[puta madre] Mes Critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Mer 03 Déc 2014, 14:35

J'en n'ai plus aucun souvenir de celui-là...

Mais l'ai-je vu? :vieux: :mrgreen:
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Meurtre dans la 110ème rue - 6,5/10

Messagepar puta madre » Jeu 04 Déc 2014, 16:52

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Meurtres dans la 110e rue
Across 110th Street

Barry Shear — 1972 — 6.5/10
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Encore un film qui doit un regain de notoriété à Quentin Tarantino et son utilisation de la chanson "Across 110th Street" lors du générique de Jackie Brown (dans une version nettement supérieure à celle présentée ici). Sous couvert d'une intrigue policière, Meurtres dans la 110ème rue s'inscrit dans la veine des oeuvres à fort message social qui ont fait leur apparition suite au mouvement des droits civils des années 60, et dont le plus emblématique est Dans la Chaleur de la Nuit de Jewison. La 110ème rue, c'est l'artère qui délimite le quartier de Harlem, la frontière entre les minorités noire et italienne. Une frontière traversée lors du générique de début, l'intrigue ne ressortant du quartier qu'à une seule occasion par la suite. Une frontière potentiellement fatale pour celui qui tentera de la franchir, comme en atteste une scène où l'un des personnages meurt alors qu'il tente de partir vers une autre vie.

L'intrigue s'articule autour du braquage de l'argent de la drogue par trois apprentis-criminels et leur traque par la police et la mafia. Une intrigue assez convenue, en raison de grosses facilités: les braqueurs, bien mal dégourdis, utilisent un véhicule qu'ils ont acheté et non volé, l'un d'eux laisse traîner dans son blouson une facture dans qui mènera à son complice et dilapide l'argent avec des putes sitôt le forfait commis, un autre oublie chez lui des cachets pour soigner son épilepsie après s'être planqué, le dernier ne trouve rien de mieux que de se réfugier tout en haut d'un immeuble en construction alors qu'il est traqué par des tueurs... Autant d'éléments, justifiés par la volonté de condenser les événements en une seule et même nuit, qui desservent le film.

Meurtres dans la 110ème rue se rattrape avec ses personnages et leurs interactions. Il repose principalement sur le tandem traditionnel flic aguerri-flic inexpérimenté. Sauf que c'est fois, le vieux flic (Anthony Quinn) est un raciste ayant l'habitude de casser du Noir pour boucler ses enquêtes, qui voit d'un mauvais oeil la reprise du dossier par un inspecteur de couleur (Yaphet Kotto). Anthony Franciosa campe le personnage peut-être le plus dérangeant, celui d'un ex-truand, a priori rangé, menant une vie respectable, mais qui va vite retrouver ses vieux réflexes et éprouver un plaisir sadique à tuer et torturer ses proies (le signe qu'il fait en guise d'insulte donne l'impression qu'il mime un cunnilingus :eheh: ). Richard Ward, avec sa voix éraillée, campe un chef de gang détestable, une ordure qui va tenter de corrompre le personnage incarné par Koto. Un criminel qui, comme son alter-ego italien, lâche sa meute tout en restant chez lui bien installé dans son fauteuil. Quant aux trois braqueurs, dont l'un est présenté lors de l'introduction comme capable d'abattre froidement gangsters et flics, le scénario va progressivement les humaniser pour en faire figures pathétiques dont le recours à la criminalité est leur seul moyen pour s'extraire de leur condition ("I did what I had to do to survive" nous chante Bobby Womack).

Le film réserve quelques passages très forts basés sur les conflits entre protagonistes, que ce soit les face-à-face entre Quinn et Kotto quant à leur manière de procéder et le refus de Kotto de recourir à la violence, la confrontation des deux flics avec le chef de gang black qui se termine avec les deux clans se braquant l'un l'autre ou la scène dramatique où l'un des braqueurs confie les raisons de son crime à sa compagne. Barry Shear filme le tout avec sécheresse et réalisme, faisant preuve d'un joli travail sur le montage, à l'image de la première séquence qui alterne plans rapide sur l'argent et sur les gangsters en train de le compter. La dernière séquence qui voit l'un des braqueurs arroser à la sulfateuse gangsters et voitures de flics dans une atmosphère de guérilla urbaine est tout bonnement jouissive :love: , ce qui laisse regretter l'absence d'autres moments de cet acabit. L'ultime image conclut le film sur l'espoir aussitôt déçu d'un rapprochement entre noirs et blancs. Terrible...
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar pabelbaba » Jeu 04 Déc 2014, 17:01

On s'en fout un peu de l'intrigue, ce qui compte se sont les insultes et les punchlines racistes. :eheh:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Jeu 04 Déc 2014, 17:03

Parle pour toi! :eheh:
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Hors d'atteinte - 8,5/10

Messagepar puta madre » Ven 05 Déc 2014, 16:54

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Hors d'atteinte
Out of Sight

Steven Soderbergh — 1998 — 8.5/10
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Avec Hors d'atteinte, Steven Soderbergh signait ce qui restera sans doute comme son meilleur film (il faudrait que je revois Ocean's Eleven histoire d'être sûr: dans mes souvenirs, c'était kif kif). Le revoir aujourd'hui permet de constater le fossé qui sépare ses ambitions formelles de l'époque et celles d'oeuvres comme Piégée ou Contagion, avec leur photographie tout simplement hideuse. Hors d'atteinte repose sur un code couleur simple (chaudes pour Miami et ses environs, bleutées pour Détroit et son climat hivernal) mais bénéficie d'un travail soigné, flattant la rétine sur toute sa durée. Au montage, il ménage des transitions fluides entre les deux époques où se déroule l'action et fait une utilisation globalement inspirée du freeze frame, notamment au tout début lorsque Clooney est figé dans un accès de colère ou à l'issue de la scène de sexe comme s'il s'agissait d'un moment hors du temps que les protagonistes souhaitent voir se prolonger.

Hors d'atteinte repose pour beaucoup sur l'alchimie de son couple vedette. Un couple glamour comme on n'en voit désormais rarement, mais qui sait rester crédible dans le contexte réaliste du film. George Clooney en gentille canaille pleine de charme et à l'esprit vif, qui déteste recourir à la violence mais sait faire jouer de ses poings lorsqu'il le faut. Jennifer Lopez est non seulement superbe, mais elle affiche également une froide détermination lors des scènes où son personnage passe à l'action (son appréhension de Luis Guzman, le final où elle s'infiltre dans la maison, notamment). Elle parvient à être à la fois sexy et crédible lorsqu'elle manie le fusil à pompes en mini-jupe et talons hauts. La caméra de Soderbergh la filme amoureusement tout au long du métrage. Elle trouve là son meilleur rôle avec celui de U-Turn. Dommage qu'elle ait choisi par la suite de délaisser une carrière d'actrice prometteuse pour se consacrer à la chanson pour midinettes.
Leur premier échange dans le coffre d'une voiture était déterminant pour adhérer à la suite de l'histoire, basée sur leur attirance contre-nature, et Soderbergh met bien en valeur la performance des acteurs, adoptant un découpage dynamique...tout cela crée une sensation d'intimité grandissante entre les deux. La scène du bar, montée en parallèle avec le passage où ils couchent ensemble, restitue bien la séduction qui s'opère chez l'un et l'autre.

Autour d'eux gravite toute une galerie d'escrocs à la petite semaine, pieds nickelés et truands qui se prennent pour des caïds. Des personnages typiques de l'univers du romancier Elmore Leonard qui participent au ton comique de l'ensemble. Les plus savoureux sont ceux incarnés par Ving Rhames, bonne conscience de Clooney qui ne peut s'empêcher de confesser ses crimes à sa soeur parfois avant même de les avoir commis, ou Steve Zahn, poissard à la langue bien pendue. C'est sympa d'avoir repris Michael Keaton dans la peau de Ray Nicolette, ce qui donne une certaine cohérence à deux films adaptés du même auteur à six mois d'intervalle. Par contre, ça n'a gêné personne que Samuel Jackson interprète des personnages différents dans les deux films. Ces rôles secondaires donnent lieu à plusieurs passages très drôles: la tentative d'assassinat par un Luis Guzman affublé d'une perruque, le face-à-face Dennis Farina-Michael Keaton où ce dernier passe pour un bel abruti ou bien la mort d'un homme de main qui se tire une balle en pleine tête en trébuchant.

Le film doit constituer une des cavales les plus détendues que le 7ème art nous ait offertes, sensation renforcée par la musique groovy de David Holmes. Les rares accès de violence (le meurtre dans la prison, le règlement de comptes filmé en gros plans sur le visage de Steve Zahn) viennent nous rappeler qu'il s'agit d'un monde dangereux où les protagonistes risquent leur peau. Le film déroule donc toute une série de vignettes faisant la part belle aux personnages jusqu'au final, un cambriolage dans une maison bourgeoise, où les deux héros iront jusqu'au bout de leurs convictions et de leur engagement. La jolie fin en points de suspension conclut idéalement l'intrigue et laisse espérer que peut-être...

Un polar léger et drôle, porté par l'alchimie et le charme de son couple vedette.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Ven 05 Déc 2014, 17:19

revu la semaine dernière également. Je mets un point de moins mais mon ressenti est dans les grandes largeurs le même que celui que tu dépeins dans ta critique encore une fois bien écrite. Jalousie :x
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 06 Déc 2014, 04:36

De très loin le meilleur film de Soderbergh et à l'époque, Clooney était vraiment cool. Maintenant, il l'est faussement... Et la soundtrack déboite bien!
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Sam 06 Déc 2014, 11:03

dagokhiouma a écrit:revu la semaine dernière également. Je mets un point de moins mais mon ressenti est dans les grandes largeurs le même que celui que tu dépeins dans ta critique encore une fois bien écrite. Jalousie :x

Oh l'autre, il vient piquer une crise de jalousie sur mon topic! :mrgreen:
Avec ta critique de Solaris, c'était notre journée Soderbergh-Clooney à tous les deux hier 8)
Pour ceux qui seraient tentés de revoir Hors d'atteinte, je leur conseille le Blu-Ray, qui présente une image de toute beauté qui fait honneur au film.
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Papillon aux ailes ensanglantées (Un) - 7,5/10

Messagepar puta madre » Sam 06 Déc 2014, 11:48

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Un Papillon aux ailes ensanglantées
Una farfalla con le ali insanguinate

Duccio Tessari — 1971 — 7.5/10
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Rangé dans la catégorie giallo, Un Papillon aux ailes ensanglantées ne présente pourtant qu'un lien ténu avec ce genre. Pas de fétichisation de l'arme blanche. Pas de mise en scène élaborée ou sanglante des meurtres, qui ont tous lieu hors champ. Pas de détective amateur, l'enquête étant menée par des inspecteurs dûment assermentés. Pas de tueur omniscient: il se fait repérer par plusieurs témoins suite au premier meurtre et se blesse lors de sa fuite initiale. Les quelques éléments qui le rattachent au genre interviennent dans la seconde partie, notamment via la description des pulsions sexuelles refoulées d'un protagoniste ou d'un passage où le tueur déguise sa voix pour appeler la police. Si Un Papillon aux ailes ensanglantées n'est pas à proprement parler un giallo, il n'en constitue pas moins un excellent film policier.

La première moitié du film met l'accent sur les méthodes employées par la police pour retrouver la trace du tueur et nous décrit la batterie de tests effectués pour analyser la scène de crime. Chose inhabituelle, il s'ouvre sur une séquence qui nous présente l'ensemble des personnages qui vont peupler l'écran, vaquant à leurs activités juste avant le premier meurtre, avec à chaque fois un intertitre nous indiquant et leur nom et soit leur fonction soit leur lien avec les autres. Un procédé utile puisqu'il nous aide à nous repérer rapidement parmi la douzaine de personnages, mais aussi représentatif du métrage, Un Papillon... ne possédant pas de personnage principal à proprement parler. Le scénario cherchera à creuser leur personnalité et leurs réactions suite à l'assassinat tout en jetant le doute sur la culpabilité de chacun. Les quelques passages comiques entre l'inspecteur et son adjoint, où ce dernier n'arrive jamais à préparer un café qui satisfasse le premier, amènent une touche de légèreté bienvenue.

Duccio Tessari fait une utilisation intéressante du flashback, les multipliant dans la première partie pour nous présenter les hypothèses des inspecteurs sur la manière dont s'est déroulé le meurtre ou pour mettre en contradiction les témoignages des différents témoins. Plus tard, un flashback nous présente un personnage déambulant dans une rue avec des inserts des moments passés avec la victime, nous faisant sentir l'absence causée par la perte de sa bien-aimée. Tessari fait preuve d'un joli sens du cadre et de la profondeur de champ. LA BO fait cohabiter le concerto n°1 de Tchaïkovski, qui illustre les passions et les tourments de ses protagonistes, et une musique signée Gianni Ferrio plus représentative du cinéma italien des années 70. Les fausses pistes sur l'identité du coupable sont bien gérées, avec une révélation finale assez surprenante. Et Un Papillon... de se conclure sur une confrontation, encore une fois loin d'être graphique, mais cohérente à la fois d'un point de vue narratif et psychologique.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Sam 06 Déc 2014, 12:08

En fait, c'est bien du giallo dans sa définition la plus pure. C'est juste qu'on a tendance, et moi aussi, à faire l'amalgame de ce genre avec des meutres pervers à l'arme blanche, mais en fait à l'origine il y a Giallo (tu le sais sans doute, mais le terme vient de la couleur des couvertures des romans policiers dont découle le genre) dès qu'il y a enquête et mystère au sens large ^^

En tout cas, je me le fais rapidement celui là, il a l'air bien cool :super:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar puta madre » Sam 06 Déc 2014, 12:39

Oui, c'est vrai, tu as raison. Y'a juste que si j'ai pas ma dose d'hémoglobine, ça va pas! :mrgreen:
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar osorojo » Sam 06 Déc 2014, 12:41

Je te comprends que trop bien :mrgreen:
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Magnifique (Le) (1973) - 7/10

Messagepar puta madre » Dim 07 Déc 2014, 10:44

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Le Magnifique

Philippe de Broca — 1973 — 7/10
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Le genre de divertissement populaire qui manque cruellement au cinéma français actuel. :vieux: Le Magnifique contient tout ce qu'on est en droit d'attendre d'un récit d'aventures (action, exotisme, Jacqueline Bisset en bikini :bluespit: ), mais propose également une mise en abîme du genre. Jean-Paul Belmondo y incarne un agent secret de fiction à qui tout réussit, capable de séduire toutes les femmes qu'il croise ou de flinguer un ennemi perché sur un arbre depuis le volant de sa voiture en mouvements. Un personnage ouvertement parodique auquel s'oppose son créateur interprété par le même acteur, perdu dans ses problèmes de plomberie et d'électricité, n'osant pas aborder sa voisine et pour lequel la véritable aventure, c'est traverser Paris aux heures de pointe. Le Magnifique nous dit que le véritable héros n'est pas celui que l'on croyait de prime abord et le romancier gagnera en assurance au fur à mesure qu'il prive son alter ego de ses attributs virils. Philippe De Broca nous offre un métrage parfaitement rythmé, qui met bien en valeur ses décors d'Amérique du Sud, en contraste avec la triste grisaille parisienne. Le passage où Belmondo est constamment interrompu dans son travail, qui fait des allers-retours entre le réel et la fiction, est un modèle de montage. On dénombre quelques scènes étonnement sanglantes pour un film tout public, à l'image de celle où Belmondo se venge de l'électricien incarné par Jean Lefebvre en lui faisant connaître un sort peu enviable dans son roman. Belmondo fait preuve de son énergie et de sa gouaille habituelles, tandis que Jacqueline Bisset est attachante en girl next door/objet de fantasmes qui a tout ce qu'il faut là où il faut :bluespit: Bref, Le Magnifique, c'est drôle, c'est frais, pas prise-de-tête et ça n'a pas pris une ride.
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Légendes vivantes - 3/10

Messagepar puta madre » Dim 07 Déc 2014, 11:25

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Légendes vivantes
Anchorman 2: The Legend Continues

Adam McKay — 2013 — 3/10
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Même s'il ne fait pas partie de mes acteurs comiques préférés, j'aime bien Will Ferrel qui a su se composer une image tout à tour de connard arrogant et égocentrique ou, au contraire, de grand dadais limite simplet. Son association avec le réalisateur Adam McKay a donné naissance à quelques sympathiques comédies (Ricky Bobby, Frangins malgré eux, Very Bad Cops) pour qui aime goûter à la comédie US actuelle, avec son mélange d'humour gentiment trash et ses improvisations à même le plateau qui résultent en des scènes qui tirent parfois inutilement en longueur. Première suite de la carrière de Ferrell, qui reprend le personnage de Ron Burgundy, synthèse de ses deux facettes , c'est-à-dire un personnage à la fois imbu de lui-même et pas très futé, et muni d'un casting maousse, Légendes Vivantes promettait quelque chose d'assez ultime. Au final, on est très loin du compte.

Il faut reconnaître que Légendes Vivantes comporte son lot de scènes drôles, notamment la relation avec sa patronne black sexuellement agressive, une scène avec sa belle-famille où il sort les clichés racistes les plus éculés, la rivalité avec le personnage de James Marsden (Dick Phuck :eheh: ) ou la manière dont Ron Burgundy, journaliste incompétent, est décrit comme un précurseur du paysage télévisuel actuel, cherchant avant tout l'audimat quitte à sacrifier l'éthique de sa profession, proposant des programmes vulgaires, exploitant le voyeurisme des spectateurs et leur recherche de sensationnalisme. Mais pour un gag qui fonctionne, on en a trois autres qui échouent à faire rire. Et la blague qui fonctionne le mieux avait déjà été utilisée dans Austin Powers 3 (le personnage qui ne peut s'empêcher de répéter le mot "mole", remplacé ici par "black" lorsqu'il découvre la couleur de peau de sa nouvelle responsable).

En effet, Légendes Vivantes fait preuve d'une complaisance de la part d'Adam McKay à filmer des acteurs en roue libre, dont il n'arrive pas à canaliser les improvisations, ce qui aboutit à des scènes franchement embarrassantes, comme le passage où Steve Carrel et Kristen Wiig se mettent à hurler sur une de leur collègue, ou qui durent beaucoup trop longtemps (le "I'm blind" de Ferrell). Si, malgré ses défauts, le film se laisse regarder pendant ses deux premiers tiers à condition de ne pas être trop exigeant , il tombe dans le ridicule le plus total lors de ses dernières séquences, notamment une bataille entre journalistes absolument pas justifiée, dont le virage dans le fantastique relève du grand n'importe quoi, et qui ressemble surtout à une volonté de Ferrell d'exhiber son carnet d'adresses à l'écran.

Au sortir de Légendes Vivantes, j'ai eu l'impression que Ferrell avait cette fois vraiment fusionné avec son personnage, proposant une oeuvre égocentrique et suffisante, quand bien même il s'agit là de son film le plus faible. Deuxième grosse déception pour Ferrell après Moi, Député.
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Re: [puta madre] Mes Critiques en 2014

Messagepar francesco34 » Dim 07 Déc 2014, 17:54

J'ai revu Le magnifique y'a pas très longtemps et c'est vrai qu'il est excellent celui-là :super:
J'ai toujours été surpris par les scènes gores de ce film, jamais tu mettrais ça dans un divertissement familial aujourd'hui, même sur ce mode grand-guignol et parodique...
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