[Nulladies] Mes critiques en 2016

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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Jeu 28 Juil 2016, 08:12

Nulladies a écrit: y a aussi Kim Ki-duk je crois, mais je n'en ai vu qu'un pour le moment, (Locataires) qui ne m'a pas convaincu.


Tu peux donc oublier le reste.

Tu ne cites que deux autres cinéastes que PCW et tu t'étonnes que JSA soit compté parmis les meilleurs films sud-coréens :mrgreen:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar osorojo » Jeu 28 Juil 2016, 08:22

Surtout que pour moi Locataires est un des meilleurs KKD :mrgreen:
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Jeu 28 Juil 2016, 08:24

Le meilleur de loin avec Printemps, été...
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar Nulladies » Ven 29 Juil 2016, 05:55

Mark Chopper a écrit:
Nulladies a écrit: y a aussi Kim Ki-duk je crois, mais je n'en ai vu qu'un pour le moment, (Locataires) qui ne m'a pas convaincu.


Tu peux donc oublier le reste.

Tu ne cites que deux autres cinéastes que PCW et tu t'étonnes que JSA soit compté parmis les meilleurs films sud-coréens :mrgreen:


Certes, mais c'est de loin un film mineur dans sa filmo...

osorojo a écrit:Surtout que pour moi Locataires est un des meilleurs KKD


Ok donc je laisse tomber...

Mark Chopper a écrit:Le meilleur de loin avec Printemps, été...


Celui-là reste un candidat, ça fait un moment que je veux le voir.
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Nice Guys (The) - 7/10

Messagepar Nulladies » Ven 29 Juil 2016, 05:55

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That’s 70’s Crowe

Après un détour par le formatage bodybuildé d’Iron Man 3, Shane Black revient à ses premières amours, dans la droite lignée de son couple bancal de détectives de Kiss Kiss Bang Bang. Changement de casting, avec le duo Crowe/Gosling, brutaux et maîtrisant la répartie, d’époque aussi puisque l’intrigue ici présente lui donne l’occasion de s’exiler dans les 70’s mourantes, ambiance Privé d’Altman pour l’Amérique décadente, ou Inherent Vice pour la dimension satirique et grotesque.
Black lève aussi un peu le pied sur les transgressions narratives chères à Downey Jr. dans l’opus précédent, ainsi que les multiples rebondissements d’une intrigue à tiroirs qui se veut ici un peu plus linéaire, et par conséquent classique. Comme à l’accoutumée, la banale enquête sur un individu apparemment lambda va lever le fil d’un vaste réseau impliquant politiques, mafia et industrie automobile, sur le canevas des intrigues à la Ellroy ou du Chinatown de Polanski.
Buddy movie d’époque, The Nice Guys assume parfaitement l’idée de s’inscrire dans le cadre d’un genre codifié, et prend le pari d’y faire ses armes. Et c’est là que certaines bonnes surprises émergent. Parce que les comédiens n’ont pas peur du ridicule, entre un Crowe à la limite de l’obésité et un Gosling qui hurle comme une jeune fille, équilibrant leurs failles à coups de réplique qui peuvent s’avérer assez drôles par moments.
La parodie du film noir (le privé, les voix off, l’alcoolisme, la vénalité affichée) a certes ses limites, et c’est surtout dans les scènes d’action où la brutalité la plus franche s’exprime que le cinéaste fait mouche : Gosling, presque à la manière d’une créature de Tex Avery, passe d’un étage à l’autre, nage avec des sirènes et conduit comme un branque une intrigue dont il ne semble jamais vraiment maitriser la course.
Cette nonchalance, ajoutée à la malice d’une ado de 13 ans et une reconstitution des seventies assez savoureuse, permet au film l’atteinte de ses objectifs, certes assez modestes : divertir, ni plus ni moins.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar Mr Jack » Ven 29 Juil 2016, 15:25

C'est vrai qu'il manie bien les codes et qu'il divertit comme il faut, ce Shane Black. Je le préfère même à Kiss Kiss.
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Monde de Dory (Le) - 4/10

Messagepar Nulladies » Dim 31 Juil 2016, 08:03

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Corail, famille, amnésie.

Un spin-off est-il moins vain qu’une suite ?
Non.
Après Nemo, donc, Dory, son sidekick amnésique, qui va nous dire 457 fois dans le film qu’elle « a oublié ».
Oublié, probablement, le scénar du film précédent, pour ne pas souffrir de scrupules quant à son plagiat : famille, traversée dangereuse, incursion chez les hommes, fuite par les égouts, famille, famille, famille et famille.
Et, je crois que j’ai oublié, famille, aussi.
Avant le film, un court métrage Pixar, Piper, a la mauvaise idée de placer la barre très haut. Sur le terrain du scénar, rien d’extraordinaire, certes, si ce n’est que, dénué de parole, il fait tout passer par l’image et l’expressivité d’un oisillon devant affronter les vagues. Et sur le plan visuel, il donne à voir l’eau, le sable et les plumes comme on ne les a tout simplement jamais vus. Autant dire que le long qui suit en pâtit de manière significative.
Dessin animé pour les tout-petits, Le monde de Dory est dénué de toute ambition. Un humour proche de zéro, un récit qui semble durer trois heures et qui se résume à une sorte de parcours de santé avec saut d’obstacles et agrégats de potes (requin baleine, beluga, poulpe) qui viennent grossir les rangs de ce qui pourrait appeler des suites sur le modèle du désormais bien rance Age de glace.
Certes, tout n’est pas à jeter et le gimmick du poulpe en mode camouflage peut arracher quelques sourires, mais à l’ennui sévère des répétitions (les souvenirs insupportables de bébé Dory avec Papa-Maman) succèdent des séquences dont l’appellation WTF ne cesse de croître à mesure que le récit progresse.
Pixar a annoncé récemment vouloir lever le pied sur les suites (http://www.ew.com/article/2016/07/01/pi ... inside-out), et c’est une bonne nouvelle. Alors qu’on craint de voir ce que donnera le quatrième volet de l’indépassable Toy Story, on sait que leurs créations originales (Wall-E, Vice-Versa) ont toujours été leur fort. Que cette grosse baisse de régime leur en apporte une preuve supplémentaire.
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Je suis un cyborg - 4/10

Messagepar Nulladies » Dim 31 Juil 2016, 08:07

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La folie des glandeurs

La culture a du bon : elle permet l’exploration de mœurs nouvelles, le voyage vers des contrées lointaines et la construction de cette sagesse qu’on nomme le relativisme.
De la Corée, le cinéma exporte surtout ses polars stylisés et violents, plus ou moins raffinés dans leur vengeance au long cours, qu’on soit chez Na Hong-Jin ou Kim Jee-Woon. Park Chan-Wook lui-même y fait des miracles, puisqu’il a avant ce film bouclé sa fameuse trilogie de la vengeance au sommet duquel trône l’indépassable Old Boy.
Mais tous ces films, si audacieux soient-ils, ne font finalement que pousser certains curseurs déjà en vigueur chez nous – c’est-à-dire dans le cinéma américain : noirceur, violence, part sombre des protagonistes, dénonciation sociale et exploration urbaine.
Non, si l’on veut vraiment se confronter à une culture, rien de tel que de se frotter au rire. Et c’est peu de dire que la comédie asiatique peut déconcerter l’Européen frileux.
Sous le contexte imparable de l’asile psychiatrique, Je suis un cyborg est une anomalie particulièrement perturbante dans la filmo de Park Chan-Wook : romance et comédie, donc, où se mêlent yodle suisse, anorexie, lévitation et cyborg, donc.
La naïveté des personnages, le wtf à peu près constant empêchent toute identification. Il faudrait, j’imagine, prendre ça comme une curieuse récréation, amusante par sa sortie permanente des sentiers battus ; certes. On voit bien l’attention portée par le cinéaste à la forme pour propager la folie des personnages sur son image, colorée comme un étalage de cupcakes, pour un objet pop et enfantin aux prises de vues un peu décalées et au grain numérique peu ragoutant.
Ça passe ou ça casse. Si l’on ajoute à l’indifférence l’ennui généré par les répétitions, il ne reste plus grand-chose à sauver. On retiendra cet éclectisme étonnant dans la filmo d’un cinéaste dont on croyait avoir saisi la patte au vu des cinq longs métrages qui encadrent celui-ci, et qu’il semble tout à fait assumer, certes comme une pause après sa trilogie, mais pas comme une erreur de parcours. La politique des auteurs, concept ô combien français, trouve ici ses limites : voilà une autre leçon de relativisme.
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Perfetti sconosciuti - 7/10

Messagepar Nulladies » Lun 01 Aoû 2016, 06:30

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Fright call

Unité de temps et de lieu, un dîner, des amis en couples, un jeu stupide de la vérité consistant à sortir les portables, les poser sur la table et répondre au vu et au su de tous. Personne n’a rien à cacher, c’est bien connu, et tout va déraper, c’est attendu.
Sur ce canevas éculé, mixant Cuisine et dépendances et le très mauvais Carnage de Polanski, Paolo Genovese livre une nouvelle variation qui n’échappe pas au risque du théâtre filmé, même s’il n’est curieusement pas une adaptation, mais qui s’en sort tout de même avec les honneurs.
Certes, l’enchainement de circonstances fâcheuses, qui veut que toute l’Italie décide d’appeler, chacun des convives, tour à tour, pour révéler infidélités, homosexualité cachée, mammoplastie ou désir secret de remiser la belle-mère dans un mouroir a de quoi faire sourire, et personne n’est vraiment dupe de toute cette mise en scène.
Le charme a de toute façon déjà opéré : par le jeu des comédiens, par la caractérisation assez subtile qui fait que tous semblent dans un premier temps sortir du même moule avant que des points saillants contribuent à les différencier dans la douleur, par l’écriture fluide et efficace des dialogues, permettant de visiter tout le spectre des désaccords.
Si l’idée de départ parait assez fallacieuse (qui irait se lancer dans un tel défi, surtout au vu de tous les lièvres qui vont être levés…), quelques inventions scénaristiques permettent de pimenter de façon assez intelligente l’avancée des débats : un échange de téléphone très opportun, occasionnant un dramatique de situation d’avantage que comique tout à fait fertile, une scène émouvante de vérité permettant à la mère d’entendre en direct la complicité qu’elle n’a plus avec sa fille, et que celle-ci partage avec son père… Progressivement, les masques tombent avec moins de grossièreté qu’on n’aurait pu le craindre. Parce que les artifices imaginés par les différents personnages, loin de provoquer un étalage éclatant des vérités, les met dans une situation où cohabitent autant la haine des règlements de compte que la solidarité face à celui qui se retrouve à terre. A ce titre, toute la thématique de l’outing en terre italienne dépasse allègrement la comédie de boulevard pour révéler des questions bien plus délicates.
Alors que les rails prévus de la catastrophe irréparable sont empruntés comme il se doit, un twist assez audacieux vient chambouler la routine scénaristique.

[Spoils]

Au plus haut du drame, celui du point de non-retour, les personnages se séparent comme s’il ne s’était rien passé, le récit considérant subitement le jeu initial comme ayant été refusé par celui qui, finalement, avait le moins à se reprocher. Le film entier devient une uchronie qui devrait susciter le soulagement, et qui voit poursuivre leur existence des personnages veules privés de leur catharsis. Le spectateur, lui, sait. Cette position intenable permet la formulation d’une morale autrement plus intelligente que celles généralement formulées par les drames habituels : la médiocrité quotidienne qui s’y répand rend détestable l’humanité toute entière.
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Everybody wants some !! - 6/10

Messagepar Nulladies » Mer 03 Aoû 2016, 07:01

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Depraved and confused

Habitué des expériences hors norme sur le temps, à l’image du dernier Boyhood, Richard Linklater est désormais attendu pour l’originalité de chaque nouveau projet. Celle de ce film est de ne point en avoir, est de se signaler par la modestie de son projet : chronique d’une pré-rentrée à la fac en 1980, sorte de suite du Dazed and Confused de 1993 Everybody wants some n’a d’autre ambition que de nous plonger dans un milieu, celui des étudiants, et une époque, même si celle-ci, à l’exception de quelques vinyles et tenues vestimentaires, n’est pas l’obsession majeure du récit.
Pour être franc, il ne se passe strictement rien ; Linklater cherche avant tout à capter l’essence d’une atmosphère singulière, celle de la transition entre le lycée et la fac, en insistant sur la particularité américaine accordant une place prépondérante aux sportifs : peu encline aux études, l’élite athlétique est sur le point de former une équipe universitaire. Entrainement, rivalité, testostérone et fêtes stupides dressent le portrait d’un âge d’or, où tout est permis, et l’on croit vraiment maitriser son destin. En découlent certains passages assez drôles, et une bonne maitrise des portraits, de l’hargneux psychotique (rappelant le furieux Begbie de Trainspotting) à la tête de turc en passant par le beau parleur. Les fêtes se succèdent, permettant un panorama des tendances de l’époque, enchaînant le disco, la country, le punk et les soirées pseudo innovantes d’étudiants en théâtre.
La tendresse du cinéaste est réelle pour son sujet, et la dimension autobiographique transpire évidemment à chaque séquence : sexe, alcool, nuits blanches et jeux stupides sont vus avec autant de distance que de nostalgie. Très bien joué par une équipe dont la complicité est évidente, s’acheminant vers une histoire d’amour naissante assez touchante, le film s’achève sur le sourire du personnage principal s’endormant lors du premier cours de l’année : une conclusion qui résume parfaitement l’entreprise de Linklater : un agréable souvenir rêvé.
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Suicide Squad - 3/10

Messagepar Nulladies » Mer 03 Aoû 2016, 07:04

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Ugly killed joke.

On le dit presque tous, lorsqu’on se met face à un blockbuster, l’état d’esprit et de réception est primordial. Le divertissement l’emporte sur d’autres attentes, et l’on accepte, pour un temps, de faire le deuil de ce que bien d’autres films peuvent nous apporter.
Certains, pourtant, peuvent exciter en nous l’espoir d’un semblant de nouveauté, susceptible de donner cette petite valeur ajoutée qui saupoudrera explosion, baston et fin du monde d’un humour (Les Gardiens de la Galaxie) d’une ambition narrative (quelques X-Men) ou esthétique (Batman par Nolan).
Suicide Squad était un candidat. Equipe de personnages presque tous nouveaux au ciné, ton badass supposément la réponse par DC à Marvel et son Dead Pool, ça allait changer mon colon.
Si l’exposition, dénuée de finesse mais relativement efficace, tient un temps quelques promesses, le nombre incalculable de pièges qui n’auront pas été évités par Ayer achève de faire très rapidement sombrer le navire.
La trame narrative, pour commencer, est d’une linéarité pathétique : on fonce dans le tas et on râle tous les quarts d’heure parce que ah oui merde, ils ont une appli pour nous faire sauter la tronche. Les twists en carton, consistant à nous faire un flash-back totalement inutile de ce qui avait déjà été dit ou sauver une personne qu’on connaissait accroissent le sentiment déjà fort présent de foutage de gueule.
Lorsqu’on crée une team de cet acabit, la moindre de choses serait de caractériser ces personnages. A part une Harley Quinn dont la fonction consister à balancer une vanne so unexpected qu’elle en devient un robot ou Will Smith gentil papa tueur de service (mon dieu les scènes avec sa fille, et ce retour final, un spectateur a crié « pitié ! » dans la salle, et vous savez quoi, je crois bien que c’était moi), les autres se limitent à des borborygmes ou des coups de latte. Au moins, dans Civil War, la scène de l’aéroport permettait une véritable exploitation de chaque aptitude et un vrai plaisir chorégraphique.
Car l’action, ici, se limite aussi à de la baston de nuit, sans aucune ambition, si ce n’est celle de faire du barbecue humain une attraction à la force croissante, sur le mode éculé du « non mais je veux pas montrer ma force, tu comprends, qu’est-ce qui va nous rester pour le final sinon ». Ralentis poseurs, katana ou snipers n’y font rien : tout a déjà été vu, et mieux servi.
Et donc, on décapite des créatures de synthèse, et puis on se pose quelques questions parce qu’on est méchant. Passé la première moitié ou faire méchant consiste à aligner des pains ou des vannes sur une compile qui ravira les générations actuelles et leurs parents (remontons à Eminem, puis les Whites Stripes, et Queen…) on va s’aimer hein. En quelques heures, excités dans leur testostérone par un chef de bande fédérateur, les voilà porte-paroles 2.0 d’un militarisme éhonté, et que je te fais défiler ma team au ralenti sur du jus de bollocks en terme de musique.
Faisons comme Ayer et gardons le pire pour la fin : la méchante. Ne nous étalons pas sur son ambition, qui coche la case du CV de tout méchant qui se respecte (« mon ambition dans la vie c’est de détruire toute la vie sur terre, poussant le vice jusqu’à n’avoir même pas vraiment d’argument pour le faire, si ce n’est pas ma capacité de destruction », cf. Apocalypse, Doomsday, etc, etc…) et venons-en à la force de frappe visuelle. Une telle laideur, un tel ridicule (et que je te fais une danse sur le mode indien quand je ne singe pas la momie des 7 boules de cristal) devraient être interdits par la loi.
On se retrouve quand même avec une chose au-dessus de la ville et des éclairs partout qui feraient passer Ghostbuster pour du stop-motion croate, le tout dans une ambiance musée, viens donc nous buter, on t’attend, vas-y met moi donc une bombe dans le fion pendant que je danse le paso doble avec barbecue man qui regrette d’avoir napalmé sa famille un jour de colère. Parce que la sorcière, allez comprendre, te tronçonne des porte-avions à distance ou des satellites (« oh non, c’était en plus notre principal satellite de communication, diantre ! » nous dit le militaire qui sert à rien d’autre) mais se bat à main nue contre un boomerang et une batte de baseball.
Bref.
Je n’ai même pas parlé du Joker, et c’est mieux comme ça, ni de Batman, VRP des prequels et de la suite : lorsqu’on prend la mesure de tout ce qui se prépare, la fin du monde en matière de grands films de divertissements semble effectivement à redouter.
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Parking - 6/10

Messagepar Nulladies » Jeu 04 Aoû 2016, 06:42

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La nuit du casseur.

Un homme tente de rentrer chez lui après une longue journée de travail, et prévoit de ramener des pâtisseries à son épouse. Une somme invraisemblable d’événements, à commencer par une voiture en double file l’empêchant de s’en aller, va le conduire à une nuit blanche aussi cocasse que dramatique.
Sur un canevas très proche de l’After Hours de Scorsese, le cinéaste taïwanais Chung Mong-hong offre un premier film assez attachant. Il ajoute à cette trajectoire absurde un récit choral qui dévoile par touches successives les parcours des différents personnages amenés à croiser la route du protagoniste : le deuil, la prostitution, la parentalité, le monde mafieux s’entrecroisent avec un sens de l’équilibre remarquable pour un premier long métrage.
Le rythme joue sur les écarts : sans cesse condamné à revenir à son point de départ, le malchanceux décide de faire sienne cette malédiction, et de ne plus forcément subir les événements : se laissant confondre avec un fils condamné à mort, prenant la défense d’une prostituée, il devient maitre de son destin et occasionne des relances dans le récit qui ne se limite pas à une fuite permanente.
Boucle urbaine et nocturne, Parking évoque autant de la société asiatique contemporaine (les dettes, la mafia, le poids du travail et la pression sociale pour constituer une famille à la réputation immaculée) qu’il se permet des incartades poétiques, durant lesquelles on macule un homme de peinture blanche à même la chaussée, ou l’on essaie d’extraire une tête de poisson d’une cuvette de WC… autant d’éléments qui en font un petit objet original et assez savoureux.
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Jeu 04 Aoû 2016, 08:08

Ca a l'air pas mal, ça sort chez nous?
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Allez, Mark, c'est Sophie qui te demande de revenir!
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar osorojo » Jeu 04 Aoû 2016, 08:13

Bien envie de le tenter aussi :)
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Re: [Nulladies] Mes critiques en 2016

Messagepar Mark Chopper » Jeu 04 Aoû 2016, 08:14

C'est sorti depuis six ans.
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