[Alegas] Mes Critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Val » Mar 09 Fév 2016, 23:23

Surpris (agréablement) vu comme le show se fait pas mal tailler quand même. :super: (Surpris de ne pas voir Carnivale dans ton top d'ailleurs).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Mar 09 Fév 2016, 23:43

Elle aurait sa place dans un top 15, comme Twin Peaks.
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Spotlight - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 10 Fév 2016, 14:09

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Spotlight de Tom McCarthy
(2015)


C'est pas mal. Pour le coup, j'avais zéro attentes sur ce film, dont je n'avais jamais entendu parler avant sa nomination aux Oscars, et je m'attendais au mieux quelque chose de très dégoulinant vu le sujet. Le fait est que non, Spotlight n'est pas juste un film sur les affaires de pédophilie cachées par l’Église. De la même manière que l'influence évidente du métrage, à savoir All the President's men de Alan J. Pakula, Spotlight se veut être un hommage au journalisme d'investigation teinté d'un autre genre. Si chez Pakula c'était évidemment le thriller paranoïaque qui se joignait au sujet, on est ici plus dans une direction très juridique qui fait que le film pourra paraître, pour certains, pénible à suivre à cause de son rythme loin d'être soutenu. Si on aime cette orientation, Spotlight devient un film agréable à suivre, sans réelle prétention, et dont la force va se jouer sur son casting admirable dont la seule faute revient à Rachel McAdams qui peine à être aussi présente que ses collègues (Liev Schrieber, en revanche, vole chaque scène où il apparaît, pendant que Ruffalo a une très belle scène où son tempérament explose).

Évidemment, ses nombreuses nominations font que les attentes sont énormes, alors que le film de Tom McCarthy n'est finalement que le portrait humble et sans prise de risques (dans le fond et la forme) d'une affaire dont les portes sont déjà grandes ouvertes. Pour le coup, le film devient réellement pertinent quand il traite de façon sous-jacente ce qui, à mon sens, est le véritable propos du film : la démonstration d'une vraie forme de journalisme dans une période où cette dernière va disparaître progressivement avec l'arrivée d'internet. A l'heure où les médias, webs, télévisuels ou physiques, ne sont plus ce qu'ils étaient, c'est joliment pensé.


6/10
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Jane got a gun - 4/10

Messagepar Alegas » Mer 10 Fév 2016, 22:33

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Jane got a gun de Gavin O'Connor
(2016)


Après les nombreux reports, la promo à la ramasse et une bande-annonce française d'un cheap ultime, difficile de s'enthousiasmer pour Jane got a gun, qui est pourtant le dernier film de Gavin O'Connor, qui avait livré il y a quelques années le très beau (et sous-estimé) Warrior. Le voir aux commandes d'un western féministe avait de quoi susciter des attentes folles, mais le film reste ce qu'il est, à savoir un accident depuis ses premiers jours de tournage, O'Connor ayant remplacé au pied levé Lynne Ramsay, pendant que le directeur photo s'est fait la malle en plein milieu de la production. A voir le film, on se doute qu'il y a dû avoir des problèmes lié au scénario, tant c'est là où le métrage coince totalement. L'idée de placer la femme en héroïne pendant que les hommes se contentent d'être des personnages secondaires avait beau être bonne, il aurait fallu pourtant lui donner un minimum de consistance pour exister pleinement.

Mais bon, cela ne touche pas que le personnage de Natalie Portman : la totalité du casting n'a pas grand chose à défendre, si ce n'est des archétypes usés jusqu'à la corde et qui, comble du comble, sont en plus mal utilisés. Le personnage d'Edgerton, et tout ce qu'il véhicule, en est l'exemple le plus flagrant, jusqu'au final sorti de nulle part qui finit par donner le coup de grâce à un film qui n'en avait pas besoin. Gestion des flashbacks catastrophiques, enjeux narratifs proches du néant pendant plus d'une heure de film, climax cheap où une explosion tue la quasi-totalité des ennemis : Jane got a gun est globalement un film très mal foutu qui n'arrive à provoquer de l'émotion qu'à un seul moment, lors d'un souvenir douloureux avant le combat final, c'est bien peu pour 1H30 de film. Si ce n'est la possibilité de voir Ewan McGregor en bad-guy, ce qui lui réussit plutôt bien, Jane got a gun n'a pas grand intérêt, et c'est à se demander pourquoi une sortie DTV n'a pas été envisagée par le distributeur. En l’occurrence, cela aurait été la meilleure chose à faire.


4/10
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Point Break - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 11 Fév 2016, 19:16

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Point Break (Point Break - Extrême limite) de Kathryn Bigelow
(1991)


S'il fallait choisir un film pour représenter le divertissement d'action américain des années 90, nul doute que Point Break serait dans le haut de la liste. Même si l'aura culte du métrage me passe largement au-dessus de la tête, n'ayant jamais pris de façon très sérieuse le trip du surf comme expérience religieuse métaphysique, il faut bien avouer a pas mal de choses à défendre, notamment une évolution assez particulière qui le transforme de buddy movie un peu idiot à un duel atypique entre deux hommes dont les idéaux vont s'effondrer. Si Point Break est très loin d'être le meilleur film de sa réalisatrice, il est celui qui va la révéler au grand public et ce, en embrassant totalement les codes visuel d'un passage des années 80 aux années 90. Forcément, cela paraîtra gentiment kitsch pour certains, mais le fait est que le film assume tellement cette orientation qu'il en devient un véritable porte-parole de cette époque.

A la revoyure, Point Break possède ses défauts évident. Outre le traitement du surf évoqué plus haut, il faut avouer que le fait que le personnage de Keanu Reeves, agent du FBI, puisse tranquillement s'infiltrer de cette façon sans jamais avoir à rendre compte à ses supérieurs, laisse quelque peu circonspect. Mais il suffit de mettre ça de côté pour profiter pleinement d'un film qui ne demande qu'à divertir sans prendre son spectateur pour un idiot, et qui possède ses beaux moments de bravoure, à l'image d'une scène en chute libre vertigineuse ou d'une course-poursuite en steadycam immersive. Finalement, l'aspect le plus intéressant du script reste clairement la transformation du personnage de Patrick Swayze, idéaliste rêveur qui va finalement provoquer la mort de la totalité des personnes qui le suivent. Une touche de noirceur bienvenue dans un film qui passe de la légèreté à quelque chose de bien plus sérieux en l'espace de quelques scènes. A mes yeux, ce n'est clairement pas le film culte tant décrié, et Bigelow fera clairement mieux par la suite, notamment avec son Strange Days, mais ça mérite néanmoins le détour pour ceux qui apprécient le divertissement 90's.


7/10
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Made in France - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 13 Fév 2016, 00:29

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Made in France de Nicolas Boukhrief
(2016)


Après de multiples reports qui ont aboutis sur une annulation pure et simple de sa sortie cinéma, Made in France est enfin disponible à un public clairement sensibilisé à son sujet depuis un peu plus d'un an. Pour autant, une question pouvait être posée : est-ce que le film, à ses dépends (puisqu'il a été écrit et tourné bien avant les événements de Charlie Hebdo), allait jouer la carte de la facilité dans une France en deuil, ou est-ce que Boukhrief allait proposer quelque chose de moins prévisible ? La réponse, à ma grande surprise, se trouve dans la seconde option, et c'est peut-être même à cause de cela que Made in France provoquera chez certains une petite déception. Car finalement, contrairement à ce qu'annonce la campagne marketing du métrage, nous ne sommes pas tant que ça devant un film sur les cellules djihadistes françaises, mais bien plus devant un thriller lambda qui va utiliser le sujet comme toile de fond, et surtout comme tremplin pour développer un autre propos (au contraire d'un Secret Défense donc).

Car c'est véritablement la force du film de Boukhrief que de déjouer les attentes. Alors qu'on était en droit de s'attendre à un film qui traite la djihadisme frontalement, en le pointant du doigt comme unique ennemi, il s'avère que le réalisateur préfère s'orienter sur une question plus surprenante mais ô combien pertinente : est-ce réellement la foi de certains hommes qui est à blâmer, ne serait-ce pas plutôt la nature profonde de ces hommes eux-mêmes ? Via un twist scénaristique bien senti, Boukhrief arrive non seulement à transformer un personnage d'apparence basique en véritable pivot du film, mais améliore considérablement la pertinence de son récit en traitant d'un questionnement essentiel à la vue des événements récents et des amalgames qui les suivent forcément. Alors certes, on pourra toujours pointer du doigt le côté cheap de Made in France (encore que Boukhrief se débrouille plutôt bien avec ce qu'il a, notamment en refusant le spectaculaire) ou quelques égarements de son script, toujours est-il qu'il arrive à s'imposer comme un film pertinent et risqué, deux aspects hélas bien trop rares dans la production française d'aujourd'hui. Rien que pour ça, le meilleur film de Boukhrief depuis Le Convoyeur mérite qu'on parle de lui.


6,5/10
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Masque de Zorro (Le) - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 13 Fév 2016, 15:55

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The Mask of Zorro (Le Masque de Zorro) de Martin Campbell
(1998)


Je n'en gardais pas un souvenir extraordinaire, au mieux celui d'un honnête divertissement, et donc belle surprise que de le revoir et de se rendre compte que c'est un des derniers blockbusters d'aventure qui mérite mon admiration. Il y a vraiment un petit côté Pirates des Caraïbes avant l'heure dans ce Mask of Zorro (sûrement dû au fait que l'on retrouve les mêmes scénaristes derrière les deux projets), ce qui lui donne un côté pas déplaisant du tout. C'était l'heure où Disney faisait encore du bon gros divertissement grand public, et ne cherchait pas absolument à transformer n'importe quel film en franchise à gros budget. Bref, pour quiconque aime le personnage de Zorro (ce qui est mon cas, ayant grandi devant le visionnages des VHS de la série télévisée), ce film aux accents de reboot sera du véritable pain béni. Car bien plus qu'une origin story, The Mask of Zorro est surtout un renouvellement intelligent du héros, qui rappelle certains arcs scénaristiques d'un Batman. Ainsi, le film débute sur un Zorro vieillissant, soucieux de mettre le costume de côté pour s'occuper pleinement de sa famille, et qui va finalement tout perdre avant de rencontrer un potentiel remplaçant à Zorro, qu'il formera non seulement pour continuer le combat, mais aussi et surtout pour obtenir sa vengeance. On est donc loin du film opportuniste à souhait : si l'un des objectifs du film est de redéfinir Zorro pour le grand public, le traitement est toujours respectueux du personnage d'origine, tout en lui donnant une épaisseur supplémentaire via le passage de relais qui transforme Zorro en icône intemporelle, et arrive même à le moderniser via un humour bien senti et des séquences d'action spectaculaires mais jamais grandiloquentes.

Vous l'aurez compris, le maître mot du film est bien l'Aventure avec un grand A, et même si je pourrais reprocher au film une durée un poil excessive, il faut reconnaître que le film est d'une générosité qui ridiculiserait beaucoup de films de même genre plus récents. Anthony Hopkins est vieux mentor s'impose comme une évidence (bien plus que Sean Connery qui était envisagé, et qui, à mon sens, aurait trop pris le pas sur le personnage), Antonio Banderas a clairement le flegme et le tempérament pour ce genre de rôle, Stuart Wilson en bad-guy assure, quand à Catherine Zeta-Jones, elle a beau ne pas être parfaite en terme de jeu, elle pose à merveille devant la caméra (et puis bon, quand on sait que Shakira devait prendre le rôle, on se dit qu'on a échappé à bien pire :mrgreen: ). La composition de James Horner, sans égaler ses grandes œuvres, est de très grande qualité, mais la grosse surprise du film vient de la mise en scène de Martin Campbell. Lui qui a longtemps été un yes-man sans réel saveur, il livre ici un travail de faiseur assez exceptionnel (exploit qu'il renouvellera plus tard avec Casino Royale) avec une réalisation lisible et super classe dès qu'il s'agit d'iconiser ses personnages. Même une simple séquence de danse devient aussi dynamique qu'une scène de combat, c'est dire à quel point Campbell fait du très bon boulot sur ce film. Du très bon divertissement d'aventure qui fait plaisir à voir, surtout à l'heure où l'on évoque un reboot du personnage dans un univers futuriste.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Sam 13 Fév 2016, 21:18

Je plussoie complètement, j'ai revu le film avant-hier et j'ai gardé ce plaisir intact depuis sa découverte au ciné. Il faut aussi souligner l'immense travail de production design, notamment l'énorme mine fabriquée en dur pour un résultat superbe a l’œil. :love:
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Narcisse noir (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 17 Fév 2016, 13:28

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Black Narcissus (Le Narcisse noir) de Michael Powell & Emeric Pressburger
(1947)


Si on excepte Les Contes d'Hoffman, dont la proposition de cinéma était quelque peu extrême, c'est la première fois que je me retrouve déçu devant un film considéré comme majeur de Michael Powell et Emeric Pressburger. Avec Les Chaussons Rouges et Colonel Blimp, Le Narcisse noir est certainement l'un des premiers films qui vient directement à l'esprit quand on évoque le talentueux duo, et bien que je lui trouve énormément de qualités c'est globalement un métrage qui ne me touche guère et qui, pire encore, me désintéresse par moment au point de le suivre avec un ennui poli. Pourtant, le film commence très bien car dès ses premiers plans, Powell et Pressburger nous rappellent à chaque plan pourquoi ils étaient des réalisateurs en avance sur leur temps. Sur la forme donc, c'est tout simplement somptueux, et c'est peut-être bien le plus beau film des années 40 avec Les Chaussons Rouges d'un point de vue purement visuel. Utilisation grandiose du Technicolor (qualité récurrente chez le duo), mise en scène élégante à base de travellings fluides et de compositions chiadées (le fameux plan de la falaise notamment, qui n'a pas volé son statut presque iconique), le film n'a tout simplement aucun défaut formellement. Le problème vient donc plus de ce que raconte le film que de la façon dont il est enrobé.

Car oui, outre le dernier acte où l'on a presque l'impression que Le Narcisse Noir va virer au slasher, le récit n'est quand même franchement pas très palpitant pendant plus d'une heure où l'on se consacre entièrement à un choc des cultures et à une découverte progressive du peuple environnant le palais. J'avoue avoir du mal à la base avec cette façon qu'avait le cinéma d'aventure d'antan de reconstituer à l'écran des peuples exotiques de façon grossière et clichée, et ici ça ne loupe pas avec cette vision de l'Inde particulièrement agaçante (le personnage joué par Sabu est très représentatif de ce défaut). A cela se rajoute des détails qui donnent l'impression que le film ne se prend pas au sérieux, à l'image du personnage masculin, homme qui, à chaque scène, en profite pour dévoiler son torse velu pour rappeler que nous sommes dans un film exotique. Bref, on est loin de la subtilité habituelle de Powell/Pressburger, subtilité que l'on retrouve un peu dans la dernière partie du film, plus psychologique et surnaturelle, mais qui ne fait pas oublier ce qui a précédé. Bref, un film dont j'ai un peu de mal à comprendre l'énorme statut, si ce n'est sa qualité formelle évidente qui en fait un des plus beaux films naphtas ever.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Waylander » Mer 17 Fév 2016, 13:35

C'est bourré de mate painting sublimes. Après comme toi je me suis un peu emmerdé malgré la fin qui déchire bien. Les 2 dernières minutes vont un peu trop vite cependant. Et l'aspect exotique du film , même si je l'apprécie moyen, il est là pour contraster avec le sujet : la foi et les nonnes. La rigidité de leur vie. Après, c'est parfois cliché concernant les Indiens mais tout cliché vient de la réalité seulement c'est surligné grossièrement et pas forcément bien joué. On sent qu'on était encore dans une période un peu "raciste" dans laquelle dès qu'on parlait d'un peuple oriental fallait forcément les considérer comme des arriérés. Le truc, c'est qu'effectivement il y a certains coutumes bien spaces en Inde et c'est compréhensible que les nonnes et le bonhomme les jugent un peu "sauvages". Faut aussi le remettre dans son contexte et ne pas oublier une chose : c'est très difficile de parler d'un peuple qu'on ne connait pas sans tomber , au choix, soit dans le fantasme/ l'idéalisation, soit dans le racisme latent. Mais il est clair que ça manque de subtilité et d'un regard critique car au final on pourrait voir le film comme ça : les chrétiens sont des bons qui ne peuvent être tentés que par des êtres inférieurs aux mœurs différentes et "exotiques" (pas pour rien que l'action se déroule dans un couvent anciennement harem). En fait, c'est un peu le choc des civilisations dans laquelle les chrétiens apportent du bien mais reçoivent du mal et finissent par se barrer. D'ailleurs le film est taxé de raciste dans quelques papiers.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mer 17 Fév 2016, 13:40

Ah bah après cette raison d'exotisme too much, je la saisis bien, mais ça ne m'empêche pas d'avoir beaucoup de mal avec. Pour la même raison, j'avais eu du mal avec le diptyque de Fritz Lang Tombeau hindou/Tigre du Bengale. En fait, on ressent vachement une façon de regarder de très haut un peuple qu'on considère en partie comme des sauvages, très colonialiste dans l'esprit.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Waylander » Mer 17 Fév 2016, 13:40

J'ai MAJ mon post.
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Steve Jobs - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 18 Fév 2016, 14:31

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Steve Jobs de Danny Boyle
(2015)


Je n'y allais franchement pas enthousiasmé, étant donné que mon intérêt pour Steve Jobs et la compagnie Apple est proche du néant, et je plaçais donc tous mes espoirs sur la capacité de Aaron Sorkin a rendre la chose intéressante, ainsi que sur les expérimentations visuelles de Danny Boyle pour rendre le tout regardable. Au final, quand bien même je ne suis pas convaincu par la totalité du métrage, je reconnais au film sa volonté de trancher avec le biopic habituel que l'on se tape plusieurs fois par an. C'est peut-être d'ailleurs là que le film est considéré comme décevant par le grand public et la majorité des critiques : tout le monde attendait un film wikipedia, et au final Sorkin et Boyle, en symbiose complète, livrent une œuvre presque expérimentale dans sa construction qui redéfinit le biopic tout en respectant ses intentions à la lettre. En choisissant de découper son script en trois actes bien distincts, chacun correspondant à une conférence qui changera la vie de Steve Jobs, Sorkin prend un risque évidemment très grand, mais le fait avec la certitude que le personnage pourra être cerné à travers ces trois événements. Le résultat est plus que convaincant : le film arrive sans peine à dresser un portrait dramaturgique intense d'un anti-héros qui ne fait finalement qu'interagir avec des personnages secondaires qui vont lui faire prendre conscience de sa nature et l'aider à évoluer.

Le pari était risqué, Sorkin y arrive sans peine. De la même façon qu'il avait transcendé le personnage de Zuckerberg dans The Social Network, le scénariste joue constamment entre la destruction d'une icône de la pop-cultre et le respect envers un show-man doué. A cela se rajoute la prestation d'un casting toujours juste (Fassbender et Winslet en tête), une bande-son inspirée ainsi qu'une mise en scène de Boyle qui se calme sur les effets de style et qui les utilise de façon plus approprié (la séquence où la vision du futur de Jobs se répercute sur le mur d'un couloir). Le film est même parfois brillant dans l'utilisation du grain au fil des époques ou dans sa rythmique dont l'apogée se trouve dans une scène de dispute qui appelle des flashbacks. Bref, le film de Boyle se révèle très bon jusqu'à un dernier acte qui coule l'entreprise. En transformant Jobs en homme à qui l'on peut pardonner aisément, en rappelant sans cesse qu'il changera la face de la technologie dans les années à venir, le film devient rapidement une sorte de spot géant pour Apple et son créateur, comme s'il était impensable de finir un film sur une telle icône avec une vision qui ne l'enjolive pas. Steve Jobs devient alors un film qui se contredit totalement dans ses intentions et qui échappe de peu au statut de grand biopic qu'il aurait pu pourtant avoir, au même titre que The Social Network. Dommage.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Jeu 18 Fév 2016, 14:37

livrent une œuvre presque expérimentale dans sa construction


Une structure en trois actes avec pour chacun une unité de temps, de lieu et d'action ?

C'est juste la base du théâtre classique. Soit le contraire d'une construction expérimentale.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Jeu 18 Fév 2016, 14:39

Je parlais dans le contexte d'un biopic évidemment.
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