mais à la différence du ton cynique et virulent de sa trilogie, à travers un personnage de mafieux oldschool qui a oublié d’être stupide, Fernando Di Leo joue le jeu des 7 différences entre la vieille cosa nostra et la nouvelle, avec un humour décapant complètement assumé, faisant de son film davantage une comédie d’action qu’un poliziesco au sens premier du terme.

S’enchaînent alors les séquences décomplexées avec un sens de l’exagération qui fait sourire, que ce soit dans les décors (l’appartement de Tony, une apologie du Brésil tordante), les personnages (cette diva ratée qui a égaré tous ses soutien gorges !) ou les situations. Tout n’est que prétexte pour délivrer un petit actioner décomplexé. Di Leo oriente ses personnages dans ce but : son trio de protagonistes est à mourir de rire : une petite frappe, ex-boxeur, qui se pavane en buggy quand il ne joue pas à esquiver le KO avec des bestiaux qui font deux fois sa taille, un beau blond qui semble s’être échappé des vagues, mystérieux en diable, le cervelet en ébullition et enfin, le sage de la bande, le gangster d’expérience, qui sait se placer, évitant les problèmes en conjuguant sa légendaire couardise et son bon sens à toute épreuve .

Il y a fort à parier que ceux qui sauront prendre le film pour ce qu’il est, à savoir un moment de détente pourvu d’un petit fond critique, passeront un moment sympathique. Mais il faut être fan des ganaches à l’italienne et être disposé à pardonner parfois l’aspect un peu cheap du spectacle pour en saisir l’essence, qui prend la forme d'une spontanéité de chaque instant. Si vous ne devez voir qu’une seul Di Leo, préférez sa trilogie du milieu, mais si vous êtes déjà en terrain conquis, alors n’hésitez pas à découvrir I padroni della città, un film un peu plus mineur dans la filmographie de son auteur, mais qui vaut tout de même le détour. Il apporte, en tout cas, une petite touche légère au superbe premier coffret consacré au réalisateur, édité par Raro Vidéo (« The italian crime collection, Vol. 1 »), que je conseille sans réserve.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Lun 10 Nov 2014, 18:02

T'es à bloc, là. :mrgreen: Parce qu'objectivement, il est pas extraordinaire celui-là. On sent légèrement que Phil Defer vient cachetonner un peu misérablement. :chut:
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