[Milkshake] Mes critiques en 2015

[osorojo]

S'il parle de Ex-machina, c'est de l'attaque gratuite parce que j'ai eu le même ressenti que toi en le voyant ce week-end

[Alegas]

Ah non je parlais pas du tout d'Ex Machina.

Vous avez la mémoire courte. Je rappelle que Milkshake ne voulait surtout pas survendre It Follows, et qu'il disait juste après que c'était le meilleur film d'horreur depuis Shining.

[osorojo]

Ouais, fin c'est pareil, comment en vouloir à quelqu'un d'être un peu euphorique devant ce genre de petit film qui sort de nulle part et réussit enfin là où tous les autres se plantent depuis des lustres ^^

[Moviewar]

Locke c'est l'une de ses meilleures perf, il a une belle palette de jeu sur ce film.

[Mark Chopper]

Bah ouais, parfois il accélère, parfois il freine, change de vitesse...

Actor's Studio approved.

[Milkshake]

Bon là je peux plus rien pour vous

Vous venez chipoter sur un des rare acteur intéressant dans le paysage cinématographique actuel, oui il a pas fait que des bon truc mais il faut bien vivre, payer sa villa, les extra, les impots donc forcément dans sa filmo, il y a des projets fait pour l'argent comme pour tout acteur ou réalisateur mais à côté de ça il prend aussi des risques.

Là pour le coup il y a pas beaucoup d'acteurs qui ont atteint un statut bankable qui tentent autre chose que des projets facile.

Si vous êtes pas capable de voir qu'il y a pas beaucoup d'acteurs qui seraient capable de rendre intéressant un huis clos dans une voiture pendant 1h30 juste par leur interprétation.

Après oui si vous adhérez pas à la manière dont il joue le perso dans Locke vous allez vous emmerder, tout repose sur lui, il y a pas toute l'action et les explosions d'un Mad Max comme écran de fumé pour apporter un peu de fun.

[Mark Chopper]

Après oui si vous adhérez pas à la manière dont il joue le perso dans Locke vous allez vous emmerder, tout repose sur lui, il y a pas toute l'action et les explosions d'un Mad Max comme écran de fumé pour apporter un peu de fun.

Il y a surtout un pur accent de merde comme il en a la fâcheuse habitude.

[Milkshake]

Tenter un accent ou un changement de voix clairement presque 90% des cas ça foire la prestation et plombe le film.

Cela enlèvement souvent le naturel qu'un acteur peut avoir/doit chercher à avoir lorsqu'il dit son texte. Pour tenter cela, il faut vraiment que cela apporte un plus au film et que cela soit maitrisé à la perfection par l'acteur.

Le meilleur exemple ça reste le choix de Sophie ou Meryl Streep maitrise plusieurs langues/accent à la perfection tout en jouant des scènes pas facile, je pense aussi à Viggo Mortensen dans Loin des hommes d'un naturel fou en changeant de langue.

Mais bon des actrices/acteurs de ce niveau se comptent sur les doigts d'une main. Et là il y a un intérêt car cela fait partie de leur personnage, on besoin de cela pour croire à certaines situations du film. A aucun moment cela semble forcé.

C'est pas juste :

- un tic/défi d'acteur qui veut prouver son niveau, montrer qu'il peut faire des choses différente pour de potentiel futur rôles.
- ou la mauvaise idée d'un réal qui veut forcer l'authenticité du perso venant d'une certaine région géographique au détriment d'un acteur ridiculisé devant la caméra qui galère avec son accent ou sa nouvelle intonation de voix.
- ou un choix imposé par le producteur pour soit disant faciliter la compréhension du film au tout public. En sous texte prendre les spectateurs pour des idiots incapable de lire des sous titres.

Oui Hardy a tendance à changer de voix à chaque rôle dernièrement alors que ça n'apporte rien au personnage qu'il joue. Pour Locke ça m'a pas gêné au contraitre de Mad Max.

Hate de voir le concour d'accent russe de Child 44

[Milkshake]

She’s Funny That Way (Broadway Therapy) de Peter Bogdanovich

La meilleure comédie de l'année, rien que ça. Mais il y a pas vraiment de concurrence. Le distributeur français essaye de nous le vendre comme du Woody Allen en retitrant le film Broadway Therapy, on peut pas être plus à côté de la plaque lorsqu'on parle de ce film, il y a rien de pire pour décevoir un public qui attend une formule névrosé avec une bande son jazzy.

Alors que Bogda nous livre une comédie dans la veine de ce qui se faisait dans les années 30/40, on pense beaucoup à Capra et surtout Lubitsch dont il copie colle une scène entière d'un de ses films mais au moins il a l'honnêteté de la mettre à la fin du film comme une déclaration d'amour à un cinéma perdu. Cela en devient presque touchant.

La seule filiation avec Woody Allen est au niveau de la réal qui ne propose rien, c'est très plat, ça a été tourné rapidement par contre en terme d'écriture là c'est au dessus de la majorité des Woody (même si ça n'atteint jamais le niveau de son Bullets Over Broadway qui a un sujet très similaire), avec un côté tellement frais bien que le sujet, les situations soit toutes déjà vu un millier de fois auparavant.

Un aspect méta tellement bien digéré et sans aucun cynisme, cela ferait du bien à Innaritu ou Dupieux de mater ce film eux qui prenent leur récit de haut. Ici il y a une véritable franchise qui se dégage à chaque scène, chaque dialogue, un amour pour ses personnages, ses références décalqués, ici Owen Wilson est tellement meilleur que chez Paul Thomas Anderson, Woody Allen sans parler des dizaines de comédies oublié qu'il a fait depuis des décennies. Pareil pour Jennifer Aniston qui n'a jamais été aussi bien utilisé au cinéma.

Enfin un film ou les acteurs ont un véritable rôle à défendre et prenent vraiment plaisir à jouer cela se ressent à l'écran. Même si tout est improbable au moins ça va à fond dans l'aspect coincidence pour amener de bonnes scènes et pousser ses perso à bout. Chose rare, voir inexistante en comédie récente tout ça sans une blague graveleuse en dessous de la ceinture.

Un mot sur Imogen Poots qui porte tout le film, en adoptant un accent parfaitement maitrisé (Tom Hardy devrait prendre un cour avec elle ) tout en gardant un naturel effarant. Une grande actrice qui mérite de meilleur rôle. On espère que sa carrière va décoler sous peu.

Le seul point noir/inutile est le perso du père detective privé qui n'apporte rien au film si ce n'est un double cinématographique de Bogdanovich sinon le reste un exemple de précision, concision et de compréhension de ce qu'est une bonne scène.

Pour finir de vous convaincre de le voir, c'est produit par Wes Anderson (le seul digne représentant actuel de Lubitsch) et on a droit à des cameo improbable de Michael Shannon et Tarantino ça c'est la classe ultime

Au final je suis un poil généreux sur la note, honnêtement si on est objectif ça vaut pas plus de 7/10 car cela reste un tout petit film mais quel film rafraichisant.

7,5/10

[pabelbaba]

Le "therapy"c'est pas plutôt pour surfer sur Happiness Therapy? Parce que Woody Allen, en fait, ben c'est quoi le rapport?

[Mark Chopper]

Broadway Danny Rose.

[pabelbaba]

Ah ouais.

Gros argument marketing alors.

[Milkshake]

Oui référence à Broadway Danny Rose et surtout Bullets Over Broadway. C'est débile cela parle à personne. Therapy c'est parce que il y a deux psy dans le film mais ça reste des rôles mineur. Il aurait du l'appeler Broadway Prostitute. Les prostitués sont mieux traité que chez Woody, c'est pas juste la potiche de service.


Pour parler au public il aurait fallu mettre une affiche avec en gros Jennifer Anniston et Owen Wilson. Parce que Bogdanovich qui a pas fait de film depuis 15 ça parle pas à grand monde.

Perso ça m'a donné envie d'appronfondir sa filmo surtout si c'est dans la même lignée. Et Bogdanovich c'est un mec intéresant à lire en interview, il a cotoyé tout le gratin des gros réal hollywoodien depuis son plus jeune âge donc il a une multitude d'anecdote à raconter.

[maltese]

Bon à savoir, j'étais effectivement convaincu que c'était le nouveau Allen

[Milkshake]

Fisher King de Terry Gilliam

Voilà clairement le second meilleur film de Gilliam avec Parnassus à mes yeux et également son second plus gros succès au BO mérité, une belle découverte, celui ou son univers visuel, l'imaginaire de Gilliam se conjugue parfaitement avec une histoire touchante.

Là ou nombre de ces autres films tourne à vide laissant ces acteurs en roue libre (on évitera de mentionner son dernier film totalement raté). Ici on sent qu'il y a une ligne directrice forte, une structure solide (peut être car ici Gilliam n'est pas à l'origine du scénario), le coeur du film surprend en virant dans le film romantique désabusé d'un double couple avec en filigrane une critique de notre société.

On retrouve tout ce qui fait du Gilliam, un film somme de toutes les scènes et perso que l'on retrouve tout au long de sa filmo, des clodos fou en passant par l'hopital psychiatrique au personnage un peu gauche et timide, aux légendes arthuriennes, une quête du graal véritable condensé de tout ce que fait Gilliam mais ici cela fonctionne car il aime ces personnages et arrive à imbriquer ses délires sans que cela semble sortie de nulle part porté par des acteurs totalement dévoué au materiel de la femme jalouse au fou travelo. Cela donne des scènes super efficaces.

On retrouve aussi tous les tics de réalisation de Gilliam un peu gratuit qui m'énerve, gros plan sur les acteurs en courte focale, caméra penché, contre plongé au ras du sol, ici la pillule passe car l'histoire est intéressante à suivre jusqu'au bout bien que cela soit son film le plus long même si au départ j'ai eu peur jusqu'à la scène de tabassage de clodo éclairé façon mauvais clip 80's. Ensuite la narration s'améliore grandement.

Le film est terriblement ancré dans son époque early 90's sans que ça soit génant, costume trop large, radio tout puissante, club video VHS et Gilliam utilise à merveille des recoins de New York pour narrer sa fable de la gare transformé en discothèque, au chateau rouge près d'un central park chevarlesque (beau délire visuel la monture qui crache du feu) au pont de Manhattan.

Un film qui fait du bien par l'innocence qu'il dégage et qui nous remémore à quel point Robin Williams était un grand acteur sous utilisé par Hollywood et Jeff Bridges ici s'offre certainement le meilleur rôle de sa carrière avec sa double collaboration avec les coen Lebowksi/True Grit.

8/10