[Alegas] Mes Critiques en 2017

[Mark Chopper]

Lis L'Adieu aux armes et Le Soleil se lève aussi à l'occasion.

[logan]

Post confession : je ne suis jamais allé au bout du Fitzgerald, que j'ai trouvé royalement chiant.

+1 j'ai trouvé le style imbuvable.

[Mark Chopper]

La traduction française doit dater, ce n'est pas possible.

Parce que Fitzgerald a quand même un style on ne peut plus élégant.

[Val]

Perso, le style ne m'a pas gêné. C'est plus le sentiment que ça ne racontait pas grand chose au final.

[Mr Jack]

Et personnellement, je trouve le propos dense, en tout cas dans l'adaptation de Luhrmann.

Je sais pas comment tu fais tes conclusions vu que l'adaptation de Luhrmann est à gerber (pour le coup, le film avec Redford et Farrow est beaucoup plus proche de l'esprit du roman -peut-être trop- qui en effet, traduit le souffle d'une génération, d'une époque).

Et je suis Mark sur le style de Fitzgerald. J'ai pas tout lu de lui mais sans parler de Gatsby, dans Le Dernier Nabab, il y a de vrais moments de grâce.

[Alegas]

Et personnellement, je trouve le propos dense, en tout cas dans l'adaptation de Luhrmann.

Je sais pas comment tu fais tes conclusions vu que l'adaptation de Luhrmann est à gerber

Non.

[Mark Chopper]

Perso, le style ne m'a pas gêné. C'est plus le sentiment que ça ne racontait pas grand chose au final.

La décadence d'une époque avant le chaos...

C'est on ne peut plus d'actualité

[Alegas]

X-Men : Days of Future Past de Bryan Singer
(2014)

Revision à la baisse, et je ne suis même pas certain que ce soit à cause de visionnage du Rogue Cut (qui apporte quelques changements bienvenus, notamment un montage alterné entre Magneto jeune/vieux appréciable), non pour le coup c'est juste que j'ai l'impression de voir un film un peu fait en mode automatique, là où dans les deux premiers opus, Singer montrait une sincérité évidente. Le film part d'une excellente idée, à savoir lier pour de bon les deux castings de la saga pour un récit à base de retour dans le temps. C'est bien simple : les meilleures idées découlent de cette intention louable et permet de poser Days of Future Past comme une conclusion aux films précédents (avec Logan évidemment), et pour un fan des deux premiers films c'est forcément du pain béni, quand bien même le film possède pas mal de défauts. Car ce qui empêche Days of Future Past de s'imposer comme le film X-Men ultime, c'est principalement son côté un peu opportuniste, avec la mise en avant des noms les plus vendeurs. A la limite, que Wolverine soit le personnage principal ne pose pas spécialement de problème en soit, puisqu'il l'était dans la trilogie de base, mais voir Mystique autant sur le devant de la scène, dans le simple but de vendre le film sur le nom de Jennifer Lawrence, alors auréolée du succès d'Hunger Games et d'un Oscar, a tendance à niveler le récit vers le bas, sachant que la storyline du personnage ne fait que répéter ce qu'on avait pu voir dans le film précédent. Et c'est pareil pour le fait d'avoir Dinklage au sein du casting : j'ai l'impression que le film cherchait à surfer sur la hype de Game of Thrones plus qu'autre chose.

A cela s'ajoute le principal problème de la saga, à savoir l'incapacité à gérer correctement le nombre de mutants à l'écran. Ici, beaucoup ne servent que pour servir les scènes d'action, et peu servent réellement la dramaturgie du métrage, ce qui est un peu embêtant quand on traite justement de la diversité des mutants et de leur probable extinction. En revanche, le film frappe fort sur des points sur lesquels on ne l'attendait pas forcément, et notamment tout ce qui concerne le personnage de Charles Xavier, véritable sujet du film à mon sens, qui possède une évolution vraiment intéressante (la séquence entre McAvoy et Stewart est peut-être bien la meilleure du film) sur un protagoniste qu'on traitait jusqu'ici comme l'archétype du sage sans réel défaut. Formellement, Singer n'a jamais été aussi bon que quand il filmait des mutants, et il le prouve à nouveau ici, même si on perd en efficacité par rapport aux deux opus qu'il avait réalisé auparavant. Certes, quelques séquences sortent du lot (l'introduction des Sentinelles, l'évasion du Pentagone, l'attaque à Paris) mais encore une fois ça sent globalement le Singer en mode automatique, qui fait des choses carrées mais jamais réellement inspirées. Reste néanmoins un blockbuster ambitieux et intéressant sur bien des points, qui a le mérite d'apporter un point final (je ne compte pas Apocalypse qui m'apparaît de plus en plus comme un film inutile) à une saga malheureusement inégale.

6,5/10

[Danette]

Ici, beaucoup ne servent que pour servir les scènes d'action, et peu servent réellement la dramaturgie du métrage

Je pense que tu te sers un peu beaucoup du verbe "servir", et cela ne sert pas réellement la phrase ; voire, ça risque de desservir ton propos.


Sinon pas vu le film depuis le cinéma ; j'en avais gardé un souvenir de blockbuster agréable mais oubliable et effectivement... Je ne me souviens pas de grand chose à part du ralenti avec Quicksilver.

[Mr Jack]

Et personnellement, je trouve le propos dense, en tout cas dans l'adaptation de Luhrmann.

Je sais pas comment tu fais tes conclusions vu que l'adaptation de Luhrmann est à gerber

Non.

Il ne respecte ni l'esprit du livre, ni l'essence du personnage principal. Je voyais pas pire réal pour adapter une oeuvre et un auteur aussi classieux. Mais de toute manière c'est hyper compliqué d'adapter Fitzgerald, même Fincher n'a pas osé adapter un roman et a fait d'une de ses histoires les plus fines un film très long et très pesant.

[Mark Chopper]

Il ne respecte ni l'esprit du livre, ni l'essence du personnage principal.

Je trouve que si. Et ce tout en gardant son style (très marqué et polarisant).

Il avait déjà fait le coup avec son Roméo + Juliette.

[Mr Jack]

DiCaprio porte un Gatsby sur la rupture et au bord de l'explosion alors que le personnage est plus subtil que ça, et Redford porte beaucoup mieux tout le drame intérieur sous le masque. C'est vraiment pas nuancé dans le film de Luhrmann, et c'est surtout le style qui colle pas pour moi, c'est dégoulinant et cheesy sa vision des 20's alors qu'on est plus proche de l'énergie débordante et insouciante qui va vers une destruction annoncée dans le livre.

[Alegas]

Ici, beaucoup ne servent que pour servir les scènes d'action, et peu servent réellement la dramaturgie du métrage

Je pense que tu te sers un peu beaucoup du verbe "servir", et cela ne sert pas réellement la phrase ; voire, ça risque de desservir ton propos.

Faut pas trop m'en demander pour une critique écrite un lendemain de nuit blanche.

[Alegas]

Titan A.E. de Don Bluth & Gary Goldman
(2000)

Bien sympa ce dernier film de Don Bluth, qui risque de le rester malheureusement vu que ses dernières tentatives de monter un projet se sont soldées par des échecs. Le film est surtout connu pour son échec retentissant à sa sortie (je me souviens que je voulais voir le film à l'époque, mais il avait rapidement disparu des salles), et c'est bien dommage car Titan A.E. a énormément de qualités, au moins autant que pas mal de productions similaires sorties à la même époque et qui ont connu le succès. A mon sens, l'échec du film s'explique assez aisément : d'une part il arrivait peu après la sortie Disney Dinosaur, et en plus il faut bien avouer qu'avec le recul le film s'adresse surtout à un public de pré-adolescent, plus qu'à des enfants. En plein revival de Star Wars, et après le succès d'Anastasia, Don Bluth livre donc sa propre vision du space-opera, et autant dire que ça a de la gueule avec un univers où les humains voient leur monde natal détruit, et se retrouvent donc pendant des années à errer dans des galaxies où toutes formes de vie les considèrent comme de la racaille sans valeur. Un point de départ sacrément intéressant donc, qui donne lieu à une quête campbellienne trépidante où l'on cherche à créer une nouvelle terre promise pour l'humanité. En terme de rythme, le film est sacrément efficace, il n'y a jamais de temps mort, mais c'est aussi le principal problème du film, à savoir qu'il donne l'impression d'aller trop vite. Personnages secondaires et menace à peine esquissés, différents mondes que l'on aperçoit trop peu, Titan A.E. n'arrive pas à prendre son temps, et résultat : à la fin du film on aurait aimé que ça dure une bonne vingtaine de minutes en plus, ne serait-ce que pour voir plus de cet univers très riche.

A côté de ça, il faut quand même souligner le traitement mature de Bluth. Le bonhomme n'a jamais pris le public enfantin pour des petites natures, et il le prouve de nouveau ici avec un film mine de rien assez violent par moment. Le coup du cuisinier exécuté plein champ, ou encore le personnage secondaire dont on brise violemment la nuque, c'est typiquement le genre de choses qu'on est peu habitué à voir dans une production de ce genre, et ça fait plaisir vu que le contexte s'y prête forcément bien. Là où le film est assez inégal, c'est du côté formel. Titan A.E. est connu pour être l'un des rares films à avoir vraiment tenté une symbiose entre l'animation 2D et 3D, et le résultat, forcément expérimental sur bien des aspects, s'avère aussi réussi que raté selon les passages. Autant une scène comme le cache-cache dans les astéroïdes de glaces (meilleure scène du film, bourrée d'idées de mise en scène) fonctionne à fond visuellement, autant les ennemis en full 3D sont déjà bien moins convaincants. Pour le coup, il faut vraiment voir le film comme une proposition visuelle, et mine de rien j'aurais été curieux de voir l'évolution d'une telle symbiose d'animation si le film avait fonctionné. Sinon, le casting vocal (Damon, Pullman, Barrymore, Leguizamo) fonctionne bien, le score de Revell est réussi, par contre je suis beaucoup moins fan des chansons rock sur quelques passages qui dénotent énormément avec le sérieux de l'ensemble. Un film d'animation de début de millénaire hautement ambitieux qui, malgré ses défauts, ne mérite pas sa réputation mitigée.

6,5/10

[Alegas]

Confessions of a dangerous mind (Confessions d'un homme dangereux) de George Clooney
(2003)

Je suis un peu embêté sur ce film, parce que j'ai vraiment envie de l'apprécier pour ses qualités indéniables mais à côté de ça je dois avouer que le film ne m'a jamais vraiment captivé malgré son sujet super intéressant. Pire encore, j'ai un peu une impression de léger gâchis, comme si Clooney était passé à côté d'un très grand film, mais vraiment de pas grand chose. Le film est donc le premier long-métrage en tant que réalisateur pour Clooney, et clairement le bonhomme s'en sort avec les honneurs. Certes, il ne signe pas là un film ultime, mais pas mal de réals aimeraient sûrement avoir un film comme ça dans leur carrière sans jamais y arriver. D'ailleurs formellement c'est un truc de dingue : Clooney se révèle franchement doué pour mettre en image de façon très classieuse son sujet. La majorité du film fonctionne très bien visuellement et en plus de ça c'est plutôt chiadé avec des jeux de lumière et des compositions réussies. Pari réussi donc pour l'acteur de ce côté là.

Là où le film me convainc un peu moins, ça va être du côté du traitement. Sur un sujet en or (un dingue total qui aura grandement contribué à la décadence des programmes télévisés, et notamment de la télé-réalité), Clooney choisit d'aller à fond dans le délire de son personnage, et donc de rendre vivant autant que possible sa double-vie d'espion (fantasmée ou non, le film garde un certain mystère là-dessus). Malheureusement, si toute la partie chronique télévisuelle fonctionne très bien (elle me rappelle beaucoup le Quiz Show de Robert Redford), je peux difficilement en dire autant de la partie espionnage qui, à quelques exceptions près (la partie avec Julia Roberts, notamment sa dernière séquence), donne l'impression de ne pas s'ancrer totalement dans le récit de base. Clairement ça reste un bon film, pas de doutes là-dessus, avec un casting très convaincant (Rockwell méritait clairement les louanges qu'on lui faisait à la sortie du film), mais malheureusement je n'ai pas eu spécialement ce que j'attendais, même si j'apprécie l'intention et la tentative.

6,5/10