[Milkshake] Mes critiques en 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mer 28 Oct 2015, 14:01

Farrell n'avait pas forcément besoin de prendre du bide pour qu'on voit qu'il est impliqué dans ce projet


Voilà l'excuse qui me manquait : "Chérie je n'ai pas de bide, je m'implique dans un projet".

(Ils ont du bol les acteurs, ils ont des excuses pour leur ventre à bière.)
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mer 28 Oct 2015, 14:18

Je trouve ça presque ridicule comme approche de l'acting de vouloir à tout prix pris perdre ou gagner 20/30 kilos... tout ça pour dire en interview oui j'était à fond dans le film, j'ai fait un régime juste pour ce projet :mrgreen:

Pourquoi vouloir à tout pris s'enlaidir quand on te demande de jouer un monsieur tout le monde un peu à l'ouest... ? Changer un peu de look ça suffit. Là je trouve ça aussi inutile que Bale dans American Hustle donc forcément pour appuyé le "sacrifice" (ça reste juste une régime sur 3/4 mois pas plus) que l'acteur a fait on a droit à 2/3 plans sur son bide, ça n'apporte rien à la "performance" de Farrel dans le film qui est plutot sobre.

Par exemple teindre Lea Seydoux en rousse j'ai trouvé ça plus utile que les kilos en plus de Farrell, ses lunettes et la moustache suffit largement à camper le perso. Et c'est surtout plus une question d'attitude et la manière de délivrer le texte, le fait de bien joué ou pas un rôle.

C'est une approche débile qui fait que Ryan Gosling s'est fait viré d'un film, Peter jackson était étonné de le voir débarquer peu avant le tournage avec 30 kilos en plus pour incarner le père de famille alors qu'il lui avait rien demandé :eheh: de l'acting studio wannabe dans toute sa splendeur.

Après si tu dois interpreter un sportif de haut niveau, là déjà cela a plus de sens si tu veux être crédible à l'écran d'être un minimum affuté.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Mer 28 Oct 2015, 14:20

Tu as vu Canine ? Parce que cette froideur que tu soulignes était déjà présente... On aurait dit du Haneke, mais en bien.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Mer 28 Oct 2015, 14:32

Non pas vu Canine.

Oui le film m'a fait pensé à du Haneke (ou à du cinéma autrichien dans sa globalité en fait) sur certaines scènes/passages pour la froideur et la violence clinique qui surgit d'un coup de manière un peu mécanique/desincarné pris un peu de haut pour montrer que ça voudrait dénoncer quelquechose alors que c'est assez gratuit...

Par exemple la femme de chambre qui vient se frotter au client pour le garder en rute afin qu'il trouve sa femelle dans l'hotel, Farrel qui se fait menotter dès le premier jour (va savoir pourquoi???), le sort horrible réservé à tous les perso... il y a un côté pervers pas très net dans le fond du film. :nono:

Tout le personnage de la femme sans coeur qui un gros rôle dans l'histoire, oui ça apporte 2/3 scène drôle mais qu'est ce que c'est glauque et déprimant :shock: comme vision du monde.

Pas le genre de film que tu as envie de revoir.

Du coup le réal sur un film de studio historique ça peut être mieux (son prochain film) même si il faut avouer il y a pas mal de bonnes idées dans The Lobster.
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Assassin (The) - 7,5/10

Messagepar Milkshake » Ven 06 Nov 2015, 00:52

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The Assasin de Hou Hsiao-hsien


Il est là le meilleur film de la sélection de Cannes 2015, plastiquement le plus beau film vu depuis des années :shock: , oui rien que ça, les images sont d'une beauté hypnotisante mais attention à l'effet The Master de Wong Kar Wai, j'ai eu la même impression au final une succesion d'images imprésionnantes mais qui ne font pas toujours sens du à un tournage sans fin ou le réal a plus shooté à la volé plutot que de se baser sur un scénario, une structure solide, une histoire qui semble avoir changé au fur et à mesure du tournage en tout cas c'est la sensation que donne le film plus il avance avec un casting 5 étoile mais qui n'a finalement pas grand chose à jouer.

Pourtant pendant plus 1 heure j'ai cru avoir là le film de l'année 2015 ou 2016 mais lorsqu'on approche la fin, on se rend compte que le récit tient sur un ticket de métro et ne débouche sur rien. Vraiment dommage car j'ai totalement adhéré au parti pris du réal d'épouser le point vu de son héroîne d'assasin à fleur de peau qui tel un ninja doit se faire discrète et finir ses combats le plus vite possible pour s'enfuir. Du coup il n'y a quasiment aucune action, le peu d'action est vite écourté mais chaque coup à un impact voir surprend quand un mini aspect fantastique de fumé fait son apparition.

Tout le background que le réal tente de créer, ses combats entre deux clans, ses promesses de mariage non tenu apportent une véritable tristresse (mais qui se résume à seulement deux très courte scène ou l'on effleure à peine le talent de l'actrice) au métrage que j'ai trouvé quand même plus cohérent quand le Wu Xa Pian maudit de Wong Kar Wai Ashes of Time, on comprend le choix final de l'héroine mais durant tout le film on nous promet et on attend un duel entre Shu Qi et Chang Chen. Cela ne viendra jamais. Frustration.

Au lieu de cela on a une réalisation qui fait un bien fou :love: (si on excepte son format pas du tout génant finalement car le cadre est en fait très peu rogné sur les côtés), d'une sérénité contemplative qui pose son atmosphère zen avec une caméra toujours judicieusement placé et qui joue d'un panel de couleur étendu, noir et blanc, grain appuyé grisatre, cour royale doré, rouge, vert, bleu un jeu pastel qui atteint son summum caché derrière des voiles à la lumière des bougies. Un véritable terrain d'experimentation visuel. Un festival pour les yeux ou l'on sent le réal minitieux voir limite control freak à la Mann/Fincher/Malick près à attendre des heures pour atteindre la perfection visuelle à l'image de la superbe scène finale ou le brouillard naturel vient envahir les dernières paroles du métrage.

Même avec son aspect de beauté incarné qui tourne à vide, c'est clairement le film de sabre chinois le plus intéressant de ces dernières années avec The Last Supper de Lu Chuan mais ce dernier a quand même un fond bien plus pertinent et un sujet bien mieux exploité. Ceux qui attendent de l'action, il faudra passer votre chemin et se refaire le dyptique de John Woo.


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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Mark Chopper » Sam 07 Nov 2015, 11:54

J'ai vu deux films de Hou Hsiao-hsien et, à chaque fois, j'ai dû lutter contre le sommeil...

Ses images sont belles (surtout lorsqu'il filme Shu Qi :oops: ), mais qu'est-ce que je m'emmerde.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Sam 07 Nov 2015, 12:45

Clairement ça m'a donné envie de découvrir un peu la filmo du réal même si il y a clairement un côté auterisant ou il laisse bien durer les séquences ce qui pourrait être chiant mais là vu qu'il est dans un genre codé il est obligé d'inclure un conflit et de l'action donc ça passe. Même si clairement l'action c'est pas ce qu'il l'intéresse vu comment il coupe net certains affrontements.

A côté The Master est un blockbuster d'action :mrgreen:

Sur le papier surtout envie de voir:

- Three Times avec de nouveau le duo Shu Qi/Chang Chen, j'espère que dans celui là le talent du duo est mieux exploité.
- Les Fleurs de Shangai, le côté film époque avec Tony leung ça peut le faire.

Mais bon il y a rien de dispo en bluray.
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Enchainés (Les) - 8/10

Messagepar Milkshake » Sam 07 Nov 2015, 21:36

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Notorious (Les Enchaînés) de Alfred Hitchcock


Voilà de loin le meilleur Hitchcock de sa période 30s/40s ou le réalisateur a aligné un grand nombre de film anecdotique dans sa longue filmo de + 50 métrages qui utilise souvent la même formule. L’homme accusé à tort lancé dans une fuite en avant pour éviter les autorités va devoir faire équipe forcé avec une femme. Le meilleur représentant de cette formule reste Saboteur (la cinquième colonne) sorte de prémisse à North By Northwest lui-même un James Bond avant l’heure.

Là dès le départ on a un postulat intéressant qui sort du schéma habituel du réal pas de meurtre dès les 10 premières minutes, les flashes crépitent le père de l’héroïne est emprisonné pour trahison. Dès les premières minutes ou notre héroïne ment sans scrupule à l’écran on sait que cela va être bien.

Le film réussit à se sortir du piège du film de propagande calibré qui veut livrer avant tout une morale plutôt que de faire un bon film (comme les Fritz Lang anecdotique période américaine), là on peut remercier le scénariste le plus prolifique de l’histoire d’Hollywood Ben Hecht qui a notamment bossé sur les meilleurs Lubitsch, ça se ressent tout de suite avec un vrai sens de la répartie avec des dialogues mémorable pour livrer une belle histoire d’amour teinté d’espionnage forcé, cela amène son lot de scène ou le couple principal va devoir joué un double jeu assez savoureux à l’écran.

Tout le film se déroule à rio shooté en studio contrairement à d’autre film de Hitchcock qui abuse de transparence (pour limiter les couts de production) c’est pas gênant ici car ça reste limité, bien rythmé et bien joué tant qu’on évite les décor en carton-pâte ou les miniatures présent dans d’autre Hitchcock ça va. Formellement ça tente quelques plans sympas penché au réveil après une cuite ou vue à travers des jumelles.

Le summum du film ça reste toute la longue séquence autour de la clé et du champagne 8) , c’est même ce que Hitchcock a fait de mieux dans sa carrière en pure séquence de suspense. Vraiment prenant tout en étant ludique cela m’a fortement rappelé Key To Reserva le début de script non fini de Hitchcock réalisé par Scorsese pour une pub de Champagne et qui est l’influence principale de McQuarrie sur la séquence Opéra du dernier Mission Impossible ou l’on retrouve une Rebecca Ferguson sosie d’Ingrid Bergman. Tout se recoupe. :mrgreen:

Il faut dire que l’actrice porte ici tout le film par sa sensibilité qui insuffle une véritable passion dans son duo avec Cary Grant acteur plutôt rigide pas très expressif mais là ça va dans son rôle d’espion décontracté qui doit rester impassible devant la foule mais je préfère largement un Gary Cooper en acteur de la même époque au physique proche, les deux ayant eu pas mal de rôle similaire.

Le film est impeccable, un modèle d'efficacité durant 1h20 après je suis moins fan toute la finalité du film à base de mère jalouse caféiné et d’origine du complot découvert qui ne mène à rien finalement ça coupe net mais ça rentre quand même facile dans le top 3 du réalisateur.

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8/10
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar angel.heart » Sam 07 Nov 2015, 21:48

:super:

Mon Hitchcock préféré.
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Mr Jack » Sam 07 Nov 2015, 23:58

Alors j'ai honte (en tant que Hitchy biatch) mais j'ai toujours pas vu celui là :chut:
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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Milkshake » Dim 08 Nov 2015, 12:06

Clairement il est à voir ce film rien que pour sa séquence de suspense au milieu du métrage.

Bon va falloir que je me penche sur la filmo Ingrid Bergman notamment tous les films de Rosellini dont Scorsese ne dit que du bien car la miss double oscarisé joue vraiment bien :super: , là elle porte le film vers le haut par sa présence.


Pour le plaisir Scorsese qui shoote du Hitchcock dont le mystère principal renvoit beaucoup à ce Notorious.

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American Ultra - 0/10

Messagepar Milkshake » Mer 11 Nov 2015, 20:14

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Bon comment on la tourne cette scène?

Aucune idée, on va laisser les acteurs gesticuler ça devrait suffire, tu nous fait un champ contre champ sur tout le monde et on se débrouillera pour rafistoler tout ça au montage



American Ultra de Nima Nourizadeh


Dès qu’on nous montre tout le film en rewind accéléré dès les 20 première secondes on a compris que le réalisateur n’en a rien à faire de son film, aucune envie de créer un minimum de suspense ou de surprise, aucune envie de cinéma.

Le projet transpire l’amateurisme au budget plus que confortable à tous les niveaux : un nanar de compétition. Il faut le voir pour le croire ce désastre industriel, presque aussi beau que les 4 fantastiques.

Déjà on peut se demander comment un scénario aussi ridicule du fils Landis peut être produit avec des tentatives d’humour yoyo bro tellement à la ramasse, il faut voir les scènes avec les agents de la CIA à base de fuck, bitch, cock et insulte gratuite à tout va et le meilleur ça reste John Leguizamo qui se ballade torse nu durant tout le film en caricature du petit gangster :eheh: … à côté Michael Pena dans Ant Man c’est l’actor studio bref on dirait que s’est écrit par un ado de 12 ans. Trop cool. Ah mince Max Landis a 30 ans, il est temps de grandir là.

Le réal dur de faire plus grisâtre et terne, pourtant ça y va à gogo en néons et fluorescence digne d’un mauvais clip MTV. Sinon il y a aucune idée de plan, c’est découpé n’importe comment durant les scènes d’actions pour cacher les aptitudes limité niveau fight du cast. La réal se résume à nous faire du sang, de l’hélico et de la fumé de joint en CGI, de la fumé de joint :shock: les gars vous n’êtes même pas capable de rouler un joint pour le film. Bravo.

Mais le pire ça reste le duo d’acteur après tout ce temps personne n’a remarqué que Jesse et Kristen joue totalement à côté de la plaque, le duo foire tous les passages « émotion » du film, on ne croit pas une seconde au couple bon l’écriture aide à base de caractérisation pour neuneu, ils s’aiment puisqu’ils portent chacun le même tatouage au pied :mrgreen: , la parabole sur l’arbre qui représente leur amour. :shock: C’est interdit d’écrire ça.

Cela m’impressionnera toujours d’avoir zéro charisme et de trainer une attitude je m’en foutiste sur plus d’une 10aine de film devant la caméra… et que les producteur accourent et continue à leur donner des lead rôles à ces deux-là. En plus leur dernier succès en date ça remonte à pas mal d’années maintenant, j’espère qu’en enchainant bide sur bide les producteurs vont un peu ouvrir les yeux. Ça leur ferait du bien de regarder les films de la filmo de leur cast avant d’engager quelqu’un.

Le prochain Woody Allen avec le même duo va être un désastre, le prochain Superman va être magistralement plombé par Jesse. Comme Morgan Freeman il ne joue pas, il est Jesse Eisenberg.

Dans le même genre de film au pitch qu'on a vu 10000 fois si original de super agent caché qui finit en home invasion par la CIA, The Guest sorti l’année dernière est 10 fois supérieur, au moins ça avait un minimum de style très 80s et un duo d’acteur investi même si c’était fauché niveau action, là ça fait juste de la peine de voir qu’ils ont lâché les 30 millions pour produire cette chose. :evil:

PS: Merci d'interdire au cinéma les pré ou post générique avec des dessins fait par un gamin façon film indé sundance approved, là version trash sale gosse c'est pathétique.

0/10
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Ombres et brouillard - 6/10

Messagepar Milkshake » Dim 22 Nov 2015, 16:28

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Ombres et Brouillard de Woody Allen


Voilà un exercice de style noir & blanc bien plus pertinent que Celebrity, Stardust Memories, Manhattan ou Broadway Danny Rose. Woody Allen fait un hommage ou plagie l’ambiance des films noir Allemand des années 20s comme dans un M à la sauce Jack l’Eventreur, il est question d’un serial killer qui vient propager la terreur dans une ville.

Le film réunit deux aspect clé de la filmo du réal ça se situe dans l’entre deux guerre 20/30’s et traite l’univers de la magie. Une constante pour le scénariste/réal car sur 47 films il y a au moins une bonne dizaine de film qui traite d’un de ces deux aspect. Donc là on a une réflexion sur le statut d’artiste libertaire qui tente de se faire une carrière avec forcément du quiproquo de vaudeville tout en se posant des questions sur le sens de la vie.

Avec Bullets over Broadway, ce film est le plus intéressant de la période la plus creuse et anecdotique de la filmo de Allen qui va du milieu des 80’s jusqu’au milieu des années 2000. En gros toute sa collaboration avec Mia Farrow puis son long passage à vide qui s’ensuit jusqu’à ce qu’il trouve une nouvelle muse avec Scarlett en 2005.

Il faut quand même l’avouer la miss Farrow est une actrice au jeu très limité voir souvent fadasse avec une voix aigüe stridente qui joue toujours le même rôle derrière la caméra de Woody Allen celui d’une femme un peu molle, simplette et paumé qui ne voit rien venir et se transforme facilement en petite pleurnicharde. Du coup je préfère largement la longue collaboration d’Allen avec Diane Keaton durant les 70’s qui est une femme qui a bien a plus de caractère et de présence à l’écran. Ici ça passe car le rôle de Mia Farrow est relativement limité.

De son côté Woody Allen nous sert son numéro habituel et annuel de petit névrotique, peureux et lâche mais cela amène toujours quelques scènes décalé drôle et pas forcément attendu notamment tout ce qui tourne autour des prostitués, un autre grand thème récurrent chez Allen :mrgreen: , ici pour une fois bien exploité donnant une dynamique de Screwball Comedy au film.

Cette légèreté de ton fait qu’on passe un bon moment sur le coup mais ça vient totalement plomber/désamorcer, l’origine du projet, le fond du film qui se voudrait noir et oppressant avec son tueur qui rode à chaque coin de rue, en cela on est très loin des meilleurs films expressionniste allemand qui n’avait pas une once d’humour.

Par contre formellement Fog and Shadows est peut-être le film le plus intéressant de Woody Allen :shock: dont la filmo est très pauvre de ce point de vue car souvent (toujours ?) shooté de manière paresseuse à la va vite en 1/2 prise. Là le brouillard qui envahi ces décors de studio apporte un vrai jeu d’ombre et lumière qui offre de beaux plans tout le long même si je trouve qu’il y a par moment des cadrages ou mouvements de caméra pas du tout pertinent comme du 360° totalement inutile.

Autre point fort, le film se paye le luxe d’un gros casting de seconds rôles qui viennent tous jouer juste 2/3 min on peut noter Jodie Foster, John C Riley ou même Madonna crédible miracle mais bon elle joue la pute gitane, un vrai rôle de composition 8) . Mais c’est surtout John Cusack et John Malkovich qui élève le film le peu de temps qu’ils sont présent à l’écran. :super:

On pourra juste regretter comme durant quasiment toute sa filmo Allen traite son intrigue, son histoire par-dessus la jambe :roll: , normal quand on est en mode industriel de 1 film par an pendant 50 ans. On a plus l’impression de voir une succession de petite vignette sans lien que d’un tout cohérent qui monte en puissance surtout que là le film fait à peine 1h20.

Donc pas le temps de développer quoi que ce soit et ça fini forcement sur une fin très faiblarde. Laissant comme souvent chez Woody Allen un gout amère à la fin de la séance et une pensé : c’est tout ?

6/10
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Knight of Cups - 8,5/10

Messagepar Milkshake » Mer 25 Nov 2015, 15:14

Image

Knight of Cups de Terrence Malick


La surprise de l’année :shock: après un To The Wonder tournant complétement à vide avec des acteurs absent, Malick réussit à nouveau à me captiver avec ce Knight of Cup sur pratiquement toute la longueur. Il retrouve enfin un propos pertinent qui me touche et qui se marie parfaitement à la forme de son film qui n’est plus autant dans l’esbroufe esthétique, la recherche pur de beau plan pour le beau plan même si il y en a à la pelle mais dans un kaléidoscope d’image diverse et difforme, de séquences qui se répondent tout en se questionnant et tentant de donner un sens à sa vie.

Malick arrive à renouveler ici son cinéma par petites touches avec un aspect plus brut moins poseur alors oui on retrouve tous les tics formel de l’artiste, le style développé au cours des années avec Lubezki (le plus grand directeur photo avec Deakins), les contre plongé sur le ciel, la steadycam qui se rapproche de la nuque de ses acteurs et leur tourne autour en les filmant la plupart du temps de dos. Cette volonté de faire danser ses perso, les faire courir, naviguer dans l’espace pour donner du mouvement à son film.

Mais le fait de placer ses acteurs dans un décor urbain change tout, le film est un véritable documentaire sur Los Angeles et ses environs, la vallée de la mort, Las Vegas. Malick n’en fait pas une carte postale, il nous montre les vices de ses environs, le côté esbroufe clinquant, sale et impersonnel de cette ville. Une véritable vitrine factice, vide, un décor dans le décor comme ces passages dans les studios de cinéma. Perso moi ça m’a rappelé beaucoup de souvenirs, les mexicains qui se baignent tout habillé, les PIMP de Vegas, cette impression d’une ville gigantesque (super accéléré sur les routes véritable autoroute de cette ville), étalé mais profondément recluse et inégalitaire avec un centre-ville digne de pire coin du tiers monde.

Exemple tout simple de ce renouveau, il y a une micro scène de braquage, assez marrante ou les voleurs se plaignent que la baraque est vide, comme la vie de notre héros finalement, passage totalement inattendu dans le cinéma de Malick, c’est ce côté-là qui m’a plus, aborder des genres différents qui permettra à l’œuvre de Malick de tenir sur la durée, on a même une séquence film catastrophe au début.

Là le côté improvisation, film qui se cherche, son réalisateur qui tâtonne, véritable terrain d’expérimentation et d’improvisation trouve tout son sens dans un film qui suit un héros qui lui aussi se cherche, se pose des questions et tente de vivre au jour le jour, de résister et suivre ses pulsions. De vivre tout simplement.

Autre astuce qui permet d’éviter le naufrage de son précédent métrage désincarné, le principe même du film, celui d’un homme volage qui butine de femme en femme, de déesse en déesse, le film est rempli de femme toute plus belles les unes que les autres. Le tournage a dû être sympa comme le démontre un Antonio Banderas qui s’amuse comme un petit fou alors que Bale ne cesse d’errer tel un pèlerin, un chevalier en perdition. Oui soyons objectif l’acteur n’a pas grand-chose à jouer mais il reste profondément plus intéressant à regarder qu’un Ben Affleck perdu et inerte, ici durant 2/3 brève séquence on retrouve l’homme bon, impliqué et touchant comme on n’avait plus vu l’acteur depuis Le nouveau Monde/Prestige.

C’est un film sur la passion amoureuse, le désir. Une véritable ode à ses actrices, c’est ça l’attraction principale du film un casting féminin 5 étoile, c’est autre chose qu’une Olga Kurylenko fadasse, ici chaque nouvelle apparition féminine permet de relancer le film, d’esquisser une nouvelle relation différente de la précédente, du coup ce sont des scènes ou il y a de la vie et des actrices qui peuvent montrer leur sensibilité, leur talent.

Bien sur Cate Blanchette, Natalie Portman et Imogen Poots sont juste parfaite :love: , tellement qu’on voudrait les voir plus que le bref temps d’écran qu’elles ont finalement même Freido Pinto est ici intéressante dirigé par Malick mais la révélation du film est Teresa Palmer :love: :love: qui semble être la plus à l’aise dans ce monde de débauche ou une femme est remplacé par la suivante. Enorme potentiel cette actrice, elle devrait exploser sous peu.

Attention même avec tous ces éloges, le métrage n’est pas dénué de défaut, Malick pourra difficilement retrouver la grâce de ses précédents travaux sans plus de travail en amont, ce procédé d’improvisation totale possède des limites qui se font sentir sur la toute fin, les 10/15 dernières minutes pour moi tourne à nouveau à vide et arrive presque à m’irriter.

Même si le fait d’avoir réussi à créer une cohérence dans cet amas d’image improvisé, pris sur le vif est un véritable tour de force, l’absence de récit structuré ou de monté tragique dans le récit fait que l’on ressent que Malick ne sait pas où il va finalement et qu’il n’a pas prévu sa fin, qu’il improvise en nous répétant des images et phrase du début et en laissant marcher son Christian Bale dans le vide… ça c’est le Malick que je redoute.

Le chapitrage comme la parabole sur la figure de Tarot est l’esbroufe narrative du film, un symptôme d’un film malade qui tente de dépeindre une certaine vacuité de la vie et de l’image factice que l’on essaye de renvoyer mais qui lui-même repose essentiellement sur son style plus que son fond improvisé. Là c’est le côté de Malick que je ne supporte plus qui lorsqu’il ne sait plus quoi raconter ne fait que ressasser ses fondamentaux qui moi me fatigue comme les quelques travelling avant, presque au ras du sol en steadycam sur une nature magnifique mais qui sont des décors qui n’ont rien avoir avec l’histoire ou les personnages.

La fin christique avec Armin en prêtre est encore plus lourd que Bardem dans To The Wonder ou les problèmes entre frères et Père n’ont pas convaincu encore moins Isabelle Lucas anorexique qui se baigne nu ou qui désigne des formes sur la plage. Cela donne plus envie de lui donner à manger, un bon repas, de la consistance. Voilà ce qu’il manque à ce cinéma en roue libre.
A côté de ça il y a aussi des tentatives formelles raté comme tous ces mini passages/plans en base résolution et Gopro qui me sorte totalement du film en délivrant des plans hideux d’autant plus projeté sur un grand écran au milieu de ce festival visuel qui ne recherche pas la facilité.

Un long métrage qui divague en voulant se perdre dans ces rêveries, à la fois étrange, terre à terre les yeux au ciel et prenant. Cherchant une élévation qui ne peut être atteinte. Bien que Malick se ramasse un peu sur sa fin, Ce Knight of Cups rend optimiste et redonne espoir dans son cinéma :super: car il a retrouvé une certaine vitalité et sensualité qui rend confiant pour son prochain film qui cette fois possède un scénario et a un casting 5 étoile encore plus attrayant :bluespit: . En espérant que Malick se pose plus sur ces prochain films, laisse tombé le côté fragmenté, éparpillé qui tente tant bien que mal de créer un lien pour cette fois narrer une véritable histoire pensé en amont qui laisse ses personnages vivre plus longtemps à l’écran.

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Re: [Milkshake] Mes critiques en 2015

Messagepar Alegas » Mer 25 Nov 2015, 15:16

Je lis pas vu que je le vois samedi mais tu fais plaisir là.
Juste pour comparer, tu mets combien à To the wonder ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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